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Comment j'ai gâché le mariage de mon pire ennemi
Par Saragy
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 1     4 Reviews    
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Titre : Comment j'ai gâché le mariage de mon pire ennemi

Rated : T

Auteur : Saragy

Disclaimer : Je crois que même avec tout l'or du monde je n'arriverai pas à arracher ses personnages à J.K Rowling. En tout cas, c'est mes malheureux petits neuronnes qui sont à l'origine de toute cette histoire, il faut d'ailleurs les excuser, ils sont fatigués.

Résumé : Comment Draco Malfoy a gâché le mariage de son pire ennemi, comment il a gâché la vie de son ancien amant, et la sienne par la même occasion.

Bon voilà, j'espère que ça va vous plaire. Si jamais vous tombez sur des fautes d'orthographe en chemin, je susi vraiment désolé, mais est-ce que l'excuse d'être fatiguée et d'avoir oublié de manger peut marcher? Sinon vous pouvez y aller, j'ai toujours servi de punching ball à ma soeur alors autant que je vous serve à quelque chose :)

_____________________________________________________________________________________

 

- Asseyez vous ici monsieur Malfoy, dit un petit sorcier d'un ton grincheux.

 

Le dit monsieur Malfoy s'assit donc à la place qui lui avait été attribuée. Au cinquième rang, à gauche d'une femme d'une cinquantaine d'année, peut-être plus, et à droite d'un garçon qu'il reconnu comme étant un ancien Gryffondor agé d'un an de moins que lui. L'église était décorée de centaines de bouquets de roses blanches, du tulle blanc et des petits anges volaient un peu partout. Au centre de l'église se trouvait la grande allée qui menait l'autel et quelqu'un y avait installé un long tapis rouge foncé. C'est par là qu'il allait arriver, cependant, c'était trop grand pour que ce soit une idée de Potter. Il aurait sûrement préféré quelque chose de plus basique, de moins ostentatoire, mais la fille Weasley avait sûrement éxigé que tout les sorciers du pays soient invités, parce qu'on parlait de Potter après tout.

 

- Vous l'avez connu comment vous? lui demanda la femme à côté de lui.

 

- Pardon? répliqua-t-il sortant de ses pensées.

 

- Harry, comment vous l'avez connu? lui redemanda-t-elle

 

- A Poudlard, on était de la même année, sauf que lui était à Gryffondor et moi à Serpentard.

 

- Hum je vois, vous êtes un de ces enfants maudits par la guerre, pourtant vous semblez si angélique avec vos cheveux blond. Oh! Attendez, vous ne seriez tout de même pas Draco Malfoy? s'exclama-t-elle tout en le jugeant du regard.

 

Depuis la fin de la guerre les gens ne saisaient de le dévisager quand ils mettaient un nom sur son visage. Pourtant il s'était efforcé de changer. Ses innombrables heures passées à la salle de musculation lui avaient sculpté un corps qui dissuadait ses adversaires d'une éventuelle bagarre. Son visage s'était endurcit et ses yeux s'étaient assombris, ils avaient désormais la couleur du ciel en plein orage. C'était sûrement ses cheveux qui l'avaient encore une fois trahis. Il les avait laissé pousser jusqu'à ce qu'ils lui arrivent au menton, cependant ils étaient toujours aussi blond et cela le rendait presque irréel.

 

- Oui c'est moi, répondit-il du bout des lèvres.

 

- Oh, je suis vraiment navrée pour votre mère, j'ai été vraiment triste quand j'ai appris ce qu'il s'était passé, nous étions amies à Poudlard, cependant je n'avais pas eu de nouvelle d'elle depuis quelques années, alors quand j'ai vu son nom dans le journal, ça m'a assez perturbée. Je vous ai d'ailleurs envoyé un petit mot de condoléance, mais je ne vous en voudrais pas si vous ne l'avez pas lu.

 

- Merci, et non, je suis navré mais je ne l'ai pas lu, mais à vrai dire je crois que je n'en n'ai lu aucune, j'ai été tellement pris par sa mort, par le procès de mon père et par mes études que je n'ai pas eu le temps de les lire.

 

- Oh, et que s'est-il passé au juste? Dans le journal ils n'ont pas précisé la cause de la mort, demanda-t-elle, curieuse.

 

- Elle a fait une mauvaise chute dans les escaliers, elle était fatiguée par la guerre et par le procès de mon père, elle n'a pas dû faire attention et a sûrement raté une marche, du moins, c'est ce que le médecin a dit.

 

En réalité, Narcissa Malfoy n'avait jamais raté de marche, elle n'était pas non plus tombée, du moins pas dans les escaliers. Elle était morte sous les coups de son mari. Celui-ci, comme souvent depuis la mort de son maître avait bu, trop bu, et comme souvent il avait frappé sa femme. Cependant cette fois il avait un peu plus bu, et il l'avait un peu plus frappée. Le lendemain matin, quand Draco était revenu chez lui, il avait vu sa mère étendue morte dans le salon. Son père avait alors pointé sa baguette sur son fils et lui avait interdit de parlé de ce qu'il venait de voir. Quelques jours après, il avait été déclaré coupable de ses crimes pendant la guerre et avait été envoyé à Azkaban sans même que soit prononcé le nom de sa femme. Mais les juges n'étaient pas dupes et savaient que Lucius avait quelque chose à voir avec la mort de sa femme. Cependant le jeune blond avait reçu un courrier express 3 semaines après lui annonçant la mort de son père. Les funérailles s'étaient déroulées dans une discrétion absolue, il doutait même que la presse soit au courant.

 

- Et vous, comment avez vous connu Potter, demanda le blond soudainement intrigué par cette femme qui avait connu sa mère.

 

- J'étais du côté de l'ordre pendant la guerre, je n'en faisait pas parti mais j'ai quand même combattu à leurs côté. Oh pardon, quelle impolie je fais, je ne me suis pas présentée, je m'appelle Elisabeth Handon, je travaille au ministère de la magie, dans le département des sports. Et vous, que faîtes vous du coup? Vous devez avoir fini vos études, non?

 

A la fin de la guerre, McGonagall lui avait proposé de revenir un an Poudlard pour finir ses études, il avait accepté et avait passé brillamment ses ASPIC. Il n'était pas le seul à être revenu, Potter et ses amis étaient là aussi. Il y avait aussi une poignée de Poufsouffles et de Serdaigles. Mais du côté de Serpentard, rares étaient ceux qui n'avaient pas fini en prison. Il avait donc été seul la moitié l'année puisque Pansy ne lui avait plus adressé la parole quand il l'avait gentillement éconduite.

