Note d'une des auteures: on est sadiques et on assume! Bonne lecture! (j'incarne John et Cruelle Ironie Sherlock)
Disclaimer: rien ne nous appartiens, mais peu importe!
Sherlock n'avait pas dormi ni mangé depuis au moins trois jours, et était d'une humeur irascible ! Tout le monde lui servait de souffre-douleur. Il s'acharnait peut-être un peu moins sur John, mais il ne lui parlait pas plus gentiment...
Qu'est-ce qui lui prend encore? Il va se faire un thé, comme d'habitude... hésite à en faire un à Sherlock puisqu'il ne le boit plus…
Sherlock réfléchit tout simplement trop pour dormir ou prendre le temps de manger, sa relation avec John le tracasse.. Tout le monde les prend pour un couple... Il ne sait pas ce qu'il ressent pour lui, mais en tout cas, John ne peut pas l'aimer ! Hétéro ! Pas gay, qu'il dit !
John n'étais pas sorti avec quelqu'un depuis un moment déjà. De toute façon, ça se terminait à chaque fois sur un: Sherlock a de la chance de t'avoir, ou: je vois bien qu'il est plus important pour toi que moi! ... c'était tellement évident que c'était devenu sa normalité mais son sens commun lui disait que ça ne l'était pas.
Sherlock avait bien remarqué quelques... Changements. Il ne sortait quasiment plus avec ses 'petites-amies'. Mais ça n'avait pas forcément un rapport avec lui... N'est-ce pas ?!Lui, de son côté, essayait d'être plus... Acceptable avec John. Moins agressif. Il est vrai que John est la seule personne qu'il ne considère pas comme étant un idiot ! Même s'il lui avait dit une fois. Surtout par habitude, à vrai dire.
En fin de compte il décida de lui faire son thé, après tout, sais-t-on jamais, il pourrait y avoir un mieux... Test n°1! Mince, il avait vraiment déteins sur lui, voilà qu'il se mettait à faire des expériences sur les personnes qu'il aimait... Euh.. Que j'aime? Il secoua la tête pour chasser la vague idée qui venait de lui effleurer l'esprit. La faute à Mrs Hudson encore ça!
Sherlock se décida, dans un grand élan de bonté, à boire le thé chaud posé devant lui.. John faisait toujours un excellent thé. Contrairement au sien, qui comme il l'avait déjà fait remarquer ressemblait difficilement à un breuvage comestible ! Il remarqua le trouble qui passa sur le visage de John, mais l'ignora.. Il peut penser à absolument n'importe quoi !
Test réussi! Pas croyable! Il n'y croyait pas vraiment, ça ne faisait que 3 jours qu'il était imbuvable (sans mauvais jeu de mots). D'habitude, sa période est nettement plus longue. Il commençait à observer plus, à force de côtoyer le meilleur observateur de tous les temps... Et il vit Sherlock ignorer ce qu'il avait vu. Pourquoi? Bref, pas important, la journée s'annonçait peut-être moins mauvaise que prévu. Il décida d'aller acheter plus de thé, ils arrivaient en fin de course et si Sherlock s'y remettait... Il sortit sans un mot, un soupçon préoccupé par un 'quelque chose', il ne savait pas vraiment quoi.
Sherlock vit John sortir tranquillement, un peu plus souriant que les derniers jours. Il allait faire les courses. Il avait pris sa veste et son porte-monnaie avec son air Je-Vais-Me-Battre-Avec-La-Caisse-Automatique-Et-Je -Vais-Gagner-Cette-Fois-Ci.
