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Draco resta longtemps dans ce couloir, allongé sur ses coudes relevés et la tête dans la direction qu’avait pris Potter pour s’enfuir… Draco avait décidé de ne plus réfléchir pour le moment car en effet cela aurait été destructeur. Là il voulais juste profiter de cet instant partagé avec Potter… Attendez quoi ?? Instant partagé avec qui ? Potter ? … Il était malade ? Non un Malefoy n’était jamais malade. C’était vraiment étrange il se sentait tout chaud pourtant… Cela n’avait rien avoir avec ce regard, hein ?
Draco finit par se relever et ne termina pas sa ronde, encore une fois. Il était trop préoccupé pour penser à ça. Il rentra directement et s’affala sur son lit, la tête dans l’oreiller espérant être tranquille pour le reste de la soirée. Mais c’était sans compter Blaise qui le rejoignit :
- Draco ?
- …
- Quelque chose ne va pas ?
- …
- Tu sais quand les gens parlent c’est parce qu’il attendent une réponse, généralement.
- …
- Bon puisque tu insistes : Oui, je suis amoureux de Hermione.
- … Quoi ? Granger ?
- Tu en connais d’autre ?
- Non… Tu sors avec elle ?
- Non, mais c’est en cours. Mais attends ça ne te dérange pas ?
- Tu fais ce que tu veux.
- Mais je croyais qu’il ne fallait pas sortir avec le trio d’or.
- …
- A moins que ce soit Potter le problème.
- En parlant de Potter, il y a quelque chose d’étrange qui s’est passé tout à l’heure.
- Vraiment ? Raconte !
- Bah je faisais ma ronde, et puis je l’ai croisé et il avait l’air triste. On a commencé à parler et ça a dégénéré : on s’est battus.
- C’est ça que tu qualifies d’étrange ? Ce n’est pas que ça arrive à chaque fois que vous vous croisez mais presque, souligna Blaise avec un sourire ironique.
- Mais attends je n’ai pas fini !! Ecoute un peu !!
- Oui vas y je t’en pris.
- Et donc, à un moment, on s’est retrouvé avec lui au dessus de moi à quatre pattes et moi allongé par terre et on a… On a échangé un regard.
- Hum… Un regard comment ?
- Je ne saurais pas décrire, mais c’était vraiment étonnant.
- Un regard genre… Amoureux ? Plein de désir ? dit Blaise avec un grand sourire.
- Non mais ça ne va pas la tête !! Combien de fois il faut que je te répète que ce que je ressens pour lui est uniquement de la haine ! s’indigna Draco.
- Bah le regard que vous avez échangé ça n’avait pas l’air d’être un regard haineux. Mais dis moi tu en fais pas beaucoup d’ailleurs pour un misérable regard ?
- Mais ce n’était pas un misérable regard ! C’était intense…! cria Draco avant de se couper direct en se rendant compte de ce qu’il venait de sortir avec autant d’enthousiasme.
Blaise affichait son plus grand sourire, heureux que son ami soit tombé dans son piège.
- Oh et puis tu me soules ! Laisse moi ! La prochaine fois je te raconterai plus rien.
- Le prends pas comme ça, je n’ai rien fait moi.
- C’est ça ! Allez bonne nuit.
Blaise éclata de rire. Ca ne marchait pas si mal que ça leur plan.
Il donna rendez vous à Hermione pour le lendemain soir pour lui raconter l’aventure qui avait tant perturbé son meilleur ami.
Cependant pendant la journée toute l’école remarqua que les deux némésis se fuyaient comme la peste. Harry parce qu’il ne voulait pas se donner de faux espoirs et donc avait décidé de refouler ses débuts de sentiments et Draco parce qu’un Malefoy ne peux tomber amoureux et que de toute manière ce regard avait juste été curieux. Il cassa avec McLaggen car il en avait absolument rien à faire de ce ridicule gryffondor et toute l’école les avait vu ce qui était son seul et unique but dans l’affaire.
Mais ce dernier n’était visiblement pas du même avis c’est pourquoi au diner il ne se gêna pas pour lui faire une scène en pleine grande salle. Décidément la vie amoureuse de Draco Malefoy était un événement public.
- Comment tu oses me quitter ainsi ?
- Je te quitte comme je veux, maintenant va t’en, tu te donnes en spectacle.
- Mais je t’emmerde ! Tu as demandé à Crabbe de m’annoncer que c’était terminé, tu n’as donc aucun respect ?
- Pas envers toi en tout cas. Dégage tout de suite sinon je lui demande aussi de te refaire le portrait.
McLaggen partit donc, non sans avoir poussé un cri rageur digne d’un homme de Neandertal.
Le sujet fit grand bruit. L’école était partagée. D’un côté il y avait ceux qui étaient indignés devant le véritable manque de respect du chef des serpentards et de l’autre, ceux qui avaient peur, qui disaient que Mclaggen l’avait mérité. Mais tous était d’accord : ne jamais croire que Malefoy recherchait une relation stable.
Le soir Hermione retrouva Blaise dans le parc qui était encore une fois sous la neige :
- Alors tu as du nouveau ?
