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Je serais là
Par carolinetortue
Originales  -  Romance  -  fr
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    Chapitre 1     3 Reviews    
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Bonjour bonjour!

Voici ma première fiction, une originale. Je suis toute nouvelle là-dedans, donc j'attend vos remarques/conseils :)



Je serais là


            J’avais seize ans la première fois que je t’ai vu. Tu en avais quinze. On était tous les deux au réveillon du premier de l’an chez un ami commun. Moi, je m’étais faite larguée deux mois plus tôt, du jour au lendemain, par un garçon dont j’avais été folle amoureuse. C’était ma toute première histoire d’amour. J’étais persuadée que ça ne finirait jamais, et je lui avais donné tout ce que mon cœur adolescent avait à offrir. Et malgré toutes ses belles paroles et promesses, il m’avait tout pris et tout renvoyé à la figure, comme si je n’étais plus rien. Mon amour, mes rêves, ma virginité. Ce même cœur adolescent avait été réduit en miettes, et j’allais mettre quelques mois de plus pour m’en remettre.

           C’est surement la raison pour laquelle je ne t’ai pas remarqué ce soir-là, obnubilée par mon ancienne histoire d’amour. Je me souviens vaguement de tes yeux verts, de ta cravate. J’ai toujours aimé les cravates. Mais j’ai passé la soirée sans sortir de mes pensées, ne t’accordant pas le moindre regard.

           C’est un peu plus d’un an plus tard que, pour la première fois, je t’ai vraiment regardé. J’avais dix-sept ans.

           Encore une fois, j’étais célibataire depuis peu. Cette fois-ci, mon monde ne s’était pas écroulé, mais je cherchais quand même à me rassurer et à plaire. On était en route pour un voyage scolaire en Italie, et je ne t’avais pas reconnu parmi les quinze autres élèves. C’est toi qui m’a rappelé que l'on se connaissait déjà, mais si tu sais, j’avais une cravate. Vous m’aviez appelé M. Cravate ! Je t’ai tout de suite replacé, c’est quand même pratique cette manie de donner des surnoms à tout le monde. On était au même lycée, et je ne le savais même pas. C’est dire à quel point tu m’avais marquée...

           L’ambiance s’est vite détendue, comme c’est toujours le cas dans les voyages en bus. Tout le monde riant, chantait, parlait. La première fois que je t’ai parlé. La première fois que tu m’as fait rire. Ce voyage a duré dix jours, pendant lesquels je suis passé de totalement indifférente à totalement intéressée. Il faut dire, tu tombais bien.

           Bien qu’en couple, tu t’es assuré que je tombe sous ton charme. C’est lors d’une de tes séances de flirt que j’ai remarqué à quel point tes yeux étaient troublants, tellement verts. Tu avais d’autres atouts, bien entendu, et à notre retour je trouvais une excuse pour me procurer ton numéro de téléphone. Je n’ai jamais été très entreprenante, et puis tu avais une petite-amie après tout. Je n’en faisais donc rien, mais te croisant régulièrement au lycée, je ne pouvais m’empêcher de répondre à l’intérêt que tu me portais.

           Quelques semaines après notre retour, une soirée fut organisée pour se retrouver ensemble, retrouver l’ambiance des heures passées dans ce bus. Cette soirée eu l’effet d’un douche froide. Bien sûr, j’avais remarqué que tu aimais faire du charme aux filles, et bien que persuadée que je te plaisais vraiment, j’ai pu me rendre compte que tu agissais de la même façon avec d’autres. Lorsque je t’ai vu embrasser une autre fille après avoir fait un pari avec un ami à toi, je me suis sentie déçue et surtout très stupide. Après tout, tu pouvais bien faire ce que tu voulais, on n’était pas ensemble. Loin de là ! Je me souviens avoir pensé que tu faisais partie de ces garçons pas très sérieux, le genre qu’il vaut mieux éviter quand on est très légèrement sensible, comme moi. On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans, mais on ne peut empêcher son cœur de s’emballer. Le mien s’emballe toujours un peu trop, mais cette soirée aura au moins eu le mérite de le remettre dans le droit chemin.