John allait se diriger vers le magasin du coin mais décida qu'il voulait faire mieux que d'habitude et alla chercher une boutique spécialisée de thé, et acheter un de meilleure qualité. C'est pas le tout de bien le faire, il faut qu'il soit de qualité aussi C'est pour Sherlock, allait-il rajouter mais il secoua encore une fois la tête, repoussant cette simple phrase. Il trouva son bonheur et curieusement, su exactement ce qui plairait à Sherlock: rose, bleuet, violette, camomille... plusieurs thés aux fleurs, ça lui... euh j'aime ça! Sur ces pensées floues, il rentra assez content chez lui. Puis rencontra Greg, qui lui demanda des nouvelles de Sherlock, comme ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas appelé...
Sherlock avait déjà calculé que le temps moyen de course de John était de 35 minutes. S'il dépassait cette... Limite de plus de 10 minutes, c'est qu'il avait croisé quelqu'un, Lestrade (s'appelle-t-il réellement Greg ?! ), Mike Stanford... Ça fait quasiment une heure qu'il est partit...*Sherlock se rendit compte que depuis qu'il était partit, il n'avait pas pensé à autre chose que John. Il se rendit même compte que sa présence lui manquait, dans un certain sens. Il était tellement habitué à sa présence ! Lorsqu'il sortait de Baker Street, il avait l'impression de retourner à « avant » lorsqu'il était seul.
John parlait avec Greg, oui il va plutôt bien aujourd'hui même si ça n'était pas le cas ces derniers jours.
« Il a l'air ... non rien.
Greg fronça les sourcils:
"Quoi? Mycroft s'inquiète toujours, s'il y a quelque chose, n'hésite pas à nous en parler... à lui ou moi je veux dire!"
John secoua un peu la tête quand il tiqua sur quelque chose... Mycroft ou lui? Hein? Bon, ça n'était pas important et il s'était absenté depuis un moment maintenant, il s'étonnait même de ne pas avoir reçu de sms ... sauf s'il est dans un moment réflexion et qu'il n'avait même pas remarqué son absence… Il abrégea la conversation avec Greg et rentra assez rapidement.
Sherlock remarqua que John rentra légèrement plus tôt qu'à son habitude lorsqu'il allait au pub. Pour son plus grand plaisir ! Il ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais s'il continuait à parler à John même lorsqu'il était parti, c'était parce qu'il souhaitait qu'il soit là, avec lui. Il se sentait très distinctement retombé dans ses anciens démons lorsqu'il partait, et il ne voulait pas le décevoir, pas lui.
Et John vit un léger sourire passer dans les yeux de son colocataire. Il avait remarqué son absence alors? Le reste de la journée passa assez simplement, il alla se caler dans son fauteuil en face de Sherlock, lui jetant un coup d'œil de temps en temps. Il refit un thé en milieu d'après-midi, il finit l'ancien. Il testera le nouveau à la prochaine tasse. Le seul point notable était que Sherlock n'avait pas l'air de regarder dans le vide comme d'habitude mais de le regarder lui... Non, je suppose que ça n'est qu'une impression. Une fois n'est pas coutume, je dois me tromper et puis il peut penser à absolument n'importe quoi!
Le brun laissa son regard se poser là où il le voulait. Il ne pensait à rien en particulier. Il ne s'ennuyait pas spécialement. Ce qui était inhabituel en soi, mais il n'avait envie de rien faire, aujourd'hui ! Après des jours, et des jours à tourner en rond. Et la présence de John l'apaisait. Il travaillait les jours précédents, le laissant seul et sans affaire sur les bras. Il se laissa donc apaiser par la présence de son ami.
Un soir normal... enfin presque puisqu'il se passa paisiblement. Puis une bonne nuit de sommeil. Rien de tel. Mais à peine eut-il dormit une heure qu'il se réveilla en sueur et en sursaut. Zut! Sommeil de merde! Il avait pourtant eu une bonne journée! Il tenta de se calmer, n'y parvenant pas il descendit en prenant soin de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger son ami, pour peu qu'il dorme pour une fois! Il se dirigea vers la cuisine pour se faire le thé qu'il n'avait pas pris après le repas, un thé.. Pour Sherlock cette fois. Un des thés pour Sherlock... Il ne repoussa pas cette fois l'idée qu'il n'avait acheté ceux-là que pour lui faire plaisir, pour une raison encore inconnue, penser à son collègue (ou ami? ou...) lui faisait du bien et il avait besoin de ça... Thé prêt il se dirigea vers les fauteuils.
