Fic cadeau d'anniv pour Mzchoco! C'est la version française et seul le premier chapitre est disponible dans cette langue. Je publie l'intégralité de la fic en anglais sur le même site, donc n'hésitez pas!
Bonne lecture!
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Complètement paralysé, Derek regardait, impuissant, la scène se dérouler face à lui. Il savait qu'il devait vraiment empêcher ça d'arriver, mais il ne trouvait pas en lui la force d'empêcher le déroulement des choses.
Alors, se sentant l'âme d'un voyeur et imaginant déjà les menottes du Sheriff autour de ses poignets, il se laissa aller à regarder les pupilles de Stiles s'élargir, à entendre son souffle siffler en passant ses lèvres-rapide, de plus en plus rapide.
C'était une décision désastreuse, mais il se laissait encore quelques secondes, juste encore quelques instants, avant d'intervenir.
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Vraiment, il aurait dû s'y attendre. Ce n'est pas comme si il avait l'habitude que quoi que ce soit se passe bien pour lui; mais après avoir vu Kate revenir, il s'était dit qu'il fallait vraiment faire quelque chose.
N'importe quoi.
Peu importent les risques, c'était la goutte d'eau, et Derek se sentait au bord de la crise de nerfs. Des gamins tués tout autour de lui? Il pouvait gérer. Des chasseurs extrémistes armés jusqu'aux dents prêts à le torturer? Rien de neuf. Mais le retour de Kate, non, là c’en était trop, et il allait certainement pas se laisser faire.
Il allait renvoyer cette catin là où son oncle avait de toute évidence échoué à l'enterrer. On ne pouvait pas compter sur un type qui avait lui-même une fâcheuse tendance à ressusciter pour tuer quelqu'un une bonne fois pour toutes. Evidemment.
Il serait bien allé voir Peter, d'ailleurs, pour lui demander de l'aider à régler ce nouveau problème plein de griffes, de crocs et de fourrure bleue, mais il n'accordait à son oncle qu'une confiance très modérée- même s'il s'était déjà montré dans le passé plutôt enthousiaste quand à l'idée de se débarrasser de cette personne en particulier, cette fois-ci, Derek aimerait bien que ce soit la bonne.
Deaton était aussi hors de question: quand Derek était allé le voir, le vétérinaire lui avait gentiment et fermement signifié qu'il préférait rester en dehors de cette affaire. Quand un chasseur devenait une créature et en profitait pour continuer la profession avec les avantages de la transformation, ça devenait vite un vrai merdier, attirant tous les autres chasseurs et le supernaturel sur des kilomètres à la ronde. Le Nemeton allait avoir l'air d'une bonne blague, à côté, d'ici quelques semaines.
Deaton lui avait lancé un sourire calme et désolé, lui avait proposé des tisanes relaxantes, et Derek avait quitté la clinique vétérinaire en essayant de ne pas claquer la porte trop fort.
Il avait alors tenté de consulter son Alpha. Scott avait eu le bon goût d'organiser de charmantes réunions une fois par semaine pour discuter de la situation en cours, classer les menaces de Urgente à On va tous mourir. Derek avait donc décidé à cette occasion, alors qu'ils était tous installés dans le petit salon des McCall à discuter gentiment de Berserkers, d'annoncer le retour de Kate et de demander de l'aide pour mettre en contact ses entrailles avec le sol.
Autour de lui, tous avaient ouvert de grands yeux avant que Scott ne prenne la parole:
-Heu, je comprends que ce soit un souci, mais pourquoi on ne laisserait pas les nouveaux chasseurs Mexicains arrivés en ville régler ça?
Il n'avait pas l'air de voir l'intérêt de se trouver entre deux feux- l'histoire avec Deucalion et le Darach l'avait visiblement refroidi.
Lydia approuva:
-Après tout, ils avaient l'air de vouloir sa peau, non? J'imagine qu'ils vont vouloir se venger après les pertes dans la fusillade de la dernière fois?
Impatient, Derek regarda Scott lui lancer un petit sourire d'excuse pendant que Kira acquiescait aux mots de leur Banshee locale.
Stiles avait plissé un peu les yeux, l'observant entre ses cils sans rien dire, pendant que Scott s'excusait et conseillait de faire profil bas en attendant que d'autres s'occupent de Kate.
