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au 31 Mai 21 :
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Celui qui avait une araignée au plafond
Par sflagg
Originales  -  Horreur/Angoisse  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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 Ce que je vais vous raconter ici est la chose la plus étrange et la plus horrible qu’il ne me soit jamais arrivé ; et sûrement la dernière aussi, j’en ai bien peur. Je ne pourrais vous dire exactement et avec certitude ce qui est en train de m’arriver, mais je vais essayer d’être le plus clair possible.

 Mais tout d’abord je dois vous dire que je ne suis pas fou ! Je le sais. Et ne venez pas me lancer qu’il n’y a pas plus fou que celui qui s’ignore. Non ! je ne suis pas en train de perdre la raison. Je sais bien, moi ! que ce qui est en train de se produire en moi n’est que vérité, et non divagation d’un esprit malade ; même si j’aurais du mal à prouver le contraire. Je ne suis pas victime d’hallucinations... Quoiqu’en réfléchissant un peu, je dois bien avouer qu’effectivement je suis en train de le devenir, autant au sens propre qu’au sens figuré. Car ce qui me ronge le cerveau depuis quelque temps ne peut, indéniablement, que me conduire aux portes de la folie. Et que dire de la douleur lancinante et des bruits qui l’accompagnent et qui m’empêchent de plus en plus de me concentrer ? Puis, pour finir, comment voulez-vous qu’un homme qui n’a pas fermé l’oeil depuis près de quinze jours puisse réfléchir de façon raisonnée ?

 Mais arrêtons là toutes ces divagations pour nous intéresser au fond du problème, celui pour lequel j’ai décidé de prendre la plume.

 Tout a donc débuté en plein milieu de la nuit il y a trois semaines (ou peut-être quatre, ou peut-être même plus, je ne saurais le dire plus précisément, ma mémoire étant de moins en moins sûre de jour en jour). Ce que je peux affirmer, par contre, c’est que cela a bien commencé au beau milieu de la nuit. Ça, je ne pourrais l’oublier, la douleur, qui me traversa alors l’oreille droite, fut si vive qu’elle m’atteint jusqu’au plus profond de ma mémoire et s’y grava à jamais. Mais elle ne fit pas que ça, puisqu’elle me réveilla aussi et plutôt brutalement.

 Je restai là, comme paralysé, ne comprenant pas ce qui venait de se produire ; me questionnant sur la provenance de cette subite douleur, mais, au fur et à mesure que celle-ci se dissipait, je l’occultais de mes pensées et finit par me rendormir. Et cela fut tout pour cette fois là, et dura ainsi jusqu’au surlendemain (du moins si mes souvenirs sont justes, mais, comme je vous l’ai déjà dit précédemment, je ne me fierais pas à ma mémoire en ce qui concerne ce genre de détails). Quoi qu’il en soit, il se passa au moins deux jours sans que rien de nouveau ne se produise. Puis un matin, à moins qu’il ne s’agissait d’un après-midi, alors que je buvais un café avec quelques-uns de mes collègues de bureaux (et ne me demandez pas, ni combien ils étaient, ni lesquels s’étaient, je serais bien incapable de vous répondre), une nouvelle et fulgurante douleur me traversa. Sauf que celle-ci se produisit dans mon crâne, et non dans mon oreille, comme la première fois. On aurait dit qu’on m’avait enfoncé violemment une aiguille dans mon cerveau. La douleur dura quelques minutes avant de s’estomper aussi subitement qu’elle avait débuté, me laissant complètement dérouté et incapable de prononcer un mot, ni de réfléchir pendant quelques minutes de plus ; mais aussi avec un mal de tête qui ne devait plus me quitter jusqu’ici.

 Deux autres jours plus tard, plus ou moins (je ne vais pas m’expliquer à chaque fois sur mes doutes en ce qui concerne les dates, je l‘ai déjà suffisamment fait). Donc, plus ou moins dans ce laps de temps, ma migraine n’ayant toujours pas diminuée malgré la quantité astronomique de cachetons que j’avais ingurgités, je décidai d’aller voir mon médecin. Hélas ! après une auscultation minutieuse, il ne décela rien ne pouvant expliquer ce mal de tête persistante, ni d’où pouvait venir ces douleurs qui me vrillaient de plus en plus fréquemment le cerveau. Il me fit alors une ordonnance, me prescrivant quelques antidouleurs beaucoup plus puissants que ceux alors en ma possession, et ne pouvant être obtenu que sur ordonnance, justement. Puis il me donna le nom d’un de ses confrères, spécialistes en migraines, soit un neurologue ; mais, me conseilla d’aller à l’hôpital, voire dans une clinique privée de mon choix, pour subir un scanner préalable, qui permettrait ainsi au neurologue de faire un diagnostic plus rapide.