Sherlock s'était tranquillement assoupi, après que John sois monté se coucher.
John s'assit. Il allait se diriger sur son fauteuil mais pour une fois voulu plus d'espace et s'installa sur le canapé. Curieusement, il ne s'y était jamais mis. Il but son thé. Délicieux! Apaisant. Il resta avec sa tasse dans les mains longtemps après qu'elle soit vide. Il avait quelque chose qui le retenait ici, il était pourtant calmé. Ah! Une odeur familière...il posa sa tasse sur la table et se laissa tomber sur le canapé, engouffrant son nez dans les coussins. Et s'endormit avant même de pouvoir se faire une quelconque réflexion!
Sherlock se leva à l'aube. Il avait le pressentiment qu'il n'allait pas s'ennuyer aujourd'hui, qu'il y allait avoir quelque chose. Il se dirigea vers la cuisine, sortit quelques membres, et liquides divers pour ses expériences, et se tourna vers son sofa. Pour y découvrir une masse informe enfouie dedans, le nez dans les coussins. SES coussins ! Qu'il avait, pour une fois, oublié de ramener avec lui quand il était allé se coucher. Il se demanda s'il le réveillait ou pas... Et choisit de ne rien faire. Il ferait suffisamment de bruit pour le réveiller sans le vouloir. Par contre, il tira brutalement SES oreillers et les ramena dans sa chambre.
- Alors, John, comment vont "Greg" et mon abruti de frère ?
?! bah.. je devrai être habitué. -Bien, ils s'inquiètent toujours et me posent toujours des questions idiotes. J'ai l'impression qu'ils sont souvent en contact. Ce n'est qu'une impression? Il hausse un sourcil, à moitié intéressé par la question.
-Oh, enfin tu t'en rends compte ! Je savais bien que tu n'étais pas si idiot que ça ! Lestrade a décidé que mon frère était un bon parti pour se remarier... Quoique peut-être pas déjà le mariage...
Il prit la remarque pour un compliment.
-.. Je savais qu'ils en étaient quelque part. Enfin je me doutais sérieusement de quelque chose mais à ce point-là...
Il fit ses gros yeux de "Non!" quand Sherlock lui proposa un Cluedo.
En fin de compte, le pressentiment de Sherlock était faux. Il s'ennuyait. Il s'ennuyait sérieusement ! Il se changea et mit sa robe de chambre bleue. Et il ragea en marchant de long en large dans la pièce. Il hurla, il fit hurler les cordes de son violon, il regarda mélancoliquement la fenêtre, et il chercha l'arme à feu de John... Il chercha partout, devant l'air ahuri de John, il commença même à se diriger vers la chambre de ce dernier.
Halluciné par le brusque changement de comportement de son ami, il cherchait désespérément quoi faire, un thé ne fonctionnerait pas cette fois! Quand il alla vers sa chambre, il courut d'instinct vers lui et voulu lui attraper le bras, mais trébucha sur un papier qui trainait par là et tomba lourdement, sa tête heurtant le dos de Sherlock puis le coin d'un meuble. Il perdit connaissance.
L'ennui de Sherlock se changea brusquement en panique lorsqu'il se retourna vers John. Tombé. Sur le sol. Inconscient. Inconscient. Il se précipita vers lui, le souleva et le déposa sur le sofa. Il retourna chercher ses coussins, et les mit derrière la tête de John. Il ne savait pas quoi faire. Enfin si, théoriquement, il savait ce qu'il fallait faire. Mais toutes ses pensées rationnelles étaient parties lorsqu'il avait entendu le bruit de la tête de John contre le bois du meuble. Il longea quelques instants la pièce de long en large, puis s'assit brusquement à même le sol. Et il recommença à marcher, totalement paniqué, jetant des coups d'œil vers John toutes les 5 secondes.
