Salut,
Voilà ma première fic. Elle est légèrement inspiré du manga Vampire Knight.
Je vous laisse dégusté ^^
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Elle m’avait pourtant prévenu.
Prévenue que ça ne durerait qu’un temps, que je ne devais pas tomber amoureux, de ne rien espérer de notre histoire.
Elle m’avait prévenu qu’elle lui appartenait. Qu’elle m’aimait, mais qu'elle lui était promise et l’avait accepté.
Alors pourquoi je n’arrive pas à l’oublier, à tourner la page ou tout simplement à réaliser. A réaliser, que dans deux jours elle sera sienne jusqu’à ce que la mort les sépare.
Pourquoi ne puis-je me résigner, me résoudre à oublier ce qui n’étais qu’une parenthèse dans nos vies, une parenthèse qui n’avais pas lieu d’être.
Plus jamais je ne pourrais l’approcher, encore moins lui parler.
Plus jamais je ne pourrais la prendre dans mes bras, encore moins l’embrasser.
Une histoire vouée à l’échec avant même son commencement. Notre histoire en a-t-elle seulement été une ?
Trop de choses nous séparaient mais c’est aussi ce qui faisait notre force. Nous venions de deux mondes totalement différents. Elle, seule héritière de l’une des familles les plus riches de Russie. Moi, enfant des rues adopté par l’un des plus grands mafieux de Saint-Pétersbourg.
Je pensais mon monde impitoyable et bien trop dangereux pour la jeune femme innocente qu’elle était. La rue et ses coupe-gorges, les affaires et leurs trahisons, les rivalités et leurs règlements de comptes. C’est la loi du plus fort.
Mais ce que je ne savais pas.C’est que dans son monde, son monde de faste, de paillettes et de faux-semblants, il ne faut pas être fort, il faut un mental d’acier. Tout se joue dans la tête, tout n’est qu’illusion, tricherie, bluff, manipulation et jeu de pouvoir.
Pour rien au monde je ne voudrais faire partie de son monde, tout comme elle ne pourrait survivre dans le mien. Dans son monde, je serais un chien galeux au milieu de molosses de pédigrées. Et elle, dans mon monde, serait comme une magnifique chienne de pédigrée à la merci d’une meute de loup.
Nos deux mondes, nos deux vies, sont incompatibles et pourtant je l'aime tellement.
Quand je l'ai rencontrée, elle n'était qu'une jolie colombe dans une cage dorée, une colombe à qui on avait inculqué que l'amour et la liberté n'existent pas. Elle n'était qu'un pion sur leur échiquier, qu'une marionnette entre leurs mains de marionnettistes.
J'ai cru lui avoir ouvert les yeux en lui parlant de mon monde, de la réalité de nos vies de marionnettes. Mais si elle a accepté d'épouser l'homme que son père lui a choisi, c'est que je n'ai pas été assez convainquant. J'aurais tant aimé qu'elle me propose de fuir avec elle, loin de nos vies, que l’on se créé un monde à nous. Je sais qu'elle en a rêvé.
Cela fait des jours que je tourne en rond, consigné dans ce taudis qui me sert de chambre. Mais sortir alors que je pense plus à elle qu'à ma propre sécurité, signerait mon arrêt de mort. Ce serait peut-être la solution...
Un coup à ma porte me fait me retourner, me sortant de mes pensées moroses. Un messager me tend une lettre cacheté de cire avec mon prénom calligraphié d'une écriture fine, penchée et aérienne. Sans pour autant l'avoir jamais vu écrire, je reconnais là son écriture et son esprit romantique. Que me veut-elle ? Ne nous sommes-nous pas déjà tout dit ?
Je réalise alors quel jour nous sommes ! Je regarde ma montre. Elle se marie dans 3h ! Un espoir fou nait alors dans ma poitrine. Mon esprit et mon cœur se brouillent. Elle avait pourtant été claire sur la fin de notre histoire. Et si sa famille savait et cherchait à me tendre un piège! Mais c'est peut-être tout simplement elle qui a changé d'avis au dernier moment, peut-être veut-elle que je vienne la sortir de là.
Je ne sais plus quoi penser, mon cœur s'emballe de peur et d'espoir, mon esprit se noie sous mes doutes et mes envies. Que faire ? Je lirais cette lettre, cela ne fais aucuns doutes, mais le ferai-je avant ou après l'heure fatidique. Est-ce que je me laisse le temps d'agir, quitte à tomber dans un piège ? Est-ce que je laisse passer ma chance, quitte à vivre le reste de ma vie avec des regrets ?
Déjà 2h que je tergiverse. Je ne pourrais vivre avec le regret de ne pas avoir tout tenté pour sauver notre histoire. J'ouvre donc la lettre...
...
Je cours à travers le bâtiment, descendant les escaliers quatre par quatre. Je débouche enfin dans la rue. J'entends les autres m'interpeler et essayer de me rattraper. Je ne prends pas le temps de leurs expliquer, j'enfourche ma moto et démarre en trombe. Direction la cathédrale Saint d'Isaac.
« Cher Alexeï,
J'espère que tu auras cette lettre à temps. Du temps, j'en avais bien trop avant de te rencontrer, aujourd'hui j'en manque pour te dire tout ce qui se passe dans mon cœur et combien je t’aime. »
Aussi vite que me le permet ma bécane, je quitte enfin le vieux quartier des docs, et rejoins les boulevards.
