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Disclaimer: Note de l'auteur : Toute ressemblance avec des personnages ou des faits ayant réellement existés est due au grand jeu du hasard. Je vous en prie, ne laissez rien au hasard; ce texte en est déjà à sa deuxième modification depuis sa mise en ligne. Je tiens à remiercier Nouchette pour m'avoir fait découvrir ce site et pour m'avoir aidé lors de la rédaction de ce texte et Laurent pour m'avoir relu ET corrigé mes fautes d'orthographe. En un mot, bonne lecture.... ------------------------------------------------------------------------------------ Nuit sur quai d'hiver ------------------------------------------------------------------------------------ Jack était seul sur les quais, il faisait déjà nuit, c’était normal par un soir d’un mois de décembre. Il faisait humide et froid, les néons produisaient une lumière blafarde et sale. Cela faisait plus d’une heure que Jack attendait son train, il grelotait dans son pull : le froid s’y infiltrait insidieusement ; il ne pleuvait pas pourtant Jack était trempé.Les piles de son lecteur CD étaient bientôt vides. L’absence d’âmes vivantes dans la gare, commençait à lui faire peur. C’était absurde, comment pouvait-on avoir peur de choses aussi enfantines au XXIème siècle ? Depuis longtemps il ne croyait plus au Père Noël, il n’avait jamais eu peur du noir et ne s’imaginait pas qu’il y avait, par hasard, des monstres sous son lit.Mais pourquoi une telle crainte ?Pourquoi se sentait-il affolé comme un animal se sentait traqué ? Il n’avait jamais eut peur des sous-sols, pourtant celui-là le terrorisait. Les murs étaient nus, des câbles glissaient dessus comme autant de serpents. Aucun son ne se faisait entendre, pas même une goutte d’eau sur le carrelage sale des perrons.Déjà, sur le quai, la lumière n’était pas rassurante, mais dans les couloirs, chaque 10 mètres, environ, un néon avait été placé. Ils illuminaient comme autant de yeux de démons, guettant une proie potentielle, les boyaux que les trains empruntaient. Ces lumières se perdaient dans les ténèbres : de plus en plus, un épais brouillard tombait-un smog, plutôt- et avalait les lampes halogènes ne laissant d’elles qu’une vague silhouette. Jack était gelé, de peur de réveiller un quelconque monstre, il baissa le son du lecteur CD : «Pour économiser de la batterie. » pensa-t-il pour se rassurer. Ainsi les guitares furieuses d’Iron Maiden se transformèrent en un faible murmure. «Two minutes to midnight ! » chantait Bruce Dickinson. «Quelle ironie !, pensa Jack en regardant sa montre, il est bientôt minuit».« Minuit, l’heure du crime », ancienne sentence de son enfance oubliée, pourtant, cette nuit-là Jack la sentit comme une boule au fond de sa gorge. ### Jack s’entendait respirer, il s’entendait trembler et surtout, il entendait l’assourdissant silence de la station (Iron Maiden s’était définitivement tut). Personne autour de lui, pas la moindre âme vivante ne venait hanter les quais de sa rassurante présence. Jack regarda sa montre : minuit moins une. Il pensait revenir en arrière, prendre les escaliers au risque de se faire agresser dans la rue mais la lourde pénombre les avait envahit et rendait son aspect encore plus effrayant que le reste. De plus, les stores métalliques avaient été tirés, coupant ainsi à Jack tout espoir de retour en arrière. Il se résigna, il abandonna la lutte ; il s’assit sur un des sièges en plastique et décida d’attendre le matin. Il était seul dans le noir, dans le brouillard qui ne cessait de progresser dans son corps le gelant de l’intérieur ; aucun son ne naissait ni de sa bouche ni de l’étrange endroit qui aurait dût être une gare. Jack commençait à perdre espoir, il se sentit plus seul que jamais, il avait froid, il avait envie de pleurer… Soudain ! Un bruit au loin, son instinct ne le trompait pas ; il tendit l’oreille. Par la gauche, il en était sûr…Apparut dans un vacarme hurlant, un soleil énorme, perçant la purée de pois, désormais omniprésente. La boule de feu se rapprocha criant une rage d’outre-tombe. Un train d’un autre temps s’arrêta devant Jack. « Enfin un moyen de quitter cet horrible endroit ! pensa-t-il. Un train à