Bonjour lecteurs o/

Note au sujet du recueil(uniquement sur ce premier chapitre): Dans ce recueil vous trouverez des OS (très courts pour la plupart) sur l'univers de Harry Potter. Ils seront totalement indépendants les uns des autres donc vous pouvez commencer par le chapitre qui vous branche le plus, vous ne serez pas perdus :P.

Les époques peuvent différer d'un OS à l'autre allant de l'époque des Maraudeurs à du post Poudlard en passant par les frivolités d'un Salazar Serpentard vieillissant ou la jeunesse trépidante de Scorpius Malfoy... C'est pour cela que le titre du recueil est « Du premier sorcier au dernier sort jeté », comme ça j'englobe toutes les périodes, huhu.

Vous comprendrez donc que les personnages aussi seront différents d'un OS à l'autre. Néanmoins pour que vous ne cliquiez pas inutilement sur un chapitre susceptible de ne pas vous plaire, je noterai toujours le personnage concerné après le titre du chapitre dans le menu. Ex : « Les oreilles qui pleurent (Pansy) »

Comme c'est le cas avec le deuxième OS, il se peux que certains chapitres aient été écrits lors des nuits du FOF (jeu du forum de FFnet dont le but est d'écrire un OS en une heure sur un thème donné). n'hésitez pas à m'envoyer un MP si vous voulez d'avantage de précisions :)

Je pense que le rating des chapitres variera de K à M, je le noterai bien évidemment avant chaque chapitre. Pour le moment il n'y aura pas de mises à jour régulières de ce recueil, ça viendra aléatoirement, désolée :(

Note de ce chapitre : Rating K+. J'ai écrit ce mini OS il y a maintenant bien un an. J'étais bloquée avec la fin mais un thème donné lors de la nuit du FOF du 05 Octobre 2013 m'aura miraculeusement débloquée ^^. Je m'excuse pour les éventuelles fautes.

Disclaimer : L'univers de HP ne m'appartient pas, tout est à JK Rowling. Oui...Je suis certaine que ça vous étonne d'apprendre ça. :P

Les oreilles qui pleurent.

(Pansy Parkinson/Gregory Goyle)

-Te voglio beeeeeeeeeene assaiiie, ma tanto taaaaaaaanto bene saiiiiiiiiiiii... ! (1)

Sur la scène illuminée avec soin pour saisir l'intensité de l'œuvre chantée, Gregory Goyle fit une envolée lyrique qui mortifia un peu plus l'assemblée de bureaucrates et de héros de la guerre présents dans la salle de bal. Depuis le début de la soirée, l'ancien Serpentard se chargeait à sa façon de divertir tout ce petit monde venu fêter les cinq ans de la fin de la guerre. Si au début le folklore musical moldu avait intrigué, la touche très personnelle du chanteur avait eu vite fait de consterner la populace. Même l'auror en chef Shakelbolt s'en était plaint, s'accordant avec Harry sur le fait que Lady Marmelade chantée par un ténor ventru n'avait plus rien d'attrayant. Ils avaient tous deux eu un frisson d'horreur quand Goyle avait esquissé les premiers gestes d'une chorégraphie suggestive. N'était définitivement pas une sylphide qui voulait...

- Le choix du DJ laisse à désirer, ironisa Draco Malfoy alors que le chanteur portait la main à son cœur, très clairement ému par sa prestation actuelle.

-Te voglio bene assaiiiiiiiiiiie, ma tanto tanto bene saiiiiiiiiiiii... ! (1)

-Estimons-nous heureux qu'il en ait fini avec les musiques entraînantes, un pas chaloupé de plus de sa part et je tombais dans les pommes.

Pansy Parkinson-Goyle avala cul sec son verre de Bloody Harry, tentant pour la énième fois d'oublier que c'était son charmant époux qui se prenait pour Celestina Moldubec.

- On pourra dire ce qu'on veut, il a quand même un très bel organe souligna Luna Lovegood d'un ton absent.

Les ricanements grivois des quelques pervers de la table furent couverts par la voix de Gregory qui s'éleva en une dernière note tenue plus longtemps qu'ils ne l'auraient tous souhaité. Quand la lumière de la scène s'éteignit, une nuée de soupirs de soulagements se firent entendre aux quatre coins de la salle et quelques applaudissements polis les suivirent dans la foulée. Jamais de mémoire de sorciers, un soliste ministériel n'avait été aussi mal accueilli.

- Tue-moi, je t'en prie, supplia Pansy en se tournant vers son voisin de droite qui la regarda avec une soudaine lueur de pitié.

- Peu de gens savent que vous êtes mariés tu ne devrais pas avoir si...hum...honte, tenta Harry Potter en lui tapotant maladroitement l'épaule en guise de réconfort. Cela semblait avoir trouvé un faible écho chez la jeune femme qui décrispa légèrement ses mâchoires avant que la voix de son mari ne vienne tuer ses espérances dans l'œuf.

- D'ici quelques minutes la suite du repas vous sera servi mais pour patienter, je vous offre cette ultime reprise d'un grand classique moldu. Je la dédicace à ma magnifique femme, Mrs Pansy Parkinson-Goyle, cette chanson est pour toi ma Pansynette d'amour.

Un projecteur se braqua sur une Pansy statufiée, attirant sur elle une centaine de paires d'yeux rageurs.

Une musique qui ne pressentait rien de bon s'éleva et l'horreur commença pour Pansy quand la voix d'opéra de son mari entonna les premières paroles d'une chanson moderne.

-Baby, I'm so into you, you' ve got that somethin, what can I do ? ...(2)

Elle ne pouvait dévier ses yeux du spectacle affligeant qui se déroulait sur scène, jamais auparavant elle n'avait eu aussi honte d'avoir épousé cet énergumène qui se dandinait peu élégamment devant tout le gratin politique sorcier. S'il y avait eu crainte et respect dans les yeux de ses collaborateurs du ministère avant cela, nul doute que dès le lendemain ce serait de l'histoire ancienne, on ne la connaîtrait que sous le surnom de « Pansynette d'amour ». De quoi assassiner une carrière. Elle l'aimait mais il y avait des limites à tout et ça, dépassait largement la ligne rouge. Toute à son désespoir, elle nota tout de même dans un coin de sa tête que Granger devrait payer pour le fou-rire intempestif qui la prit soudain en plein milieu de la chanson.

-You drive me craaaaaaaazy, I just can't sleep, I'm so excited, I'm in too deep...(2)

Draco remplit de nouveau le verre de Pansy et elle le remercia d'un regard ou perçait gratitude et résignation. Partagé entre rire et pitié, le blond serra la main de son amie sur la table et ils attendirent en souffrance la fin du supplice.

FIN

Merci d'avoir lu !

(1) Caruso – interprété pour la première fois pas Pavarotti il me semble.

(2) Crazy – Britney Spears