manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
La boite
Par filament
Harry Potter  -  Romance  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     3 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger

Bonjour ^^

Voici un nouvel OS. Corrigé par la suberbe Masamiya dites lui merci ! Alors il est tout simple et sans prétention a part celle de vous plaires (ce qui est déjà beaucoup j'en conviens). Sur ce, bonne lecture.

Simple précision, l'histoire suis la trame laissé par J.K. Rowling jusqu'a la victoire a Poudlard, la diffèrence vient de la mort le jour suivant de Draco Malfoy.

_________________________________________________________________________

 

Le Survivant pris pour cible.

 

C’est dans le quartier sorcier chic de M&M que l’attaque a eu lieu. Aujourd’hui à 2H30 du matin précisément, le feu a consumé le pavillon de notre héros national. La nature criminelle ne fait aucun doute, trois hommes vêtus de costumes de mangemort ont invoqué chacun un feudeymon . Aussitôt la maison s’est retrouvée la proie de créatures enflammées.

Notre reporter a pu recueillir le témoignage d’un voisin de monsieur Potter.

 

« Vous savez , je suis plutôt du genre insomniaque donc cette nuit j’étais en train de passer un coup de cire sur mon balai, quand vers les coups de deux heures du mat’ mon briquet a clignoté trois fois. Il vient de la boutique des Weasley, il sert à avertir des transplages près des domiciles. Je me suis donc mis à la fenêtre qui donne sur la rue, et je les ai tout de suite vus. Pas qu’ils cherchaient à se cacher, à mon avis. Ils étaient trois, au début je pensais que c’était un voisin qui rentrait avec des amis, puis ils se sont arrêtés devant le pavillon Potter et rapidement des créatures enflammées sont apparues et se sont multipliées, fondant sur la maison. Un puissant sortilège de magie noire, qu’a dit l’Auror. »

 

Comme vous le savez, depuis la fin de la guerre il y a deux ans, Harry Potter bénéficie d’une protection aussi discrète qu’efficace. Ce qui n’a malheureusement pas pu empêcher le drame. L’officier de police magique sur les lieux a directement transplané au ministère prévenir les aurors, la magie utilisée dépassant largement ses compétences. C’est Edgard le teigneux –connu pour son affrontement contre le mage noir Milioc- et son coéquipier qui se sont rendu sur place. Maîtrisant le feu au bout d’une vingtaine de minutes, ils ont su faire preuve du sang froid indispensable à leur métier. Mais dans cette affaire, aucun des éléments mentionnés plus haut ne suscite le véritable intérêt.

En effet, toujours d’après le voisin, après la fuite des mangemorts qui ont lancé le sort et l’arrivée des deux Aurors, cinq à dix minutes se sont écoulées. D’aucuns pourraient trouver le temps long, mais la surprise de l’attaque ainsi que la nature du sort employé ne pouvaient nécessiter l’envoi de n’importe qui.

Ainsi durant se laps de temps certaines choses se sont déroulées. Le Survivant est tout d’abord sorti avec son filleul Ted Lupin protégé d’un sort bleu électrique devant lequel les monstres enflammés ne pouvaient passer. Confiant son filleul en larmes à son voisin le plus proche, il repartit seul dans le foyer déjà la proie des flammes. Sous l’inquiétude grandissante de l’attroupement il ne ressortit que peu de temps après l’arrivée des Aurors. Pour ne revenir qu’avec, au dire des témoignages, un coffret qu’il serrait d’une main contre son corps tandis que la deuxième repoussait les flammes avec sa baguette.

La question désormais est sur toute les lèvres: que contient ce coffret pour que le survivant risque sa vie à aller le chercher ? Qu’est ce qui a autant de valeur pour être sauvé comme son filleul ?

 

Cet article de la gazette datait de plusieurs années. Bien avant sa naissance, mais il est vrai que lui-même n’avait que 22 ans. « La boîte a Potter » était devenue célèbre dans toute l’Angleterre, passant même aujourd’hui comme une expression, une « boîte Potter » étant un objet que l’on voit sans savoir ce qu’il contient. Les coffres des vieilles familles subissaient l’expression. Le sujet faisait partie de ceux que tout le monde aborde lorsque l’on n’a plus rien à dire, en famille ou entre amis.

