Auteur : Djehra Keurjani

Titre : Les meilleurs cadeaux se font attendre…

Couple : Harry et Draco

Disclaimer : Rien n’est à moi, inutile de le répéter mais si vous aimez le faire, je vais le faire aussi ! Ils sont à J.K. Rowling…

Mot de l’auteur : JOYEUX NOEL à tous et en particulier à Elenawen ! Bonne fêtes et plein de joie pour toi !!! Et bonne lecture ! J’espère que cela te plaira !

Loin, si loin que le temps et le climat n’ont aucune emprise, se trouvait un chalet magnifique, isolé au milieu d’un désert de glace. Un peu de fumée s’échappait de la cheminée, et il y faisait bon vivre.

Le moment le plus attendu était celui de lire le courrier. Et ce ‘n’était pas n’importe quel courrier, car il était toujours porteur d’espoir et de secrets, de rires et de joies.

Le vieil homme barbu et ventru ouvrit la première lettre avec un sourire. Sa première lettre de l’année, il y attacherait un soin tout particulier.

Cher Santa Claus, ou Père Noël.

Depuis longtemps déjà je vous envoie une lettre, mais jamais de réponse ni de retour. Autant continuer ?
Je suis quelqu’un qui n’a jamais vu son souhait le plus cher se réaliser.
Une famille, je l’ai eu.
Des amis, aussi.
Des relations, j’en ai à revendre.

J’ai reçu aussi beaucoup de choses dont d’autres auraient rêvé.

Richesse.
Célébrité.
Beauté.
Pouvoir.
Influence.
Volonté.
Courage. 

Mais cette année, j’ai tout fait pour que vous exauciez mon voeu. J’aimerais quelqu’un qui tienne à moi. Qui m’aime réellement, non pas familialement, ni amicalement.

Peut-être est-ce trop demandé ?

Mais j’aurais tout essayé.

Je suis Harry Potter, j’ai 27 ans et je suis toujours à la recherche de celui qui comblera le vide.

Merci, Père Noël. Et même si cela peut paraître puéril, je n’ai jamais eu d’enfance alors il n’est jamais trop tard.

Harry.

Harry Potter… Le père Noël sourit. Tous les ans c’était pareil. La même lettre, au mot près, les mêmes vœux et toujours aucune réponse. A quoi bon ? Il s’était toujours dit que Cupidon pouvait jouer les entremetteurs, et qu’il pouvait s’en passer. Mais puisque c’était tellement demandé et si gentiment, et que c’était la première lettre…. Et compte tenu du parchemin vierge d’Harry, qui tenait compte des mauvaises actions de l’année… Alors oui, il pouvait bien s’essayer un peu au rôle de Cupidon, pour quelques instants.

-Que les nains se préparent. J’ai un cadeau spécial en commande… à fournir sous peu.

oOo oOo

Harry referma la porte de son bureau au ministère. Il n’aimait pas particulièrement son travail d’Auror mais il ne se sentait pas vraiment capable de faire autre chose. C’était en quelques sortes une manière de se faire pardonner pour tous les morts de la bataille Finale. Et là, il revenait d’un briefing avec le Ministre de la Magie, Ron Weasley, son meilleur ami. Les fêtes arrivaient, et ils seraient surchargés par des missions des plus triviales. Comme toujours. Mais c’était l’occasion de s’occuper l’esprit, parce qu’Harry avait désormais horreur de l’inaction. L’on aurait pu croire qu’après une enfance aussi malheureuse et une adolescence si mouvementée, il aurait voulu continuer à vivre dans la paix. Mais non, avez-vous déjà vu quelque chose de normal chez Harry Potter ?

Le Survivant du Monde Sorcier s’assit dans son fauteuil. Une fenêtre enchantée lui montrait le temps qu’il faisait dehors. Neige, un peu de vent… Et bien sûr, jamais rien d’autre. Il soupira avant d’ouvrir un dossier particulièrement inintéressant sur une affaire en cours, une histoire de chaudrons volés et revendus… A tous les coups, c’était un coup des amis de Mondingus. Rien de bien amusant, il se demandait parfois ce qu’il faisait dans ce bureau. Autant aller sur le terrain.

