Note de l'auteur : J'ai écrit ça il y a un bout de temps... Je n'ai même jamais écouté la chanson mais les paroles m'ont interpelée. (j'ai modifié deux phrases pour que ça colle avec le Royaume Uni ... sauf pour le Burren... c'est en irlande, c'était pour la rime... lol) Les paroles de la chansons sont en italique excepté la toute dernière partie en italique qui ne fait bien entendu pas partie de la chanson. Beaucoup moins travaillé et poétique (j'avais pas encore le thésaurus... lol) que la fic que j'écris avec ma copine Amelina (que je salue au passage et dont je vous conseille les supers fics notamment son tout premier drarry: "notre lien" qui est absolument mind blowing comme disent les english), si vous avez le temps passez la lire. Le second chapitre (mon mien... toute fière...lol) devrait être posté demain (merci Ham). Voilà, petit coup de pub terminé... Disclaimer: rien est à moi, les perso à JKR et la chanson à Serge Lama. Rating: j'étais pas très sûre, il y a des allusions assez explicites alors j'ai mis T mais si ça ne convient pas, je changerai. Pairing: l'un de mes préférés avec HP/DM c'est-à-dire HP/SS mais j'aime de plus en plus FW/RL. Enfin pour être clair, c'est un HP/SS. Avec un léger fond de HP/GW... mais vraiment léger... Don't like, don't read... Mon ami, mon maître Je m’appelle Harry Potter et je suis journaliste au Daily Prophets depuis deux ans. Je ne me souviens de rien en dehors de ce que l’on m’a raconté et de ce que j’ai vécu depuis que je me suis réveillé à l’hôpital. Parfois j’ai quelques flashs aussi, toujours les mêmes, des flashs, qui quoiqu’on en dise ou quoique j’en pense, me rendent heureux. Si j’ai décidé de reprendre la plume aujourd’hui, ce n’est pas pour un de ces articles, ni pour raconter un de mes rêves comme me l’ont conseillé les médicomages, ni même pour écrire à mes meilleurs amis. Mais simplement par ce que je me le dois, je le lui dois, et finalement peut-être que je le leur dois aussi. Mais parlons de mes flashs, voulez-vous ? Je me vois, en sueur, exténué, travaillant dur, usant de magie blanche et de magie noire. Je me souviens de mon seul objectif, anéantir cet être immonde échappé de l’enfer qui a fait de ma vie ce qu’elle est aujourd’hui. Devrais-je le remercier ? Je n’irai pas jusque là. Continuons, voulez-vous ? Je me vois, toujours épuisé, craquant, dans des bras forts, des bras amis, des bras dans lesquels je ne devrais pas être, des bras qui ne sont pas ceux de la femme que j’aime mais des bras qui m’apportent le réconfort dont j’ai besoin parce que je doute, parce que j’ai mal, parce que je sombre. Je vois ses doigts pâles et fins qui sèchent mes larmes et caressent mes cheveux fous, et cette bouche qui ne dit rien parce qu’elle sait bien que les mots n’auraient pas leur place, les mots seraient de trop, ils l’ont d’ailleurs toujours été mais plus aujourd’hui, aujourd’hui ces mots sont mes amis, ces mots lui rendent hommage, un peu tard, j’en conviens. Maintenant vous en connaissez autant sur ma vie que j’en connais moi-même ou peut-être que je ne dis pas tout mais est-ce bien nécessaire ? Parlons de ma vie, voulez-vous ? Mes deux meilleurs amis ont survécu et croyez-le ou non, ils se sont déclarés enfin si le baiser passionné qu’ils ont échangé après la bataille finale est une déclaration alors, disons qu’ils se sont déclarés… plusieurs fois… Je ne vous en dirai pas plus car je n’en sais pas plus moi-même ! Ron m’a raconté. J’ai une femme formidable qui m’aime à la folie et que j’aime. Ginny est la sœur de mon meilleur ami et elle m’a dit que l’on était amoureux avant la bataille, elle a souri lorsque je lui ai dit être très chanceux d’être tombé amoureux deux fois si fort