 Hélas, les médicaments ne calmèrent jamais mes maux de tête, et très vite j’arrêtai de les prendre, où, pour être plus franc, j’oubliai de le faire. Et que dire du neurologue et du scanner qui n’ont toujours pas eu la chance de voir ce qui se passe dans ma tête ; eux aussi je les ai zappés, ne m’en rappelant que de courts instants avant de les réoublier ceux d’après. Résultat, je ne pris jamais de rendez-vous ni avec le premier, ni avec le second. Et au moment où j’écris ceci, cela a beau m’être revenu, je ne le ferais quand même pas ; cela étant déjà trop tard pour perdre encore plus de temps avec ça. Oui, je sais qu’il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre, alors, à quoi bon ! Surtout depuis que les saignements ont débuté, il y a entre quatre et six jours.

 

 Mais là, je vais trop vite, il faut d’abord que je vous parle du bruit. Celui qui a commencé à raisonner dans mon crâne dès le lendemain de ma visite a mon docteur. Et là, je suis sûr de la date, même que c’était un samedi ; et pour cause que je m’en souviens, c’était la veille du jour où je devais aller manger chez mes parents, pour notre habituel déjeuner hebdomadaire. Mais ce jour-là, le samedi donc, j’avais dû appeler ma mère pour lui faire part de mon incapacité à y être présent, mon mal de tête, depuis le matin, ayant redoublé de vivacité.

 Effectivement, depuis la matinée les douleurs fusaient dans mon crâne sans pratiquement aucune interruption, et, en plus, le bruit, dont je vous parlais plus haut, s’y ajouta à son tour. Ce bruit qui depuis revient par intermittence plus ou moins régulière et qui dure à peu près toujours la même longueur de temps. Ce bruit qui résonne dans mon crâne, prouvant ainsi qu’il provient bien de l’intérieur de celui-ci. Ce bruit, comment vous dire, il ressemble à celui que ferait un bébé édenté en train de mâchouiller. C’est une sorte de scratch suivi de plusieurs scrunch, scrunch, scrunch, puis la séquence reprend depuis le début. Er cela durant une période de deux à quatre minutes, ni plus ni moins, puis s’arrêtant pour ne recommencer au bout d’environs une heure, et recommencer, et recommencer, et encore et encore... Cela, je peux bien l’avouer même si au début je vous ai juré l’inverse, me rend petit à petit de plus en plus fou.

 Mais que m’arrive-t-il donc, au mon Dieu ?

 Et cette démangeaison qui l’accompagne et qui me supplie que je la soulage alors que je ne peux l’atteindre. Cela me démange tant que j’ai failli craquer et m’enfoncer une aiguille à tricoter dans l’une de mes oreilles pour aller la gratter et la faire taire. Heureusement je ne suis pas encore assez dingue, ni désespéré, pour succomber à une telle folie. Mais combien de temps vais-je encore réussir à résister avant de passer à l’acte ? J’ai beau savoir et me répéter que cela serait bien futile et complètement con, je n’arrive plus à penser à autre chose ; et une aiguille à tricoter est subitement apparue dans ma demeure. Bien sûr, je ne me souviens pas du tout comment elle est arrivée jusque-là ni d’où je la tiens ; et au fond je m’en fiche, sentant de plus en plus en moi l’envie de me la coller au plus profond de mon conduit auditif.

 Mais, ne plus y penser ; il faut plus que j’y pense. Du moins pas temps que je n’aurais pas fini de retranscrire mon histoire, même si je ne vois pas bien à quoi cela servira-t-il. Mais, passons !

