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La légende du fantôme au trésor perdu
Par sflagg
Originales  -  Mystère/Conte  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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 Un mois après ma première aventure, le directeur m’envoya dans un château soi-disant hanté et qui se nommait le “ Château de la grotte ”. Je devais y retrouver la seule personne osant encore y vivre entre ses murs froids et austères ; un vieux bonhomme du genre plutôt solitaire, mais toujours prêt à accueillir un journaliste ou toutes autres personnes voulant bien l’écouter raconter l’une de ses nombreuses et extravagantes histoires de familles, d’assassinas et de fantômes. Et justement, c’est ce que voulait le boss ; une bonne histoire qui fait peur, pour le numéro spécial d’Halloween ; mais une pas trop effrayante non plus ; c’était une revue familiale que l’on publiait, il ne fallait tout de même pas l’oublier. Et c’est donc pour cela qu’il m’avait demandé d’aller visiter le vieux châtelain. Ses histoires n’étant jamais trop horribles, il y en aurait sûrement une qui ferait un bon papier, m’avait-il assuré ; mais pour une fois, la suite nous prouva qu’il pouvait aussi se tromper.

 J’étais donc là, assis dans un fauteuil d’époque Louis XV, à la droite de mon hôte qui, lui, était installé dans une bergère de même période ; entre nous se trouvait un très joli guéridon à trois pieds où trônaient deux verres de cognac, un cendrier dans lequel finissait de se consumer un bout de cigare, et mon dictaphone en position enregistrement ; nous faisant face, se tenait une cheminée qui, malgré la saison, flambait déjà d’un feu vif ; sur notre gauche était posé un imposant bureau en noyer devant l'unique et si large fenêtre de la pièce ; sur notre droite, le minibar et un autre petit meuble, que je ne sus identifier, entouraient la porte donnant sur le reste de la demeure ; et enfin, dans notre dos, une bibliothèque bien garnie recouvrait tout le mur. C’était en somme, le parfait endroit pour se raconter de belles histoires, surtout si celles-ci parlaient de temps anciens et de fantômes. Et c’était justement une de ce genre, que s’apprêtait à me conter le vieux châtelain : celle-là même que je vais vous raconter à mon tour ici ; celle que j’ai nommée “ La légende du fantôme au trésor perdu ”.

 **

  “ C’était dans la première partie du XVIIIe S., en plein âge d’or de la piraterie, qu’a débuté cette histoire. À cette époque où les pirates sévissaient sur tous les océans et amassaient des tonnes de richesses. Parmi eux, il y en avait un dont l’Histoire a oublié le nom, mais qui était tout de même parmi les siens, assez célèbre. C’était un vieux loup de mer à jambe de bois et au visage balafré, que l’on surnommait le “ Flibustier Fou ”. Depuis des années, il avait amassé tant d’or et de bijoux, qu’il avait pu s’acheter, dans la globalité, l’une des collines longeant la côte californienne, et y faire bâtir, à sa cime, une imposante demeure à l’architecture des châteaux de la Renaissance, style qu’il affectionnait tout particulièrement. Dans le pied de la colline, qui se tenait posé sur une plage face à la mer, était creusée une large et profonde grotte ; et il n’en fallut pas plus pour que l’on donnât au lieu le nom de “ Château de la grotte ”, nom qu’il continue, d'ailleurs, à porter de nos jours.

 Un jour, rentrant les cales pleines d’une longue période de pillages, ils étaient venus, lui et son équipage, amarrer leur galion dans la baie faisant face à la colline, pour aller cacher leur butin du moment avec le reste de leur trésor au fond de la grotte. Hélas, la marine, qui les suivait de loin, leur tomba dessus, à peine s’étaient-ils avancés dans ses entrailles.

 La bataille qui s’en suivit fut sanglante et rapide. Les soldats, biens plus nombreux et disciplinés, n’avaient pas mis longtemps à défaire la bande composée de ce qui se faisait alors de pires comme crapules, mais qui était beaucoup moins ordonné et moins bien armé que ces premiers. Le vieux pirate fut alors appréhendé et mis au fer ; puis mené vers le port le plus proche pour y être emprisonné, jugé et exécuté. Les autorités eurent beau l’interroger sur le lieu où il avait caché toutes les richesses volées depuis qu’il avait commencé son métier de pirate ; faire fouiller de fond en comble le château, la grotte, et même tous les alentours de la propriété, jamais ils ne purent remettre la main dessus, et bientôt on se dit que ce ne devait pas être là qu’il les avait cachées et on finit par les oublier, les considérant comme définitivement perdues.