Après une patrouille et l’arrêt des trafiquants –qui étaient des amis de Mondingus, comme par hasard- Harry rentra chez lui, enfin, dans son appartement sur Heaven Street, dans le quartier chic du Chemin de Traverse. Malgré sa taille modeste, il lui semblait bien vide cet appartement, sobrement décoré, et surtout plein de souvenir de Poudlard : son balai, des photos, une coupe des Quatre Maisons de Quidditch, une bannière des Gryffondors, un tableau… Poudlard était partout, parce que Poudlard était pour Harry une maison, une vraie. Et les disparus étaient là, en images, un petit peu présent pour lui. La guerre n’avait épargné personne. Une fenêtre était toujours ouverte, quel que soit le temps, pour qu’Hedwige puisse rentrer. Et à peine avait-il enlevé son manteau qu’elle entra, répandant ses plumes un peu partout. Une lettre était dans son bec, et Harry, après l’avoir caressée et lui avoir donné un peu de Miamhibou, la déchargea de son poids. Pas de réel expéditeur, juste son nom et un sceau de cire rouge représentant un renne dans le ciel. Le jeune Auror, intrigué, posa son attaché-case sur le canapé et commença à détacher la lettre, pour la lire.

Monsieur Harry Potter. 

Je n’ai pas pour habitude de jouer les Cupidons, et le Père Noël ne tiens pas d’agence matrimoniale. Merci de vous en souvenir !

Néanmoins…

Attendez Noël ! 

Joyeuses fêtes !

Santa Claus.

C’était la première fois qu’il recevait une réponse du Père Noël, et un sourire d’enfant naquit sur son visage. Peut-être que cette fois, Noël ne se résumerait pas qu’à un verre de vin et une soirée souvenirs ?

oOo oOo

Une soirée de riches sorciers, soi-dite de bienfaisance, bien évidemment, mais qui croire ? Harry était habillé élégamment, et faisait figure du Survivant populaire, en ce soir de Noël, à l’une des plus splendides fêtes organisées à cette occasion. Toute la crème des sorciers était là –et majoritairement de ses camarades de classes- et lui y était en sa qualité de héros adulé. Il aurait, et de loin, préféré rester chez lui mais apparemment, il n’en avait pas été ainsi. La soirée s’étiolait, et son verre de vin lui tenait compagnie mieux que n’importe quelle personne. Il saluait, échangeait des banalités et éconduisait poliment les invités qui venaient le voir, préférant rester seul.  Jusqu’à minuit, au moins, il devait rester là, car à minuit ce serait Noël… et peut-être recevrait-il son cadeau. Oui. Encore juste vingt minutes à attendre. Et à minuit moins cinq, la porte du Hall du Ministère s’ouvrit sur quelqu’un. D’abord une femme, qui précédait chaque invité et le présentait.

-Et voici notre dernier invité de la soirée… Monsieur Draco Malefoy !

Et à minuit pile, Draco Malefoy entra, et sa simple vue stupéfia Harry.

Une chemise noire en soie fine, relevée au coude, deux boutons ouverts, un pantalon en lin noir, près du corps, un manteau en cuir noir, ses cheveux blonds platine laissés libres, coupés en dégradé jusqu’aux épaules, mèches d’or blanc pures et libres, ses yeux d’argent glacés se posant sur chaque personne. Jusqu’à ce qu’il pose son regard sur lui.

Harry perdit toute salive et avança vers Draco pour le saluer comme il se devait. Il rajusta inconsciemment sa chemise blanche et alla le voir.
-Malefoy…

-Potter !

-Joyeux Noël !

-A toi aussi… toujours aussi seul et triste ? Pauvre Potter, même en héros tu n’as pas de vie sociale !

-Et toi Malefoy, toujours hautain, à regarder les mortels avec dédain sachant que ton trône ne tient qu’à un fil ?

-Je suis ravi de te revoir aussi Potter !

