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au 31 Mai 21 :
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No peace in the Garden of "Hayden"
Par lolotte1123
Originales  -  Romance/Mystère  -  fr
3 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     Les chapitres     0 Review    
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You're so boring!

 

Elles étaient tellement douces. Leur peau, leur parfum, leurs caresses, tout cela m’était plaisant. L’une d’elle jouait avec le lobe de mon oreille pendant que l’autre se frottait après moi telle une minette en chaleur. J’aimais ça, je me sentais irrésistible et puissant. Oui, j’étais définitivement le plus puissant de cet établissement.

            Appuyé contre le mur du couloir, élèves et professeurs passaient à côté de moi dans le plus grand des silences. Aucun n’osait dire quoique ce soit sur mon attitude. Certains levaient la tête pour admirer ma puissance, ma désinvolture, ma beauté fulgurante ou encore les gestes que j’avais pour ces jeunes filles. Ceux-ci étaient assurément les plus pervers en effet. Ils se délectaient en silence de la situation dans laquelle j’étais. Ils m’enviaient. Ces filles accrochées à mon bras étaient étudiantes tout comme moi. Si elles se dévouaient autant pour moi c’est parce qu’elles connaissaient mon influence. Mais le plus inquiétant pour elles, c’est qu’elles savaient qu’une fois avoir commencé à me fréquenter, il ne fallait faire aucun faux pas, elles ne pouvaient plus faire machine arrière. Si jamais je venais à me lasser, elles déguerpissaient pour être remplacées. Et je n’ose imaginer la réputation qui les attendrait.

 

            Enfin bref, je profitais de mon statut et je l’affichais avec splendeur. « Hayden, la cloche vient de sonner ». L’une d’elle susurra mon prénom près de mon oreille. Je décidais donc de les repousser sans douceur et de rejoindre ma classe.   

            Je m’appelais Hayden Rowe, fils du directeur de l’une des plus grandes entreprises de créateurs de sous-vêtements féminins. Et croyez-moi, cela suffisait pour faire de moi le plus puissant. En effet, c’était incroyable le nombre de seins prêts à se damner pour obtenir l’une de nos marques. J’étais le plus bel homme et surtout le plus riche de ce lycée qui se la jouait respectable. Je riais de cette mascarade. Le directeur de mon école se donnait de grands airs de conquérants. Mais ce n’était qu’un vieux sage en phase terminale. J’étais dans un lycée diversifié disons. Nous accueillions toutes les classes sociales avec un penchant pour la classe BCBG évidemment. Mais je ne m’y déplaisais pas. A vrai dire, il m’arrivait de m’amuser. Car ici, j’étais le prince, ou même le roi. J’avais tout. Tout ce que je voulais, je l’obtenais. Que ce soit par l’argent, les menaces, ou le charme, j’avais tout. Et c’était au plus grand désespoir de certains. Les plus malheureux, c’était les hommes. Car les filles ne juraient que par moi. Elles m’admiraient, me désiraient pour mon élégante allure. Avais-je un égo surdimensionné ? Certainement pas. Je faisais un peu plus d’1m80, mes cheveux étaient noirs à l’extrême, ils étaient assez longs pour que je puisse les mettre en arrière, ou encore paraitre ébouriffé, ils étaient mi longs quoi. Mes yeux étaient bleus et tiraient vers le gris. J’étais mince mais assez musclé pour plaire aux filles. Mais en réalité, je ne me servais guère de ces muscles, ils étaient juste, naturels. Mais passons, à quoi bon se décrire ? Je préfère que vous vous fassiez votre propre image de l’homme parfait gentes demoiselles, car c’est ce que je serais pour vous.

 

            J’entrais dans la salle sans faire attention au regard déçu de mes partenaires. La place du fond m’était réservée, personne ne la prenait. Je m’assis donc au fond, près de la fenêtre. Les autres comblèrent les trous. J’observais le ciel pendant le cours. Quelques fois je griffonnais sur un bout de papier, je dessinais. Les cours ne m’intéressaient pas. J’étais au-dessus de tout ça. Les professeurs le savaient et certains se demandaient alors ce que je faisais ici, à leur pourrir la vie. La réponse était simple, je cherchais du divertissement.

            Lorsque midi sonna, mes deux princesses m’attendaient déjà, mon panier repas à la main. Nous nous dirigeâmes vers le toit. Bien installé, elles commencèrent à me nourrir. L’une par les baguettes, l’autre en me donnant directement la becquée. J’aimais cette sensation de domination. Mais leur nourriture n’était absolument pas fameuse. « Et bien je ne vous ai assurément pas choisi pour vos talents culinaires les filles. La nourriture que vous m’avez préparé n’est pas vraiment apte à atteindre des lèvres comme les miennes. Je songe sérieusement à devoir choisir mieux la prochaine fois… » Elles me regardèrent l’air effaré. Ah oui, c’est vrai, elles avaient peur que je les abandonne. Quelle tristesse. « Mange alors ce que j’ai préparé Hayden Rowe ! ». Une jeune fille me tendait un autre panier repas. Je ne la connaissais pas. Elle devait mesurer 1 m 60, tout au plus, ses cheveux blonds dégringolaient sur ses hanches. Et ses yeux étaient d’un vert profond. Ses sourcils étaient froncés, elle avait l’air de me défier. Comme si elle était énervée. Je repoussai mes poupées et me redressai pour lui faire face. « C’est très mignon de te déclarer ainsi en me tendant un panier repas que tu as du préparer avec amour. Mais la moindre des choses, c’est de me l’offrir, le rose aux joues, un sourire gêné, et non pas avec cet air agressif. A moins que tu sois tellement gênée par ma splendeur que tu te braques ?