           Quelques jours plus tard, je retrouvais en salle d’études certaines des personnes présentes à cette soirée, et tu étais là. La discussion tourna essentiellement autour de toi et ta conquête. J’appris de la bouche d’une fille que cette même conquête aurait demandé des renseignements sur moi, craignant que tu ne joue sur deux tableaux. J’étais surprise, et flattée il faut l’avouer, jusqu’à ce qu’elle ajoute que tu aurais répondu qu’avec moi, ce n’était pas pareil. Ma seule réaction a été d’éclater de rire et d’enchainer sur autre chose, je ne voulais pas montrer mon trouble suite à cette phrase. Toi tu n’as rien dis. Ça pouvait ne rien vouloir dire du tout, ou bien tout le contraire.

            Les jours suivirent et se ressemblèrent, et vint le moment des révisions pour le bac. Mes pensées étaient toutes fixées sur toutes ces matières qui décideraient de mon futur. Je m’étais déjà inscrite à la fac à Lyon, une ville située à plus de 500 kilomètres de chez moi. Personne ne me retenait chez moi, et découvrir une nouvelle ville est toujours intéressant.

           C’est pendant mes révisions que pour la première fois, le flirt entre nous est passé de vague à concret. Des messages sur Facebook commencés sur le ton de la plaisanterie, puis de plus en plus sérieux. Mais tu avais une petite amie. Je ne voulais pas être une briseuse de couple, ni une conquête annexe rapidement oubliée. Je me disais qu’il fallait arrêter ce jeu avant que tu ne me fasses du mal. Ou que je ne me fasse du mal, la limite étais floue. Et un soir, tu m’as appelée, pour m’annoncer que tu étais célibataire. Je me suis dit que finalement, j’étais une briseuse de couple, et je ne pensais plus que c’était une mauvaise chose. Je ne t’ai posé qu’une seule question. « On se voit quand ? » Deux jours plus tard, pour la première fois, on s’embrassait. C’était un mardi. C’était le début de l’été. Le lundi d’après, je partais en vacances pour un mois.

            J’ai commencé notre relation en étant persuadée que tu m’accorderais le même intérêt qu’à ton ex-petite amie, et que je finirais par m’empiffrer de chocolat en sanglotant. Je suis décidément une fille trop sensible. Mais après quelques jours, j’ai commencé à avoir des doutes. Tu semblais réellement m’apprécier, réellement déçu de savoir que je déménageais si loin. Tu m’envoyais des messages, m’appelais, me disais que tu n’avais jamais ressenti ça pour elle. Et tu semblais sincère.

           La veille de mon départ en vacances, je t’ai fait entrer en cachette dans ma chambre. C’était la première fois que je faisais quelque chose comme ça. La peur d’être découverts par mon père me donnait des papillons dans l’estomac. J’ai laissé tes mains courir sur mon corps, électrisant chaque parcelle de ma peau. Je n’avais jamais ressenti ça avant. Tu jouais avec chacune de mes réactions, prenant tout ton temps. Personne ne m’avait jamais touchée de cette façon-là. Et malgré cette différence frappante avec mon expérience précédente, je ne voulais pas tout te donner trop vite. J’avais encore en mémoire ma première rupture avec un garçon qui se disait amoureux de moi, qui s’était rhabillé en vitesse sans me regarder après une première fois ratée et douloureuse et qui avait rompu sans un regard en arrière. J’avais trop peur de ce que toi tu pouvais me faire.

           C’est avec un cœur sur la réserve que je suis partie en vacances. On s’envoyait des messages, on s’appelait. Mais ça n’a pas été suffisant devant le sourire de mon voisin. A la fin de l’été, mon cœur était partagé entre lui et toi. Vous aviez des caractères tellement différents, lui si doux et si gentil, toi plus spontané, presque sauvage. Bien que des textos de moins en moins ambigus et des sourires soient les seules choses que l’on ait échangé lui et moi, je n’arrivais pas à choisir entre vous deux. La rentrée scolaire décida pour moi, m’éloignant de toi et de lui physiquement et sentimentalement. Peu après, il m’annonça qu’il était tombé amoureux d’une autre fille à peu près au même moment où la distance nous faisait rompre toi et moi pour la première fois.