Derek n'avait pas vraiment eu l'occasion de revoir beaucoup Stiles depuis l'incident Nogitsune, et bien sûr, peut-être qu'il était secoué après avoir été possédé, mais aucun traumatisme n'avait jamais fait se taire ce type-là. Stiles l'avait écouté. Attentivement. Evidemment, il aurait dû y penser plus tôt, c'était Stiles qui allait l'aider!
Même son subconscient avait déjà fait le rapprochement, quand Kate lui avait tiré dessus: en cas de souci, aller voir Stiles. Stiles était toujours volontaire, toujours prêt à aider, il savait faire une recherche quand il le fallait- même si ça prenait toujours plus de temps que ce qu'il annonçait quand il se sentait de frimer.
C'est ce qui poussa Derek à murmurer entre ses dents:
-D'accord, profil bas.
Scott lui lança un sourire reconnaissant avant de se pencher sur le sujet de Parrish, un employé du Sheriff qui semblait "suspicieux". Stiles ne le lâcha pas du regard de tout le meeting.
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Le comportement de Stiles correspondait tout à fait à une invitation, s'était dit Derek ce soir-là en soulevant doucement la fenêtre de la chambre du jeune homme avant d'entrer d'un mouvement souple.
Stiles ne sursauta pas, ne lui accorda même pas un regard et continua de taper frénétiquement sur le clavier de son ordinateur:
-Installes-toi où tu veux, j'ai presque fini.
Considérant brièvement de s'asseoir sur le bureau pour le titiller un peu, il finit par se décider pour un coin de lit et observa la chambre.
Il l'avait vue couverte de posters de groupes de musique, de films; puis d'articles de journaux, de bouts d'enquêtes et de photographies de scènes de crimes volées dans les dossiers du Sheriff ou trouvées sur internet. Maintenant Stiles semblait avoir pris la lubie d'y accrocher des photos.
Il les examina pendant que Stiles murmurait des choses incompréhensibles en prenant des notes. Scott un peu partout; une femme aux grains de beauté familiers sur quelques photos jaunies; Boyd, Erica et Isaac sur une photo de classe découpée pour les mettre en avant; Scott encore, avec Allison, sur une série de petites images de photomaton; et même une photo de lui, prise par un flic la fois où Stiles l'avait fait arrêter, et forcément volée dans les dossiers de son père.
Derek essaya de ne pas sourire et se concentra en entendant la chaise de bureau grincer quand son occupant pivota pour lui faire face.
-Bon, alors j'imagine que tu es allé demander un peu d'aide ailleurs?
Derek grogna une réponse qui pouvait être vaguement prise pour une oui. Pour qui est-ce qu'il le prenait, un imbécile?
-Deaton? Peter? Argent?
-Argent n'est pas encore rentré de France.
-Donc quoi, tu es tout seul sur ce coup-là? Ça va pas être une partie de plaisir. Est-ce qu'on sait ce qu'elle est, exactement?
-Jaguar, cracha Derek, et Stiles s'avachit sur le dossier de son siège avec un air pensif.
-Est-ce que tu sais comment la tuer?
-Ça doit pas être plus compliqué que de tuer quelqu'un comme moi, et je vois pas d'inconvénient à couper son cadavre en deux pour être sûr, précisa-t-il juste pour voir si Stiles allait un peu pâlir. Le jeune homme ne bougea pas un cil, mais leva un sourcil dubitatif:
-Et tu comptes y arriver tout seul? Elle a des armes, et tu ne sais pas quelles capacités elle a. Si ça se trouve, elle a des griffes empoisonnées où une merde dans le genre, rappelles-toi le Kanima, Derek, est-ce que tu veux vraiment aller tout seul à l'aveugle contre un ennemi que tu ne connais pas, parce que moi je porterai pas ton cul dans une piscine une seconde fois, sérieusement, j'ai pas pu retourner faire de natation depuis cette fois-là, je devrais t'envoyer ma dernière note en sport, ça a fait chuter ma moyenne de...
-Stiles!
Il s'arrêta en plein discours, comme s'il venait seulement de s'apercevoir qu'il avait dérivé du sujet principal, avant de reprendre de plus belle:
-Donc, n'y vas pas seul. Je me doutais que tu n'aurais personne pour t'aider, donc j'ai fait quelques petites recherches, et j'ai peut-être trouvé un sort...