_ Je… Non ce n’est pas ça ! Ne me prends pas pour une idiote. Accepte-le et en échange écoute ce que j’ai à dire ! » J’avais tellement l’impression de revenir au temps des duels de chevaliers ; le repas représentant le gant à ramasser. Je riais et fis signe aux filles de déguerpir. Elle s’approcha de moi, hésitante, et me tendit de nouveau son œuvre. « Hum, et bien je ne suis pas réellement habitué à me nourrir ainsi. Je préférais que ce soit toi qui le fasses.

_ Ne rêve pas, je veux juste m’entretenir avec toi, je ne suis pas là non plus pour me déclarer, détrompe toi.

_ Ah là bonheur, tu es sans doute la seule, mais ça m’évite de causer des souffrances inutiles ». Je lui fis un clin d’œil et commençais à manger ce qu’elle avait préparé. Je fus surpris de la qualité de cette nourriture. Elle semblait si pauvre. « Tu sais, je n’ai rien contre ta… comment dire… classe sociale, mais je n’ai pas l’habitude de parler avec des personnes comme toi, disons. Mais je ferai une exception car ce que tu m’as préparé et particulièrement fameux. Qu’est-ce que c’est ?

_ Tu ne veux pas le savoir, crois-moi. » Elle me souriait d’une manière qui, comment la décrire, m’effrayait. « Bon, puisque tu connais mon nom. Puis-je connaître le tien ?

_ Je m’appelle Elizabeth Nash.

_ Oh ! Alors c’est toi la peste dont tout le monde parle ! Finalement, l’air de défi qui était gravé sur ton visage lors de ta demande ne m’étonne plus. Il paraît que tu es de celles qui disent beaucoup les choses, désagréables ou non, en face des autres. Ah, pourquoi faut-il que j’attire dorénavant les rebelles… 

_ Efface ce sourire narquois de ton visage Rowe, je ne suis pas une rebelle, je dis ce que je pense voilà tout. Et si je suis ici, maintenant, avec toi, ce n’est pas par pur plaisir.

_Oh ? Alors ce n’est pas pour être en ma compagnie. ? Tu sais certains paieraient cher pour être à ta place. Tu as vraiment de la chance que la cuisine de mes autres dindes ne fût pas à mon goût.

_ Tu es encore pire que je l’imaginais, vraiment imbu de ta personne, c’est exécrable. » Elle ne manquait pas d’air celle-ci. Elle disait les choses sans vaciller. Ça pouvait devenir très intéressant. « Soit, viens en au fait de ta venue Princesse ?

_ Ne m’appelle pas comme ça. Tu as vu les photos exposées dans le hall ce matin ?

_ Hum, à vrai dire… non. J’étais occupé avec… Enfin, c’est sans importance.

_ Je devine très bien ce que tu sous-entends. Mais bref, j’ai besoin de ton aide.

_ Oh ? Pour quelles raisons ?

_ Ces photos me montrent en situation plutôt embarrassante. Je risque l’exclusion du lycée, ce que je ne peux me permettre. Or, j’ai de la chance, il y a eu récemment pas mal de désordre dans la vie de deux autres élèves ce qui me laisse le temps de prouver que tout ceci n’est qu’une mascarade.

_ Intéressant. Puis-je savoir ce qu’il y avait d’embarrassant dans ces photos ? J’espère que l’on voyait ta petite culotte, sinon ça n’en vaut pas la peine.

_ Et bien… C’est-à dire que… On me voit dans les bras de plusieurs professeurs…

_ Et ? Seulement dans les bras ? Rien d’excitant ?

_ Si justement… Mais elles sont truquées évidemment !

_ Et pourquoi t’aiderai-je ? Hormis le repas fameux, on ne m’achète pas ainsi. Et je suppose que si c’est moi que tu es venue trouver, c’est pour ma place dans cette école et mon argent. Non ?

_ Oui c’est pour ça. Mais je n’ai rien d’autres à t’offrir que ce repas. Je me disais juste que malgré ton sale caractère, peut-être avais-tu une âme. » J’explosais de rire. Vraiment. « Une âme ? Bien sûr, mais certainement pas bonne ! Si tu veux mon aide alors je te laisse une chance. Je t’aiderai. A une condition. Il faut que tu me séduises.

_ Quoi ? Mais c’est n’importe quoi ! Déjà je n’ai pas le temps pour ça, ensuite je n’y parviendrai pas par mon statut. Et si c’est un corps que tu veux, il y en a d’autres prêts pour toi !

_ C’est sûr, des corps, il y en a. Mais ce que je veux, c’est du divertissement. Il me semblait bien que tu allais refuser. C’est que tu n’es pas assez engagée pour ta place dans cette école. Tant pis pour toi et bon courage. »

Je la laissais seule, à sa place. Moi ? Un vilain garçon ? Non. Mais je me demandais ce qu’elle allait mettre en œuvre pour obtenir ce qu’elle veut. Peut-être que l’école allait me montrer enfin quelque chose d’intéressant.

 
 
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