1889, nord des Etats-Unis.
Josh Brown marchait, par une nuit glacée d’hiver, dans la forêt Ojibwés qui devait son nom à la tribu indienne Ojibwés qui peuplait ce bois il y a longtemps. Désormais, il ne restait plus qu’un seul Ojibwés dans le coin, Anoki.
Josh était perdu. La forêt Ojibwés entourait son village, Golcée City.
Josh, qui tenait l’épicerie du village, était partit se réapprovisionner à Golden Wood. Une plus grande ville à quelque kilomètre.
Il était partit de bonne heure sur Jody, sa jument. Il avait pris quatre grands sacs vides pour ramener des marchandises. Il s’était aussi équiper de son révolver, un Colt Single Action Army, calibre .45 Long Colt. Une arme tellement efficace qu’on en a dit : « Dieu a créé les hommes, Samuel Colt les a rendus égaux ». Il ne s’en était jamais servi sur un être vivant. Aucun animal dangereux ne vivait dans la forêt Ojibwés et il était très rare qu’un criminel s’y aventure.
Josh était à mis chemin quand sa jument prit peur et le désarçonna.
Il tomba à terre et Jody s’enfuit. Une chose qui n’était encore jamais arrivée.
Désormais, Josh marchait dans la forêt. Il avait perdu le chemin et pas moyen de le retrouver. De la neige commençait à tomber et la température baissait.
Josh serra plus sa veste en daim et abaissa son chapeau sur ses oreilles. Il marchait les bras sérer contre lui.
Quelques heures passèrent et toujours rien en vue à part des arbres et de la neige. Celle-ci commençait à recouvrir complètement le sol.
Pendant toute sa marche, Josh écoutait le chant des oiseaux. Quand il était petit, il adorait les reconnaitre par leur chant.
Tout à coup, il entendit un cri déchirant les bois et plus aucun oiseau ne chanta.
Le cri était horrible, inhumain. Jamais, il n’avait entendu quelque chose de semblable.
Josh sortit le revolver de son holster et regarda tout autour de lui.
Le cri, qui était proche d’un hurlement très étrange, se fit à nouveau entendre. Il était plus proche.
Il résonnait dans le bois et Josh ne savait donc pas exactement d’où il provenait.
Le bois était redevenu calme depuis deux minutes lorsque Josh se remit en marche. Il tenait toujours son arme en mains.
Après quelque pas, le cri lui déchira les oreilles. Il provenait de juste à côté de lui. Josh pointa le canon de son arme vers le point d’origine du cri et s’apprêta à tirer.
Il y avait juste un peu de brume. Josh fit passer son arme à travers la brume et le revolver lui fut arraché des mains. Il recula.
- « Qui est là ? » cria-t-il.
Il n’eut aucune réponse mais, fut projeté avec une grande violence contre un arbre. Josh perdit connaissance.
Il rêva d’un spectre. Celui-ci ressemblait au squelette d’un cerf se tenant sur ses pattes arrière. Le spectre lui disait :
- « Laisse toi faire. Laisse-moi te prendre. Tu seras beaucoup mieux. »
Josh se sentait flotter et entendait des voix dire :
- « Il est là. Nous l’avons trouvé. Il est vivant. »
Lorsque Josh revint à lui, il était allongé sur son lit et sa femme était endormie sur une chaise dans un coin de la pièce.
- « Maureen. » dit-il.
Sa femme se réveilla.
- « Josh ! » s’écria-t-elle en bondissant de la chaise et elle se jeta au cou de son mari.
- « Qu’est-ce qui-t-arrive ? » demanda Josh.
- « J’ai eu si peur, on t’a cherché pendent quatre jours. »
- « Quatre ? »
S’il était vraiment resté quatre jours dans les bois en étant inconscient, il devrait être mort de soif, voire de faim.
- « Jody est revenu quelque heures après ton départ, depuis on n’a pas arrêté de te chercher.» dit Maureen
- « Mais quatre jours… »
- « Oui, tout le monde avait perdu espoir… »
Le médecin du village, Doc Cochrane, entra dans la chambre.
- « Josh ? » dit-il surpris.
Le doc demanda à Maureen de le laisser avec son patient.
Après une longue discussion et après avoir fait tous les examens nécessaires, Doc Cochrane s’en alla.
Josh n’avait mal nulle part et pouvait marcher sans problème.
Quand on le voyait, personne ne pouvait dire qu’il était resté quatre jours dans la neige sans manger ni boire.
Le jour même, il rouvrit son épicerie.
Trois jours plus tard, Josh se réveilla en sueur. Il attrapa les couvertures pour les repousser et vit ses mains. Il avait l’impression que ses doigts étaient devenus plus long, leur bout était noir et ses ongles étaient très longs et pointu.