Blaise lui raconta l’épisode du « regard » et Hermione soupira :
- Les choses avancent mais lentement. Je ne sais pas si tu as vu, ils se sont fuits aujourd’hui.
- Oui c’était pitoyable.
- C’est surtout la façon dont Malefoy a largué Mclaggen qui était pitoyable.
- Haha c’est vrai que c’était abusé.
- Par contre j’ai trouvé que tu jouais très bien le rôle du gay, sourit Hermione.
- Oui d’ailleurs en parlant de ça, ajouta Blaise en se rapprochant d’elle et en glissant un bras autour de sa taille.
- Non n’essaye pas l’histoire est loin d’être terminée, dit Hermione tout en se dégageant de la prise de son beau noir.
- Oui c’est vrai, ils sont vraiment chiants.
- Courage, je suis sure que nous y arriverons. C’est évident qu’ils se désirent l’un l’autre.
- Ouaip. Bon j’y vais, Draco est tellement perturbé en ce moment qu’il faut toujours que je reste à coté de lui, rigola Blaise.
- Ne te moque pas de lui, c’est quand même son ennemi dont il est en train de tomber amoureux malgré lui.
- Pfff… Pauvre chou.
- Il devrait t’entendre, gloussa Hermione.
- Non je tiens à ma vie. Bon à plus, bonne soirée.
- Toi aussi. Et continue à l’asticoter.
- Compte sur moi, dit Blaise avec un clin d’œil.
Harry était en cours de métamorphose. Il avait réussit l’exercice, il avait transformer sa table en mouton.
- Tu crois que si on nous apprends ce stupide sort, c’est pour que si jamais on a peur d’avoir faim, on emporte une table avec nous ? demanda Ron qui était assis à ses côtés.
- …
- Harry ?
Mais le dit Harry ne réfléchissait pas à ce genre de problème pratique. Il se demandait plutôt comment il avait fait pour ne pas remarquer que le rire de Malefoy était magnifique. De l’autre côté de la salle, ce dernier se moquait du pauvre Nott qui avait transformé sa table en chèvre.
- Harry pourquoi tu mates Malefoy ? questionna Ron en proie à une peur soudaine.
- Peut être parce qu’il a un cul magnifique, répliqua Seamus qui n’avait obtenu qu’un bébé mouton, un agneau qui ne tarda pas à exploser.
- Mais n’importe quoi je ne le regarde pas, je regardais la chèvre de Nott, essaya de se rattraper Harry.
- Ah bon t’es devenu zoophile ? Parce qu’avec le regard que tu lançais, sous-entendis Seamus.
- Mais n’importe quoi Seamus, s’exclama Ron en soutenant son meilleur ami.
Mais ce dernier était reparti dans sa contemplation du prince des glaces.
- Laisse, moi je le comprends, chuchota Seamus à Ron qui ne voulait pas y croire.
- Arrêtez de parler et travaillez, cria McGonagall.
Harry fut donc tranquille pour le reste de l’heure au grand désarroi de Ron.
A la fin du cours, Malefoy décida de reprendre les hostilités, il voulait à tout pris que tout redevienne comme avant :
- Alors Potty, tu as réussi à transformer ton mouton ? Tu pourras l’offrir à la famille de Weasel, ils auront à manger comme ça !
- Ta gueule Malefoy ! Va emmerder quelqu’un d’autre !
- Mais c’est qu’il est vulgaire le Saint Potter, tu as perdu ton auréole ? demande Malefoy avec un sourire narquois.
- Haha, je suis mort de rire… Franchement tu devrais recycler Malefoy !
Ce dernier vit rouge et le frappa. Harry lui rendit avec force son coup en y mettant toute la haine qu’il avait en réserve. Ils furent malheureusement interrompus par l’arrivée de Rogue qui enleva cinquante points aux gryffondors pour cause de « violence gratuite envers un innocent élève ».
Hermione était contente. Ce week-end, une visite à Pré-au-Lard était prévue et elle avait une petite idée de ce qu’elle pourrait offrir à Blaise pour Noël. Ron aussi sautait de joie, il n’avait plus de réserves de bonbons de chez Honeydukes, il allait pouvoir en racheter. Harry, lui, réfléchissait aux cadeaux qu’il pourrait offrir à ses amis, et il n’en avait absolument aucune idée. Quant à Malefoy, tout était redevenu comme avant avec lui, et il ne savait pas s’il devait s’en réjouir ou pas…
Le week-end arriva. Draco Malefoy se rendit à Pré-au-Lard avec sa petite cour composée de son meilleur ami, le grand Blaise, et de sa meilleure amie, la très jolie Pansy, qui était venue avec son petit-ami,Théo. En chemin, il croisa le balafré et le reste du trio d’or. Il lui lança une petite pique en passant ce qui lui fit le plus grand bien. Potty lui lança un regard haineux et pendant un instant Draco fut troublé au souvenir d’un certain samedi soir mais il pensa vite à autre chose dès que le miséreux ouvrit la bouche. Il continua son chemin, ses amis le suivant comme toujours. La petite troupe de serpentard trouva leurs cadeaux et Blaise acheta un magnifique collier pour sa future petite amie ce qui fit soupirer Draco. Il se demanda comment il avait pu accepter cela aussi facilement.