-Pas de magie, grogna Derek. Tu vas te retrouver sans cheveux, ou un truc comme ça.
-Toujours mieux que sans sourcils. C'est un sort très simple, vraiment pas plus compliqué que la fois où j'ai coincé Jackson avec des cendres de Sorbier...
-Pas de magie, insista Derek.
-Et donc, ce sort permettrait de former un second toi, un clone, pendant 24 heures, et ça te permettrait vraiment de la coincer. Imagines, tu doubles tes effectifs, et je parle pas de l'effet de surprise quand elle verra un second toi débarquer!
Il s'interrompit, le sourire aux lèvres, pour voir la réaction de son vis-à-vis, et en ne recevant qu'un regard noir, son sourire s'élargit.
Derek soupira, capitulant:
-Dans la magie, même si c'est facile à pratiquer, il y a toujours un prix.
Le sourire sur les lèvres de Stiles se transforma en grimace.
-Ah oui... C'est un petit détail, mais apparemment créer un clone, ça reste une magie assez puissante? Et, heu, on dirait que le sortilège demande du sang?
Derek leva les yeux au ciel. C'est comme si Stilinski lui posait la question à lui, comme si il ne savait pas parfaitement que oui, il allait falloir ouvrir les veines à quelqu'un à un moment donné.
-En fait, le sang de la personne qu'on veut cloner, ajouta-t-il, la voix un peu plus ferme.
-Beaucoup?
Il n'avait pas une grande envie d'aller chasser Kate si il lui manquait trois litres de sang. Guérison rapide où pas, il voulait y aller le moins faible possible.
Stiles jeta un oeil sur son écran avant de le fixer d'un air un peu gêné.
-Non, ce n'est pas trop la quantité qui compte...
Derek ne lâcha pas son regard, attendant la suite, pendant que l'autre commençait à rougir sérieusement.
-Il y a un rituel. La personne qui doit exécuter le sort doit prendre un peu de sang d'une vingtaine de parties différentes du corps de celui qu'on veut cloner. Pas beaucoup!, paniqua-t-il avec de grands mouvements de main. Juste une goutte à chaque fois suffira!
Derek résista à l'envie de se cogner la tête contre le mur le plus proche et essaya de voir les choses avec objectivité. Stiles semblait penser le sort simple à exécuter; les blessures n'étaient absolument rien et ne l'affaibliraient pas.
Il imagina un instant tuer Kate grâce à un clone, un leurre; elle se ferait avoir sans aucun doute, aveuglée par son envie d'en finir avec les Hale, avec lui. L'idée d'en finir, de lui trancher la gorge une bonne fois en se glissant derrière elle, alors qu'elle torturerait la mauvaise personne, réveilla en lui une vieille colère, un feu en lui, et il sentit ses yeux devenir d'un bleu brillant et éclatant avant de demander- non, d'ordonner à Stiles:
-Fais-le.
Le pauvre, de surprise, faillit tomber de sa chaise et se rattrapa d'un geste brusque à son bureau.
-Maintenant?
-Oui, maintenant, grogna Derek entre ses dents.
-Je, heu, il me faut un couteau... Un récipient... Des bougies...
Derek fronça les sourcils et laissa un grondement animal monter de sa gorge. Pas impressionné, mais convaincu, Stiles se leva et lança par-dessus son épaule:
-Je vais voir ce que j'ai en bas, mais je ne garantis rien!
Il écouta les pas inégaux descendre les escaliers, les mains longues ouvrir fébrilement des placards dont elles claquaient les portes en les fermant, le corps longiligne se déplacer malhabilement dans l'espace en se cognant aux encoignures.
Il écouta le garçon murmurer, se parler à lui-même, pester contre une porte, appeler les bougies pour leur demander l'endroit où elles se cachent et après dix bonnes minutes Stiles remonta, les mains pleines, un sandwich au beurre de cacahuètes coincé entre les dents.
Jetant en vrac sur le lit ce qu'il avait remonté, Stiles retourna vers son ordinateur pour relire le sortilège et marmonna dans sa barbe des parties du processus tout en finissant son casse-croûte, pas plus stressé que ça à l'idée de pratiquer de la magie.