Il se leva et du sang coula de sa bouche. Josh se dirigea vers un miroir et regarda sa figure. Il était pâle et du sang coulait sur son menton.
Ses dents avaient grandi et étaient devenu pointu. Pendent la nuit, il avait mordu sur sa langue.
Durant la matinée, il essaya tant bien que mal à cacher les métamorphoses de son corps à sa femme.
Lorsqu’il ouvrit l’épicerie, son premier client fut Anoki. Le dernier Ojibwés de la région. Il avait quarante ans. Celui-ci remarqua tous de suite les changements.
- « Monsieur Josh ? »
- « Oui, Anoki. »
- « Comment vous sentez-vous ? »
- « Ça va. »
- « Non, vous n’allez pas bien, je dois vous parler s’il vous plait. »
Josh, un peu intrigué, ferma son épicerie et emmena Anoki dans l’arrière-boutique.
Il s’assirent tous deux à une petite table.
- « Montrez-moi vos mains. » demanda Anoki.
Josh s’exécuta.
- « Maintenant ouvrez la bouche. »
- « Anokie… »
- « S’il vous plait, vos dents. »
Josh ouvrit la bouche. Anoki regarda et son visage exprimait de la peur.
Il prit un petit talisman d’une de ses poches. Celui-ci représentait exactement le spectre que Josh avait vu.
- « Vous l’avez déjà vu, n’est pas ? » demanda Anoki.
- « Oui, tu sais ce que c’est ? »
- « C’est une âme de Wiindigoo comme les appelle ma tribu. Ce sont des créatures qui furent autre fois humain. Généralement, ce sont des hommes piégés dans un endroit sombre et qui se nourrissent de chair humaine qui deviennent des Wiindigoo. Il y a deux manièrent de les tuer ; Une balle en argent ou bruler leur cœur de glace. Il arrive parfois quand le Wiindigoo est très âgée que son âme survive et possède un autre être humain. Vous en avez rencontré une. »
- « Quoi ? »
- « Monsieur Josh, ce n’est pas une blague, vous vous changez, vous allez perdre tous contrôle. »
- « Anoki, sort de chez moi. »
L’indien ne chercha pas à discuter et sortit.
Josh rouvrit l’épicerie et un client attendait devant la porte.
- « Monsieur Brown, depuis quand fermez-vous l’épicerie pendant la journée ? »
Le client s’appelait Jeremy Boyle et était connu dans le village pour son agressivité.
- « Désolé, monsieur Boyle, J’ai eu un accident il y a quelque jours et… »
- « Tout le monde est au courant de votre accident et tout le monde s’en fout ! Il faut une épicerie ouverte pour cette ville ! Si vous n’êtes pas capable de le faire dégager et laisser quelqu’un de compétent faire votre putain de boulot ! »
Jeremy Boyle s’enfonça dans l’épicerie.
- « Bon, il me faut… »
Josh ne l’écoutait plus, il avait une énorme migraine, et faim.
Oui, très faim. Il avait envie de viande. De viande crue. De chair humaine. De Jeremy Boyle.
- « Putain, mais vous m’écoutez ou … » Boyle n’eut pas le temps de finir.
Josh se jeta sur lui et enfonça ses dents pointues dans la joue de Boyle.
Jeremy hurla à s’en faire exploser les poumons. Josh lui arracha ensuite un morceau de gorge. Du sang gicla sur le comptoir de l’épicerie. Josh arracha encore un morceau de gorge de Boyle avant que la vie ne le quitta.
Lorsque Maureen entra dans l’épicerie, elle découvrit Josh debout tenant la tête arrachée de Jeremy Boyle en mains.
Elle se mit à hurler et couru dehors.
Josh avait encore envie de viande fraiche et se jeta à la poursuite de sa femme.
Celle-ci courait dans la rue en répétant la même chose :
- « Josh a tué monsieur Boyle ! »
Maureen trébucha et tomba au pied du shérif McDonald.
Celui-ci braqua son revolver sur Josh qui courait vers eux.
- « Josh arrête ! »
Mais Josh continuait à courir et tenait dans sa main droite la tête de Boyle.
Le shérif ouvrit le feu. Les six balles que contenait son barillet allèrent se loger dans le corps de Josh. Celui-ci ne semblait pas les sentirent.
Le shérif voulut recharger quand une nouvelle déflagration retentit.
Anoki tenait une carabine winchester et venait de tirer une balle en argent. Josh s’écroula sur son dos. La balle lui était entrée en plain front.
- « Désolé, monsieur Josh. » dit doucement Anoki.
FIN |