 

- En effet j'ai fini mes études, et depuis je ne fais rien de particulier, mais la directrice m'a proposé de reprendre le poste de maître des potions puisque le professeur Sluhorn repart à la retraite à la rentrée.

 

- Oh, alors je suppose que vous êtes doué en potions, s'exclama-t-elle.

 

- Assez oui, j'aurais même été le meilleur de ma classe s'il n'y avait pas eu cette stupide Granger.

 

- C'est vrai qu'elle est très intelligente cette petite, elle aura un bel avenir, et puis son mari ...

 

- Est un imbécile, finit-il.

 

- Je vois que vous n'appréciez pas vraiment les amis d'Harry, mais je suppose que vous devez l'apprécier lui, sinon vous ne seriez pas ici, lui dit-elle avec un regard qui montrait clairement qu'elle attendait une réponse positive.

 

- Cela va peut-être vous étonner mais Potter et moi nous nous detestons depuis notre première rencontre, enfin lui du moins, moi ce n'est que depuis notre deuxième rencontre, dit-il avec un sourire narquois aux lèvres.

 

Du plus loin que Draco se souvenait, leur première rencontre s'était faite chez madame Guipure, il avait clairement conscience qu'il était passé pour un petit con devant Potter et que celui-ci l'avait immédiatement détesté. Cependant pour lui, le brun n'était qu'un parfait inconnu, totalement banal, il ne le détestait pas encore mais ne l'appréciait pas non plus. Ce n'est qu'à leur deuxième rencontre, quand le Gryffondor avait refusé de lui serrer la main qu'il avait ressenti de la haine envers lui. Jamais encore on ne lui avait refusé quelque chose.

 

- A vrai dire si je suis ici c'est parce que j'ai reçu une invitation, il y a sûrement un organisateur intelligent dans le lot, reprit-il.

 

La femme le regardait désormais avec un certain mépris, mais à force il y était habitué, de toute façon durant toute sa vie tout le monde l'avait au moins une fois regardé avec ce même regard qu'il croisait à cet instant, sauf sa mère. Sa mère qui avait été la seule personne à l'aimer comme il était, et qui était maintenant morte.

 

- Je ne vous suis pas Draco, pourquoi avez-vous été invité si vous et Harry vous vous détestez autant, lui demanda-t-elle.

 

En réalité, Draco savait parfaitement pourquoi il avait été invité, c'était d'ailleurs un des seuls point sur lequel Potter s'était sûrement imposé, sa présence aujourd'hui. Tous les rouquins s'y étaient certainement opposés, ils avaient sûrement crié et dit que le blond allait forcément tout gâcher, mais le Gryffondor leur avait sûrement déjà tout racconté, au moins à la belette et à Granger. Cette invitation était pour Draco un dernier défi, il s'étaient juré en sortant de Poudlard de s'oublier et de faire leur vie ailleurs si l'un des deux se mariait.

 

- J'en ai aucune idée, mais je ne pouvais quand même pas rater ça, répondit finalement Draco.

 

Soudain un musique retentit dans toute la salle et les personnes les plus proches de Potter et de la Weasley entrèrent peu à peu. Il y eu tout d'abord la rimbanbelle des Weasley, tous roux évidemment qui allèrent se placer au premier rang à droite de l'autel. Puis vinrent quelques membres de l'ordre du Phoenix et Hagrid.

 

- J'espère qu'ils ont renforcé les sièges, sinon ce gros balourd ne pourra jamais s'assoir, je me demande même s'il y a seulement la place pour ses grosses fesses, commenta Drago.

 

Elisabeth sourrit tout en secouant la tête de dépit, elle reconnaissait bien les commentaires de Narcissa à travers son fils. En effet, étant jeune, Narcissa Black était cruelle, moins que sa soeur Bellatrix bien sûr, mais elle aimait se moquer des gens. Elle avait changé à la naissance de son fils et s'était adoucie.

Vinrent ensuite Granger et la belette, ensemble, main dans la main, ce qui donna la nausée à Draco. Hermione portait une robe pleine de dentelles, de rubans et de petits noeuds, une vraie robe de moldue.

 

- Quelle horreur cette Granger, il faudrait vraiment que quelqu'un pense à lui dire qu'elle ressemble à un épouventail.

 

- Je te trouve un peu méchant quand même, dit sa voisine, moi je l'a trouve très jolie.

 

Draco la regarda comme une aliénée puis dirigea son regard vers la grande porte qui s'ouvrait une fois de plus. Vint cette fois celui qu'il attendait. Cela faisait plus d'un mois qu'ils ne s'étaient pas vus, il n'avait cependant pas changé. Potter resterait toujours Potter. Ses cheveux resteraient toujours sans dessus-dessous, dévoilant une fine cicatrice en forme d'éclair sur son front, ses grands yeux verts en amandes resteraient toujours cachés derrière ses lunettes affreuses, et son sourire éclatant resterait toujours gravé sur son visage. Pour une fois, il avait quand même fait un effort vestimentaire, il portait un superbe costard noir avec un noeud papillon de la même couleur et une chemise blanche. Pour une fois il était chic. Et alors qu'il remontait l'allée comme un enfant qui s'avance pas à pas vers un sapin de Noël, accompagné par la mère Weasley qui avait déjà les larmes aux yeux, Draco se remémorrait tous les moments qu'ils avaient passé ensemble. Leur première rencontre. La seconde qui fut le début de leus innombrables querelles. Leur nuit passée dans la forêt interdite en première année. L'altercation chez Fleury et Bott lors de la séance de dédicace de Lockart. Toutes les fois où ils s'était moqué de lui parce qu'il était soit-disant l'héritier de Serpentard. Quand il s'était moqué de lui en troisième année parce que le grand Potter avait peur des détraqueurs. Les fois où il avait parié contre lui pendant le tournoi de quatre sorciers. Toutes les fois où ils s'étaient battus et où ils avaient fini à l'infirmerie. Les nombreuses fois où il l'avait pourchassé lui et l'armée de Dumbledore. Quand il l'avait frappé dans le train au début de leur sixième année. Quand ils s'étaient battus et que Potter lui avait lancé un Sectusempra qui avait faillit le tuer. Quand Rogue avait tué Dumbledore, et que Potter se cachait juste en dessous de lui. Quand il les avait poursuivit, lui et Rogue qui s'enfuyaient du château avec les autres mangemorts. Quand des raffleurs l'avaient apporté au manoir en septième année. Quand il lui avait sauvé la vie pendant la guerre. Et puis quand il était venu plaider sa cause à son procès. Quand ils s'étaient revus peu après sur le chemin de Traverse.