vapeur ?! » Du train, outre les bruits d’une mécanique infernale, Jack pouvait entendre les bruits caractéristiques d’une fête. Il sentit des effluves de viande rôtie et de chaleur humaine. Ces senteurs semblaient venir d’un autre monde que le corps de Jack avait oublié tellement il était transi par le froid humide qui régnait sur le quai.Devant lui, une porte s’ouvrit et du wagon sortit un contrôleur au visage jovial et souriant. Une moustache touffue sous le nez et des lunettes rondes sur ce dernier. -Alors gamin ? Que fais tu ici en pleine nuit ? demanda-t-il. Face à une question aussi absurde et inattendue de la part d’un contrôleur, Jack resta sans voix et continua à grelotter sur place. -Alors, Arthur ? dit une voix derrière le contrôleur. Pourquoi nous sommes-nous arrêtés ? Un homme apparut dans l’ouverture de la porte, il était grand, brun, vêtu d’un costume à l’ancienne mode victorienne. «Etrange, pensa Jack, peut-être une soirée à thème. » -Qui est ce garçon, Arthur ? Demanda l’homme. -Je ne sais pas, répondit le contrôleur, il était sur le quai. Charles l’a sûrement vu et s’est arrêté pour le prendre à bord, avec ce smog il est difficile de voir clairement une personne. -Fais le monter, ne vois-tu pas qu’il est gelé ? -Tout de suite, monsieur. Alors gamin, tu veux monter ? On te dépose quelque part ? -Euh… Oui. Répondit Jack, étonné. ### Ainsi Jack monta dans le train. De nombreuses fois, il se demanda pourquoi il était monté si facilement. Peut-être parce qu’il avait froid, très froid ; peut-être parce que les enivrantes senteurs le rendait dingue et affamé.Il quittait le quai sans plus de remords, heureux de laisser derrière ce climat glacé, ce brouillard, sa solitude terrifiante.Lorsqu’il entra, Jack ne remarqua pas que la trotteuse de sa montre s’était arrêtée ni qu’il passa à travers la main d’Arthur en montant les marches du wagon. Fin. Epilogue : (extrait du Journal local, rubrique faits divers). Notre petite ville a reçu un choc ce matin en prenant son train pour la capitale, en effet, un jeune garçon à été retrouvé mort de froid sur les quais. Il répondait au nom de Jack Harker, il avait 19 ans. La police affirme qu’il est mort de froid mais que le smog de cette nuit n’y est pas pour rien car la concentration en monoxyde de carbone en très élevée dans son sang. « Il n’a pas souffert en fait il a dût s’endormir et il est mort par la suite à cause du froid. » ; nous répond un spécialiste, en la personne du pharmacien local. Quel dommage, si jeune, nous te regretterons Jack. |
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Par Morfinn le 11 Janv.. 08 - 22:46 :
aaaah
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D'abord, merci de ta review.
La musique joue un rôle prépondérant dans mon écriture (bon ok je n'ai pas beaucoup posté, mais y a des trucs à coté).
Hum, hum...
Les prénoms ont un magie (du moins je le crois). "Jack" est un prénoms qui colle bien aux ambiances glauques, Harry non (cf. la première version postée). Un nom a une histoire, un sens, une magie (Morfinn, par exemple).
Et puis, le prénom m'est venu tout seul, comme si le perso me l'avait dit.
Hum, hum... (j'arrête de faire le gars mystique.... mi raisin)
tcho |
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«Plus le corps est faible, plus la pensée agit fortement.» Shakespeare- Hamlet |
Par tchou le 11 Janv.. 08 - 22:05 :
A-t-on besoin d'un titre, pour exprimer l'effet? Ne serait-ce pas gâcher la surprise?
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Ca doit bien faire vingt minutes que je suis sur cette page. A chercher ce que je vais bien pouvoir trouver à dire.
Je reconnais Dyonisos, en effet. Cette album me fout le cafard, dans une soirée comme ça. Je ne suis pas fan de ce genre de textes à la base. Eternelle optimiste (enfin je crois) j'aime les happy ends!
Pourtant, ce n'est pas vraiment assimilé à une véritable mort dans ma petite tête. A cause de l'environnement un peu fantastique, comme dans un bon Maupassant.
Il a pris le train avec insouciance et légèreté. Ou du moins est-ce ce que je me plais à croire!
En tout cas, c'est une image un peu réconfortante. Et je trouve que son nom est bien choisi -étrange?