Harry était un peu déçu. Entre lui et Malefoy, rien n’avait changé. Et Noël alors ? Non, rien de changé. Il y avait cru pourtant !

Cependant, il aurait juré avoir vu une étincelle à l’entrée de Draco. Mais ce devait être un rêve. Ils étaient tellement ennemis qu’il devait rêver qu’il se passe quelque chose. Probablement.

oOo oOo

Le Père Noël eut un large sourire. Sa femme avait eu une bonne idée pour ces deux là… Et Cupidon n’était pas si bête finalement ! Son idée semblait imparable, surtout que ces deux-là étaient des mines d’or niveau magie ! Franchement, ce serait le plus beau cadeau pour le Survivant qu’il n’aurait jamais eu !

oOo oOo

A chaque fois qu’ils se croisaient à cette maudite fête, Harry jurait que des étincelles brillaient. Et il n’était pas le seul. Draco aussi les voyait et cela le faisait froncer les sourcils. Des étincelles de magie ? Impossible. Pas avec Potter !

A la fin de la soirée, ce n’étaient plus de petites étincelles mais presque des petits feux d’artifice. Et finalement Draco, vers cinq heures du matin, prit Harry par le bras et l’emmena dans une salle attenante.

-Potter, on a besoin de s’expliquer.

-Harry. Mon prénom, c’est Harry, Malefoy.

-T’es pas le seul a en avoir un. Mon prénom c’est Draco.

-Ok Draco. Qu’est-ce que tu veux ?

-Harry, tu as vu ces étincelles ?

-Impossible de les manquer !

-Tu connais le phénomène de Mélange Magique ?

-Oui, vaguement. C’est quand deux magies se mélangent ?

-Exact, mais comme tu ignores trop de choses sur le monde magique, je vais éclairer ta lanterne de lionceau.  Il n’y a Mélange Magique que lorsque les deux magies sont complémentaires. En général, deux amants, deux amis, deux frères, oui. Pas deux ennemis.

-Pouvons-nous encore se considérer comme ennemis, Draco ? Je t’ai sauvé la vie durant la guerre, tu as sauvé la mienne, nous sommes toujours vivant et n’avons pas fini mutuellement à l’hôpital.

-En effet. Mais cela n’explique pas tout.

-Et la Magie de Noël ?

-Je refuse que ce vieux barbu de Père Noël s’immisce dans ma vie.

-Pas de chance Draco… C’est plutôt le contraire.

Intrigué, Draco regarda Harry, interloqué, alors que celui-ci transplanait chez lui. Il avait besoin de dormir, et de retrouver dans ses rêves un certain blond au corps divin.

On ne sait jamais ce qui peut arriver.

Mais entre Noël et Nouvel An, Harry et Draco en vinrent à changer. Un peu. Presque rien. Simplement qu’Harry fut moins désabusé. Draco était plus attentif. Ils recevaient des lettres tous les soirs. Souriaient plus. Leurs magies se calmaient. Tant et si bien qu’à la réception de la Saint Sylvestre, quand Harry débarqua à Minuit pile, Draco se pencha vers lui et l’embrassa, sous le gui. Et leurs magies explosèrent de concert.

oOo oOo

Santa Claus,

Merci pour le sortilège de Noël sur votre lettre. Mélanger nos Magies… C’est vraiment trop de votre part.

Merci encore.

Harry Potter.

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Santa Claus,

Après tant d’années, enfin vous avez accepté d’accéder à ma requête. Potter et moi… C’était impensable, mais nos magies ne sont pas de cet avis.

Merci.

Draco Malefoy.

oOo oOo

Le Père Noël se tourna vers sa femme, froissant les deux lettres. Enfin deux qui cesseraient de le harceler à Noël. Il ne restait plus qu’à caser Blaise et Theo, Fred et Georges… on verrait l’an prochain, hein ? Les meilleurs cadeaux se font attendre…

The End

Voilà ! J’espère que ça aura plu, une review serait gentille et sinon… Encore joyeux Nowel à toutes et tous !!!!!

Gros bisous et à la revoyure !!!

Djehra Keurjani !