Je ne suis pas une fille gentille, je ne suis pas brillante en cours, et je ne suis pas particulièrement belle.
Mes amis sont des adolescents qui se donnent de faux airs assurés pour ne pas montrer leur peur de l’échec.
Je n’ai rien de vraiment spécial, rien qui me démarque des autres.
Je suis juste un peu plus lucide que la moyenne.
Chaque jour est une répétition, c'est le même film monochrome qui défile sous mes yeux.
Du moins ça l'était, jusqu'à ce que cette fille arrive.
Elle, ses longs cheveux bruns, son pull vert et ses yeux noirs.
Et lui, qui est venu tout gâcher …
Elle, elle s'appelle Emma, elle était arrivée dans ma classe après les vacances de noël, en pleine heure de français. Je me souviens encore du sourire qu'elle avait ce jour, pas un sourire pour les autres, pas un de ces sourires qui sont là pour attirer la sympathie, pas non plus un sourire moqueur ou méprisant, non juste un sourire , posé sur ses lèvres parce qu’elle avait envie de sourire sans raison précise.
Ce sourire-là a éveillé ma curiosité, je m’étais dit qu'observer cette fille pourrait être intéressant.
Ça n'était pas la première fois que je m'intéressais a quelqu'un, lorsque je remarque une personne dont la physionomie se démarque, j'aime apprendre à connaitre cette personne, essayer de deviner son caractère, ses goûts, ses pensées.
La plupart du temps ces personnes se révèlent sans intérêt, mais ça chasse l’ennui pour quelques jours.
Monsieur Lapoignée lui avait indiqué une place libre, celle juste devant moi.
Je me souviens que mon regard n'avait pas voulu se décrocher de l'encolure de son pull.
C'était un pull vert, à grosses mailles, son encolure large laissait découverte toute sa nuque et le début d'une épaule .
Je me souviens que je pouvais voir son dos nu à travers les entrelacs des mailles.
Ses cheveux étaient attachés en un chignon las et lorsqu'elle bougeait la tête certaines boucles de ses longs cheveux bruns venaient chatouiller son cou blanc.
J'ai passé une heure à regarder son dos à peine dissimulé par ce gros pull vert, une heure à retracer de mes yeux la courbe gracile de sa nuque, de ses épaules, de sa taille ...
La sonnerie avais marqué la fin des cours matinau.
j'avais rapidement rangé mes affaires pour éviter qu'Emma ne parte avant que j’aie pu l'aborder.
Après que monsieur Lapoignée nous a donné l'autorisation de sortir de classe (la plupart des professeurs nous laisse sortir à la sonnerie sans plus de commentaire, mais pas lui, on dirait qu'il prend un malin plaisir à rallonger ses phrases de fin de cours, et malheur à celui qui fait mine de se lever avant la fin de son monologue.). Je m'étais arrêté à la hauteur de cette fille alors que nous marchions dans le couloir grouillant d'élèves pressés de remplir leurs estomacs, je lui avais proposé de manger avec moi et de l'aider à se repérer dans le lycée.
Elle avait accepté, un peu soulagée de trouver un guide.
Pendant que nous faisions la queue pour accéder au self, nous avons été rejointes par plusieurs de mes amis, d’abord par Elysa et Laure ensuite par Jordan et Victor dont les horaires de repas de ce jour ci coïncidaient avec les nôtres. Il y avais aussi Armand qui était passé mais après avoir jaugé la longueur de la fille d’attente il avait annoncé qu’il préférer aller manger en ville, il avait demandé si quelqu’un voulait se joindre à lui, tout en plantant ses yeux acérés dans les miens, j’avais répondu que j’avais promis de faire visiter le lycée à la nouvelle, avec le sourire qui lui était si propre il était reparti.
Très vite, ils en étaient venus à parler de la soirée du nouvel an et à décrire à Emma toutes les personnes qui y étaient. Ça m'avait particulièrement exaspéré, parce que cette soirée m'avait laissé un goût amer dans la bouche et pas à cause de l'alcool et des joints qui y circulaient.