alors nous nous sommes mariés. Ce n’est pas la première fois que j’essaie de vous parler mais je me plais à croire que je n’étais pas prêt et si vous insistez, je vous avouerai que je gardais jalousement ce secret, ce secret que personne ne connaît, ce secret que je protège parce que quelque part, je l’aime ce secret. Ce soir, je suis prêt et j’ai choisi de vous en parler, de vous parler de mon ami, de vous parler de mon maître. J’ai griffonné sur le papier les lettres de son nom, je les ai vite effacé, quelle aurait été sa réaction ? J’ai essayé à cent reprises De vous parler de mon ami Mais comment parler d’une église Dont l’accès vous est interdit Ce sont ses termes, me croyez-vous ? Il ne supporte pas que l’on parle de lui, il ne tolère même pas s’entendre lui-même parler de lui. Il se protège si fort mais il a tant souffert, si vous voyiez ses yeux, je ne sais plus comment faire. Mais ce soir j’ai tant besoin de vous parlez de lui, tous m’ont appelé sauveur mais moi je sais que c’était lui ! Mais ce soir je sens sous ma plume Un fourmillement familier Quand le soleil du cœur s’allume L’éteindre serait un péché Il m’a formé pour cette bataille dans laquelle beaucoup ont péri, et ces bras forts qui m’ont soutenu c’étaient les siens. Curieusement, je ne me souviens pas de ma femme avant la bataille, parce que le seul regard que j’ai senti se poser sur moi était le sien. Ses yeux m’ont transpercé, m’ont enveloppé, ont pénétré cette chose qui bat en moi, cette chose qui refusait d’arrêter de cogner alors que je l’implorais si désespérément. J’ai cru qu’il était mon ami mais il était mon maître, à bien y réfléchir je ne distingue plus la frontière. C’est mon ami et c’est mon maître C’est mon maître et c’est mon ami Dès que je l’ai vu apparaître J’ai su tout de suite que c’était lui Lui qui allait m’apprendre à être Ce que modestement je suis. Etrangement je ne me souvenais que de lui, je sais que je n’aurais pas dû mais personne ne m’a rien dit. C’est lui qui m’a porté, et grâce à lui maintenant je sais. Il m’a fait me souvenir des autres, tous ces autres qui ne seraient jamais lui. Il m’a fait me souvenir de l’entraînement que j’avais suivi pour vaincre ce sorcier dont je ne me rappelais rien lorsque je me suis réveillé, il m’a rappelé la douleur de perdre les personnes qu’on aime lorsqu’il m’a annoncé douloureusement que mes parents étaient morts, que certains de mes amis étaient morts et j’ai dû le faire avouer toutes les choses qu’il me cachait. C’est lui qui m’avait entraîné à tant de chose pour lesquelles je rougis encore. Il ne me l’a dit qu’après, après ce beau mariage duquel j’étais la vedette, mais il n’a jamais su que du coin de l’œil je le guettais et je l’ai vu, ce regard sombre devenir plus sombre encore. Et il m’a souhaité le bonheur sous le regard effaré de mes amis, il m’a dit que cette femme était la bonne, comment n’ai-je pu l’entendre prier pour que ce soit lui ? Mais il n’a dit rien alors que l’étau de son silence enserrait sa poitrine. Comme une chèvre du Burren De ses secrets il est jaloux Et même s’il a de la peine Il ne vous parle que de vous Je sais qu’il est plus vieux mais lorsque je regarde ma femme, je vois ses cheveux, la seule chose que je me rappelais lorsque je me suis réveillé, ses long cheveux noirs dans lesquels j’aimais me perdre et me noyer, ses cheveux dans lesquels je le suppliais, ses cheveux dans lesquels je soupirais, dans lesquels je pleurais aussi parfois. Aujourd’hui il les a coupés, terrible choc, je dois vous dire que je les aimais. Maintenant je sais, je sais que nous nous sommes aimés, j’entends encore ses soupirs contre ma bouche, je sens ses gestes tendres sur mon corps tout à