 

- Draco, ça va? Tu pleures ... lui dit Elisabeth.

 

- Tout va bien, mumurra-t-il alors que Potter arrivait à sa hauteur.

 

Il croisa son regard et se remémorra sa dernière année. Les devoirs qu'ils avaient eu à faire ensemble. Les entrainements de Quidditch qu'ils avaient dû subir pour rapprocher Serpentard et Gryffondor. Les nuits passées au bord du lac à penser, chacun sur sa rive. Et puis celles où Potter l'avait finalement rejoint sur la sienne. Tous les silences qui les accompagnèrent. Et les discussions qui se finissaient quelques fois en bagarres. Leur premier baiser une nuit de pleine lune. Leur second, et puis tous ceux qui suivirent. Leur première fois, et toutes les suivantes jusqu'à la dernière. Cette même dernière où ils avaient passé cet accord. Se quitter et s'oublier si l'un des deux se mariait. Potter n'avait pas tardé à remplir sa part du marché, et tandis qu'il se rappela toutes les larmes qu'il avait versé à la reception de l'invitation, il se retourna une nouvelle fois pour voir la fille Weasley entrer. Elle était magnifique, un voile blanc recouvrait son visage et sa longue robe merignuée volait derrière elle, alors qu'elle s'avançait au bras de son père vers celui qui allait être son mari. Sous son voile, le blond pouvait voir un sourire étincelant. Ce fut trop pour Draco qui se leva d'un coup, les larmes toujours ruisselantes.

 

- Draco, qu'est ce que tu fais? Rassiez toi, lui intima sa voisine.

 

Mais le Serpentard ne l'écoutait pas, il ne l'entendait même pas, à vrai dire il n'entendait plus rien. Il ne la voyait pas non plus, elle et toutes les personnes qui le fusillaient du regard. Il ne voyait plus rien qui n'était pas Harry. Il se dirigeat vers l'allée centrale et pris le même chemin que son ancien amant avait emprunté quelques minutes plus tôt, d'un pas un peu plus rapide cependant. Il se plaça devant le brun et sous le regard choqué de toute l'assemblée, l'embrassa. Un simple baiser. Les bras du brun vinrent se placer sur sa nuque tandis que les siens lui entouraient la taille. A travers cet échange, Draco transmit à son ancien ennemi les sentiments qu'il gardait encore au fond de lui, l'amour, la haine, la tristesse, la joie, le remord, le regret, la solitude et la peur. Ils se séparèrent et il lui murmurra ces deux mots :

 

- Sois heureux.

 

Et il remonta l'allée en sens inverse, croisant sur son passage Ginny qui s'était arrêtée, et qui le fusillait du regard. Si elle avait eu sa baguette sur elle il aurait fallut creuser une nouvelle tombe au nom de Malfoy. Il ne lui adressa même pas un regard et passa la porte. Il n'avait pas la force de transplaner, il n'en avait pas non plus l'envie, il prit donc le métro et s'arrêta à la station en bas de chez lui, Sloane Square. Il avait pris cet appartement à la fin de la guerre. La fortune des Malfoy était immense, et malgrè le déshoneur qui planait sur sa famille, les dettes qu'il avait dû payé, il avait encore de quoi s'offrir un bien immobilier dans l'un des quartiers les plus chics de la ville. Dans l'ascenseur qui le menait au troisième étage, il resta muet, même si sa voisine qui depuis qu'il avait emménagé n'avait cassé de baver sur lui et essayé d'entamer la conversation. Elle était totalement insignifiante pour lui, une simple moldue, trop blonde, trop grande, trop maigre. Bon ok, d'après ce qu'il avait compris quand elle s'était présentée, elle était une mannequin, mais elle restait insignifiante, elle n'était pas Harry. Rien ne pourrait le remplacer, alors ce n'était certainement pas cette fille qui allait y arriver, cette Léna ou Lisa ou quelque chose comme ça.

 

- Tout va bien monsieur Malfoy? Vous n'avez pas l'air bien, dit-elle.

 

Depuis qu'elle s'était présentée le premier jour, elle n'avait jamais osé lui reparler, peut-être parce qu'elle avait eu peur de lui, ou qu'il lui avait paru trop snob, ou peut-être qu'en fait elle lui avait parlé mais il ne l'avait même pas entendu. En tous cas, aujourd'hui cette fille avait réussi à engager la conversation, cependant, Draco n'avait pas envie d'être méchant et se dit que ça faisait trop longtemps que cette fille fantasmait sur lui.

 

- Je viens d'assister au mariage d'un de mes ex, répondit-il plein de sous-entendus.

 

- Je vois, vous voulez venir prendre un thé chez moi? Ca vous fera du bien.

 

Décidément cette fille était vraiment stupide, il dédida donc de lui éclaircir la situation.

 

- Je suis gay.

 

Au moins ça avait le méritte d'être clair, et sans qu'il ne su dire pourquoi, elle explosa de rire.

 

- Qu'est-ce qui vous fait rire, lui demanda-t-il quelque peu irrité.

 

- Oh plusieurs choses, la première c'est que je l'ai su dès que je vous ai vu, vous avez la tête de l'emploi et puis j'ai souvent vu des hommes sortir de chez vous. La deuxième chose qui me fait rire c'est que vous ayez pensé que je puisse être attirée par vous, bien sûr vous êtes plutôt mignon, et j'aurais pû être sous votre charme s'il n'y avait pas eu la troisième raison de mon euphorie. Si vous vous êtes gay, moi je suis lesbienne.

 

Et sur ce, elle repartit de plus belle dans son rire. Draco l'observa et vit ce qu'il avait manqué, ses cheveux coupés courts teints en blond platine, ses ongles coupés courts, son look garçon manqué, quoique très stylé, et surtout sont pendentif, deux symboles féminins qui s'entrecroisaient. Il se dit qu'il avait été stupide sur ce coup là.

 

- Bon alors, vous ne voulez toujours pas venir boire un thé chez moi? A moins que mon meilleur ami ne débarque, personne ne vous sautera dessus, lui dit-elle avec son éternel sourire aux lèvres. Au passage, si jamais vous l'avez oublié, moi c'est Laura.

 

A ce sourire, il ne pouvait répondre que par un autre sourire, et quand ils sortirent de l'ascenseur, il l'a suivit chez elle.

