Je suis là à attendre tout pour toujours, mais je le sais, je n'obtiendrais jamais rien en retour. Il n'est pas toujours tâche aisée que de comprendre toutes les subtilités de ce destin qui n'obéira jamais à tes futiles desseins. Mais il est trop tard désormais. J'en ai plus qu'assez. Et peu m'importe, je n'ai rien à me reprocher. Qu'ils viennent, je les menacerais et ils me tueront.
Mais cela sera bien plus plaisant et prompt que toutes ces explications, de toutes ces suppositions qui ne peuvent même être qualifié de présomptions. Mais quoique j'en dise, quoique j'en fasse, mais propos seront tout aussi efficace qu'une fugace brise de printemps. Et je suis encore et toujours là à me vêtir de patience et d'indulgence, mais pourrir au lieu de rire, est-ce vraiment cela vivre ?
Et quoique l'on en dise, quoique l'on en fasse, je me suis toujours efforcé de penser avec lucidité. Peu m'importe ce que l'on en veut bien me rapporter, je me suis, et m'efforcerai toujours à ne pas me laisser emporter à travers toute cette cécité. Après tout, tout tourne autour de lui, mais elle n'en reste à l'origine de tout, de cette nuit mais surtout de ce oui. Ce ne sont pas de simple ouïe dire, mais bien la tournure de cette aventure.
Et l'on vient me prévenir avec le sourire, et me susurrer à quel point elle est douée, faisandée et qu'il fallait impérativement s'en éloigner. Mais je me suis laissé berné, pensant qu'elle seule était authentique. N'est-ce pas ironique lorsque l'on sait que tout était imaginé ? Je suis tellement stupide, comment ai-je pus une seule seconde croire cette cupide ?
Mais naïvement je trouvais cela tellement dure, d'être sans cesse conformé à toutes ces procédures. De devoir être marié alors que je ne l'ai jamais rencontré, mon fiancé. Et seul avec elle je me sentais à l'aise mais chaque parole n'était vraisemblablement qu'antithèse.
Tous des hypocrites, à sans cesse m'imposer leurs rites mais dès que je les applique ils me critiquent. Mais désormais je sais que derrière toutes ces répliques, se cache un hic.
Mais si elle, n'est pas innocente de toute peine, lui seul mérite ma haine.
Il est simplement dommage que je ne m'en sois rendu compte avant de lui rendre hommage en lui offrant sur un plateau d'argent son titre de Comte. Mais loin d'être Comtesse je me suis retrouvé oubliable maîtresse. Comment ai-je pu être si crédule pour ne pas remarquer le bûcher qui brûle ?
Maintenant je ne peux que l'apercevoir et attendre que l'on m'y plonge. Et il me toise, me longe, me ronge et je me laisse aller à ses mensonges, les yeux toujours rivé sur mon futur abattoir. Parfois je me vois m'y assoir et recevoir un soupçon d'espoir. Plus que brûler, je me sens dévorer, enflammer, mais certainement pas consumé. Je suis là embrasé et j'ai envie de tout envoyer valser. Je sens toute cette rage d'apercevoir ma place, non pas s'envoler, mais bien se calciner. Ma colère est telle qu'elle pourrait torréfier l'aire.
Désormais je ne te laisserai plus le rôle de maître et je ne vais encore moins faire la repentis alors que je viens tout juste de renaître. Rien n'a été consentis alors je ne me ferais ostensiblement pas petite et naïve. Qu'ils y croient s'ils en ont envie, mais sous-estimer mon esprit ne sera pas jolie. Et peu importe que je sois née fille je vais leurs montrer à quel point cela peut s'avérer utile d'être vile. Et s'il n'est point vif, je crains fort qu'il ne soit vite vaincu. Mais cela ne peut être que positif car qu'il l'eut cru, je suis résolue, inattendue, mais surtout méconnue. Et même déchue et détruite, je suis celle qui a survécu. Je suis là, ne m'oublie pas. Mais tu n'as pas à t'en faire, je ne t'en laisserais même pas le temps. J'ai trop souffert. Il est trop tard dorénavant.
Je suis là, à croire attendre pour toujours... enfin, jusqu'à maintenant, mais je le sais, à la fin j'obtiendrais tout. Affronter son destin et avoir foi en ses desseins n'est pas toujours tâche aisée, mais après m'avoir invoqué inutile de t'en inquiéter. Ouvre-toi donc les veines mais toute fuite sera vaine.
Alors qu'il en soit ainsi, retrouvons-nous ensemble... mais ostensiblement pas en vie.
FIN .
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