Titre : Want it hard - Burning War
Auteur: Stelpa
/!\ Présence de :
-torture physique et mentale
-séquestration
-guerre
-relations sexuelles non consenties (non détaillées)
Le titre vient de la chanson "Oh no!" de Marina and the Diamonds.
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Avec un grognement de rage, Stark rechargea sa mitraillette. Il jeta un regard derrière la carcasse de voiture où il s'était abrité. Ça grouillait d'ennemis. Et Norton qui ne répondait toujours pas ! Il jura puis prit une grande inspiration avant de sortir de sa cachette et de se mettre à tirer. Il entendit avec satisfaction les grognements de souffrance des ennemis qu'il avaient touché. Il eut à peine le temps de se baisser derrière la voiture détruite avant qu'une roquette ne fasse exploser une portion de route devant lui et projette des éclats partout.
Il tenta encore une fois, sans succès, d'activer sa radio pour contacter... qui que soient ceux qui dirigeaient tout ce merdier. Il jeta son chargeur vide au loin avant d'en placer un nouveau dans la mitraillette. Son dernier. Il se leva brusquement avant de faire feu sur l'escadron qui se cachait de l'autre côté de la barricade de voitures, puis se rebaissa rapidement.
Soudain, il entendit un grésillement dans son oreillette et remercia la technologie d'être finalement un minimum fiable. Il eut une pensée amère pour son ancien lui qui ne jurait que par cette même technologie qui leur faisait défaut. Son visage se crispa en un rictus cynique. Il avait l'impression que c'était il y a un siècle. Ou deux.
-Stark..krshhh...où...vous ?
-À l'angle de la Trente-neuvième !
-Krshhhh...combien ?
-Voulez pas être plus précis ? Zéro chargeur, vingt ennemis !
-...arrivons !
-C'pas trop tôt, grogna-t-il avant que la communication ne soit coupée.
Il vida ce qui restait de son chargeur en une rafale apparemment meurtrière si on se fiait aux cris des assaillants. Il entendit avec soulagement les pales de l'hélice de l'hélicoptère rugir au-dessus de lui. Il poussa un grognement de souffrance quand le dernier barreau de l'échelle s'écrasa sur son front levé vers le ciel. Il s'y suspendit en suppliant tout ce qui existait qu'on ne le tire pas comme un pigeon pendant qu'il remontait. Il fit jouer ses muscles qui répondirent avec efficacité malgré les heures passées à combattre.
Il se laissa choir sur le sol métallique de l'hélicoptère, jetant sa mitraillette loin de lui en prenant une grande inspiration. Encore une demi-heure et il y serait passé. Il sentit à peine l'infirmier défaire son gilet pare-balles. Par contre, la rasade d'alcool qu'on lui versa sur l'impact de balle de son épaule, il la sentit. Ainsi que la pince à épiler qui trifouilla dans sa chair brûlée à la recherche de la balle et l'aiguille qui le recousit. Il se laissa faire sans protester, profitant avec plaisir du vent sur son visage griffé et couvert de poussière et de sang.
Il éclata d'un rire nerveux en sentant l'hélicoptère se poser. Il se redressa vivement en se saisissant de sa mitraillette, salua de la tête l'infirmier pour le remercier et courut jusqu'à la porte blindée du bunker de fortune planté en plein milieu de Central Park dont la moitié des arbres avaient été arrachés. Courbé en deux, essuyant les tirs nourris des ennemis, il frappa six coups secs à la porte qui s'ouvrit sur le visage fermé d'un soldat.
Il descendit l'escalier métallique au pas de course pour se retrouver au centre de l'Activité. C'est ainsi que ceux « d'en haut » appelaient cette guerre. L'Activité. Cette putain d'Activité qui rendait le monde fou. Et qui ne les préoccupaient pas tant que ça, ceux d'en haut. Parce que sinon, ils auraient à bouffer tous les jours dans ce bunker. Parce que sinon, il n'y aurait pas de guerre.