Toutes les hypothèses avaient été formulées, des plus folles aux plus effrayantes. A l’époque d’anciens élèves de Poudlard assuraient que Potter y avait rangé les derniers bonbons au citron de son mentor Dumbledore. Les plus fous avaient parlé d’une baguette invincible, d’autre de bijoux de famille. Mais la rumeur la plus effrayante venait d’anciens adeptes de Lord Voldemort, ils prétendaient que leur ancien maître n’était pas mort, que d’une manière ou d’une autre Potter l’avait piégé à l’intérieur. Harry Potter avait nié de nombreuses fois, mais n’avait jamais voulu dire ce qu’elle contenait. Certains journalistes avant lui avaient mené l’enquête, les conclusions avaient toujours été les mêmes. La boite existait, c’était certain, des photos de la maison Potter la montraient presque en évidence sur le manteau de la cheminée. Des photos généralement empruntées de manière plus ou moins légale à des proches de Potter. La boite était un coffret en acajou, peinte en rouge et sculptée comme toute les vieilles boites de grand-mère, certaines recherches la font remonter à une acquisition de la famille Black. En clair, on savait tout de la boite mais rien de ce qu’elle contenait. Tous les proches de l’Elu avaient eu un jour dans leur vie droit à la question et à part des réponses farfelues, la seule qui revenait vraiment était qu’ils n’en savaient rien.

Aujourd’hui le temps avait passé, la plupart étaient morts. Le meilleur ami d’Harry Potter vivait seul, Hermione Weasley étant morte il y a trois de ans de sa belle mort.

 

OoOoOoO

 

 

Mais lui, Jonathan William,  avait décidé de percer ce secret, de découvrir ce que renfermait la boite. Il avait étudié toutes les anciennes approches de ses confrères ou d’illuminés, mais rien n’avait jamais fonctionné. Pourquoi ? La réponse était simple, elles avaient été trop brutales, voir illégales. Tout le monde savait que Le Survivant n’aimait pas les journalistes, toutes les biographies s’accordaient sur la défiance qu’il éprouvait pour ce métier. La faute aux anciens dirigeants de presse, plus avides de scandale et de désir de plaire au pouvoir qu’autre chose… Pour ça, les choses s’étaient améliorées.

 

OoOoOoO

 

 

C’était un 19 mars, et comme tous les 19 mars Harry Potter faisait le tour des cimetières. Le rituel pouvait sembler glauque, mais quand on a connu tellement de gens qui ont compté dans votre vie et qui ne sont plus, leur rendre visite à des dates différentes ne serait qu’acte de torture. Il l’attendait donc dans un pub près de chez lui.

C’est dans les environs de 19H que sa chevalière vibra. Il donna son dû au marchand et partit d’un pas léger vers la célèbre maison. Sans être long, le trajet lui prit un bon quart d’heure. Une belle maison à deux étages, l’aspect presque banal, seul le mini terrain de quiddich la rendait particulière. C’est avec un trac affreux qu’il frappa à la porte. L’attente sembla durer longtemps, il hésita a frapper à nouveau quand la porte s’ouvrit. Les photos ne mentaient pas, on lui aurait bien donné 50 ans de moins que sa centaine dépassée. Mais à un certain âge, les années comptaient-elles vraiment ?

La silhouette grande et mince aurait pu donner un air fragile au vieillard, mais s’approcher de lui c’était une chose toute autre que de voir les photos. Il en avait la chair de poule, l’aura qu’il dégageait était aujourd’hui encore impressionnante. Elle n’avait rien d’oppressant, mais on la sentait partout autour de soi. Les yeux verts du propriétaire semblaient le scanner. Il semblait las avec sa longue barbe lui touchant le genou. Le héros avait bien changé, les images de l’enfant, l’adolescent, l’adulte et l’ancêtre étaient marquantes. Pour quelqu’un ne l’ayant pas côtoyé toute sa vie et voyant une photo de l’homme à ces étapes, c’était voir une évolution. Les photos semblaient exprimer les sentiments et la vie de l’homme. Si chaque homme était ainsi, c’était particulièrement frappant chez Potter.

 

-Oui ?

 

-Oh, excusez-moi. Je me présente, Jonathan Williams.

 

-Bonjour monsieur Williams, puis je vous être utile à quelque chose ?

 

-C’est-à-dire, j’aurais une demande a vous formuler, mais le pas de votre porte ne me semble pas des plus simples pour la faire.

 

-Une lettre n’aurait pu suffire ?

 

-Malheureusement le sujet est… délicat. L’aborder par lettre n’aurait pas été judicieux.

 

-Bien, bien. Entrez, installez-vous.

 

Entrer chez Harry Potter était une épreuve en soi, il fallait trouver le courage pour affronter ce qu’il s’y trouvait. L’Histoire, rien de moins. Les sorciers les plus célèbres du dernier siècle avait défilé dans ce lieu, voir l’intimité de l’homme décrit par tous comme le plus grand mage d’Angleterre existant, six fois champion de duel au niveau mondial, vainqueur de l’ancien mage noir Voldemort. Liste non exhaustive, citer l’ensemble des exploits qu’on lui attribue tiendrait dans un livre, voire plusieurs.