 

Les jours passèrent, puis les semaines, les mois et les années. Elle lui avait présenté tout ses amis, et comme prévu, son meilleur ami lui avait sauté dessus. Cela faisait maintenant 2 ans qu'ils étaient ensemble, il était venu vivre chez lui au bout de deux mois, prétextant qu'au moins ils pourraient passer plus de temps ensemble. Il s'appelait Alexy, et tout comme son amie, il faisait parti du monde de la mode, c'était d'ailleurs lui qui l'avait introduit dans ce monde très fermé, et en moins d'un an, il était devenu la référence des grands créateurs. Tous s'arrachaient ses cheveux si blonds, ses yeux si gris et sa peau si pale. Les médias l'avaient peu à peu surnomé l'ange de la mode.

Il ne savait pas vraiment si il était amoureux d'Alexy, mais celui-ci arrivait à lui redonner le sourire dans n'importe qu'elle situtation, et même s'il n'était pas amoureux, il tenait à lui. Quand il l'avait rencontré, il n'était encore qu'un petit con snobinard au coeur broyé. Mais petit à petit, Draco s'était ouvert et Laura et Alexy l'avaient facilement intégré à leurs amis.

Draco ne parlait jamais de son passé, et ses amis savaient qu'il ne fallait pas en aborder le sujet. Les rares fois où Alexy avait essayé de lui parler des ses parents, Draco s'était mis à déprimer pendant plusieurs jours et il avait fallut l'aide d'un psy pour le remettre sur pieds.

Draco avait donc laissé son passé derrière lui, de même que le monde de la magie. Il n'allait plus sur le chemin de traverse, bien sûr, il continuait d'utiliser les sorts les plus bénins. Il n'avait pas non plus croisé la route d'un sorcier depuis le mariage. Au début, il recevait énormément de courrier, et puis avec le temps, les gens avaient dû l'oublier. Le dernier hibou qu'il avait reçu l'invitait au mariage de Pansy et d'un gars qu'elle avait dû rencontrer aux Etats-Unis. Il n'y était pas allé et avait préféré passer la journée avec Alexy au lit.

 

 __________________________________________________________________________________

 

Un soir, Laura avait organisé une petite soirée, elle avait invité juste lui, Alexy, deux autres mecs et un couple de filles. Ce soir là ils avaient bien bu, et comme des adolescents, ils se lancaient des défis, puis vint le moment des révélations.

 

- Qu'elle est la pire connerie que vous ayez faites? demanda Alice, une fille de 23 ans qui avait connu Alexy et Laura au lycée et qui depuis ne les avait jamais quitté.

 

- Quand j'avais treize ans j'ai piqué la voiture de mon père pour aller chez la fille avec qui je sortait à l'époque, répondit Nick un des garçons.

 

- Combien de fois tu nous l'a racontée celle-là. Tu es allé chez elle, vous vous êtes bourré la gueule et vous avez baisé, dit en rigolant Alexy.

 

- Rah ça va, on était jeunes et innocents à l'époque, dit Alice.

 

Tous éclatèrent de rire. Puis Alice se tourna vers Draco et lui demanda qu'elle était la pire connerie qu'il avait faite. Tout le monde l'a regarda avec des grands yeux, comme si elle avait osé mettre le doigt sur un tabou, mais d'un autre côté, tous étaient intrigués par ce qu'allait répondre le blond, si bien sûr il répondait et qu'il ne partait pas en claquant la porte comme il l'avait souvent fait.

 

- Je crois que la pire connerie que j'ai faite, c'est d'avoir gâché le mariage de mon pire ennemi, répondit-il finalement au bout de cinq minutes. Cinq minutes pendant lesquelles la tension n'avait cessé de grimper dans la pièce.

 

- Comment ça tu as gâché le mariage de ton pire ennemi? lui demanda Alexy plus - qu'intrigué.

 

- En fait, c'était aussi un de mes ex, mais avant tout, mon pire ennemi. Je m'en souviens comme si c'était hier, à vrai dire, c'était quelques heures avant que nous nous rencontrions. Je ne sais pas si tu te souviens Laura, mais je t'en avais parlé dans l'ascenseur.

 

- Oui!! Je m'en souviens, tu avais une mine dépitée, tu m'avais dit que tu revenais du mariage d'un de tes ex pour me faire comprendre que tu étais gay, parce qu'à l'époque tu pensais que j'étais à fond sur toi.

 

Tous éclatèrent de rire en imaginant la scène. Jamais ils n'avaient eu vent de cette histoire. Ils pensaient juste que comme à son habitude, la jeune femme avait invité un parfait inconnu chez elle comme ça, et que cette fois c'était tombé sur son voisin de palier.

 

- Continue, cette histoire de mariage m'intéresse, dit Beth, la copine d'Alice.

 

Alors qu'elle prenait la main de celle qui partageait sa vie, Draco commenca à raconter son histoire, à lui et à Harry.

 

- Il s'appelait Harry, c'était un garçon banal, brun, les cheveux toujours décoiffés, un peu plus petit que la moyenne et plutôt maigrichon. Mais il avait des yeux envoutant, d'un vert profond, il avait ce genre de regard qui vous fait tomber immédiatement sous le charme.

 

- Et c'est ce qu'il s'est passé pour toi, dit Laura sûre d'elle.

 

- Même pas, dis Draco un sourire au lèvre. En fait, à l'école, il était de notoriété publique qu'Harry et moi nous nous détestions. Il était donc mon pire énnemi, et ce pendant plus de sept ans. Et puis il se trouve qu'on a tous les deux redoublé notre dernière année en quelque sorte. C'est pendant cette dernière année à l'école on s'est rapproché. Au début c'était juste pour les cours, et petit à petit on s'est rapprochés. En fait on avait une petite habitude tous les deux, les soirs où on arrivait pas à dormir, on sortait dehors au bord du lac qui était à côté de l'école et des fois, on parlait. Un soir, je ne sais pas trop comment, on s'est retrouvé à s'embrasser. J'aurais peut-être dû le repousser, mais j'étais bien, là, face à lui, ses lèvres sur les miennes, sa langue dans ma bouche. Je crois que je me suis rendu compte que j'étais amoureux de lui à ce moment.

 

Il sentit Alexy se tendre à côté de lui. Bien qu'il sache qu'il n'était pas le premier, le blond ne lui avait jamais parlé de ses aventures. Il lui prit donc la main pour le rassurer et cela eu le mérite de le faire sourire.

