Oui, encore une fic débile ! Mais, attendez, ne fuyez pas ! C'est une Drarry, une "vraie". Il est probable que j'aie vendu mon âme au diable...
Disclaimer : d'après les fics que j'ai pu lire sur le sujet, il paraîtrait que tout ça appartient à une certaine J.K. Rowling. Il semblerait aussi que l'histoire qui suive sorte tout droit de mon cerveau légèrement perturbé.
Remerciements : nan, j'veux remercier personne ! Plus sérieusement, merci à : masamiya (qui roxxe, soit dit en passant) pour son travail de bêta. mz pour qui cette fiction a vu le jour. Oui, c'est de sa faute si vous vous apprêtez à lire ça. Ma fiancée, même si elle n'aura pas vraiment eu vent de ce texte, mais je l'aime et sans elle, je pense que je ne continuerais pas forcément à écrire.
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Ils venaient tout juste de quitter la voie 9 ¾. Laissant derrière eux une foule de parents les larmes aux yeux et les souvenirs des vacances d'été. Pour Harry, ces dernières avaient été palpitantes : il avait voyagé dans de multiples pays d'Europe, avalant les kilomètres au fil des rails.
Il avait bien sûr commencé par la France, détour obligatoire mais fichtrement sympathique pour quiconque voulait visiter l'autre côté de la Manche. Il avait été pris en photo par de nombreux touristes, mais aussi des locaux. Après tout, il n'était pas connu qu'en Angleterre. Après une rapide visite de la capitale, il s'était dirigé vers l'Italie. La population de magiciens y étant bien moindre, il avait pu passer une semaine calme, agréable et surtout sans flashs. Il n'avait d'ailleurs pas visité, car il voulait vraiment profiter de ces quelques moments de calme. Car venait après la tempête Allemande.
Le pays ne comptait pas d'académie majeure de magie, comme la France ou l'Allemagne, mais une multitude de petites écoles d'une centaine d'élèves. De fait, la population était composée en majorité de magiciens, et lorsqu'il arriva sur les quais de la garde de Berlin, il s'en rendit très vite compte. Il semblait que par un stratagème dont il ignorait tout, le tiers de l'Allemagne se soit dépêchée sur le même quai que lui. Heureusement, la locomotive redémarra avant qu'il ne soit submergé par la marée humaine. Il arriva dans un coin plus reclus, où seuls quelques magiciens parvinrent à le reconnaître. Ceux-ci étaient courtois, autrement moins sauvages que ceux qu'il avait vu quelques heures plus tôt. Son séjour, comme pour la France, était court. Ce afin d'éviter que ses trop nombreux fans ne le retrouvent et ne l'étouffent d'un trop plein d'affection. Cinq jours plus tard, il admirait les paysages de Russie centrale, sous la garde de quelques mages slaves.
Le reste de son voyage avait été plus calme. Il avait visité, avant de repartir en Angleterre, l'Espagne, en plus de courts passages en Croatie, Belgique et aux pays-bas. L'ensemble de son voyage avait pris près de deux mois, et il fut bien heureux d'avoir deux semaines de repos avant de repartir vers Poudlard. Ce qu'il ignorait alors, c'est qu'il allait devoir faire le voyage avec Lui. Oh, il n'y avait plus de réelle rivalité avec le Serpentard depuis quelques années. Celle-ci était de toute façon futile, ils n'avaient plus rien à se prouver l'un à l'autre. Alors, de choses et d'autres, Harry lui avait pardonné et Malefoy l'avait presque accepté. Ce qui ne l'empêchait pas de faire de nombreuses remarques désobligeantes à longueur de journée lorsqu'ils se voyaient encore. Depuis deux ans, cependant, il n'avait plus eu de nouvelles. Mais il ne s'en était pas plus inquiété, il avait simplement dû se lasser de voir Harry. Il avait donc appris le jour du départ qu'ils feraient le voyage ensemble. Depuis qu'ils avaient quitté Poudlard, Harry y était retourné chaque année pour le début des cours. Malefoy non. Et celui-ci serait juste devant lui pour l'ensemble du voyage. Il se réjouissait intérieurement des améliorations dans leur relation : il n'aurait pas pu le supporter pendant les trop longues heures de voyage, sinon. Et aucun élève ne serait arrivé à Poudlard. Mais le temps n'était pas aux mauvais souvenirs ou aux idées de revanche. Il devait guider les élèves, toutes années confondues, jusqu'à l'académie de Magie.