Malgré l’idée qu’il s’en était fait, la maison restait assez simple, pas d’objet étrange, aucun bruit suspect, seulement beaucoup de photos. Des célébrités ou des anonymes souriant. Il suivit son hôte jusqu’au salon.

 

-Je vous en prie, asseyez-vous, je vais faire du thé.

 

-Du thé ça sera… parfait, merci. Il avait horreur du thé, sa grand-mère lui en avait servi des litres dans sa jeunesse, mais il se voyait mal refuser. Il voulut s’asseoir comme conseillé, mais la cheminée attira toute son attention dès qu’il la remarqua et surtout ce qu’il y avait posé sur elle. Elle était là, comme sur toutes les photos, un peu plus grosse peut-être, mais contrairement aux autres bibelots un peu poussiéreuse.

 

-Alors vous aussi, elle vous passionne ?

 

-Comme tout le monde, je le crains.

 

-L’inconnu a toujours quelque chose de fascinant, c’est vrai. Surtout pour les personnes curieuses. Le thé arrive bientôt. Alors que voulez-vous me demander ?

 

-Eh bien voilà, je suis journaliste et je compte réaliser une biographie sur votre vie. Mais celle-ci serait officielle.

 

La bombe était lâchée.

 

-Ca me semble correspondre parfaitement au sujet d’une lettre, ce n’est pas véritablement délicat.

 

-Tout le contraire, lorsque l’on sait votre aversion pour le métier de journaliste.

 

-Malheureusement, à mon âge, lorsque des inconnus sonnent à ma porte ce sont soit des journalistes en mal de gloire, soit des jeunes politiques voulant grimper les échelons.

 

-Personne pour demander du sel ?

 

-Non, il paraîtrait que j’impressionne le nouveau voisinage. Enfin bon, la réponse est non. Tenez, voici votre thé.

 

Ce n’était pas prévu qu’il dise oui tout de suite, de toute manière.

 

-Merci. Je me doutais que vous diriez non. J’ai donc apporté avec moi un argument.

 

Sortant de sa poche le petit livre, il lui rendit sa forme d’un sort. Visiblement la couverture amusa son vis à vis.

 

-Si vous pensez que me montrer la « biographie » de Dumbledore par Rita Skeeter va vous aider, je crains que vous ayez mal étudié votre sujet, mon jeune ami.

 

-Au contraire, écoutez-moi quelques secondes. Je sais, comme de nombreuses personnes, que ce livre vous déplaît. Et figurez-vous que pour mon examen mon sujet d’étude a porté dessus. J’ai pu en tirer certaines conclusions. La grande majorité des faits rapporté par ce livre sont vrais, les erreurs viennent principalement d’extrapolations ou de tentatives d’explications mal formulées. Le principal défaut qui en ressort est le côté partial de la biographie. Le but de la journaliste de l’époque n’était pas de parler d’une histoire ou de l’histoire mais de créer une sensation. L’intention de l’auteur était mauvaise.

 

-Mais la vôtre est bonne ? Dites-moi quelle est votre intention ?

 

-Dans un premier temps, me faire reconnaître, je vous l’avoue. Si j’arrivais à écrire un tel livre, je deviendrais du jour au lendemain un roi du journalisme.

 

-Comme quoi il en faut peu dans votre métier.

 

-Je ne sais pas si vous réalisez vraiment ce que vous représentez dans le métier et pour le peuple…

 

-Oh si, j’ai vécu avec cette représentation toute ma vie, et très franchement elle a été un fardeau plus que l’inverse.

 

-…Vos interviews on été rares et n’ont traité que de la vie publique. Pour n’importe quel journaliste, pouvoir savoir ce que mange Harry Potter le midi est presque un graal.

 

-Ce n’est pas l’information que j’aime à lire sur mes concitoyens, personnellement.

 

-Je le sais, monsieur Potter, et ce n’est pas ce que je vous propose. Donc pour en revenir à nos dragons, je tiens à signifier que dans un second temps si je l’écris c’est aussi pour l’histoire. La vôtre a été passionnante, je suis sûr qu’elle serait pour des milliers de personnes une source d’inspiration et un modèle dans leur vie. Puis ce qui est sûr, c’est que déjà aujourd’hui une bonne dizaine de biographies plus ou moins justes circulent sur vous. Et, excusez-moi de l’évoquer, à votre mort ce chiffre va exploser. S’il n’y a rien d’officiel tout le monde voudra écrire et sans vous pour rétablir la vérité le flou flottera. C’est pour ça que j’ai apporté la biographie du sorcier Dumbledore, c’est un exemple de ce qui pourrait se produire.