 

- Et puis après les simples baisers on est allés plus loin, il a été mon premier, ça avait quelque chose de magique. C'était à la fois violent et doux. Nous étions tous les deux aussi innexpérimentés sur ce domaine. Il était maladroit, mais ça n'a fait qu'accroitre les sentiments que je lui portait. Il avait l'air d'un ange tombé du ciel, lui et ses deux émeraudes vertes. Ces deux joyaux pour lesquels j'aurais décroché la lune.

 

Alexy se crispait de plus en plus et serrait sa main jusqu'à l'écraser. Draco se dit que ce n'était peut-être pas une bonne idée de parler de ça devant lui, mais maintenant qu'il était lancé, il ne pouvait plus s'arrêter. Il déposa donc un baiser sur la joue de son amant de reprit son histoire.

 

- Ca a duré plusieurs mois, de la magie pure et dure. Quelques fois je me demandais ce que j'avais fait pour mériter cet ange. Et puis la réalité m'est revenue en pleine figure. Un jour il est venu me voir. Je me suis donc jeté à son cou comme d'habitude, sauf que cette fois là après avoir fait l'amour, plus violemment que d'haitude, il m'a repoussé. C'est ce soir là aussi qu'il a rompu. En me quittant, il m'a simplement fait jurer de l'oublier le jour où il se marierait. De faire comme si il n'avait jamais existé, comme si ce qui c'était passé entre nous n'avait jamais éxisté. Et moi comme un imbécile j'ai accepté, j'aurais peut-être dû le retenir, mais je savais que sa place était dans les bras d'un autre, ou d'une autre en l'occurence. Avant de partir, il a simplement rajouté que lui ferait de même le jour où moi je me marierai.

 

La plupart des gens qui l'écoutaient avaient les larmes aux yeux. Ils savaient que Draco avait eu une vrai histoire d'amour avant Alexy, mais Draco ne leur en avait jamais parlé.

 

- Il n'a pas tardé à se marier. A vrai dire, quelques semaines après qu'il m'ai quitté j'ai reçu une invitation à son mariage, lui et sa rousse. J'ai toujours su qu'elle lui tournait autour, mais jamais je n'avais pensé qu'elle pourrait un jour arriver à ses fins. Je me suis donc rendu au mariage. J'ai très vite compris que je n'étais pas le bienvenu. Je ne sais pas si Harry avait parlé de nous deux à ses amis, je ne pense pas, c'est d'ailleurs pour ça, je pense, que la plupart des invités n'ont cessé de me dévisager, mais je dois avouer que je n'ai pas vraiment fait attention à eux. Je me souviens qu'il y avait une femme à côté de moi, elle a de suite engagé la conversation, c'était le genre de femme qui se nourrit des ragots qu'elle colporte. Mais bon, j'ai quand même parlé avec elle. Et puis, les gens qui étaient vraiment proches des mariés ont commencé à arriver, et enfin, il est lui-même entré, au bras de celle qui allait devenir sa belle-mère. Dès qu'il a mit un pied dans la salle, je n'ai pas pu détacher mon regard de lui, il était si beau, si élégant. Lui qui d'habitude s'habillait comme un clown était ce jour là habillé comme un prince. Quand il est arrivé à mon niveau, j'ai croisé ses yeux, et là j'ai su qu'en le laissant partir j'avais fais la plus belle erreur de ma vie. Il est finalement arrivé jusqu'à l'autel, et les portes se sont ouvertes une nouvelle fois pour faire apparaître sa rousse. C'était trop, je ne sais pas ce qui m'a poussé à agir, mais je me suis dirigé vers Harry, et je l'ai embrassé. Là, devant toute l'assemblée, devant leurs regards choqués, je l'ai embrassé comme jamais je ne l'avais embrassé.

 

- Et qu'est ce qui s'est passé ensuite? demanda Alexy. J'imagine que la mariée n'était pas vraiment contente.

 

- Je pense qu'elle était même furax. Imagine tu te maries avec Draco, et là le jour du mariage, ce gars vient l'embrasser deavant toi pour se venger, lui répondit Laura. Tu serais content?

 

- Je ne sais pas comment elle a réagit, mais à vrai dire j'en ai rien à faire. En partant, j'ai juste demandé à Harry quelque chose, quelque chose qu'il n'aurait jamais pu avoir s'il était resté avec moi. Je lui ai demandé d'être heureux. Je suppose qu'il l'est maintenant, qu'il a fondé sa petite famille, qu'il a un bon travail et qu'il a toujours ses amis avec lui.

 

- Pourquoi n'aurait-il pas pu être heureux avec toi, vous aviez l'air des vous aimer, lui demande Beth.

 

- Parce qu'on était trop différents, même quand on était ensemble, on continuait à se frapper et à s'insulter. Au moins il n'aura jamais ce genre de problème avec sa rousse.

 

Tout le monde resta silencieux quelques instants, puis Laura rompit ce blanc en lancant une nouvelle question, plus joyeuse cette fois.

 

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Draco se retourna pour admirer son amant qui s'avancait vers lui. Il était beau, et cet homme allait devenir sien dans quelques instants.

 

- Tu es magnifique, dit Alexy à celui qui allait devenir son mari.

 

- Toi aussi, lui répondit le blond en souriant.

 

Alors que la cérémonie commençait, les portes de la salle s'ouvrirent à la volée devant un brun aux yeux vert. Il avait changé en deux ans, il paraissait plus vieux que son âge et semblait fatigué.

 

- Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser te marier en paix après ce que tu m'as fait, dit-il.

 

Le brun s'avanca vers Draco qui n'en croyait pas ses yeux. Comment avait-il su qu'il se mariait? Comment avait-il su l'endroit? Comment était-il venu? Et surtout, que faisait-il ici, lui qui aurait dû être tranquillement installé dans un canapé lisant un journal, sa femme à côté de lui lui raccontant sa journée, le ventre bien arrondit par une de ses nombreuses grossesses.

 

- Qu'est ce que ... lança un Alexy trop choqué pour comprendre quoi que ce soit.

 

Harry était maintenant face à Draco, et il l'embrassa, comme le brun l'avait fait la dernière fois. Il se séparèrent et Harry lui dit :

 

- J'ai pas réussi à être heureux. Et tu sais pourquoi, parce que tu n'étais pas avec moi. Bien sûr, il y avait Ginny, mais elle n'est pas toi, elle ne me comprend pas comme toi tu le fais. Elle n'est pas aussi belle que toi. Elle n'est pas assez blonde, ses yeux ne sont pas assez gris, son visage n'est pas assez fin. Elle n'est pas assez Malfoy.

 

Soudain, sans qu'il ne comprenne pourquoi, Alexy se rua sur Harry, le frappant, le défigurant, le laissant pour mort.