Un temps passa, il reprit connaissance, sans pour autant ouvrir les yeux. Il entendit Sherlock faire à nouveau les 100 pas et cru un instant qu'il l'avait laissé au sol, avant de sentir à nouveau la délicieuse odeur familière... ... Sherlock, ce canapé sentait Sherlock à plein nez et il venait de se rendre compte qu'il raffolait de cette odeur! Pour le coup, il ouvrit les yeux!
Un Sherlock si inquiet lui fit un effet incroyable. Incroyable comment? Il frissonna au contact de ses mains, et... Les apprécia! Il prit une grande inspiration puis regarda Sherlock "Je vais bien Sherlock, ça va aller." Il tenta de se relever... et retomba aussitôt, le noir complet dès qu'il bougeait!
Il le rattrapa alors qu'il retombait, encore une fois. Puis décida de le mettre dans sa chambre. Il ne pouvait visiblement pas se lever, le sofa n'était pas si confortable que ça, et la chambre de John était à l'étage. Il le dépose encore une fois, et attendit qu'il se réveille, l'inquiétude toujours présente, il pouvait avoir une commotion cérébrale !
Il sentit vaguement qu'on le transportait, ce "on" ne pouvant être que Sherlock. Il sombra à nouveau quelques instant avant de se réveiller posé dans un lit qui ne pouvait être que celui de son... Sherlock. De Sherlock. Il n'ouvrit à nouveau pas les yeux afin de profiter du moment pour réfléchir à ce qu'il constatait depuis quelques temps et qu'il fuyait indéniablement. Il raffolait de l'odeur de Sherlock, il connaissait chacun de ses goûts, de ses préférences, de ses expressions, de ces tons de voix. Il pensait à lui, en fait... toute la journée? Non~ enfin si, ça expliquerai pourquoi ça n'a jamais marché avec toutes ces femmes. Mais attends, c'est bien beau tout ça mais, constatations mises à part, ça signifie quoi tout ça? Il ouvrit doucement les yeux, pour tomber sur un Sherlock qui le regardait pile à ce moment-là, semblant rongé d'inquiétude. Il manqua un souffle, un battement et le regarda... l'admira. Merde, il le trouvait magnifique avec cette expression..! Il passa la main sur son visage, tentant de faire le point.
- Tout va bien, John ? Pas envie de vomir ? Pas de maux de tête ? Pas- mal nul part ?
De réponse, il ne répondit pas tout de suite. Resta un peu immobile, les sourcils froncés puis se redressa tout doucement. Sherlock fit un geste en avant mais il parvint cette fois à se lever. Désormais assis sur le lit, Sherlock était près de lui. Ne comprenant rien à ce qui lui arrivait, il décida de faire comme il faisait depuis quelques temps: une expérience. Pour voir. Pour savoir! "Ça va... mieux, merci Sherlock" dit-il dans un souffle.
Sherlock était troublé par cette proximité. Mais il était trop inquiet pour s'en préoccuper.
-Ne bouge pas ! Tu veux un.. Euh, un thé ? Des biscuits ? Ou.. De l'aspirine ? Quelque chose ?
La réponse qui lui parvint mentalement semblait délirante... toi et il eut un air vaguement contrarié qui fût mal interprété (pour une fois!) par son comparse inquiet qui se leva du lit. Il attrapa alors sa main: "ça!"
Wohooo! Expérience incroyable, je ne sais pas pour lui mais moi ça me fait un effet de malade rien que ça! Bon bin... comment dire, il avait compris. Il ne plaçait toujours pas de mots dessus mais il avait compris. Rien, RIEN, jamais rien ne pourrait remplacer Sherlock, et il comptait plus que tout... mais merde! C'est de Sherlock qu'il s'agissait! Il avait beau avoir l'air inquiet et magnifique au passage, il ne risquait pas d'en arriver à son stade!
