« Ce qui m’a poussé à commencer ?
Je n’allais vraiment pas bien à cette époque, je cherchais juste une échappatoire. J’avais besoin de calme, de tranquillité, et surtout d’oublier.
Je pense que l’élément déclencheur à été le bruit. Je n’aime pas le bruit, je le déteste même.
Et les humains sont bruyants, tellement … C’est insupportable…
Je ne me sentais pas à ma place avec eux.
Je dois être la femme la plus asociale et bizarre que vous avez rencontré dans votre vie, n’est ce pas ? »
« Après avoir commencé, j’ai été incapable de m’arrêter. Il m’en fallait toujours plus et rapidement. Je suis devenue totalement accro et dépendante. Parfois je me levais la nuit, tellement le manque était dur.
Comme une droguée…
Le manque… Vous le connaissez vous ?
Quand sa vous prend au tripes à tel point que vous avez envie de vomir, quand la douleur est tellement forte qu’elle vous donne envie de vous arrachez les cheveux, les yeux, les ongles ou la peau… »
« Le plus gros problème n’est pas à qui s’adresser pour en trouver de la bonne qualité mais plutôt l’argent.
Parce qu’on a vite fait d’être de nouveau en manque, et donc il faut en racheter. Seulement sa coute cher et l’argent s’épuise rapidement.
En désespoir de cause on se rabat sur de la mauvaise qualité, on fait avec ce que l’on nous propose…
Je vous avoue qu’il m’est déjà arrivé d’en voler, je ne me sens pas fière de se que j’ai fait mais cette sensation atroce m’a fait perdre la tête ce jour là et je n’ai plus rien contrôlé. »
« Pourquoi j’aime sa ?
Parce que sa me fait me sentir bien, sa me fait voyager.
Quand je commence, j’ai cette sensation de bien-être profond qui m’envahit, puis d’excitation intense.
Selon ce que je prends, oui je suis touche à tout et j’en possède de toutes les sortes, de tous les types, de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles, de toutes les origines et pour tous les goûts.
Donc je disais… ah oui, que selon ce que je prends je peux me retrouvée totalement euphorique, en larmes, à rire jusqu’à ce que l’air se fasse rare, en grande méditation, amorphe, terrorisée, etc.
J’ai l’impression d’avoir tout vécu à travers ça ; j’ai tous vu grâce à elle. Des pirates, un château dans les nuages, des animaux qui parlent, des vampires, des paysages imaginaires, tout y est passé.
Les vapeurs de mon cerveau se mélangent et je vogue dessus.
Au final j’aime sa parce que sa me fait me sentir vivante… »
« Et puis un jour, je me suis demandée : Pourquoi moi aussi je ne mettrais pas à en faire ?
Alors j’ai commencé à m’y mettre, je me suis renseignée, j’ai fais mes recherches et j’ai commencé à travailler dessus.
Les premiers essais n’étaient pas très concluant mais j’étais motivée alors j’ai continué et persévéré encore et encore tous les jours sans m’arrêter. C’était devenu une passion. Et enfin, mes efforts ont finis pas donner leurs fruits.
Un homme à accepté de vendre mon travail et il a été apprécié. Les gens revenaient toujours et j’ai finis par me faire un nom dans le domaine.
Je suis devenue une sorte de dealeuse.»
« Je crois que je n’ai jamais été aussi heureuse dans ma vie, je me sens totalement épanouie.
Je n’ai pas honte de ce que je suis devenue. Je n’ai pas honte de ce que je suis. Je n’ai pas envie de me cacher.
Je suis une droguée et j’assume. Cette drogue m’a permise de me trouver et de renaitre.
Ma drogue c’est les livres.» |