 

-Je vois. Mais qu’est ce qui me garantit qu’une fois mes propos rapportés vous ne les transformerez pas ?

 

-C’est simple, regardez, j’ai apporté une feuille avec moi. Avec ça nous pouvons remplir un contrat sorcier. Nous fixons les règles au préalable, nous signons et le tour est joué.

 

-Très bien… J’espère que vous me laisserez réfléchir à votre proposition.

 

-Sans aucun problème !

 

-Sans vouloir vous mettre dehors, c’est maintenant l’heure de ma partie de pétanque et comme vous avez fini votre thé…

 

-Oh, oui bien sûr. Je m’en vais tout de suite, merci encore pour le temps que vous m’avez accordé.

 

-Vous pouvez laisser la feuille ici, ça serait bien aimable.

 

 

OoOoOoO

 

 

6 Mois plus tard

 

-Eh bien voilà monsi… Harry. Avec ça je pense pouvoir faire le premier volume sur les trois prévus. De ta naissance jusqu’à la mort de Tom Jedusort.

 

-Les photos que je t’ai fourni seront toutes utilisées ?

 

-Non, juste trois. Je te rends le reste la prochaine fois.

 

Tout était parfait.  Travailler avec Harry Potter s’était révélé plus simple que prévu. Il ne lui avait fallu qu’une semaine avant de recevoir une lettre du héros pour venir signer le contrat, et un seul mois pour qu’il se mette à le tutoyer. Personnellement , il avait encore un peu de mal, mais ça s’arrangeait. Il était aussi très satisfait de l’histoire, pour ce genre d’écrit on craint toujours que l’homme ne soit pas très clair, digresse trop, ou enjolive l’histoire. Alors certes il n’y avait aucun moyen de vérifier s’il n’enjolivait pas ses exploits, mais de nombreux avaient été confirmés à l’époque. Après c’est sur lui-même qu’il ne pouvait parvenir à l’honnêteté, parfois par oubli, d’autre fois par négligence et rarement par orgueil. La fois la plus notable avait été celle avec le dernier fils Malfoy. Après vérification Draco Malfoy  n’était pas un aussi mauvais élève ou un aussi mauvais joueur de quiditch, mais c’était bien une aussi mauvaise personne. En plus des différents chapitres où il apparaîtrait dans la biographie, il faudrait sûrement lui en consacrer un. Ça prévoyait d’âpres négociations avec Harry.

 

-Mais dis-moi, tu n’as toujours pas parlé de la boite. Tu évites le sujet ou elle n’était toujours pas apparue. Parce que d’après mes note c’est… Deux secondes, je vérifie… Ah voilà, c’est seulement deux mois après ce déménagement que Mondigus Fletcher l’as vue dans ton salon.

 

-Et plus précisément je l’avais récupérée une semaine avant.

 

-Ah, raconte-moi, cette histoire promet d’être passionnante.

 

-En réalité non. Après mes quelques mois de repos bien mérités, à l’époque, j’ai décidé de faire un tri dans tout ce que je possédait. Vois-tu, après la guerre j’avais un patrimoine très important.

 

-Le quatrième d’Angleterre.

 

-Sûrement, je possède les legs de mes parents, de mon oncle, les legs de sorciers inconnus, ou de simples présents qu’on m’offrait… J’en ai reçus par hiboux, des cadeaux… En tous cas je devais régler ça, par exemple certains sorciers m’avaient légué certains trésors de leur famille ou des parties plus ou moins importantes de leur argent revenant normalement à leur enfants. A l’époque tous connaissaient sans la nommer ainsi la corruption. Régnant encore au ministère et affiliés. Ils n’osaient pas aller devant la justice ou plus simplement venir me parler. J’impressionnais les gens il parait, et comme tu le sais j’ai fait une petite dépression au sortir de la guerre. Bref, j’avais beaucoup d’ordre à mettre dans mes affaires et malheureusement celles des autres, et on me l’avait fait clairement comprendre.

 

-Qui ?

 

-Neville et Ron à l’époque étaient venus pour…

 

Et voilà, l’histoire reprenait et toujours pas de boite.

 La semaine suivante il demanda des précisions sur certains détails notés jusqu’alors. Il dû rester éloigné de son mystère encore longtemps. Il mit l’ensemble de ses documents, ses écrits sur Harry, différentes lettres, des photos et autre en ordre et s’attela à finir le premier tome. Une fois bouclé il le fit lire par son héros qui ne trouva que deux, trois choses à redire. Maintenant qu’il le connaissait bien, il jugea de l’exploit lorsque Harry le félicita, lui journaliste de métier reconverti biographe pour l’occasion.