Il finit par se tourner vers le lit, remonta ses manches et positionna les bougies sur le sol, traça à la craie des symboles au sol en vérifiant régulièrement sur son écran ce qu'il devait faire, et pendant ce temps, sur le lit, Derek se demandait si vraiment il était sur le point de laisser un gamin de 17 ans lui tailler les veines avec un couteau à poisson sous prétexte qu'il avait trouvé un sortilège sur internet.
Mais avant qu'il aie le temps de se questionner plus longtemps sur la légitimité des sources de Stiles, ce dernier balançait la craie négligemment au fond de sa chambre et se tournait vers lui.
-Bon, alors, il faudrait que tu te mettes dans un des deux cercles... Celui de gauche.
Derek s'exécuta, soudain un peu nerveux et franchement moins confiant dans ce plan que quelques minutes avant. Sur le mur en face de lui, Erica lui tirait la langue et il espéra ne pas la rejoindre trop vite. La voix de Stiles, un peu hésitante, le tira de ses pensées:
-Il faudrait, heu, hum. Il va me falloir un meilleur accès à tes... membres, pour le rituel...
Il accompagna le tout d'un large geste circulaire en direction du torse du bêta devant lui, avant de détourner les yeux et d'aller se saisir du couteau et d'une coupe - certainement destinée à recueillir son sang, songea Derek en ôtant son T-shirt.
Stiles avala sa salive en se tournant vers lui, et le supplia rapidement de ne pas le tuer en pénétrant du le cercle de craie. Derek se retint de se moquer de lui, et le regarda approcher la lame de son épaule avec curiosité.
La main tenant le couteau ne tremblait pas, et Stiles s'était concentré, évaluant du regard l'endroit précis où couper.
Il pratiqua une incision fine, précise à la jointure entre son épaule et sa clavicule, y pressa la coupe pour y recueillir un peu de sang avant que la blessure ne se referme, et passa au biceps. Il travailla avec la même précision dessus.
Quand il se saisit de la main de Derek pour mettre son poignet à une hauteur qui l'arrangeait mieux, le bêta ne broncha pas. Stiles avait les mains fraîches et cela lui donna comme un frisson. S'il était humain, il aurait probablement la chair de poule.
Il resta stoïque pendant que Stiles continuait sur son autre bras, et même quand il posa une main en appui sur son torse pour continuer le long de son ventre, plié en deux. Enfin, il sembla en avoir terminé avec la partie supérieure du corps de Derek, et se redressa, ses joues se teintant d'une pointe de rouge.
Sans un mot, sachant très bien ce qu'il devait faire parce qu'il avait anticipé ce moment dès qu'il avait vu Stiles plié en deux devant lui et que des pensées qu'il ne pensait jamais avoir alors que quelqu'un le lacérait lui étaient venues à l'esprit, Derek détacha sa ceinture. Il savait bien qu'il allait devoir finir dans un état de nudité avancé, il s'en doutait depuis qu'il savait que le sort nécessitait du sang de nombreuses partie du corps.
Et il était soulagé que ce soit quelqu'un de confiance qui s'occupe de lancer le sortilège.
Face à lui, Stiles regardait le sol avec une soudaine fascination, et ne manqua pas de remarquer en périphérie de son regard quand Derek se débarrassa complètement de son jean, rougissant copieusement.
Derek sourit, amusé- ah, les hormones adolescentes- avant de déglutir parce que Stiles venait se mettre à genoux face à lui, et il pria avec ferveur pour que la pointe du couteau fasse suffisamment mal pour le distraire, parce que son caleçon n'allait sûrement pas cacher l'érection qui risquait de se montrer s'il regardait un seconde de plus la bouche de Stiles ouverte sous l'effet de la concentration à quelques centimètres de son entrejambe.
Il ferma les yeux pour ne plus se concentrer sur cette vision et respira un grand coup, espérant se calmer... et rouvrit les yeux instantanément parce que l'air était saturé de Stiles, l'odeur de Stiles, l'odeur de sa nervosité et de son excitation, et c'était presque pire que de le voir dans cette position.
Derek se décida à fixer le mur pendant que Stiles continuait le rituel sur ses jambes, une main froide de temps en temps en appui sur une de ses cuisses, sur un mollet, laissant à chaque fois le fantôme de son toucher sur la peau, une sensation qui restait imprimée sur les nerfs de Derek de manière bien plus distincte que les blessures superficielles, déjà refermées, déjà oubliées.