Il répondit au salut de deux soldats qu'il connaissait, pressa l'épaule de l'agent Williams qui sanglotait dans son coin. Stark était là lorsque son mari avait été réduit en bouillit par un tir de roquette. Sa mitraillette sous le bras, il traversa la foule d'agents du SHIELD, de soldats de l'armée, de la Navy, de la CIA, tout ce qui constituait autrefois la défense de ce pays dévasté par la guerre.
Il atteint finalement la porte qui se trouvait au fond du bunker et qui abritait l'infirmerie, les laboratoires, les salles « d'interrogatoire » et les bureaux. Il fit, comme d'habitude, abstraction des gémissements des blessés et des hurlements déchirants des « interrogés » puis pénétra dans le laboratoire. Il s'approcha des deux personnes en blouse blanche qui cachait à peine leur treillis militaire et qui semblaient diriger la nuée de scientifiques qui s'agitaient près des paillasses et des pièces mécaniques.
Il tapota l'épaule du plus grand des deux qui se retourna vers lui, l'expression fermée. Qui s'éclaira immédiatement d'un sourire lorsqu'il reconnut Stark. Il lui fit une brève accolade avant que la jeune femme qui l'accompagnait ne se jette dans ses bras sous le rire de Stark.
-Content de voir que tu rentres encore en un seul morceau, dit Banner.
-Que veux-tu, il en faut plus pour me mettre à genoux !
-Arrêtes de plaisanter avec ça Tony, dit Jane Foster.
-Mais je ne plaisante pas, ma laborantine !
Stark s'attarda une seconde sur le visage de son ami. Banner avait été un temps sur le terrain, comme lui. Mais les ennemis avaient trouvé un... truc, une arme chimique contenue dans des bombes sous pression qui neutralisaient Hulk. Le premier jour où ils s'en étaient servit, bien sûr que Banner ne savait pas ce que c'était. Alors il s'était avancé, suintant la rage. Et lorsqu'il avait commencé à rétrécir pour retrouver taille humaine, les ennemis avaient tiré un missile en plein cœur de la zone où il se trouvait. Un éclat avait volé vers Banner.
Il avait encore à moitié sa forme d'Hulk alors il n'avait pas été tant touché que ça. Mais l'éclat avait déchira son visage de sa tempe droite au coin de son œil gauche. Banner avait désormais une boursouflure rosée qui traversait la moitié de son visage, il était aveugle de l'œil droit et privé de terrain.
Stark le plaignait. Lui risquait peut-être sa vie tous les jours mais Banner devait se sentir putain d'impuissant, confiné dans ce laboratoire à concevoir des armes chimiques en priant pour que ses amis reviennent en un seul morceau.
Stark quitta la zone de recherche pour les bureaux. Il toqua à la porte vitrée des locaux de l'armée. Il y avait six gestionnaires dans le bunker qui régissaient l'escadron de Central Park. L'escadron Delta. Celui qu'on appelait en cas d'urgence. Et qu'on était presque sûr de ne pas voir rentrer.
D'abord, l'armée. Stark y avait été affecté après que Rhodey soit mort. Ils avaient besoin d'une liaison combattante entre le SHIELD et eux. Une liaison. Liaison Stark. À mourir de rire.
Le SHIELD, évidemment. Sur l'équipe Avengers, il n'y avait plus que Barton et Romanoff qui y étaient rattaché. Barton était dans le coma depuis trois mois et Romanoff en charge de la zone « d'interrogatoire » du bunker.
La Navy, presque l'armée, mais pas vraiment. Ils étaient responsable de la logistique. Et s'en tiraient à merveille. Ils n'avaient pas perdu un centimètre de terrain depuis plus de six mois.
La CIA contrôlait les communications, la recherche de nouvelles armes, la technologie, etc. Tout ce qui n'était pas fiable en fait. Et eux se chiaient merveilleusement.
Enfin, il y avait le GOW. Le nom avait été donné en référence à un jeu vidéo qui avait plu, un temps. Gods Of War. Les Dieux de la Guerre. Thor et Loki en faisaient parti. Ainsi qu'une centaine de divinités dispersées dans la ville. Eux deux étaient rattaché à l'escadron Delta. Comme tous les Avengers en fait. Ils avaient des capacités, autant qu'elles servent l'escadron qui-sert-à-tout. Là où on en avait le plus besoin.