Le repas c'était donc déroulé avec le babillage incessant de Laure, racontant dans le détail comment la moitié des invités avaient vomi après la cinquième tournée de whisky, quels couples qui s’étaient formés ou brisés, parlant de Pierre qui avait trompé sa petite copine Natacha, de Daniel qui avait été particulièrement bourré (sans vomir), et d’Armand qui avait été trop classe … ( elle avait accompagné ce dernier commentaire d’une œillade appuyée dans ma direction et de ses gloussement habituels )
Sujet qui ne semblait pas passionner Emma, si je me souviens bien du mélange d'intérêt poli et de moquerie que j’avais lu sur son visage.
Après le repas Elysa nous avait proposé d'aller fumer une cigarette devant les grilles du lycée et j'avais été soulagée du refus d'Emma, qui me rappelait ma promesse de lui faire visiter le lycée. Les autres ayant suivi Elysa devant la perspective d'une clope gratuite, nous nous étions donc retrouvées toutes les deux à déambuler dans les couloirs.
J’appris qu'elle venait d’auvergne, qu'elle avait un petit frère, deux chats, qu'elle jouait du piano et qu'elle aimait le camping.
Au bout d’un moment elle s’était arrêtée de marcher, me regarda droit dans les yeux et me dit :
- et toi tu en a pensé quoi de cette fameuse fête ?
-pourquoi tu demandes ça ? J’avais pas l’impression que ça te passionnait vraiment tout a l’heure…
-tout à l’heure, quand ils parlaient de la fête toi tu te taisais.
-et alors ?
- tu restais assez neutre mais j’avais l’impression que le sujet te mettait mal a l’aise. Je ne te le dis pas pour être désagréable , c’est juste que je devine quand quelqu’un se sent vraiment mal .
A cet instant j’avais senti se former une fêlure dans ma poitrine, et une grosse boule dans ma gorge.
- tu penses vraiment que tu peux affirmer ce genre de chose comme ça, juste parce que je parlais pas de tout ceux qui ont baisé dans leur fête à la con ? dis je avec un ton dur et cynique, plus dur que je ne l’aurais voulu.
Excuse moi, c’est vrais je ne te connais pas, tu sais je n’ai pas dit ça pour te mettre mal à l’aise, je le ressens juste, je ne peux pas vraiment l’expliquer…
Ses yeux calmes, apaisants me firent tout oublier de ma colère.
Elle était comme ça Emma, elle disait ce qu’elle pensait, ce qu’elle « ressentait » pas avec l’intention de vous blesser ou d’avoir un ragot à raconter, elle le disait juste parce qu’elle était honnête, je l’ai compris en la regardant dans les yeux, en voyant la façon qu’elle avait de me regarder en laissant transparaître toutes ses émotions.
Et dire que je cherchais à tout prix à dissimuler les miennes….
- excuse moi, je suis un peu sur les nerf en ce moment.
Elle m’avait souri, et je sus que nous allions être amies.
Plus le temps passait plus Emma devenait la seule personne intéressante à mes yeux, les autres, déjà si ternes et vulgaires, le devenaient encore plus, leur moqueries sur ce garçon pathétique de seconde 2, l’odeur de leurs haleines rendues acres par la fumée de leur foutues cigarettes …
Plus j’étais loin d’eux et moins j’avais du mal à respirer …
Je la regardais, encore, Emma faisant ses devoirs, la tête penchée, cou incliné vers la feuille qui capte toute son attention, et moi je regardais ses lèvres qui semblaient plus roses qu'a l’accoutumée.
Hier un garçon était venu lui parler. Était ce lui qui a rougi ses lèvres ? Avait t'il plaqué son corps contre celui d'Emma en absorbant goulûment le parfum de sa peau ? Avait t'il passé ses mains sur cette même peau, celle si peu dissimulée par son pull vert?
Au bout d'un moment elle avais relevé la tête, et replacé ses cheveux derrière son épaule. Ses grands yeux bruns me fixaient, interrogateurs, surpris par l'expression qu'elle n'avais encore jamais vu sur mon visage. Ses pommettes étaient légèrement rosies par la chaleur étouffante de la salle d’étude, pièce (bruyante où se mélangeait l'odeur de parfum bon marché et de sueur) dans laquelle je n’allais que pour accompagner Emma.
Je continuait a sentir sure moi la question muette qui résonnais dans son regard...
Je me détournais, bafouillant qu'il valait mieux aller devant la salle de cour.