lui et lorsqu’il murmure mon nom, je sais qu’il est à moi aussi parce qu’il vient pour moi, il attend pour moi, il a mon nom sur ses lèvres et j’ai son corps au plus profond du mien. Il conserve de son bel âge Un sourire au fond de ses yeux Et je me dis que c’est dommage De vous le décrire sans cheveux C’est mon ami et c’est mon maître Je le vouvoie encore aujourd’hui Oui je sais c’est étrange mais je ne parviens pas à me convaincre alors je lui dis « vous », il pense que c’est une forme de respect, il ne sait pas que c’est parce que je sais qu’il ne m’appartiendra jamais. Est-il possible que deux personnes se donnent l’une à l’autre sans jamais s’appartenir ? Je le vois encore aujourd’hui vous m’avez démasqué. Mais il n’y a que lui pour m’apaiser parce qu’il sait, il sait à quel point il peut être difficile d’avoir tout oublié et il sait que je me réfugie auprès de la seule personne dont je me souviens, la seule qu’on n’ait pas eu à me raconter. Quand j’ai mal dedans mon être Je passe une heure ou deux chez lui L’air qu’on respire à sa fenêtre C’est l’air le plus pur d’Angleterre Je me rappelle avoir essayé de le quitter, je lui ai dit qu’il n’était rien pour moi, qu’il ne l’avait jamais été ! J’ai même prétendu que je ne me souvenais pas de lui. Il n’a pas crié au mensonge et pourtant il savait. Je voulais reprendre le cours de ma vie avant de réaliser que ma vie c’était lui. Vous l’auriez vu fier et droit me dire que j’avais le choix. Mais alors que je quittais son appartement et m’adossais à sa porte, je l’ai entendu restituer le repas qu’il n’avait pas pris. Il garde en lui dur comme une arme Un orgueil au-delà de toutAu point que même au bord des larmes Il vous fera croire qu’il s’en fout. J’ai rouvert la porte et je suis devenu ces bras forts contre ce corps tremblant de peine, ces bras amis, ces bras dans lesquels il ne pouvait se trouver. Et je l’ai consolé comme il me consolait et comme il me console toujours encore. Je n’ai pas besoin de parler, il n’a pas besoin de répondre, lui et moi sommes au-delà des mots, sa seule présence provoque en moi des émotions dont je ne pourrais jamais vous parler, il a guéri mon corps, il a guéri mon esprit, il a comblé mon cœur et puis soigné mon âme. Goujat vous dîtes ? Vous avez raison, je le suis, j’ai une femme et je l’aime, je la trompe sans gêne. J’ai honte parfois jusqu’à ce que je retrouve ses bras. C’est lui qui a fortifié mon âme Et si je suis encore en vieJe ne le dois pas à cette femme Qui me rend heureux aujourd’hui Mais à mon ami, à mon maître Aujourd’hui, je me rappelle, de ses yeux sombres, de ses cheveux, de sa bouche parcourant mon corps, de ses lèvres que j’avais faîtes miennes, de ses mains qui me tenaient si forts. Ses oreilles rougissaient lorsqu’il me faisait l’amour, je souris encore en y pensant, il s’est vexé la première fois que je lui ai dit, puis il a rougi et m’a embrassé. Et puis je me rappelle que c’est lui qu’on porte en terre aujourd’hui. Il s’est éteint paisiblement dans mes bras et mon nom sur les lèvres. Et dans les quelques lignes que voici Je sais qu’il va se reconnaître Mais puisque nous sommes entre amis Ce soir je peux bien me permettre De vous le présenter aussi Je ne m’attendais pas à ce que tous viennent car il savait bien qu’il n’était pas de ceux qu’on aime. Puis j’ai réalisé qu’effectivement il n’est pas de ce qu’on aime, même si je fais exception, mais il est de ceux qu’on respecte et qui méritent toute l’attention. Tous sont rassemblés autour de moi aujourd’hui pour lui rendre hommage pourtant personne ne sait. C’est moi qui ai rédigé l’épitaphe : Severus Snape Sauveur du sauveur du monde sorcier, Mon ami, mon maître, Mon maître, mon ami. |