 Le château et le reste de la propriété furent, quant à eux, mis en vente. Mais ne trouvant pas d’acheteur, ils restèrent pendant plus de deux siècles complètement à l’abandon. Jusqu’au jour où mon grand-père, fraîchement enrichi et passant devant, en tomba amoureux et décida d’acquérir l’ensemble et de rénover la bâtisse, dans l’intention de s’y installer avec sa femme et ses trois enfants, dont mon propre père. Ce dernier, étant l’aîné, avait, tout naturellement, hérité du lieu à la mort de son géniteur. Et donc, étant son unique enfant, j’en avais hérité à mon tour, après sa propre disparition.

 Je dois mettre ici une parenthèse, me dit-il alors, pour vous expliquer que je suis, depuis ma plus tendre enfance, un grand passionné d’Histoire, dont j’ai d'ailleurs fait mon métier, et tout particulièrement de celle de l’âgé d’or de la piraterie. C’est donc tout naturellement que je suis tombé sur un livre de bord ayant appartenu au “ Flibustier Fou ” et racontant, dans le détail, ses nombreux abordages et le total de ces rapines, mais, hélas, pas l’endroit où il avait entassé le tout.

 En ce temps-là, j’habitais alors New York et n’avais pas remis les pieds au château depuis une bonne dizaine d’années. Mais cette histoire de fabuleux trésor jamais retrouvé m’attirait et je décidai de venir y passer les vacances d’été, dans l’espoir d’y trouver quelques indices pouvant me mener à lui. Cela devait bien faire une semaine que j’avais repris possession des lieux, et j’en avais déjà fouillé plus des trois quart sans rien trouver, lorsqu’un soir un bruit étrange se fit entendre. Cela ressemblait au martèlement d’une jambe de bois sur un sol en béton, mais j’eus beau chercher d’où il pouvait bien venir, je n’arrivai pas à le deviner. Il semblait provenir de partout à la fois ; de la chambre qui avait été autrefois celle du “ Flibustier Fou ” ; de l’intérieur de la cheminée que nous avons devant nous ; et même de derrière la bibliothèque qui se trouve dans notre dos. Je commençai à perdre la raison, à croire que l’endroit était hanté. Pourtant j’y avais passé la plus grande partie de mon enfance et n’avais jamais entendu parler d’un quelconque fantôme vivant dans ses murs. Et croyez-moi ou pas, j'’avais beau ne pas être superstitieux, toute cette affaire me rendait de plus en plus nerveux, et je crois bien que si, à ce moment-là, je n’avais pas été un de ces jeunes hommes pleins d’orgueil, j’aurais pris mes jambes à mon coup, pour ne plus jamais y revenir. Mais non, au lieu de ça, je redoublai d’effort dans ma fouille, cherchant à présent, en plus du trésor, le fantôme, ou, du moins, la provenance du bruit qui y faisait penser.

 Deux semaines de plus passèrent sans que je n’arrive à trouver ni l’un ni l’autre ; lorsque, en voulant prendre l’un des livres de la bibliothèque, j’entendis un déclic et vis un des panneaux de cette dernière, pivoter, laissant apparaître un passage secret. J’attrapai alors une lampe et m’y engageai sans réfléchir.

 Le passage était étroit et long, taillé grossièrement dans la roche, et descendant dans une pente légère et rendue glissante pas l’humidité qui si était accumulée. Je mis pas moins de trois minutes pour en arriver au bout et pénétrai dans une petite caverne naturelle d’où partaient plusieurs autres chemins du même genre que celui que je venais d’emprunter. Elle avait été sommairement aménagée avec une table, deux chaises et un lit, qui, vu leur état, n’étaient pas là depuis longtemps. Un reste de feu encore fumant et une lampe toujours allumée confirmaient même que l’endroit était encore occupé quelques instants plus tôt. Je décidai donc de me cacher dans un coin pour voir qui était la personne qui s’était installée là et savoir si le bruit, que j’entendais depuis plusieurs nuits, venait, comme je le soupçonnais alors, bien d’elle. Par chance, je n’eus pas long à attendre, car quelques minutes plus tard, une silhouette entrait par l’un des autres passages ; je bondis alors de ma cachette et me retrouva nez à nez avec un homme encore plus jeune que moi ; il ne devait pas avoir plus de vingt-deux ans, et était plutôt maigre et mal fagoté. En somme, rien avoir avec le vieux pirate, à l’exception, toutefois, de la jambe de bois qu’il portait en place de jambe gauche.

 Quand il comprit qu’il était fait, et que pour lui il n’y avait aucune échappatoire, sauf celle de m’avouer la raison de sa présence ici, il capitula et, s’assaillant sur l’une des chaises, m’expliqua toute son histoire.

