J'ai retrouvé ce texte dans les tréfonds de mon ordi (il date de 2011 ! Diantre! J'avais quatorze ans !) et je l'ai trouvé potable, donc le voilà!
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Chère Solène,
Tu ne te rends pas compte à quel point c'est fou, le métro. Tant de persones, de destins perdus, de vies croisées, de buts inachevés. Tant de films à se faire, où va donc cette femme avec ses cinquante millions de sacs poubelles ? Pourquoi cet homme regarde-t-il sa montre toutes les deux secondes ? Est-il en retard, pressé ? Et il y avait cet homme. Juste à côté de toi et tu ne 'en rendais même pas compte. Tout, dans l'apparence de cette homme indiquait un existence heureuse, des origines chaleureuses, des pays chauds en tout cas, pas comme cet homme deux sièges plus loin au visage dépourvu de toute couleur, pâle, aux yeux bleus, et au regard vide, presque morbide. Non, cet homme-là avait l'air bien vivant. Mais son attitude me frappa: Appuyé contre la vitre sale du métro, on voyait bien que cet homme était triste, sur le point de pleurer pratiquemnent. Je le regardai un moment, et quand il leva les yeux sur moi, je lui adressai un sourire compatissant, auquel il répondit par un autre empli de tristesse. Cet homme avait-il un proche en danger ? Mort ? Ou bien venait-il de se faire plaquer ? Soudain, je détournai les yeux et te vis, toi, ma soeur, véritable incarnation de l'innocence enfantine, en train de faire je ne sais quoi avec ton ticket de métro, et qui me regardait en souriant, sans te douter une seule seconde qu'un homme étai en détresse à côté de toi. Faut-il un peu vieillir pou comprendre les gens ? Ou est-ce une question de personnalité ? Telle est la question que je me pose, aujour'hui.
Sur ce, bonne soirée et bonne nuit, petite soeur au regard innocent.
Ta grande soeur. |