La fin de journée arriva ainsi que la fin de la visite au village. Il ne restait plus à Draco qu’à trouver un cadeau pour son parrain. Il rentra dans un magasin de vêtements de luxe, ses amis l’attendaient dehors. Il venait de payer la chemise qu’il avait trouvé pour Severus quand il remarqua une magnifique écharpe en cachemire. Elle était d’un vert époustouflant qui lui rappelait les yeux de Potter. Il resta un moment à l’observer. Puis il la toucha. Sa texture était incomparable. La vendeuse s’approcha alors :
- Elle est magnifique n’est-ce pas ?
- Oui…
- Vous devriez la prendre. C’est le dernier modèle.
Draco sortit du magasin et rejoignit ses amis :
- Tu en as mis du temps, s’exclama Blaise.
- Oui je ne trouvais pas ce qu’il me plaisait.
- Mais tu as finit par trouver, dit Pansy en voyant le sac assez bien rempli que tenait Draco. On peut regarder ?
- Non ! Allez on y va, il est tard.
La petite troupe retourna à Poudlard et Pansy raconta sur tout le chemin du retour tout les potins qu’elle avait réussit à amasser pendant la semaine. Apparemment Dean et Seamus sortaient enfin ensemble…
- Debout ! Debout tout le monde !! cria Neville dans la chambre.
- Neville, il est sept heures du mat’ !!
- Oui mais c’est Noël !! Regarde tu as plein de cadeaux Harry.
- Humpf, déclara Ron.
- Grommblbl, souligna Harry.
- Pfiou, finirent en même temps Dean et Seamus dans le même lit.
- Mais cest pas vrai ! C’est quoi cette bande de larves ?
Et il reçut un oreiller qui le fit tomber à terre et l’assomma.
Deux heures plus tard, Harry émergea et trouva Neville à terre. Il le réveilla, s’excusa et l’aida à réveiller le reste de la chambre. Après une demi-heure de bataille de polochons, le premier cadeau fut ouvert. La mère Weasley avait offert à son fils et à Harry l’éternel pullover. Harry reçu aussi un livre sur les loups-garous de la part de Rémus, un parfum de Hermione et des chocolats de Ron. Il ouvrit son dernier cadeau qui était emballé très élégamment dans du papier argenté. Il se demanda de qui il pouvait bien venir. Il déchira le papier et tomba sur une splendide écharpe verte qui lui plut tout de suite. Il n’y avait pas de carte et Ron s’en étonna :
- Tu sais qui aurait pu t’offrir ça Harry ?
- Non pas du tout.
- Tu as peux être une admiratrice secrète…
- Ou un admirateur, corrigea Seamus.
- En tout cas il ou elle a bon goût, c’est du cachemire, s’exclama Neville.
- Oui elle me plait vraiment, dit Harry qui l’a mis.
Le petit groupe de gryffondors rejoignit Hermione et Ginny qui complimentèrent Harry sur son écharpe. Puis tout le monde descendit prendre son petit déjeuner.
- Hermione, je viens de remarquer tu as un nouveau collier ? demanda Harry.
- Oui, je l’ai eu pour de Noël.
- Ah bon de la part de qui ?
- Je ne pense pas que tu sois prêt à le savoir.
- Quoi ? Comment ça ?
- Hey les gens, dit Luna en arrivant à leur table. Joyeux Noël !
- Joyeux Noël ! répondirent en chœur les griffondors.
- Tu as eu quoi comme cadeaux Luna cette fois-ci ?
- J’ai eu un énorme chocolat en forme de chœur de la part de Ron. Merci d’ailleurs Ron.
Celui-ci devint tout rouge. Et Luna partit, apparemment elle devait aller nourrir d’étranges créatures dans la forêt interdite.
- Dis donc je ne savais pas que tu t’intéressais à Luna, Ron ! dit Harry
- Et moi je ne savais pas que tu étais gay, alors comme ça on est quitte ! répliqua Ron avec un clin d’œil.
Harry se renfrogna, pas sûr lui même de sa sexualité.
A la table des serpentards, Blaise lisait son nouveau livre qui s’intitulait : « Comment convaincre son meilleur ami à accepter son amour refoulé en dix leçons » qu’il avait reçu d’Hermione. Draco n’avait pas du tout capté que le titre de ce livre faisait référence à lui. Il était occupé à admirer Harry en se disant que cette écharpe lui allait définitivement bien et se félicita lui même pour son bon goût. Pansy elle même le remarqua :
- Bah dis donc il a bon goût Potter.
- C’est vrai. Je ne savais pas qu’il s’achetait des vêtements de luxe.
- Hum… souligna Draco en parfait accord avec ces deux amis.
C’est dans cette bonne ambiance que ce passa le septième Noël à Poudlard de Draco et Harry et leurs amis respectifs. |
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