Enfin, Stiles se releva, satisfait, et sans le regarder dans les yeux, murmura:
-Tu peux te rhabiller, j'en ai terminé avec cette partie. Ne sors pas du cercle, j'ai encore deux-trois petites choses à faire pour compléter le sortilège.
Derek n'attendit pas qu'on lui dise deux fois. Il se saisit de son jean et l'enfila le plus vite possible, soulagé de ne pas s'être embarrassé devant le fils du Sheriff, le fils mineur du Sheriff, et mon dieu si il ne finissait pas Enfer il allait finir en taule.
Il renonça à son Tshirt en voyant qu'il l'avait lancé à l'extérieur du cercle, et regarda Stiles mélanger le fond de sang dans la coupe avec des cendres de sorbier, marmonnant des phrases en latin tout en regardant son ordinateur pour vérifier les instructions.
Dans la coupe, une pâte se formait et à chaque mot semblait se mettre à luire de plus en plus. L'incantation terminée, Stiles se dirigea vers le second cercle et s'agenouilla à côté, hésitant.
-Il faut que je trace les contour avec la pâte... Sur le site, ils disent que ça peut être un peu douloureux pour toi.
Derek haussa les épaule. La douleur, il pouvait gérer.
-Vas-y.
Stiles sembla chercher confirmation dans son regard, et s'attela à la tâche. Au début, Derek sentit une chaleur étrange apparaître aux endroits où son sang avait été recueilli, mais au fur et à mesure que Stiles avançait dans le tracé au sol, la chaleur se transforma en douleur sourde.
Arrivé à la moitié du cercle, Derek préféra s'asseoir, la vision floue et le corps douloureux, ne sentant plus rien à part la douleur transperçante, de plus en plus intense, de plus en plus aigüe, jusqu'à ce qu'il sombre et ne sente plus rien.
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Une main sur son épaule. Une voix familière. Un cri familier.
Une brûlure soudaine sur sa joue... Il ouvrit les yeux et au-dessus de lui, Stiles s'interrompit avant de lui donner une seconde gifle, l'air soulagé.
-Derek, ça va?
Il fronça les sourcils, tentant de se rappeler. Kate. Le sortilège. La douleur...
-Ça a marché?
Le sourire de Stiles s'agrandit et il regarda fièrement vers le second cercle, ravi:
-Oui! C'était incroyable, il est vraiment comme toi, même la barbe est taillée de la même manière, même les habits! Je me demande comment ça a pu créer ton jean à l'identique, mais...
-Il faut que j'y aille, l'interrompit Derek en se relevant.
-Tu es sûr? Je veux dire, ça avait pas l'air d'être la grande forme, tu veux pas attendre un peu?
-Non, ça va, ça ne fait plus mal.
Stiles lui jeta un regard dubitatif mais ne commenta pas. Derek récupéra son T-shirt et se tourna vers son clone qui avait l'air complètement égaré.
-Allez, viens.
Son clone le fixa d'un air stupide. Pourvu qu'il soit doté d'un minimum d'intelligence, pria Derek, avant de le voir se fendre d'un large sourire et répondre d'un ton joyeux:
-Mais enfin, pour aller où?
-Kate, grogna Derek en guise d'explication.
-Je pense qu'on ne devrait pas la tuer. La vengeance ne sert à rien, et si on reste là, on peut passer du temps avec Stiles!
Son clone ponctua le tout de l'air béat d'un enfant qu'on vient d'emmener à Disneyland. Derek se sentit pâlir. Stiles éclata de rire. Le clone regarda Stiles se bidonner comme s'il était la huitième merveille du monde.
Derek grogna, menaçant:
-Stiles... Qu'est-ce que tu as fait?!
-Hey, ne l'agresse pas, il essayait juste de t'aider, offrit son clone d'un ton calme avant de reporter son regard vers Stiles d'un air admiratif, ajoutant: il est vraiment doué!
L'hilarité de Stiles redoubla et il réussit tout juste à annoncer entre deux rires:
-Je crois que je vais regarder sur le site si je ne trouve pas d'autres informations!
Derek regarda le jeune homme s'installer devant son ordinateur sous le regard d'adoration de son double et songea que les vingt-quatre prochaines heures risquaient d'être très, très longues. |