Au grand étonnement d'Harry, Malefoy se montra presque chaleureux. Aussi désagréable qu'un serpent, la langue toujours aussi affûtée, mais au moins lui avait-il parlé de lui même. Harry s'était attendu à un silence pesant, lorsque l'ancien Serpentard aurait réalisé l'obligation de passer tant de temps côte à côte avec lui. Il avait tout d'abord demandé des nouvelles de Ron, puis d'Hermionne. Sans ajouter le suffixe "sang de bourbe". Décidément, il ne voyait pas Malefoy pendant deux ans, et celui-ci changeait. Ah, une remarque désobligeante. Il changeait, mais pas totalement non plus. Heureusement : sans cette désinvolture quasi permanente, Drago Malefoy n'était plus Drago Malefoy. Il n'était plus cet être qu'il avait exécré et admiré pour son aisance à évoluer dans le monde sorcier. Sans ça, il perdait tout ce charme qui faisait qu'Harry était bien heureux de le retrouver. Malefoy avait cette particularité d'insulter les gens avec classe, de les rabaisser plus bas que terre avec style. On ne lui en voulait de fait pas uniquement pour sa méchanceté, mais aussi pour ce charisme naturel qu'il dégageait, et qui faisait qu'on ne pouvait que l'admirer -si on ne le détestait pas avant bien sûr-. Ils parlèrent des dernières nouvelles dans le monde magique, de la reconstruction de la famille Malefoy et de l'Angleterre en général -puisqu'elle avait été la contrée la plus touchée, sinon la seule, par la guerre contre Voldemort-, des projets familiaux de chacun et d'autres futilités. Il fut étonné d'apprendre que Malefoy était resté seul depuis qu'il avait quitté Pansy, plus de deux ans plus tôt. D'apprendre aussi qu'il se cherchait mais qu'il ne voulait se laisser prendre par aucune chaîne. Il ne voulait pas entendre parler de mariage, encore moins d'enfants. Il gardait en tête la façon dont son père s'était comporté avec sa mère durant la guerre. Il ne souhaitait pas être ce type de mari.
Ils arrivèrent finalement à Poudlard. Harry aurait voulu rester, mais il avait de nombreuses choses à faire. Quelques personnes de Pré-au-Lard montèrent dans le train, et ils repartirent ensemble. Bien sûr, Malefoy n'était pas non plus resté à Poudlard. A mesure que le château s'éloignait dans la nuit, Harry sombra dans un sommeil léger. Il fut cependant rapidement réveillé par quelque désagréable sensation. Tous les voyageurs dormaient. Tous, sauf Drago Malefoy. Harry avait les yeux mi-clos par le sommeil, mais il le vit. Le Serpentard était dans son plus simple appareil, et commençait à toucher le corps d'Harry. En effet, Drago Malefoy se cherchait. Mais il le cherchait aussi, lui, son ancien rival. Harry se laissa faire, le temps d'être bien réveillé. Le temps, aussi, que Drago entreprenne d'aller plus loin. Il l'arrêta dans ses activités, et le Serpentard se redressa l'air interdit. Lorsqu'il vit le sourire d'Harry, il fut certain que celui-ci allait le faire chanter. Mais il n'en fut rien : au contraire, même, il l'enlaça. Malefoy perdit pied, et embrassa le survivant. Et tous deux savourèrent le fait d'avoir enfin put obtenir la reconnaissance de l'autre. Drago était derrière lui. Il poussa, délicatement, jusqu'à arracher un râle à Harry, un soupir qui forma un petit nuage de fumée blanche dans la froide nuit du milieu de printemps.
Le lendemain, lorsqu'Harry se réveilla, il n'était plus là. Il tourna la tête et le vit, deux quais plus loin. Ils étaient séparés, sans espoir de se revoir bientôt. Malefoy allait partir en direction de l'écosse, et Harry était sur les rails pour le pays de Galles. Ils ne pouvaient rien y faire, et bientôt la locomotive tira Malefoy loin de lui. Il regarda partir l'ancien Serpentard au loin, sa robe grise et verte de moins en moins visible. Se rappeler qu'ils avaient passé plusieurs heures accrochés l'un à l'autre déchira Harry. Et il fut rapidement tiré de ses rêveries. Un train de 2nde classe arrivait, et les cheminots l'accrochèrent sans ménagement à Harry.
Car, oui. Harry était un train première classe, et le seul seconde classe qu'il ait jamais aimé, Drago Malefoy, était parti loin de lui.
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Voilààà ! Personnellement, je me suis bien amusé sur cette fic... Même si j'ai fait quelques erreurs et qu'il m'a fallu re-écrire. Oups ! |