 

-Tu comptes le publier rapidement ?

 

-Je ne sais pas, si c’est maintenant ça sera donc un volume publié au cours du temps. Mais si j’attends d’avoir fini les trois, alors je pourrai les sortir en même temps. Le problème alors est que trois livres pourraient faire beaucoup pour le lecteur, surtout que le premier fait 452 pages. Mais si j’attends que tu sois à la tombe, comme tu n’as pas de descendant je pourrais espérer toucher l’intégralité des bénéfices.

 

Voilà encore un détail provocant la fascination de l’homme, la mort ne l’effrayait pas, ne l’inquiétait pas du tout. Il avait pu constater que son humour sur sa propre mort n’était pas de façade, comme si l’avoir si souvent frôlée lui avait appris des choses à son sujet. Il lui avait fait une fois la remarque qu’il y retrouverait peut être des êtres chers à qui il n’avait jamais parlé. Il en parlait comme s’il la connaissait, comme d’une vieille amie.

 

-Tu n’étais pas né que j’étais déjà vieux, et je compte bien tenir encore quelques années, alors ne sois pas pressé. Puis de toute façons la moitié des revenus du livre ira à différents orphelinats et à la fondation d’Hermione pour la liberté des races magique. Tu savais qu’ils avaient créé un prix de littérature des elfes de maison, d’ailleurs ?

 

-Oui bien sûr, d’ailleurs le vainqueur de cette année est Micorn grand pieds pour son livre Moi elfe mais géant.

 

-C’est dommage que je n’aie jamais pris de photo d’Hermione tricotant ses hideuses écharpes en laine. Tu aurais dû voir ça, parce qu'il y avait aussi des bonnets, des chaussettes, des pulls… Le jeu à l’époque consistait a deviner quels vêtements étaient quoi. Mais il faut lui rendre ce qu’on lui doit, elle a fini par s’améliorer.

 

-Le temps passe vite, j’espère avoir la mémoire de ma jeunesse à votre âge.

 

-Pour ça il faut faire des folies. Mais c’est vrai qu’il passe vite, ça va bientôt faire huit ou neuf mois que tu as passé la porte pour la première fois, non ?

 

-Huit mois et quelques jours, c’est ça.

 

 

OoOoOoO

 

 

Un an plus tard

 

-Et c’est à ce moment-là, car note bien que c’était une faute courante chez lui quand il était en confiance, qu’il leva le bras trop haut pour lancer son sort. Alors et pour la première fois de la compétition -il faut dire j’avais déjà plus l’âge- au lieu de lancer un sort de protection j’esquivai le trait bleu… Ou violet peut être, je sais plus, et hop ! J’ai profité de sa garde trop haute pour le faire voler hors du podium. C’était un beau duel, il m’a permis de gagner ma dernière coupe et de prendre une retraite bien méritée.

 

-Votre adversaire à gagné le prix cinq fois ensuite, dont trois d’affilée. Il était vraiment doué.

 

-Très, il ne lui manqué que l’expérience, face à moi. Mais dis-moi, ton deuxième tome est sorti, non ?

 

-Ne m’en parle pas, une vraie horreur. Les courriers de fans s’était calmés depuis deux, trois mois et là ça a repris. La protection aussi, je ne peux pas aller boire un coup au pub sans avoir un homme derrière moi.

 

-Ca dissuade, ce n’est pas plus mal.

 

-Mais je vous avais prévenu, le fait de ne pas parler plus de la boite a fait repartir les rumeurs. Tout le monde sait que vous la possédiez à l’époque dont on a parlé.

 

-Mais tu en as parlé, non ?

 

-Juste pour dire que vous l’aviez trouvée dans le manoir Black et qu’elle n’avait aucun rapport à la magie noire.

 

-Et ce n’est pas suffisant ?

 

-Pas du tout, le meilleur moyen de tordre le cou à la rumeur est de montrer la vérité.

 

-C’est pas l’heure. Et pour te faire une confidence, ce n’est pas l’heure pour moi non plus.

 

-Je ne comprends pas.

 

-Je te fais une promesse, je te dirai la vérité sur ce qu’elle contient, mais pas aujourd’hui. D’ailleurs ta biographie n’est toujours pas finie, vas savoir, tu pourrais l’écrire au prochain tome.

 

 

OoOoOoOo

 

 

6 ans plus tard

 

Aujourd’hui ça faisait longtemps qu’elle était finie, mais il n’en savait pas beaucoup plus. Il partit à sa fenêtre mais le temps restait le même.

 

-Temps de chien !