 

Draco se réveilla en sursaut d'un de ses énièmes cauchemards. Il se retourna dans son lit pour chercher la présence de son amant, avant de ses rappeler qu'il était partit il y a trois mois, deux jours après que le blond ait racconté son histoire avec Harry. Il ne su lequel des deux il cherchait, mais il savait qu'aucun des deux reviendrait.

 

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Harry était déjà venu dans cette église pour son mariage. Il ne pensait pas y revenir un jour. En effet, c'était un lieu moldu et la plupart de ses amis étaient des sorciers, personne n'aurait eu l'idée de se marier ou de se faire enterrer dans cette église, à part Draco bien sûr. Lui et ses idées tordues. Ginny n'avait pas voulu venir, Ron non plus d'ailleurs. C'est vrai que depuis le mariage et même avant, tout le monde destestait Draco. Il était donc venu avec Hermione qui avait été la seule à accepter de venir. L'église était presque vide, et malgré le peu de monde, il ne reconnaissait presque personne, juste Pansy et son nouveau mari ainsi que Zabini. Le reste semblait être des moldus, il cru même reconnaître une mannequin assez connue, mais il n'était pas vraiment sûr. Harry s'étonna du peu de monde. D'après la presse moldue, Draco était assez célèbre. Il avait sûrement souhaité qu'il y ait le moins de gens possible. Le lieu aussi l'avait étonné, Draco qui avait toujours proné la supériorité des sangs purs se faisait enterré ici, dans une église moldue. C'était vraiment bizarre. Et puis Harry réfléchit et se dit que c'était sûrement pour le provoquer, après tout, c'était ici qu'ils s'étaient vus la dernière fois.

 

- Harry ça va, tu pleures ... lui dit Hermione.

 

- Tout va bien, lui répondit-il.

 

Alors qu'il finissait sa phrase, la musique retentit dans toute l'église, funeste, comme ce jour l'était. Quatre hommes en noir entrèrent portant un cerceuil, noir lui aussi. Il avancèrent, et plus il se rapprochaient de l'autel, plus les larmes d'Harry coulaient. Il tint bon cependant, il resterait jusqu'à la fin, il n'était pas un lâche, lui, il était un Gryffondor après tout. Une fois la cérémonie finie, il se dirigea avec le reste des personnes présentes, vers le cimetière, derrière l'église. Là ils firent descendre lentement le cerceuil dans le trou fraichement creusé. Et les larmes d'Harry coulaient toujours. Il ressentait maintenant la souffrance que son ancien amant avait dû ressentir quand il s'était marié. Il s'approcha du trou pour y déposer une rose, blanche et pûre, comme l'avait était la peau de Draco, malgré ce tatouage sur son avant-bras. Il l'a jeta et murmura un "désolé" entre deux larmes qui s'écrasèrent sur le bois sombre du cerceuil. Il retourna prendre place à côté de sa meilleure amie et fut rejoint par la fille qu'il avait prit pour un mannequin.

 

- Salut, je suppose que c'est toi Harry, lui dit-elle

 

- Euh ... oui c'est bien moi, lui répondit-il quelque peu surprit.

 

- Draco a laissé ça pour toi.

 

Elle lui tendit une enveloppe blanche, imaculée. Harry ne reconnut pas l'écriture, qui n'était apparemment pas celle de Draco.

 

- Et je ne sais pas si tu es au courrant, mais il a fait de toi son principal héritier, continua-t-elle. Il avait fait un testament où il dit qu'il te lègue tout à part sa bibliothèque, parce que apparemment tu n'en prendrait pas soin. Donc si tu connais un certain Poudlard, c'est à lui qu'elle revient.

 

- C'est une école, celle où il a fait ses études. Il faudra que j'en parle au professeur McGonagall ajouta-t-il pour Hermione. Quant à sa fortune je n'en veux pas.

 

- Ca c'est bizarre ... dit la blonde.

 

- Qu'est ce qui est bizarre? Demanda Hermione prenant part à la conversation.

 

- Draco avait écrit qu'il refuserait sûrement son héritage. Il faudra donc que vous voyez avec votre professeur Macdonald pour ça aussi, parce que votre école est la seule autre présence sur la liste des héritiers, je pense que c'est donc à elle que va revenir l'argent de Draco, ou du moins ce qu'il en reste.

 

Sur ses mots, elle retourna auprès des autres moldus laissant Harry et Hermione seuls. Ils quitèrent le cimetière et prirent direction du square Grimaud.

 

- Je vais aller à Poudlard, dit Harry laissant Hermione rentrer seule rejoindre Ron et Ginny qui les attendaient dans le salon. De toute façon il faut que je marche un peu et le bord du lac est le seul endroit où j'arrive à réfléchir.

 

Elle referma la porte, compréhensive en voyant les larmes d'Harry toujours présentes au moment où il transplana, ayant vérifié qu'il n'y avait personne qui pouvait le voir.

 

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Cela faisait plusieurs jours que l'enterrement avait eu lieu, Harry avait reprit le cours de sa vie, comme s'il ne s'était rien passé. Il était actuellement dans son bureau, dans le département des aurors au ministère de la magie.

 

- Mais où est passée cette fichue lettre! s'exclama-t-il pour la quatrième fois.

 

La pièce était sans dessus-dessous. Il avait retourné tous les tirroirs et il n'arrivait toujours pas à mettre la main sur la lettre que lui avait donné le professeur McGonagall quelques jours plus tôt.

 

- T'as cherché dans tes poches au moins? lui demanda un rouquin qui l'observait en rigolant dans l'encadrement de la porte tout en mangeant un paquet de bonbons.

 

- Très drôle Ron ..., lui répondit un Harry assez enervé.

 

Il vérifia quand même dans ses poches, au cas où ... Il en sortit une feuille de papier vierge et déjà froissée, une plume de hibou, une pomme déjà croquée, un bout de gâteau à la canelle et les miettes qui allaient avec. Il finit quand même par trouver la lettre du professeur, mais elle était accompagnée d'une autre lettre qu'il avait totalement oublié.

 

- MERDE! s'écria-t-il soudain.

 

- Qu'est ce qui t'arrives? lui demanda le roux qui était en train de machoner le gâteau à la canelle, la pomme déjà englouttie.

 

- La lettre de Draco, je l'avais totalement oubliée.

 

Le roux leva les sourcils, n'ayant jamais entendu parlé de l'existance de cette lettre.

