Harry était assis dans sa salle commune, entouré de tous ses amis. Il lisait le nouveau livre de Lupin.
- Hermione, tu crois qu’il m’a offert ce livre pour que je comprenne mieux sa situation ?
- J’en sais rien… Sûrement.
- Attendez Hermione qui ne sait pas quelque chose, mais où va le monde ? s’écria Ron.
- Haha très drôle Ron Weasley. Tu devrais arrêter de te moquer de moi et surtout arrêter de manger tous ces chocolats !! Tu es courant que tu en as offert à tout le monde ?
- Attends, c’est une marque d’amour venant de lui vu qu‘il passe son temps à en manger, se moqua Seamus.
- Vous n’êtes qu’une bande d’ingrats, s’indigna le pauvre Ron qui avait du chocolat au coin de la bouche.
- Ah laissez le, ils sont très bons ses chocolats, le soutint Harry tout en caressant sa nouvelle écharpe.
- Je vois que tu ne te sépares plus d’elle, dit Hermione tout en la désignant. Ca ne t’intéresse pas de savoir qui te l’a offert ?
- A mon avis, c’est un serpentard vu que le papier était argenté, dit Neville tout en examinant le dit papier. Tiens il y a une phrase sur un bout de papier dedans, je ne l’avais pas vu.
- Ah ouai ? s’étonna Harry. Ca dit quoi ?
- Tiens lis. Ca t’est destiné.
Harry lut « Tes yeux, où rien ne se révèle de doux ni d’amer, sont deux bijoux où se mêle les nuances de vert. »
- On peux lire ? demanda Ron.
- Non c’est privé ! dit Harry, ému au delà des mots.
Il se promit de trouver qui lui avait envoyé cette écharpe.
Le lendemain au déjeuner, l’expéditeur de l’écharpe était toujours à l’ordre du jour. Il était le sujet d’un grand débat :
- Moi je vous dis que c’est un serpentard, disait Neville fermement campé sur ses positions.
- Mais non ça ne veut rien dire ton histoire de papier argenté, répliqua Ron.
- Mais ce n’est pas Mon histoire de papier argenté, tu l’as vu comme moi Ron !
- En tout cas il a l’air instruit, le vers qu’il a écrit à Harry, est de Baudelaire, enfin du moins inspiré, dit Hermione qui avait réussi à lire le mot par dessus l’épaule de son meilleur ami.
- Oui et il est riche, le cachemire coûte vraiment cher ! s’exclama Seamus.
- Mais si c’est de Baudelaire, ça veut dire que ce n’est pas un serpentard, c’est un poète moldu ! affirma Dean.
- Mais ça veut absolument rien dire tous les serpentards ne sont pas anti-moldus, répliqua Hermione.
- Mais oui je suis sûr qu’il est serpentard, ce n’est pas par hasard s’il a choisi cette couleur pour le papier cadeau, continua Neville.
- C’est bon on a compris que le papier était argenté, mais c’est une couleur répandue pour les papiers cadeaux.
Harry soupira. Ce n’est pas comme ça qu’ils allaient trouver l’expéditeur. Le ton monta vite et bientôt plus personne ne s’entendit si bien que Ron, au bord de la crise de nerfs, se leva et lança un sonorus : « Avis à la population de Poudlard, mon cher ami ici présent a reçu une magnifique écharpe verte pour Noël et s’interroge sur l’identité de l’expéditeur. Merci à ce dernier de se manifester dans les plus brefs délais. » Puis il se rassit, fier de lui. Harry était à présent caché sous la table rouge de honte. Un silence suivit la déclaration. Puis de nombreux prétendants et prétendantes se présentèrent devant Harry prétextant être le mystérieux expéditeur. Malheureusement aucun n’était le bon puisqu’aucun ne pouvait ressortir le vers laissé avec l’écharpe.