J’avais envie de la secouer, de lui demander ce que lui a fait ce garçon, cette homme, mais je ne l’avais pas fait pas parce que je suis gentille, ou discrète, je ne le suis pas ; seulement parce que si je l’avais fait elle aurais compris quelle genre de personne je suis vraiment et alors elle m’aurais fuis...
Je ne suis pas gentille, seulement lucide
Le garçons avec qui elle sortait , était un rustre pubère , qui ne savais apprécier la beauté a sa juste valeur , n’en comprenant qu’un centième , il ne semblais pas se rendre conte de sa balourdise . Son amis, Armand, lui était tout le contraire et Il était loin de m’être inconnu.
A l’image de sont nom dont les échos nous venais de siècles lointains, il ne semblais pas être de cette époque. Son esprit incisif et son expression détonaient avec le décor grisâtre du lycée, je voyais dans ses yeux un intérêt froid pour toutes choses. En particulier sur moi.
C’est lui qui avis fait remarquer à son ami Emma,
Un après midi Emma m’avais dit, « tu sais il y a un garçons vraiment intéressant avec qui je discute en se moment, il est gentil, doux, et il joue de la guitare » j’avais eu envie de vomir, il joue de la guitare, il joue de la guitare, ça fait de lui un garçon intéressant ? Si il n’y a que ça pour t’impressionner …. Pour la première fois je trouvai Emma stupide.
Lorsque j’ai appris le nom de son petit ami, je n’ai su si je devais en rire ou en pleurer, il s’appelait Charles.
Puisque je passais beaucoup de temps avec Emma, qu’elle semblait ne pas pouvoir s’éloigner de plus de dix pas de Charles, et que celui ci était très proche d’Armand, nous étions souvent ensemble, et c’était un supplice pour moi.
De voire cette abruti la toucher, l’embraser, la serrer contre lui, j’en avais la nausée, mais ne pouvais rein n’en monter car Armand, semblais guetter la moindre expression qui aurais pus paraître inappropriée sur mon visage, il savait, et se délectai de me voire au supplice.
Un matin ou j’était seul (Emma était malade) il vint assoire près de moi sur un des vieux banc en fer de la cour, son regard sur moi, sardonique me brûlais d’une rage sourde, j’aurais voulu me lever pour lui hurler tout ma haine a la figure.
Je tentais de rester neutre d’avoir avec lui une conversation des plus insipides, qui était balayé par celle de nos regards.
Les sien disait : je sais se que tu es, se que tu ressent pour Emma, se que tu n’osera jamais avouer a voix haute, moi je me délecte de ta souffrance a ne pouvoir dire cet amour que tu n’ose même pas nommer et qui te rempli toute entière jusqu'a t’étouffer …
Je ne me demandais pas pourquoi il était ainsi, certaine personne on sa dans la peau, se besoin pervers de sentir les autres a leur merci.
Au bout d’un moment je rompis la fade conversation que nous avion en apparence
- qu’est ce que tu veux
Il ne fit pas semblant de ne pas comprendre et un sourie fendit son visage
- tu le sais déjà se que je veux non, je te regarde comme tu regarde Emma je te veux comme tu la veux, je ne suis peut être pas aussi fleur bleue que toi, mais pour le reste nous sommes semblables, c’est sa toute la beauté de la chose, je ne te rend que la souffrance que tu crée en moi, rien de plus.
Il était encore plus malade que je ne l’avais cru, il nous pensait semblable ? Jamais je n’aurais pus faire de male a Emma, comment osait t’il comparer son obsession morbide pour moi a mon amour pour elle ?
- ne m’insulte pas je ne suis pas comme toi.
Il parti en un grand rire que me fit frissonner, le même que le soir de la fête, c’elle ou j’avais un peu trop bu, ma bouche me semblais pâteuse, tout me semblais rapide et flou, il s’était assis près de moi sans que je m’en aperçoive vraiment, trop occupée que j’était a essayer de garder autour de moi le monde fixe.
Comme aujourd’hui il avait entamée une conversation sans intérêt, tout en se rapprochant de moi, il m’avais embrasée, je n’avis pas particulièrement trouvée sa désagréable alors je l’avis laissé continuer, me disant qu’il était plutôt beau et que ses main sur ma taille était agréable.
Il m’avait entraînée dans une chambre ou les brui de la fête nous parvenais étouffée.