 

- A l'enterrement, il y a une fille qui est venue me voir, sûrement une de ses amies, c'est elle qui m'a dit pour l'héritage, et elle m'a aussi donné cette lettre, mais je l'avais totalement oubliée.

 

Le brun ouvrit l'enveloppe et sortit le morceau de parchemin.

 

- Qu'est ce que ça dit? Demanda Ron.

 

- Si tu me laissais le temps de lire je pourrais peut-être te répondre, lui répondit Harry.

 

Cher Harry,

 

Si tu lis cette lettre c'est que tu es allé à mon enterrement et que tu as rencontré Laura. C'est une gentille fille, je lui en ai fais baver ces derniers temps. Je pense que si elle le pouvait elle me ressuterait juste pour pouvoir me tuer de ses propes mains. D'ailleurs, si tu lis cette lettre c'est aussi parce que je suis mort. Si ce n'est pas le cas, repose la tout de suite ou je t'étripe.

J'espère que tu as respecté mon dernier souhait et que tu es heureux avec ta rousse, que tu as des enfants, un bon travail, des amis qui t'entourent, enfin bref tout le tralala quoi.

Moi j'ai pas réussi à vivre sans toi, tu étais trop présent dans mes pensées. Pourtant j'ai essayé, j'avais rencontré un garçon génial, mais ça fait déjà longtemps qu'il est parti. Il me manque. C'est toi que je voyais à travers lui. C'était en quelques sortes ma façon de t'avoir à mes côtés. Mais il ne me manque pas autant que toi, que tes grands yeux verts, que tes cheveux bruns tout ébouriffés, que ton sourire si charmeur, que ton corps si parfait. Je pourrais passer des heures à débaler tout ce que j'aime chez toi, mais je pense que les mots me manqueraient.

Tu sais, je me souviens parfaitement de notre première rencontre, je ne sais pas si toi aussi, j'espère. C'était chez madame Guipure au début de notre première année à Poudlard. Tu as dû me prendre pour le petit con snobinard que j'étais à l'époque. Que je suis toujours d'ailleurs, ou plutôt que je suis redevenu. Parce que quand j'étais avec toi j'ai changé. Tu as réussi à faire ressortir le bon côté qui est en moi, mais j'ai bien peur qu'il ne soit parti avec toi. Ou alors je l'ai piétiné comme toi tu as piétiné mon coeur.

En réfléchissant bien, je me demande ce que tu es venu faire avec moi. Etais-tu tellement désespéré que tu as voulu te taper le premier mec venu? Apparemment j'étais au mauvais endroit au mauvais moment. Ou peut-être que quelqu'un t'as fait boire un philtre d'amour et encore une fois je n'aurais pas dû me trouver là. Enfin, ma solution préférée, peut-être que tu étais vraiment amoureux de moi. J'aimerais tellement que ce soit cette solution. Mais dans ce cas, pourquoi serais-tu parti? Qu'est ce que la rousse a de plus que moi? C'est une fille? Elle peut avoir des bébés? Je sais que tu as toujours voulu fonder une famille, mais on aurait pu adopter tu sais. Si c'est parce que tu idôlatre les roux, je me serais fait une couleur. J'aurais tout fais pour toi tu sais, la preuve, j'aurais accepté de ressembler à un Weasley.

Je suis désolé d'avoir gaché ton mariage, j'espère que poil de carotte femelle ne t'en a pas trop voulut, mais je suppose qu'elle était au courrant pour nous deux. C'est peut-être pour ça que tu l'as épousée, parce qu'elle avait découvert et qu'elle menacait de tout dévoiler au gens. Ca m'est égal, tu aurais pu me le dire, on serait partis sur une île déserte, loin de tout. Et à propos de ce dernier baiser que je t'ai donné, j'espère juste que les larmes n'ont pas fait tout foirer et que tu garde une bonne impression de moi. Si jamais elle a un jour existé bien sûr.

Tu sais, tu es le seul, en dehors de mes parents et moi même, qui ait un jour compté à mes yeux. Je crois que c'est d'ailleurs pour ça que je n'arrive pas à t'oublier. Dès que je ferme les yeux je vois les tiens. Dès que je touche un garçon je sens ta peau sous mes doigts. Et dès que j'en embrasse un c'est ta saveur à laquelle je goûte. Pire, je n'ai plus d'odorat, je sens ton odeur partout. Tu sais que j'ai passé trois mois en hôpital psychiatrique. C'est Laura qui m'a forcé à y aller quand j'ai perdu dix kilos en l'espace de deux semaines et que deux grosses valises me sont apparues sous les yeux. Elle disait que j'étais complétement taré et qu'il fallait que je me soigne. Bizarrement je crois qu'elle avait raison, et qu'elle a toujours raison, je suis loin d'être guérrit.

Je suis allé en prison aussi, 6 mois cette fois. Agression sexuelle ils ont dit. Je vois toujours pas ce que j'ai fais de mal, j'ai juste couché avec un mec brun aux yeux verts et ce petit con a porté plainte contre moi. Bon ok j'étais complètement défoncé et je me souviens plus très bien de ce qui s'est passé. C'était ma manière à moi d'être heureux, coucher avec des mecs qui te ressemblent pour me rapprocher un peu plus de toi. Mais au final je crois que ça m'a fait plus de mal que de bien. J'ai bien peur que tu n'ai ma mort sur la conscience. Toi qui m'as sauvé la vie à plusieurs reprise, il a fallut que tu t'éloignes de moi pour je je crève.

J'ai de plus en plus de mal à écrire, le poison fait effet. C'est fou ça, une petite seringue réussi à me tuer là où même les plus sombres sortilèges ont échoué. En fait c'est pas cette petite seringue qui m'a tué, c'est la première qui s'est plantée dans mon bras. Je ne sais pas si tu t'es un jour drogué. Je suppose que non, après tout, tu es le parfait petit pote Pottty. En tout cas tu rates quelque chose, t'imagines même pas la sensation que l'on ressent, c'est comme si le monde s'arrêtait l'espace d'un instant, comme dans un rêve, totalement déconnecté de la réalité. Le bonheur l'état pur. Encore mieux que le Quidditch, t'imagines? Cependant il y a une sensation que tous ces artifices n'ont jamais réussi à reproduire, ton amour. S'il a un jour existé bien sûr. C'est ce bonheur là que j'ai déspérément recherché pendant tant de temps. Le bonheur de me retrouver le matin entouré de tes bras chauds. Le bonheur d'une balade au bord du lac avec toi, main dans la main. Le bonheur de passer ma main dans tes cheveux alors que tu essaies de les coiffer. En parlant de ça, tu te souviens de ce petit mot que je t'avais fais passer en cours de potion en dernière année? J'avais bien rigoler à la vue de ta tête. Non mais c'est vrai, ça faisait vraiment trop moche le gel dans tes cheveux, pour une fois que tu avais réussi à les coiffer. Je ne sais pas si c'est pour ça, mais depuis ce jour là, à part pour ton mariage tu n'a plus essayé de te coiffer.