 

 Étrange, tout de même comment tout le reste s’évapore dans ma mémoire, alors que ce que je voudrais par-dessus tout oublier y reste si fortement incrusté. Dire que je ne me souviens même plus du nom de l’entreprise pour laquelle je suis censé bosser depuis..., je m’en rappelle tout aussi peu. Idem pour mon nom qui s’efface peu à peu de ma mémoire. D’ailleurs, ça me fait penser que je ne vous en ai pas fait part, et sur ce coup-là j’en suis certain ; je viens de me relire pour en avoir confirmation, car, de cela aussi, j’ai du mal à ne pas en perdre le fil.

 Je me nomme donc Mathieu Claverie ! Voilà, les présentations à présent faites, ce petit oublie étant réparé, nous allons pouvoir passer à la dernière partie de ce récit. Celle où interviennent les saignements évoqués plus haut. Mais aussi celle où je vous donne mes conclusions sur l’origine de tous ses maux, mes maux. Et après je pourrais enfin mettre un point final à cette histoire, à mon histoire, à mon existence.

 Un point final qui pourrait bien prendre la forme d’une aiguille à tricoter, comme celle qui attend juste à côté de moi.

 Et voilà que je recommence à penser à cette saleté d’aiguille. Décidément, je n’arriverai jamais à me la sortir de la tête. Ce qui, dans un sens, est assez logique, puisque c’est justement là que j’ai l’intention de la mettre. Mais bon ce n’est pas encore le moment d’en arriver à de telles extrémités. Il faut d’abord que je vous parle des saignements.

 Ces saignements ont débuté... voyons... je dirais il y a à peu près une semaine. Et, comme pour tous les autres symptômes, ils n’ont été qu’en s’intensifiant. Ils n’ont commencé que par mes narines, et un peu dans ma bouche, mais, à présent, ils sont devenus si abondants que j’en ai du mal à respirer et à déglutir. De plus ils se sont aussi mis à s’écouler par mes oreilles et par mes yeux. Oui ! comme je vous le dis, je pleure des larmes de sang ; ce qui a tendance à me rendre de plus en plus myope et sourd. Ce qui, vous devriez aisément le comprendre, me rend de plus en plus difficile la rédaction de ce témoignage. Mais, comme je sens qu’il faut que je le fasse, je prends mon mal en patience et je m’y attelle sans relâche. Heureusement j’en vois enfin le bout arriver. La dernière partie, celle qui sans quoi tout le reste n’aurait point beaucoup de valeur. Celle qui donne peut-être une explication à tout cet étrange mal qui me ronge le cerveau. Celle en tout cas que je trouve, personnellement, comme étant la plus logique. Je vais donc m’empresser d’y passer, histoire d’enfin en finir une bonne fois pour toutes avec tout ceci et tout cela.

 

 En fait, elle me semble assez simple à deviner. Vous souvenez-vous comment toute cette histoire a débuté ? Que suis-je bête ! Bien sûr que vous devez vous en rappeler, ce n’est pas vous qui êtes victimes de pertes de la mémoire. Mais bon, au cas où je vais vous la redire.

 Elle a débuté par une vive douleur dans une de mes oreilles et s’était produite en pleine nuit alors que je dormais du sommeil du juste. Et bien, figurez-vous, que je pense enfin savoir ce qui est à l’origine de cette première douleur, ainsi que de toutes celles qui ont suivi par la suite.

 Et cette douleur elle vient, tout simplement, tout bêtement, d’u....

 **

 Ce fut à ce moment-là qu’une nouvelle douleur se fit ressentir dans la tête de Mathieu Claverie. La plus violente de toutes, la dernière aussi. Celle qui le terrassa, le laissant là définitivement libéré de sa souffrance, complètement mort. Mais aussi, le laissant au-dessus de ce récit, hélas, inachevé ; de cette phrase qui restera pour toujours en suspension ; de cette étrange mésaventure, qui sera peut-être à jamais irrésolue. Les policiers l’ayant découvert, n’ayant même pas demandé d’autopsie, mettant cela sur le compte de la folie dont ils pensaient l’homme habité ; surtout après qu’il est découvert, encore serrée dans une de ses mains, une aiguille à tricoter pleine de sang et qu’il semblait s’être enfoncée profondément dans l’oreille se trouvant du même côté.

Fin !

Écrit en Juin 2015.

       S.flagg

 
     
     
 
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