 

Mais il ne se plaignait pas. Il vivait plutôt bien, voire il goûtait au luxe. La biographie l’avait rendu riche et lui avait ouvert les portes aux travaux les plus rentables du métier qu’il avait choisi, qu’il aimait. Mais encore aujourd’hui il se retournait la nuit en pensant à la boite, à son mystère. Il avait eu l’occasion de la tenir entre ses mains, le bois était plus léger qu’il ne le semblait, même si un sort pouvait se trouver derrière ça. Il n’avait eu aucun indice de plus, mais en la contemplant avec attention, en passant ses doigts tout le long il eut l’impression que le bois était en mauvais état. Le vernis s’était effrité, il et n’avait trouvé d’où pouvaient venir les sillons qui avaient fait ces légères marques que bien plus tard. Le jour où l’enveloppe pour son poste d’enseignant était arrivée. Il n’avait pas osé l’ouvrir directement. Il avait passé sa main tout le long toute la journée, laissant la lettre sur la table et tournant autour. La prenant en main et machinalement passant le doigt le long de la rainure. Et c’est là qu’il avait compris, comme lui avec sa lettre, Harry avait dû caresser sa boite, et pour laisser ces marques  pas seulement à l’occasion. Savait-il lui-même ce qu’elle contenait ?

Il en était là de ses pensées quand le tableau de son arrière grand-oncle vint lui dire que Ted Lupin, visiblement nerveux, l’attendait dans la pièce de la cheminée.

 

-Ted, que me vaut le plaisir ?

 

-Bonjour, une mauvaise nouvelle malheureusement. Harry vient d’être admis à Sainte Mangouste, il a désiré te voir en urgence.

 

En fin de compte, il y avait peut-être une raison à ce temps. Il courut chercher un manteau tout en appelant ses baskets par magie. De l’autre bout de la pièce il dû crier :

 

-C’est grave ?

 

-D’après le médicomage c’est la fin. Mais ils lui donnent encore la semaine.

 

-Et merde, toujours à exagérer.

 

Puis il s’engouffra dans la cheminée en jetant la poudre.

Cette fois pas de tournis, il se précipita vers l’accueil en tremblant malgré lui comme une feuille. Il était solide le vieux, pas prêt à laisser la population anglaise sans son regard bienveillant et ses conseils avisés.

 

-Excusez-moi je voudrais voir…

 

-Chut ! Oui, je me doute, mais par pitié ne prononcez pas son nom, vous allez créer une émeute.

 

-Je pourrais bien en créer deux sans en avoir plus à en foutre, où est-il ?

 

-Prenez l’escalier à votre droite et attendez devant la première porte du premier étage, je vais vous y conduire.

 

Il fit demi-tour et ne put faire que quelque pas avant de se faire arrêter par une jeune femme. Tout à fait son type d’ailleurs.

 

-Monsieur Williams, je suis une de vos plus grandes fans !

 

-Et on est dans un hôpital, je ne viens pas avec un maillot trop large et avec des elfes valsants pour le plaisir. Au revoir.

 

Il enjamba deux par deux les marches, arrivant en même temps que l’infirmière à la porte.

-Par ici. Excusez-moi de vous dire ça, mais on a mis vous-savez-qui dans une  chambre isolée avec une cheminée personnelle, on ne vous l’a pas dit.

 

-Heu… Non, désolé. J’ai dû prendre la personne de cours.

 

Ils marchèrent quelques minutes et après avoir monté deux étages atterrirent dans un couloir bien plus calme et éclairé.

 

-Nous gardons là nos personnes les plus célèbres, et les plus riches aussi. Monsieur Potter est tout au fond.

 

-Merci.

 

Il accéléra le pas et vit Ted l’attendant devant la porte, un mince sourire sur le visage.

 

-Le médecin a dit une semaine, pas dix heures, calme toi un peu.

 

-Oui, désolé.

 

-J’espère que personne ne t'a remarqué.

 

-Je ne sais pas, je ne pense pas. J’ai était aussi rapide qu’un vif poursuivi par ton… Oui enfin bref, je peux ?

 

-Bien sûr, je te laisse là. Il parait que c’est privé.

 

Il ouvrit la porte et fut étonné par la taille du lieu. Pour une chambre d’hôpital, c’était vraiment vaste.

 

-Je sais ce que tu te dis, John. Elle fait deux fois ma chambre.

 

-J’aurais dit plus, content de te voir toujours parmi nous.

 

-De rien. Bon allez viens par là, on a prévu un siège juste pour toi.

 

Il s’approcha lentement, calmé par le fait de le voir en fait plutôt en forme, en tout cas il n’agonisait pas.

 

-Alors, comment vas-tu ?