Tchou'.
ps : les gares me flanquent une trouille monstre. Et le pire reste le métro. Claustrophobie oblige! Et pourtant, elles fascinent. |
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On n'a peut-être pas le talent, mais on a l'amour des mots, assurément. |
Par Morfinn le 09 Janv.. 08 - 20:21 :
héhé
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Et bien, non. Je n'ai pas (encore) lu les Mauvaises Nouvelles et donc voilà.
Par contre, le dernier album de Dyonisos y est un peu pour quelque chose mais ce n'est qu'un légère source d'inspiration: pour l'ambiance.
Mais chuuut c'est un secret ;).
Merci, merci boooooocouuuup! |
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«Plus le corps est faible, plus la pensée agit fortement.» Shakespeare- Hamlet |
Par Morphine le 08 Janv.. 08 - 17:58 :
haha
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Haaaahahaha!!!
*saute partout et tape dans ses mains*
Bravo bravo!! je suis abasourdie par tant de bonheur en moi.
Mhmmh, n'y aurait-il pas une petite reference à une nouvelle ecrite par notre cher et merveilleux Nicola Sirkis dans "les mauvaises nouvelles" par hasard?
J'aime beaucoup! oui oui oui.
Aurons nous le privilege d'en lire une nouvelle prochainement?
A bientot!! |
Par Morfinn le 06 Janv.. 08 - 21:50 :
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Mauvaise habitude de latiniste pour la ponctuation, je la flambe comme pour les version (sous sous sous subordonnées) et donc en français ca plante ( j'ai pas la main verte mais quand même)
Venant de toi, ca fait plaisir; merci.
Plusieurs chapitres, mmmh non. Sinon l'histoire s'en ira; peut être plus tard dans le futur mais je dois savoir où je vais en l'occurence maintenant c'est pas possible.
Pluch
Morfinn |
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«Plus le corps est faible, plus la pensée agit fortement.» Shakespeare- Hamlet |
Par le 06 Janv.. 08 - 21:11 :
Yeah =)
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Hé, mais c'est qu'il a eu du succès, ce petit OS (hey oui, maintenant mis à la sauce HP, c'est plus une nouvelle! Quoique... y aura-t-il plusieurs chaps, pour finir?)
Bref, tu sais que j'aime! Juste une petite attention: la ponctuation est pas top. Fais gaffe aux espaces avant et après les points, ils sont mal mis.
bisous,
nOuch' (fidèle au poste)
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Par Morfinn le 06 Janv.. 08 - 16:44 :
ha heum
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et bien c'est une très bonne question, je vous félicite de me la poser.
En fait c'est du a une mauvaise manip dans mes fichiers, le vrai nom du héros est Jack Harker mais je me suis dit que sur manyfics il vaudrais mieux metter harry. Après avoir relu, je constata avec horreur et effarement que ce texte a été dénaturé, détruit, massacré et j'en passe.
Malheureusement, je l'ai quand même sauvegardé et en le mettant en ligne je n'ai pas fait attention.
Et voilà donc l'horreur que vous avez pu lire.
Promis je ferai plus la gaffe.
En tout cas merci beaucoup, je ne m'attendais même pas à avoir des reviews, merci, merci, merci encore. |
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«Plus le corps est faible, plus la pensée agit fortement.» Shakespeare- Hamlet |
Par Littlemischief le 05 Janv.. 08 - 22:27 :
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Ah j'adore =D Elle est très intéressante ton histoire, j'ai beaucoup aimé.
Bon juste comme la dit précédemment Cloe Lockless, je n'aurais juste pas choisit Hrry Potter comme nom mais après c'est qu'un nom hein.. :) |
Par Cloe Lockless le 05 Janv.. 08 - 19:16 :
*O*
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*yeux écarquillés, sourire qui s'étire*
J'adore.
J'ai toujours été fascinée par l'ambiance des gares, surtout la nuit.*O*
Ton texte est superbe, doucement inquiétant. La musique du baladeur sur un quai de gare désert c'est comme la musique diffusée dans les parkings souterrains... angoissant, menaçant!
Et j'adore les fins comme ça^-^ (J'aurais mis "fantastique" plutôt que "surnaturel" comme genre :D)
Petit bémol: pourquoi avoir mis "Harry Potter"?! Y'en avait pas besoin, ça casse un peu l'ambiance Dickens T_T |
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