« Je voulais que tu sache combien tu comptes pour moi. Je voulais que tu saches tout ce que tu m'as apporté, tout ce que tu m'as offert. Tu m'as fait découvrir l'amour et pas seulement le fait d'aimer, mais d'être aimé, sincèrement, pour ce que je suis et non pour ce que je représente.
Tu m'as ouvert les yeux sur le monde dans lequel je vivais. Sur la marionnette que je suis entre leurs mains. Je veux que cela change. Tu m'as rendu plus forte. Tu m'as offert un combat, un but pour ma vie trop morne. Je suis peut-être encore trop naïve et innocente pour ce monde, mais j'ai bien l'intention d'y faire ma place, avec mes propres règles. »
Je slalome dangereusement entre les voitures, grille un ou deux feux rouges. Je vais finir avec les flics aux fesses mais je ne peux pas me permettre d'arriver en retard.
« Tout comme toi je nous ai imaginés fuyant nos vies, construisant la nôtre ailleurs, ensemble pour l’éternité. Mais que connaissons-nous d’autre en dehors de nos vies. Comment ferions-nous ? Mes parents nous retrouveraient en à peine quelques heures et nous le feraient payer, tout comme les tiens. J’ai été égoïste en te laissant m’approcher et t’attacher à moi. Je ne peux être égoïste au point de te mettre ainsi en danger. »
Me voilà à proximité de la cathédrale. Je me gare rapidement et cours jusqu’aux portes grandes ouvertes. Il faut que je la voie.
« Quand je t’ai rencontré je n’étais qu’une marionnette qui suivait les ordres. Aujourd’hui, après ta rencontre, mon esprit s’est éveillé. Tu as coupé les fils du pantin que j’étais, tu as levé le voile de devant mes yeux. J’aurais pu me rebeller face aux exigences de ma famille, mais à quoi bon, ils auraient fini par me faire plier en te menaçant et j’aurais été malheureuse pour le restant de mes jours. Non, j’ai fait le choix de voir le verre toujours à moitié plein et de profiter de tout ce que la vie m’offrait, tout en construisant mon propre chemin. Aujourd’hui, le choix que je fais pour mon avenir, je le fais de mon plein gré. Je sais que celui-ci ne te plait pas. Mais ce choix, je le fais grâce à toi, en toute connaissance de cause. »
Je monte les marches du parvis le plus rapidement possible, et alors que je franchis les portes de la cathédrale deux gardes du corps m'empoignent par les bras. Je me stoppe immédiatement et pousse un soupir en essayant de retrouver mon souffle. Les deux gardes semblent surpris par ma passivité mais je ne me préoccupe pas d'eux. Elle est là, dos à moi, remontant la nef en direction de sa famille et de son futur époux. Elle est magnifique dans sa robe en dentelle blanche.
« Notre histoire n’avait aucune chance, mais en te rencontrant, tu m’as donné les cartes pour être actrice de mon destin. Tu seras toujours le premier homme dont je serais tombé amoureuse et à qui une partie de mon cœur et de mon innocence appartiendront pour l’éternité. Pendant longtemps encore je pleurerais la fin de notre histoire. Je remercie le destin de m’avoir fait connaitre ce sentiment, de m’avoir permis de le vivre, même pour si peu de temps. La vie est pleine de surprise et ce n’est pas en restant une marionnette ou en me morfondant sur ce qui aurait pu être que je profiterai des petits bonheurs de la vie. Je m’estime chanceuse d’avoir connu l’amour entre tes bras. »
En m'entendant arriver elle se retourne. Le sourire qu'elle m'offre alors est éblouissant. Malgré sa lettre j'espérais encore la faire changer d'avis. Mais devant son air déterminé et son visage serein, je comprends qu'elle a raison. On a beau s'aimer, ce n'était pas notre heure. Je me détends et lui offre à mon tour mon plus beau sourire en guise de soutien. Elle comprend et se retourne vers son destin.
« Montrons à nos familles que nous avons plus de valeur et de caractère qu’ils ne le pensent. Faisons en sorte que notre histoire ne soit pas morte en vain, que les prochaines générations puissent avoir le choix. Devenons les acteurs de nos propres destins. »
Je vois son futur époux me regarder en fronçant les sourcils. Je le plaindrais presque, il sait peut-être pour notre histoire et se réjouit de sa soumission à l'égard de sa famille, mais il ne sait pas combien ça l'a changé, combien il risque de s'en mordre les doigts. Ce n'est plus une blanche colombe innocente qui s'avance vers l'hôtel, mais une louve blanche, pure comme la neige et des crocs aiguisés prêt à servir.
Je la regarde s'avancer lentement, elle est belle ma colombe, prête à l'envol. Je l'écoute prononcer ses vœux et alors qu'elle se retourne pour sourire à la foule qui acclame le nouveau couple, je ne suis déjà plus là. Je ne fais pas partie de cette vie. C'est un nouveau départ pour la louve qu'elle est devenue.
« Adieu, mon Alexeï, mon loup sauvage.
Ta colombe. »
Les règles viennent de changer. Une autre route m'attend moi aussi.
FIN.
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Même si c'est ma 1ère fic, pas de charité je veux savoir qe que vous en pensez réellement ^^.
Tite Pomme. |