Ses baisers c’était fait plus présent ses mains plus baladeuses , la nausée m’était venue alors qu’il m'ôtait mon T-shirt , je savais se que nous étions sur le point de faire , je savais que jusque la j’avais été consentante , mais tout d’un coup je ne voulais plus , mon corps tout entier me disait de le repousser un malaise étrange gagnait chaque fibre de mon être , j’avais fini par m’enfuir en tentant tan bien que male de remettre mes vêtement et il s’était mit a rire , si lui ne m'avait pas couru après son rire lui m’avais poursuivi me laissant un sentiment de dégoût de cette chambre , de ses main avide ,et de moi même.
- que va tu faire maintenant ? Dire a tout le lycée que je suis une saloperie de gouine ?
- voyons, se ne serait ni dans ton intérêt ni dans le mien, en plus est ce que parce que tu aime Emma tu est lesbienne ? Je sais, nous savons qu’il te dégoûtent, tous ses ados stupides, dirigé par leur hormones et leurs aprioris, mais je sais aussi que tu ne supporterais pas qu’il te rejètent, tu ne supporterais pas qu’Emma te fuie en apprenant tout ?
Tu sais se que je veux, je sais se que tu veux. Je n’aurais aucune raison de répandre des rumeurs sur ma petite amie …
Il voulait me faire chanter, il voulait m’enchaîner a lui sous la menace …
-tu me dégoûte, je ne serai jamais a toi.
Ma réplique était digne des pires navet sentimentaux, un tout petit instant j'eus envi de rire de ma phrase, mais après je me rendis compte, que parce que justement ces mots avais l’aire si énorme, exagéré et théâtraux, le fait que j’ai eu a les dires prouvais a quelle point ma situation était dramatique
Je m’enfuis du lycée le laissant sur le banc, mais comme auparavant il se mit à rire, de se rire fou plein de rage qui me promettait destruction et douleur.
Je rentrais cher moi et m’enfermais dans ma chambre
Si seulement il n’était pas venu tout gâcher …
Je sais que plus jamais je ne pourrais la regarder en face, plus jamais elle me sourira comme elle le faisait …
Mes parent rentre et me retrouve prostrée près de mon lit, mon père me demande ce que j’ai, s’énerve en apprenant que je suis parti du lycée et que j’ai séché les cours, ma mère me berce contre elle essayant de me calmer …
Mais je m’étouffe dans mes sanglot et ma douleur, peu a peu apaisée par la voix tendre et pleine d’amour de ma mère je fini par m’endormir.
Le lendemain, lorsque j’ouvre les yeux, la fenêtre inonde la pièce de lumière ma mère ne m’a pas réveillé pour que j’aille en cour, il fait beau mais la tristesse est la, elle est sur moi a me rappeler tout les événement de la veille.
Ma journée se déroule, monotone sans que je ne bouge de mon lit, je reste inerte.
Ma mère rentre plus tôt qu’a l’accoutumée, elle m’entoure de mot réconfortant, me demande ce qui c’est passé, je reste muette, elle n’insiste pas. Me demande si je veux un chocolat chaud, j’acquiesce, elle part dans la cuisine.
Elle revient une dizaine de minute plus tard avec un plateau ou se tiennent deux tasses du breuvage chaud et sucré, ma mère n’aime pas le chocolat chaud
Elle me dit qu’une amie est la, elle rentre dans ma chambre et dans l’encadrement de la porte je vois … Emma, qui me sourie.
Ma mère s’éclipse.
Emma s’approche de moi avec se putain de sourire qui pourrais me faire croire que tout va bien.
-Armand l’a dit à tout le monde non ? Dis je d’une voie enrouée
-oui.
- et alors pourquoi tu est venue je ne te dégoûte pas ?
- tu est mon amie, et comment de l’amour pourrais me dégoûter ?
Elle me sourit, j’éclate en sanglot en laissant sortir toute la peur la haine le dégoût et la honte que j’avais accumulées en moi. Elle reste juste près de moi, ne demandant rien et m’offrant son amitié.
Je n’ai rien de particulier, Je ne suis pas une fille gentille, par contre je suis amoureuse.
je dedicasse sesi a jaiga qui nous pousse a lire des oris et dit merci a ma corectisse que je venere |