J'avais écrit cette fic il y a quatre ans et je viens de la retrouver en faisant du rangement. Une fic sans noms. Je la voulais courte, sans dialogue, d'un seul bloc et qu'on ne sache pas vraiment qui sont les personnages. Ma préférence va à un Harry/Drago sans savoir qui domine, mais ce n'est que parce que c'est mon couple préféré. A vous de vous faire votre propre idée.

Ils s'étaient croisés dans un petit village du Derbishire. Après toutes ces années sans se voir et sans nouvelles l'un de l'autre. Ils n'avaient pas pu s'ignorer. Ils s'étaient apostrophés, disputés, et enfin battus. Plus personne n'était là pour les arrêter, comme au temps de Poudlard. Pas de baguettes, village moldu oblige, juste les poings qui volaient. Ils étaient à terre et continuaient à se bourrer de coups de poings malgré tout; leurs poings étaient ensanglantés de leur sang et de celui de l'autre. Quant à leur visage, ils ne tarderaient pas à devenir irreconnaissable. Et, sans qu'ils ne sachent jamais ni qui, ni quand, ni comment, ni pourquoi, tout avait basculé. Ils s'embrassèrent. Violemment, sauvagement, passionnement, comme s'ils éxtériorisaient des années de frustrations. Le goût métallique et capiteux du sang de l'autre envahit leur bouche. Ils voulaient toujours dominer, une autre forme de combat, le sexe en plus. Car il y en aurait, ça ne faisait aucun doute. Du sexe violent, mais du sexe quand même. Combat des volontés et des corps. Mais ils étaient dehors, qui plus est dans un village moldu, quelqu'un allait les voir ou les entendre. L'un se détacha avec un grognement et les fit transplaner chez lui. Au temps pour les moldus, oubliés les moldus. Ils atterrirent durement dans son entrée, toujours sans se lâcher. Ils roulèrent un moment pour dominer tout en se déchirant mutuellement les vêtements pour aller plus vite. Ils se découvraient, se griffaient, se mordaient, se marquaient. Ils étaient à la limite même du plaisir et de la douleur. Un réussit enfin à dominer. Peut-être pas celui auquel vous pensez. Ils s'arrêtèrent durant quelques secondes pour reprendre leur souffle, se dévisageant enfin. Il se pencha doucement et entreprit de lécher le sang sur le visage de l'autre. Doucement, lentement, délicieusement. Comme s'ils étaient dans l'oeil de leur cyclone. L'autre gémit et se cambra. C'était la première fois que l'un des deux se laissait aller à un quelconque plaisir à ce qu'ils faisaient. Son ennemi en profita pour le pénétrer et le cri de plaisir se mua en cri de douleur. Un grognement de plaisir quasi-animal lui répondit. Il resta immobile, finissant de lécher le sang sur son visage. Puis, il commença à bouger, allant de plus en plus vite tout en malmenant son cou avec sa langue et ses dents, en caressant d'une main le dos meurtri et de l'autre le sexe gorgé de sang. Les respirations se raccourcirent, les peaux se recouvrirent de sueur, des cris s'échappèrent. Ils jouirent ensemble. Puis ils se séparèrent et reprirent leur souffle en s'ignorant avant de se rhabiller chacun de leur côté. Aussitôt rhabillé il partit sans un regard en arrière.