 

-Moi ? Je ne me trouve pas dans un lit d’hôpital. Toi comment ça va ?

 

-Un peu plus vieux à chaque minute. Le temps me semble beaucoup plus rapide. Pour être franc, je suis plus nerveux que ce que j’avais imaginé. Mais ça va aller.

 

-Tu vas rester ici ?

 

-Oui, j’ai parlé au médecin, au fond c’est le mieux. Chez moi il ne me reste que des souvenirs, autant passer ces quelques jours au calme.

 

-Pour quelqu’un qui a appris sa… enfin que… Tu vois, tu m’as l’air plutôt serein, pourtant.

 

-Tu sais, depuis la mort de Ron, il ne reste en majorité que ceux qui sont censés me survivre. A part Seamus et Neville. Mais ça ne m’étonne pas, il ont de qui tenir ! En tout cas toutes mes affaires son réglées,  sauf une. Je t’ai pas fait venir pour ça tu te doutes.

 

-Non je ne me doute pas. Qu’est-ce qu’il y a ?

 

-Regarde sur mon chevet.

 

Elle était là, La Boite.

 

-Ouvre-là, je vais te raconter.

 

Parfois les membres refusent de bouger, il voulait tendre ses bras mais c’était dur. Il avait attendu ça si longtemps.

 

-Tu rigoles, ce n’est pas le moment de parler de ça.

 

-C’est le moment parfait, je trouve.

 

Il lui fallut quelques minutes à le regarder et à la regarder. Aucun des deux n’avait changé. Peut-être plus de fatigue des deux cotés. Les deux portaient peut-être quelque chose de trop lourd désormais pour eux.

Il l’attrapa donc, respira profondément plusieurs fois, et doucement par peur de la briser il l’ouvrit.

 

Pas de mage noir, pas de bonbon au citron, pas de bijoux. Une lettre simplement, le verso. Légèrement jaunie, le coin droit corné et une belle écriture en son centre.

 

A Harry James Potter

 

Pas d’adresse, juste une ligne. Il regarda le vieil homme dans les yeux, cherchant des réponses mais il ne vit que des larmes couler doucement comme réponse.

Une boite, une lettre, pas de réponse. Il la saisit délicatement, elle était épaisse, a priori on avait beaucoup écrit. Il la retourna. L’expéditeur semblait se présenter.

 

De la part de Draco Malfoy

 

Elle était encore fermée.

Pour toutes les questions qu’ils avaient en tête, une voix s’éleva ; il ne la reconnut pas immédiatement. Jamais elle ne lui avait semblé si faible, si marquée par le poids de l’âge, et la détresse s'y faisait entendre dans un sanglot. Il se sentit comme pétrifié quand Harry Potter lui parla.

 

-Tu te souviens de lui, n’est-ce pas ?

 

Il hocha imperceptiblement la tête. Un ennemi de toute une adolescence.

 

-Ça a été un ennemi de toute une vie. Ne fait pas l’étonné. Dans ma jeunesse j’avais Jedusort aux trousses et la mort avec. Mes années à Poudlard pouvaient être les dernières, je l’ai jamais formulé clairement, mais c’était comme ça. Il a toujours été là, avant même mon arrivée à Poudlard. Avant même mon entrée à l’école, avant même ma répartition. Et après encore plus. Il semblait désigné pour me pourrir la vie et sans me vanter, je lui ai bien rendu. On a passé notre scolarité à se faire la guerre, une guerre d’enfants mais où les coups étaient parfois présents. Les mots blessants, les mauvaises farces et même un jour des sorts…

 

Un sanglot brisa sa voix. Et lui n’était pas dans un meilleur état, il semblait comprendre, ça éclairait la vie de la Légende d’une lumière nouvelle. Il revoyait leurs discussions et toutes les pages qu’il avait écrit qui s’éclairaient.

 

-On a eu une vie mouvementée, et facile ni pour l’un ni pour l’autre. Et si vraiment aujourd’hui je devais juger de notre comportement, je dirais qu’on se cherchait. Moi en tout cas je le cherchais. Lui… Peut-être, vas savoir. J’ai retourné ça dans ma tête plus de fois que tu ne peux y penser. Tout ce qu’on a vécu. Malgré toutes les fois où j’ai retourné le problème dans ma tête, je n’ai jamais eu la révélation, jamais de réponse. Et je le sais, elle est là.