Sherlock était complètement ahuri lorsque John prit sa main alors qu'il allait sortir. Il vit dans ses yeux briller un instant de compréhension. Il serra la main de John et se rassit. Muet de stupéfaction.
Il beugua totalement! Zut! Que faire? Rester là? Garder sa main dans la mienne... Oh Seigneur, oui, j'aimerai! Mais Sherlock avait une expression indéchiffrable et il avait peur de l'avoir trop choqué. Il retira sa main, certain d'être allée trop loin, une déception légère mais certainement visible sur son visage.
Quand il sentit sa main s'enlever, Sherlock resserra brutalement son étreinte, ne le laissant pas s'échapper, et ne voulant surtout pas voir cet air de déception plus longtemps !
Il savoura l'instant quelques secondes.
Oh mon Dieu, mon Dieu! Il devait bien exister puisqu'il lui permettait de ressentir un truc pareil! Il prit une grande inspiration de pure délice, appréciant tout, l'air, l'odeur, l'atmosphère, les draps, la main de Sherlock serrant la sienne. En ré-ouvrant les yeux, il croisa les yeux, le regard de son compagnon et pour une fois se permit d'y plonger. Savourer l'instant, il n'était pas sûr qu'il dure ou se reproduise alors autant en profiter! Et graver ça dans sa mémoire...
Sherlock était fatigué. Ces "émotions" l'avaient épuisé. Il était habitué au changement et inconfort physique, mais pas "émotionnel". Il dodelinait légèrement de la tête.
Le voyant fatigué comme ça, il s'écarta jusqu'à être sur un côté du lit.
"Tu veux te reposer? Tu veux que je te laisse ou...» Il serra inconsciemment un peu plus sa main.
- Non ! " Il s'allongea sur le lit, et finit par fermer les yeux, après être quelques instants à regarder John, profitant de leur proximité. Il garda la main de John serrée contre la sienne alors qu'il sombrait dans le sommeil.
Il n'en pouvait plus, trop de sentiments qui l'inondaient d'un coup! C'est comme s'il avait passé un temps fou à tout refouler et que soudain, tout lui revenait en pleine poire! Zut, mais c'est pas possible, il était dingue de Sherlock! Il accusa le coup de sa propre révélation et s'apaisa en admirant béatement son cher ami... Si cher, dormir, il était tellement magnifique. Il n'y avait jamais eu QUE l'intelligence qui l'avait éblouit, dès le début il l'avait trouvé particulièrement beau, mais ce genre de réflexion-là, quand on est un homme qui en regarde un autre pour la première fois on se la garde pour soi et surtout, on la nie! Dieu, que ce moment ne finisse jamais... Sherlock serrait sa main comme si sa vie en dépendait. Avait-il crainte qu'il parte? Serait-ce possible qu'il s'en soucie réellement? Vraiment?
Sherlock, dans son sommeil, lâcha la main de John, pour nicher sa tête dans le creux de son cou et passer son bras sur son ventre.
Son corps entier était en ébullition! Sherlock se serrai contre lui...comme lui aurait envie de faire! Il lisait dans ses pensées même en plein sommeil ?! Cette pensée le fit sourire. Il décida d'en profiter un maximum et passa son bras libre autour de Sherlock le caressant doucement puis finit par s'endormir, complètement blottit contre lui, avec plus de tendresse qu'il n'en avait jamais ressenti toute sa vie durant.
Se réveilla… il ne savait pas quelle heure il était mais ! Ça n'importait pas: il était dans le lit de Sherlock, à moitié étalé sur lui! Et qui serrait toujours son bras. Il allait avoir mal au lever. Mais peu importait. Il voulait profiter de ça! Oublier la réalité jusqu'à ce que les yeux ouverts de Sherlock brise son rêve. Et caressa doucement les cheveux de l'être magnifique qui était là.