Un semaine plus tard, Harry ne savait toujours pas qui était son « monsieur x » comme l’appelait l’école. Et il désespérait. Il allait bientôt laisser tomber, il en avait vraiment assez de toutes ces personnes qui le harcelaient chaque jour en prétendant être celui qu’il recherchait.
De son côté, Blaise avait parfaitement compris que son meilleur ami était le « monsieur x ». Il avait reconnu la marque de l’écharpe de Potter qui se trouvait être celle du magasin où Draco s’était mystérieusement éternisé à Pré-au-Lard. En voyant le manque de réaction de celui-ci, il se décida à lui parler :
- Draco.
- Quoi encore Blaise ?
- Pourquoi tu ne vas pas voir Potter ?
- Je pourrais savoir pourquoi j’irais voir la balafré s’il te plait ?
- Tout simplement parce que ça fait plus d’une semaine qu’il n’attend que ça.
- Je te demande pardon ?
- Bah oui, c’est toi « monsieur x »
- Tu délires complètement Blaise. Tu n’as pas reçu un coup sur la tête récemment ?
- Draco, ce n’est pas bien de mentir à son meilleur ami…
- Mais je ne mens pas !
- Ah oui ? Vraiment ? Tu savais que la marque de l’écharpe est Armani. Tu sais le magasin, à Pré-au-Lard, où tu as passé beaucoup de temps avant Noël.
- Pure coïncidence.
- Tiens donc !
- Oui. Et maintenant si tu n’as rien d’autre à faire que de m’embêter, va voir ailleurs si j’y suis.
Blaise éclata de rire devant la mauvaise foi de Draco.
- Hermione, chuchota Blaise qui s’était retrouvé en binôme avec elle en cours de Potions.
- Oui ?
- C’est Draco qui envoyé l’écharpe.
- Ah bon ? C’est un fervent admirateur de Baudelaire ?
- Comment tu sais ? Il va à la bibliothèque tous les vendredi soir lire ses poèmes.
- Le mot qui a été envoyé avec l’écharpe est un vers du « Serpent qui danse » des Fleurs du Mal.
- Ah oui c’est sa mère qui le lui a offert.
- J’enverrai Harry un vendredi à la bibliothèque pour qu’il comprenne que c’est Draco l’expéditeur. En espérant que ça fasse « tilt » dans sa tête…
- J’espère aussi. J’ai hâte que toute cette histoire soit terminée, dit Blaise en souriant et en lui faisant un clin d’œil.
Hermione lui rendit son sourire. Elle avait vraiment envie de se retrouver dans ses bras.
Vendredi soir arriva et coup de chance, Harry avait un devoir de potion à finir, encore.
- Harry je te jure que tu vas aller à la bibliothèque terminer ce devoir.
- Mais Hermione, on est vendredi et il est à faire pour lundi…
- J’en ai rien à faire ! Tu vas le faire tout de suite sinon je te jure que tu auras affaire à moi !!
- Bon, bon…
Résigné, Harry quitta la salle commune des gryffondors et se dirigea vers la bibliothèque. En chemin, il croisa Justin Finch-Fletchley. Ce dernier sortait de la bibliothèque avec un livre sous le bras :
- Salut, Harry.
- Lut, marmonna Harry.
Justin s’apprêta à partir en voyant que sa présence ennuyait le Survivant. Mais celui-ci remarqua alors le livre sous son bras : les Fleursdu Mal, et le retint :
- Justin, c’est toi ?
- Pardon ?
- L’écharpe.
- Euh … oui, dit-il voyant qu’il pourrait tirer son avantage de ce quiproquo dont il ignorait la raison.
- Pourquoi tu t’es caché ? demanda en souriant Harry, heureux d’avoir enfin trouvé son « monsieur x ».
- Je n’osais pas, tu sais l’annonce, les gens et tout, répondit Justin inventant au fur et à mesure.
- Oui je comprends, Ron en a fait vraiment trop. Mais je suis content de t’avoir enfin trouvé. Cette écharpe est magnifique.