Je crois que je vais m'arrêter là, je n'ai presque plus de force et de toute façon il ne me reste que deux mots à écrire.

Je t'ai

 

 

- Quoi je t'ai? S'exclama le brun.

 

- Tiens il reste un petit papier dans l'enveloppe, dis Ron qui n'avais pas lu la lettre mais qui était en train de manger un sandwich, assis sur le bureau de son meilleur ami.

 

Harry prit le morceau de papier que lui tendait le roux et lu.

 

Harry

 

Je crois que Draco n'a pas eu le temps de finir sa lettre. Ce petit con a profité du fait que j'étais sortie pour crever. Je ne sais pas comment tu as fait pour le supporter, en tout cas, je ne sais pas si tu as compris ses derniers mots, je ne veux pas parler à sa place, mais je pense qu'il t'aimait.

 

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- Bonjour Harry, comment vas-tu mon chéri?

 

La rousse se pencha vers son mari allongé dans le lit d'hôpital et lui déposa un léger baiser sur le front.

 

- Je t'ai apporté des roses blanches, c'est celles que tu préfères, continua la nouvelle venue.

 

Toujours pas de réponse.

 

- Tu sais, les enfants grandissent bien, ils sont grand maintenant. Je suis triste que tu ne puisses pas les voir pour l'instant, mais je suis sûre qu'un jour ils accepteront de venir te voir ici. James a été nommé prefet-en-chef. Tu serais tellement fier de lui si tu le voyais, c'est devenu un vrai petit homme. Et tu ne me croiras jamais, mais Albus ...

 

- Mrrfflll ...

 

- Qu'est ce qu'il y a Harry? s'inquièta Ginny Potter.

 

Depuis les douze années qu'il avait passé ici, son mari n'avait jamais répondu à ses longs monologues.

 

- Mrrffgage ...

 

- Je ne comprends pas ce que tu dis mon coeur, dit elle en se penchant un peu plus vers lui.

 

- DEGAGE!! hurla soudain le brun, ouvrant ses grands yeux yerts injectés de sang.

 

Soudain trois infirmière vétues de blouses blanches entrèrent dans la chambre du patient.

 

- Qu'est ce qui s'est passé? demanda la plus agée des trois à la rousse tout en enfonçant une seringue dans le bras d'Harry.

 

- Je ne sais pas, répondit-elle les larmes aux yeux. J'étais tranquillement en train de lui parler de nos enfant quand il m'a répondu. Au début je n'ai pas compris ce qu'il disait, et là il a crier, comme ça d'un coup.

 

- Je vois, rentrez chez vous et reposez vous, tout ira bien pour lui, il est entre de bonnes mains, ne vous inquiètez pas.

 

Ginny fit ce que l'infirmière lui avait dit, mais sa nuit fut peuplée d'un Harry hurlant à la mort. Le lendemain, quand elle se réveilla, elle prit le journal que le hibou venait de lui apporter et commenca à lire. En cette journée du 6 juin, Ginny se dit qu'elle était passée à côté d'un élément la veille et se demanda toute la journée ce qui avait pu mettre son mari dans cet état.

 

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C'était la troisième fois qu'Hermione Granger se rendait dans ce cimetière. Elle n'avait pas pu y retourner avant, elle n'avait pas le temps, elle n'avait pas envie, et surtout elle avait peur. Elle qui avait toujours était sensée, avait peur de cet amour maudit qui faisait fleurir jour après jour l'espace entre les deux tombe. Malgré tout son savoir, jamais elle n'aurait pu expliquer ce phénomène. Elle avait été la seule au courant de ce qui c'était réellement passé entre les deux personnes entérées côtes à côtes, et il y avait une chose qu'Harry n'avait pas refusé dans le testament de Draco, c'était cette pierre tombale, à côté de son ancien amant. Elle se pencha et déposa les deux bouquets de roses blanches, un devant chaque stèle. Elle ne pu se retenir et ses larmes qui commencèrent à couler le long de ses joues. Elle repensa à la dernière fois qu'elle avait vu Harry aller bien, elle repensa à ce jour de juin, quelques heures avant de partir définitivement de Poudlard. Quelques heures avant qu'il ne quitte Draco. Il n'avait plus jamais été le même après ça. Elle n'avait jamais vraiment sû ce qu'il s'était passé, elle était sûre que Ginny était derrière tout ça, mais celle-ci n'avait jamais avoué, et elle n'avouerai jamais qu'elle avait brisé deux vies, pourtant si heureuses quand elles étaient liées. Elle repensa à ce jour où Harry s'était marié avec la rousse. Elle repensa à Harry qui avait commencé à courrir après le blond mais qui avait été retenu par une Ginny endiablée qui l'avait presque forcé à se marier avec elle. Elle pensa alors à ce qui aurait pu se passer si Harry avait réussi à se défaire de l'étreinte de la rousse. Elle se dit qu'elle ne serait sûrement pas ici, mais plutôt en train de boire un thé tranquillement en compagnie de Ron son mari, Harry et Draco. Tout aurait pû être différent, elle aurait pû être heureuse de sa vie, mais elle avait perdu son meilleur ami, trois ans auparavent, mort dans l'hôpital psychiatrique dans lequel il avai été interné suite à la lecture de la lettre de Draco. Personne n'avait jamais sû ce qui l'avait mit dans cet état. La lettre s'était enflammée quand Ron avait voulut l'a prendre, et jamais personne n'avait songé à aller demander à la moldue qui avait servit d'amie à Draco.

Soudain, en baissant les yeux, Hermione vit ce qu'elle avait raté, ce que tout le monde avait raté. L'alliance d'Harry, par terre, sous une fleur, juste à côté de la tombe de Draco. Et si en réalité, c'était Ginny Weasley qui avait gâché le mariage d'Harry et Draco?

 

THE END


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Voilà, j'espère que c'était pas trop nul, sinon, comme dit plus haut, je suis votre punching ball :)

En tout cas, si jamais ça vous a plut, je suis vraiment désolé mais il n'y aura pas de suite, parce que j'ai pas vraiment l'intention de ressuciter Harry et Draco ^^

 
     
     
 
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