Sherlock était bien. Il était au chaud, et n'avait pas si bien dormit depuis des années ! Et il y avait une main qui passait sur ses cheveux... Une main ?! Il se réveilla soudainement, et ouvrit les yeux. Pour tomber sur ceux de John, qui le contemplait.. Le contemplait ? John, le contempler ? Lui ? Une chaleur envahit son corps, et de la douceur, de la tendresse envers son ami... Il y avait quelque chose qui n'allait pas... Trop de sentiments ! Il ne peut pas gérer ça. Du moins, pas tout seul. Mais ce n'est pas lui. Il n'est plus lui-même !
Mince, il s'est réveillé! Contrarié un instant, il arrêta son geste, puis vit l'expression de Sherlock. Il avait l'air tellement horrifié, ou tout du moins une expression d'écœurement... Mais merde, qu'est-ce qui m'a pris ? L'expression de Sherlock lui fit l'effet d'une énorme gifle, une douche froide, il se sentit soudain mal et se releva. Complètement réveillé. Il voulut dire quelque chose mais n'y parvint pas de suite. 'finit par sortir:
"Je vais mieux, merci."
Et sortit de la chambre, ne comprenant absolument rien à ce qui s'était déroulé ces dernières heures.
John avait mal interprété son expression... Très très mal. Il se détesta pour avoir pensé ça et ne pas l'avoir accepté directement, s'il l'avait fait, peut-être que John serait resté ? Peut-être qu'il lui aurait même sourit ? Peut-être qu'il l'aurait enlacé, et fermé ses yeux, et qu'ils se seraient rendormis ? Peut-être... Peut-être que.. Il se redressa brutalement, une sensation glacé envahissant son corps, un sentiment de néant s'insinuant entre ses pores, l'atteignant en plein cœur, il se sentait anéantit. Un pas en avant, trois en arrière. Il était plus que d'accord avec cette expression. Il se recroquevilla, ramena ses genoux vers son torse, et croisa ses bras autour d'eux.
John avait besoin d'air. D'assimiler ce qui s'était passé, ou de le refuser! Il sortit oubliant son portefeuille et marcha rageur sans regarder où il allait. Non mais non, que s'était-il passé? Il s'était évanouit, il était sous le choc, ça devait être à cause de ça. Qu'est-ce que c'était que ces sensations qu'il avait éprouvé? Pourquoi avait-il voulu être si prêt de Sherlock. Merde, Sherlock quoi! Son colocataire, son... Collègue! Et pourtant il avait tellement apprécié ce moment! Complètement embrouillé, en colère contre lui-même, ne comprenant rien et refusant net ce qu'il avait pu sentir, il ne vit même pas la voiture noire qui s'arrêtais non loin, et Greg qui en descendait, non sans dire au revoir à Mycroft. C'est finalement Greg qui vint à lui et l'interpella. Ah! il s'arrêta et souffla un coup, il avait besoin d'évacuer tout ça, son ami (oui oui, ils sont amis) tombait à merveille.
Il allait mal. Il allait déjà mal avant, mais là. Il retombait, il replongeait avec autant de dextérité qu'un plongeur professionnel dans ses vieux démons, dans ses mauvaises habitudes. Et John qui partait, rageur, il n'avait même pas pris ses affaires ! Ce qui prouvait à quel point il était énervé, cette fois.. Énervé, contre lui ? Parce qu'il l'avait enlacé. Il avait encore fait une connerie. Il avait tout fichu en l'air. Encore une fois. Il se leva calmement, se dirigea vers son armoire, ouvrit la porte et prit une petite boite. Une boite qui avait des seringues, des sachets de poudres blanches. Il prit une seringue, la remplit, évacua l'air, et se la planta dans le bras sans même se faire de garrot. |