Ça y est, je peux enfin te le dire, j’ai enfin réussi à t’oublier. Il m’en a fallut du temps mais comme on dit, loin des yeux, loin du cœur.
Je ne sais plus trop quand j’ai compris que je t’aimais, ce qui est sûr c’est que c’était après la défaite de Voldemort. Les gens avaient changés, ils ne réagissaient plus de la même façon en ma présence. Je le voyais dans leurs regards, cette foutue crainte que je leurs inspirais. Et ceux qui ne me craignaient pas me fixaient avec une admiration égale qu’ils auraient voué à un Dieu.
J’étais leur Dieu, chaque pas que je foulais était béni, même ma merde valait de l’or je pense. C’en étais écoeurant. Quand je suis là plus personne n’est vrai, leur présent existe grâce à moi alors on me remercie en faisant de moi un être appart, trop différent, trop grand pour évoluer parmi eux.
Dans tout ce foutoir, il n’y avait que toi qui n’avais pas changé. Avant je t’aurais haït pour ce refus de changer, d’évoluer comme on dit, mais les faits ont fait que je t’ai aimé pour ça.
Pendant longtemps sans que tu le saches, je faisais un petit détour pour réussir à te croiser, pouvoir ainsi t’observer, te voir interrargir pour enfin te contempler me parler comme tu l’as toujours fait.
Parce que oui je te contemplais, je me souviens avoir longtemps fantasmé sur tes mains et leurs longs et fin doigts, je me souviens de mes rêves mouillés ou celles-ci s’égaraient sur mon corps, traçaient des chemins humides et brûlants sur ma poitrine pour inévitablement descendre. Puis, tes mains ayant trouvées ce qu’elles cherchaient, ta bouches se mettait à suivre un chemin similaire, s’attardant sur quelques parties de mon anatomie que tu préférais, dans ces cas là je poussais un petit cri, une supplice pour que tu continus ton chemin vers l’objet de tes désirs. Mon souhait était toujours exaucé, d’un autre coté le contraire aurait été étonnant, c’étaient mes fantasmes.
Tu vas me traiter de pervers, et je ne le nierais pas. Les premiers jours je me faisais honte de penser à toi de cette façon, mais à force de seulement pouvoir jouir en imaginant que ma main était la tienne j’ai du m’y habituer. Et puis c’est un secret qui restera entre nous, n’est-ce pas ? Ceci est bien trop salissant pour ta petite personne.
Sache, si cela peut te rassurer que je ne t’aimais pas que pour ces prouesses acrobatiques que je te dotais, mais, preuve de ma connerie absolue, pour ta personnalité, pour ta manière de tout gérer mine de rien, pour cette façon que tu avais de te fouttre du monde sans que celui-ci s’en rende compte. Tu les enculais et, stupides, ils te remerciais. Le pire c’est que j’en faisais partie, avec moi, tu t’amusais comme avec personne. Tu prenais ton pied en me mettant plus bas que terre et moi je prenais le mien en souffrant de ta part, je pense même que si tu m’avais enculé en plus de te remercier j’en aurais pleuré de joie tout en crachant quelques insultes, comme fils de pute, pour la forme et qui m’auraient encore plus excités.
C’est marrant, il y a quelque instant je disais que je t’aimais pas que pour cette bête de sexe que j’imaginais que tu était, et voilà que je parle encore de toi et moi de préférence dans un lit.
Tu étais bien l’une des seules personnes encore en vie que j’admirais, et pour cause, toute cette génération a vécu dans une horreur absolue et toi tu es resté le même. Je crois même qu’entre toi et moi, c’est bien toi qui a vu le pire que la guerre peut offrir. Tu étais du mauvais coté et je ne serais pas surpris d’apprendre que tu avais assisté à de nombreux meurtres malgré que tu te plaise d’annoncer le contraire à la presse. Comme si le fils d’un mangemort aussi influent que l’était ton père aurait pu être épargné de ce coté que nous associons à la magie noire.
J’ai d’ailleurs pensé plus d’une fois que si tu possédais une telle attraction sur moi c’était à cause d’une putain de malédiction ou un connard de sort, mais Hermione m’a assuré que cela était bien loin de ton niveau et que même, nous avons supprimer tout ce qui se ramène à une fabrication d’une telle abomination selon ses dires.
Seulement cette explication de malédiction m’arrangeait j’avais une excuse pour m’extasier devant ton port de tête, de ta manière de marcher tellement emmerdante, à elle seule elle criait ‘suce moi, tu le regretteras pas’ et putain as-tu seulement remarqué le nombre de personne qui te relooke sans vergogne, qui une fois ton dos tourné regarde ton oh si bandant petit cul. Cela m’ont toujours étonnés, certes ton cul est un putain d’appel à la luxure, mais tu n’es clairement pas du genre et te faire pénétrer, non toi tu encules les gens.
Tu te souviens, une fois, lors l’un de mes nombreux détours nous échangions insultes pour insultes. Je ne sais plus trop le début du sujet mais il avait aboutis à quelque chose comme :
« C’est sûr ta mère elle savait baiser, elle était pas coincée du cul comme certain. As-tu au moins déjà posé tes oh, si grande et délicates lèvres sur d’autres ? Oh, mais faudrait que t’es les couilles de le faire. »
Voilà à peu près ce que je disais, mais comprends bien, je me déchargeais sur toi. Et toi là, la seule chose que tu as trouvée à me répliquer ce fut un putain de baiser. Tu es bien la seule personne qui as réussie à autant m’allumer avec un simple baiser. Je n’étais pas encore remis de mon choc que , -évidemment, embrasser le sauveur de la planète pour le ridiculiser devant tout le monde ce n’est pas assez pour toi- tu as approché ces connasses de lèvres si tentatrices de mon oreille et tu m’a soufflé que oui tu avais des putains de couilles, que ta bite était énorme et que beaucoup de monde l’appréciait pas comme la mienne, tu finis par me demander de quelle couleur celle-ci était, pour te répondre toi même qu’elle devait être bleue vu que j’avais du vraisemblablement ne jamais la sortir.
Sauf que tout ce que tu as dit, il m’a fallu deux minutes pour les comprendre, ce laps de temps me servant à ne pas éclater et jouir comme un pauvre con après un simple baiser du mec le plus salaud que l’on peut trouver sur terre. Et deux minutes plus tard tu étais partit.
Après cette petite humiliation je n’ai plus osé m’approcher de toi à moins de cinquante mètres.
Deux ans plus tard, tu partais en France, pour régler je ne sais quelle histoire.
Six mois plus tard tu n’es toujours pas revenu, et six mois plus tard c’est aujourd’hui.
Aujourd’hui où mon petit ami du moment m’a taillé une putain de pipe d’enfer, et à aucun moment je n’ai pensé pourquoi ce n’est pas toi qui me la taille. Cela fait deux mois que je ne pense plus à toi, un moi que Jason et moi on couche ensemble, une semaine qu’on sort ensemble et dans quelques minutes je vais fouttre cette lettre au feu.
Je sais que tu reviens à Londres dans un mois, et je n’ai pas envie de me ridiculiser plus que je ne l’ai pas déjà fait. J’imagine très bien ton visage pâle où un orgueilleux sourire apparaîtrait avant de rire devant une telle lettre.
Draco Malfoy, je t’ai supporté, je t’ai haît, je t’ai aimé, j’en ai plus rien à fouttre.
Ton enculé d’Harry Potter. |