            Un mois plus tard, en novembre, je n’y tenais plus et je t’envoyais un message te disant que tu me manquais. Aux vacances de Noël, on se revoyait et tout me revenait en mémoire. Tes mains, ta voix, tes yeux, ton odeur… C’est ce jour-là que pour la première, tu te penchas vers moi pour me murmurer à l’oreille un « je t’aime » aussi doux que tes baisers. Mais, tous les deux d’accord sur le fait qu’une relation à distance ne marcherait pas, on ne se remit pas ensemble. De retour à l’université, tu m’encourageais à vivre ma vie sans me soucier de toi. Tu n’imagines certainement pas à quel point tes mots m’ont touchée. Ils m’ont blessée, et j’ai voulu m’éloigner de toi. Je ne supportais pas l’idée que toi, tu vives ta vie sans te soucier de moi. A chacun de tes messages, je t’évitais, tout en attendant le prochain avec impatience. J’appréciais ton acharnement à vouloir me voir et à retenter ta chance à chacun de mes refus. Je me disais que ça te donner peut-être moins envie de ne pas te soucier de moi.

           Ce jeu dura pendant des mois, sans se voir, jusqu’en novembre. Je devais retrouver une amie pour un long week-end à Toulouse, ville dans laquelle tu venais de commencer tes études. Tu m’as demandé si je voulais te voir. J’avais envie de te hurler que oui, bien sûr j’en avais envie. Mais je ne voulais pas que ce soit si simple. Je t’ai fait part de mes doutes, mes insécurités, mes peurs. Peur que tu ne cherches que mon corps, que tu me fasses du mal, que je ne puisse pas te faire confiance. Dans ma tête, tu allais suivre mon script et accourir pour me rassurer et me promettre ton amour éternel. Mais la réalité m’a rattrapée quand tu t’es senti blessé par mes remarques. Tu es arrivé à la conclusion que se voir tous les six mois avec comme seul résultat être hanté pendant des nuits ne valait pas la peine, que s’oublier pouvait peut-être nous faire du bien. Ai-je mentionné ton intelligence ? Et c’est sur ces paroles que pour la deuxième fois, notre relation a pris fin.

           Le soir même, une fois à Toulouse, j’ai profité d’une soirée entre filles dans un bar pour enchaîner les verres et embrasser un mec au hasard sur la Place du Capitole, complètement ivre. Le lendemain, soignant mon mal de tête, je me suis rendue compte pour la première fois que j’étais amoureuse de toi. L’ironie du sort, c’est que ce mec au hasard m’a écrit des messages pendant des semaines pour me revoir après seulement une soirée, alors que je n’avais pas réussi à garder la tête froide assez longtemps pour te répondre un simple « oui » qui te donnerait envie de m’ouvrir ta porte. J’imagine que pour toi, c’était le refus de trop.

            Ce n’est que presque deux ans plus tard que le destin te mit de nouveau sur ma route, lors d’un festival de musique. J’avais vingt-et-un ans. Pendant ces deux ans, j’avais vécu ma vie, te gardant dans un coin de mon cœur, alternant les périodes où je croyais t’avoir enfin oublié avec celles où je ne pouvais pas te sortir de ma tête, le souvenir de tes mains et ton odeur me tenant compagnie durant d’innombrables nuits. J’avais grandi, rencontré quelques hommes, essayé une nouvelle histoire d’amour.

           Je te vis d’abord en coup de vent, en pleine nuit, au milieu de centaines d’autres personnes. La raison pour laquelle je fus persuadée que c’était toi est la façon dont tu t’es retourné sur mon passage, tendant le cou pour mieux voir. J’ai rêvé de toi toute la nuit. Le lendemain, je te croisais de nouveau, en plein jour cette fois-ci. Totalement paniquée, j’ai eu envie de m’enfuir, mon cœur battant comme un fou. Seul le bon sens de mon amie toulousaine qui avait suivi toute notre histoire, du voyage scolaire à nos ruptures en passant par mon ivresse, les soirées à parler de toi et mes envies de t’appeler et te rayer de ma vie. C’est elle qui m’a amenée jusqu’à toi, action justifiée par le fait que tu étais avec un ami à elle, on ne peut pas juste passer à côté d’eux en détournant le regard !