Une voix qui lui demandait d'enter le tira de sa rêverie. Il poussa la porte vitrée et s'assit parcouru du regard les bureaux de l'armée où une vingtaine de personnes, la bouche contre le micro et la main sur l'oreillette, conseillaient les combattants encore sur le terrain. Stark s'approcha d'une table au fond où était assis un jeune homme blond d'une trentaine d'années. Il s'assit dans la chaise à côté de lui et attendit qu'il eu reposé son micro.
-Tu répondais plus Norton, commença Stark.
-Ouais, je sais. On m'a coupée la ligne.
-Qui, on ?
-Ceux d'en haut. Ils m'ont dit qu'on avait plus grave à s'occuper que toi.
-Ah ouais ? J'aurais pu crever putain !
-Je sais Stark, j'suis désolé.
-Ouais, tant pis. Ça te causait de quoi là dedans ?
Norton prit une grande inspiration. Stark fronça les sourcils. Norton était dans l'armée depuis plus de dix ans et avait été affecté aux bureaux parce qu'il était paraplégique à la suite d'une balle tirée dans sa colonne vertébrale. Et jamais, jamais Stark ne l'avait vu nerveux.
-Tu veux pas savoir, j'te jure.
-Norton.., gronda Stark.
-C'est... écoutes, tu devrais voir ça avec ton patron au SHIELD.
-Oh bordel, pas eux, gémit-il.
Avec un soupir et un hochement de tête pour Norton, il se leva et traversa les bureaux en sens inverse. Il ferrait son rapport plus tard, merde... Et peut-être qu'il songerait à se laver aussi. Il sortit par la porte vitrée et toqua à la même porte située quelques mètres sur sa droite. Après la demande d'entrer, il alla se planter devant le bureau de Fury.
Le Colonel le regarda de son unique œil où planait une lueur... d'espoir ? Stark haussa un sourcil et s'assit en face de Fury. Celui-ci le contempla longuement, faisant l'inventaire de ses blessures, probablement. Fury pouvait dire ce qu'il voulait, Stark savait que lui et les autres Avengers avaient une place privilégiée grâce à lui. Et qu'il les surveillaient un peu quand même.
-Y s'passe quoi Fury ? Pourquoi ceux d'en haut lui on demandé de m'lâcher ?
-Quand reparlerez-vous normalement, Stark ? Les tabloïds en feraient des gorges chaudes.
-Vous plaisantez là ? On est en guerre Colonel. M'en branle des tabloïds. Alors ?
-Il est revenu.
-Il comme... ce « il » ?
-Lui-même.
-Où est-il ?
Fury se tourna et frappa un coup sec sur la porte boisée derrière lui, celle que Stark savait accéder aux bureaux de ceux d'en haut. La porte s'ouvrit sur un homme de haute stature aux muscles puissants et aux yeux azur. Captain America était de retour.
Stark se leva calmement et contourna le bureau de Fury, sous le regard méfiant de ce dernier. Tout le monde s'était tu dans les bureaux du SHIELD, sans que Stark s'en aperçoive. Il se planta face à Rogers. Celui-ci s'avança en ouvrant les bras pour faire un accolade au génie.
Stark le fixa de son regard vide où tourbillonnait les restes de la guerre qui se déroulait au dessus. Puis il tira le couteau de chasse qui pendait à sa ceinture et le planta dans le ventre de Rogers sans aucun état d'âme, faisant jaillir un flot de sang poisseux qui tâcha le sol carrelé.
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Merci beaucoup d'avoir lu ce premier chapitre, j'espère de tout coeur qu'il vous aura plu !
Quelques informations tout de même :
*Il n'y aura peut-être pas de couples, cela dépendra du déroulement du scénario
*Très peu probable mais envisageable DeathFic.
Si vous n'êtes toujours pas découragés pour lire cette histoire, on se retrouve la semaine prochaine ! |