 Pendant la dernière guerre, il s’était engagé et était allé sur le front européen. Et ce fut là, dans la tranchée qu’il occupait avant d’y laisser sa jambe, qu’il avait rencontré l’un des descendants d’un des hommes ayant servi sous les ordres du “ Flibustier Fou ”. Celui-ci profitant d’une des longues attentes entre deux charges, lui avait raconté l’histoire du trésor perdu et de la fameuse bataille qui avait mis fin à des années de pillages et qui s’était déroulée dans la grotte. Lui expliquant, part de la même, où se trouvait l’ancienne propriété du capitaine. Quelques mois plus tard, ayant perdu sa jambe et son nouvel ami dans l’explosion d’un obus, il fut de retour au pays. De là, il avait vivoté tant bien que mal, ne trouvant que de rares boulots, tous aussi mal payés les uns que les autres. Il faut dire qu’il n’était pas bien instruit et que son membre manquant ne faisait rien pour arranger les choses. C’est à ce moment-là, alors qu’il était au plus bas, qu’il se souvint de son camarade de régiment et de l’histoire du trésor perdu qu’il lui avait racontée. Deux jours plus tard, un baluchon contenant ses maigres possessions sur l’épaule, il avait sauté dans un train de marchandises qui l’avait conduit jusqu’ici. Et en suivant, il s’était mis en quête du trésor. Il avait alors commencé ses recherches par la grotte où avait eu lieu la bataille qui avait mis fin à la carrière des pirates, mais n’y avait, jusqu’à là, rien trouvé, sauf cette caverne et tous ses passages secrets menant au château. Il n’avait pas mis longtemps pour en faire son repaire et y avait apporté quelques meubles récupérés à droite et à gauche. Et voilà qu’à peu près un mois plus tard, je débarquais à mon tour avec le même but que lui dans la tête. C’est alors qu’il imagina l’histoire du fantôme hantant les lieux. Sa jambe de bois passant alors de handicap à avantage. Il espérait ainsi m’effrayer et me faire fuir, mais les choses, comme vous le savez à présent, ne se sont pas passées comme il les avait prévues alors. Et la suite vous la connaissez, puisque je viens de vous la raconter... ”

 **

 “ ... Et voilà comment se termine l’histoire du fantôme qui hantait le château de la grotte, monsieur. J’espère que cette histoire vous a plus et que vous allez pouvoir en faire un bon article pour votre journal.

— Effectivement, elle m’a beaucoup plus, et je vous remercie de bien avoir voulu me la raconter. Cependant, il me semble que vous avez oublié quelques détails, somme toute, assez importants. Comme, par exemple, ce que vous avez fait ensuite de l’homme ; l’avez-vous dénoncé à la police ou l’avez-vous laissé partir ? Et en ce qui concerne le trésor, avez-vous fini par le trouver ou êtes-vous toujours en train de le chercher ? Je pense que nos lecteurs aimeraient bien le savoir.

  — Vous avez raison, et donc je vais vous répondre. Vous voyez le major d’homme qui vous a introduit ici, et bien, c’était lui, le jeune homme qui jouait au fantôme à l’époque ; une fois ses explications finies, j’eus pitié de lui et, ayant besoin de quelqu’un pour m’occuper de la maison, je lui ai proposé de l’embaucher ; ce qu’il a accepté en suivant, mais qu’à la condition que je lui permette de continuer à chercher le trésor, ce que j’ai fait. En ce qui concerne ce dernier, hélas, et malgré les nombreuses années passées à fouiller, nous ne l’avons toujours pas trouvé. Mais nous ne désespérons pas d’y arriver un jour et continuons donc, inlassablement, à retourner l’endroit pierre par pierre. Voilà ! ce coup-ci, je pense bien vous avoir tout dit. 

— Il me semble aussi, et, encore une fois, je vous en remercie au nom de toute ma rédaction et de nos lecteurs qui, j’en suis sûr, seront l’apprécier, au moins, tout autant que moi. ”

 Je le saluai alors et m’en retournai au journal, tout content de l’histoire que je venais de récolter, persuadait qu’elle plairait à mon directeur d’édition. Hélas, ce ne fut pas le cas et elle passa à la trappe ; du moins jusqu’à aujourd’hui, où enfin je me suis décidé à la sortir du placard où elle prenait la poussière, pour enfin vous la conter, en espérant qu’elle vous ravira autant qu’elle l’avait fait avec moi en son temps.

 

FIN !

 

Écrit en mai 2015.

     S.Flagg

 
     
     
 
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