           On s’est fait la bise, un peu maladroitement. Je ne savais pas quoi te dire, et toi non plus apparemment. Rapidement, la solution choisie a été celle de l’humour, cet humour qui m’a toujours fait tellement rire. Comme ça, on s’en sortait bien. La soirée s’est passée comme ça, au fil des blagues, la musique en fond sonore. J’essayais de me rapprocher, petit à petit. Je ne ratais aucun de tes regards quand tu croyais que je ne te voyais pas, aucun de tes sourires, aucun de tes mots. Je mémorisais le nouveau son de ta voix, la nouvelle odeur de ta peau, les picotements qui me parcouraient le corps à chaque fois que la foule nous pressait l’un sur l’autre. Mon cœur avait sa propre musique, faisant plus de bruit que tous les instruments présents sur scène.

           A la fin de la soirée, la seule chose que j’avais obtenue de toi étais ton numéro de téléphone.

           Quatre jours plus tard, je rassemblais enfin mon courage et te demandais si tu étais libre pour qu’on se voie dans un endroit un peu moins bondé et où on aurait la possibilité de parler sans hurler. Tu me répondis très vite, m’expliquant que tu étais déjà en couple. Cette réponse ne me surprit pas. Tu as toujours aimé être en couple, en compagnie de quelqu’un  Le fait que tu sois une personne extraordinaire te permet de ne jamais être seul. J’étais déçue, bien sûr. Mais je trouvais une certaine satisfaction dans le fait que tu veuilles rester fidèle alors que tes regards quelques jours plus tôt indiquaient que je te plaisais toujours. Et dans un sens, ça mettait fin à deux ans pendant lesquels je me prenais à imaginer que je n’étais pas la seule à espérer qu’un jour, on pourrait vivre pleinement cette relation avortée.

            Lorsque j’ai appris que tu étais en couple depuis un an et demi avec cette fille, celle-là même avec laquelle tu avais rompu trois ans plus tôt juste avant que l’on se mette ensemble, je me suis sentie complètement vide. Je savais qu’elle t’avait demandé plusieurs fois de m’oublier et de retourner avec elle. J’ai soudain eu l’impression de n’avoir été qu’une récréation quand tu savais qu’elle te reprendrait, qu’importe le temps que tu passerais loin d’elle. Tous ces mots, comme quoi je te plaisais tellement, que tu m’aimais, que tu faisais des choses pour moi que tu n’aurais jamais eu envie de faire pour elle, qu’elle était ridicule de toujours te courir après… Ils ne voulaient plus rien dire. Je me suis souvenue de tous ces doutes que j’avais eu sur toi au tout début de notre relation. A l’époque, un ami commun m’avait révélé quelque chose que j’avais trouvé très important. Lorsque vous aviez parlé ensemble de ta rupture avec cette fille, tu lui aurais répondu « je la quitte pour mieux ». Peut-être que finalement, je n’étais pas assez mieux. Peut-être que ton amour de l’amour a été la plus forte, et que c’était plus facile de retourner vers elle. Peut-être qu’on n’était que des enfants quand on s’est rencontrés, et que nos cœurs n’étaient pas assez gros pour cette histoire. Peut-être qu’en fait, c’est pour le mieux.

            Je n’en sais rien. Aujourd’hui, je pense toujours à toi. J’aimerais avoir cette conversation que l’on n’aura jamais sur notre histoire, nos sentiments. Une partie de moi attend le jour où tu seras de nouveau célibataire pour revenir vers toi. J’ai l’impression que même si ça devait prendre de nouveau deux ans, je serais là. Et une autre partie de moi attend le moment où, pour la première fois, je pourrais entende ton nom sans que mon cœur rate un battement. Une seconde chance, ou une nouvelle première fois. Après tout, tu m’en as déjà donné tant.

 

 

Voilààà, merci d'avoir lu, et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ;)

 
     
     
 
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