 Mais je ne vais pas refaire la vie, c’est sûr. Après la bataille de Poudlard je le revois dans la grande salle, tu le sais ça je te l’ai dit. Avec sa famille, il semblait étranger a la fête, perdu dans cette ambiance de rires et de pleurs. C’est là la dernière fois où je l’ai vu. Ensuite j’ai dormi dans mon dortoir. Je ne me souviens pas, mais je n’ai pas regardé non plus, l’avoir vue, cette lettre, à ce moment. Mais le lendemain elle était là, sur mon bureau. Il y a une chose que l’enveloppe ne te dira pas, je l’ai enlevée. Il y avait une tache de sang. Il avait ensorcelé la lettre pour qu’à sa mort elle apparaisse sur mon bureau. Magie noire encore et toujours, c’était lui. Il faut dire qu’après la bataille, plus beaucoup de sorts de protection n'était encore debout. Je l’ai vue le lendemain, j’ai failli la déchirer mais je l’ai juste balancée contre un mur. Puis je suis revenu, elle était de retour sur mon bureau. Saleté de magie.

Je n’ai jamais pu l’ouvrir, jamais.

 

-Pourquoi ?

 

-Trop dur, j’attends quelque chose de cette lettre, de ce qu’il y a d’écrit. Mais je la connais cette fouine, oh que oui. Peut-être qu’il y a mon rêve, peut-être qu’il l’a piégée pour me tuer. Quoique maintenant…

 

-C’est pas le piège qui te fait peur.

 

-Je sais.

 

Il rangea la lettre et lorsqu’il ferma la boite la situation se détendit, l’air se fit moins pesant. La suite fut faite de banalités, pas faciles à dire dans ces situations.

Il repartit quelques heures après. Et promis de repasser dans trois jours sans faute.

 

-Merci pour tout John’. Je pense que cette biographie était une bonne idée.

 

-De rien, je repasse vite, promis. Repose-toi.

 

 

OoOoOoO

 

 

Deux jours plus tard. Il se leva tôt comme d’habitude, aujourd’hui le soleil revenait sur l’Angleterre. Bonne nouvelle, se dit-il. Il donna à la chouette le prix du journal et le posa à côté de sa tasse. Il se fit un café et s’assit. Il lut rapidement les gros titres avec la photo du sourire gêné d’un adolescent en première page puis attaqua son café avant de le recracher rapidement.

 

Le Héros de la nation est mort !

Comme nous vous l’annoncions il y a deux jours après l’entrée fracassante de son biographe, Harry James Potter était bien interné à Saint-Mangouste. C’est hier soir que le survivant est mort. Confirmée par son filleul dès le matin, sa mort est un choc pour tous. Tout le monde se joint aux condoléances pour la famille.

Le premier ministre a décrété deux jours de deuil national et…

 

Le reste était rendu illisible par un marre de café.

 

 

OoOoOoO

 

 

En fin de compte, il n’avait pas tenu la semaine. Peut-être avait-il fini par être pressé. Harry Potter allait avoir un enterrement comme le pays n’en avait pas connu depuis longtemps, mais lui avait une  tache à réaliser pour l’enterrement. Il partit récupérer la boite. Il l’avait ouverte et la lettre était fermée.

 

Peut-être comptait-il la lire. Mais son cœur avait lâché avant. Ou alors il n’en avait pas eu l’intention. Et lui-même ne savait pas quoi faire. La lire pour Harry lorsqu’il le verrait seul une dernière fois, la brûler peut-être, la laisser fermée et lui laisser la boite. Il y avait beaucoup réfléchi. Après tout on n’écrit pas une lettre pour rien. Il avait fait tourner l’enveloppe entre ses doigts. Sans tristesse mais avec cette curiosité revenue pour le mystère qu’il avait tant voulu résoudre. Si Malfoy avait écrit c’était bien pour être lu, pour qu’on sache ce qu’il pensait, quoiqu’il pensait. Harry n’avait pas eu le courage et pourtant il n’en manquait pas. Lui il l’avait. Sa main s’apprêta à déchirer le haut dans l’enveloppe lorsque ses yeux se posèrent sur une simple phrase.

 

A Harry James Potter

 

Alors le jour de l’enterrement il salua une dernière fois l’homme, car il le savait ce n’était pas qu’une Légende, il ne pouvait pas être réduit qu’à ça et il l’avait écrit. Il glissa la lettre dans ses mains sur son corps ,sous le regard intrigué de Ted qui restait près du cercueil, une véritable sentinelle… Dit quelques mots puis partit.

Une foule installée attendait le discours des derniers proches. Lui rentra chez lui, il avait rendu la lettre à son propriétaire.

 

Mais sur sa table trônait toujours la boite.

 

_________________________________________________________________________

 

Fin. Si vous avez aimé c'est toujours un plaisir de le savoir. Dans le cas contraire les critiques de forme et de fond sont souvent bonne a prendre ^^ 

 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>