- De rien. Cette couleur te va vraiment bien. J’ai tout de suite pensé à toi en la voyant, sourit-il en se disant qu’il avait vraiment beaucoup de chance.
- Merci.
- Dis ça ne te dirait pas qu’on aille prendre un verre se week-end à Pré-au-Lard, pour mieux se connaître ? questionna Justin en poussant sa chance jusqu’au bout.
- Oui pourquoi pas j’en serais ravi.
- Tu veux que je te ramène jusqu’à ta salle commune ?
- Avec plaisir.
Ils rentrèrent en parlant de tout et de rien, Harry avait totalement oublié son devoir. En le laissant devant le tableau, Justin l’embrassa sur la joue pour lui dire au revoir, bien décidé à lui faire comprendre ses intentions.
En rentrant dans sa salle commune, Harry ressentit une vague déception quant à l’identité de son expéditeur. Mais après tout cela expliquait le vers de Baudelaire, Justin était un né-moldu.
- J’ai trouvé « monsieur x », s’exclama Harry devant ses amis.
- Ah bon c’est qui ? demandèrent-ils tous en chœur.
- Justin.
- Le poufsouffle ?
- Ouaip.
- Tu es sûr Harry ? demanda Hermione.
- Oui il avait les Fleurs du Mal avec lui.
Hermione pâlit. Mince. Qu’est ce qu’il s’était encore passé ? Elle allait devoir en parler à Blaise, elle lui envoya donc une lettre pour lui donner rendez vous le soir même dans le parc.
Blais arriva dans le parc et trouva une Hermione passablement énervée :
- J’en ai marre ! J’en peux plus d’eux !
- Quoi ? Vas-y explique ce qu’il s’est passé.
- Il se trouve que Harry a croisé Justin avec les Fleurs du Mal et que donc il croit que c’est lui. Qu’il a rendez vous avec lui et compte surement sortir avec lui. Et que surtout je ne peux rien dire sinon on nous découvrirait. Voilà ce qu’il se passe !
- Attends, Justin ? Le poufsouffle ?
- Oui lui !
- Là chut, calme toi, dit il en la prenant dans ses bras, on va trouver une solution.
- J’ai envie que cette histoire se termine et qu’ils arrêtent de se voiler la face.
- Si tu veux, on peut accélérer les choses entre nous…
Il la regarda dans les yeux et comme il voyait qu’elle lui rendait son regard sans hésiter, il l’embrassa. Le baiser dura longtemps et Blaise finit par s’écarter en souriant.
- Tu vois tout ne va pas si mal…
Hermione éclata de rire, heureuse.
Le dimanche, Justin attendit Harry devant chez Rosmerta. Celui-ci arriva et ils s’installèrent et commandèrent. Justin prit directement la main de Harry qui lui sourit gêné. Justin s’en étonna :
- Ca va Harry ?
- Oui c’est juste que c’est la première fois que je sors avec un mec.
- Ah oui. Ta dernière conquête c’était Ginny c’est ça ?
- Oui, soupira Harry qui n’avait vraiment pas envie de parler de ça.
- Comment ça c’est terminé ?
- Ecoute Justin, j’ai pas envie de parler de ça s’il te plait.
- Ok, si tu veux on peux ne pas parler du tout, répondit-il avec un clin d’œil.
Puis il l’embrassa. Harry répondit, timide. Ce n’était pas tellement différent que d’embrasser une fille. En fait ça faisait le même effet que d’embrasser Cho ou Ginny. Harry fut déçu mais n’en montra rien, peut être que ça viendrait avec le temps. Justin demanda l’accès de l’intérieur de sa bouche. Harry l’ouvrit et Justin y glissa sa langue et commença à jouer avec celle d’Harry qui finit par rompre le baiser un peu plus tard, lassé. Le reste du rendez vous se passa dans le calme entre un conversation pas très intéressante sur la quidditch et des baisers mouillés.
Le lundi matin, toute l’école fut au courant. Harry sortait avec Justin, le poufsouffle. |