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La chute d'une Lady
Par Aro_Lena
Originales  -  Drame  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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De rapides bruits de pas résonnent dans la pénombre. Des chaussures hautes de gammes frappants brutalement le béton de l'étroit trottoir, de forts halètements et des cris incompréhensibles semblaient provenir de toutes les directions. Ils me semblaient si proches et pourtant si éloignés en cet instant.

Je ne peux empêcher la détresse d'envahir peu à peu mon corps tout en ressentant une étrange sérénité. Sérénité qui donnera promptement naissance à un courage incertain. Il est vrai que j'ai toujours été victime d'une curiosité maladive, mais je n'ai pourtant jamais été d'une nature intrépide. J'ai peur, terriblement peur de mourir si piteusement.

Et je le sens, je la sens approcher tout doucement, placidement, prête à m'emporter avec elle. Et j'ai peur, terriblement peur.

Mais pour une raison qui m'échappe, je me retourne. Et tout ce que mon regard croise est le visage de cet homme qui semble vouloir me dire que le terme désespoir n'est qu'un euphémisme face à toute l'horreur de sa situation. Il semble fuir, en vain, trois hommes que je ne distingue pas très bien. Mais malgré la longue distance qui nous sépare, j'arrive aisément à capter toute la détermination qui émane d'eux.

Je ne sais ce qu'il adviendra de cet homme ni de ses poursuivants, mais en ce qui me concerne personnellement, il ne faut pas être un génie pour comprendre aisément la situation.

Je gène.

Un étroit trottoir peu emprunté, mais une large voie routière très fréquenté, une course poursuite fringante et des traits tirés et fatigués étonnements flegmes, sans la moindre trace d'excuse ou de regret.

Plus qu'une gêne, je suis simplement un obstacle à franchir avant d'atteindre la ligne d'arriver. Et il n'y a rien que je puisse faire pour empêcher ce désastre certain.

Je suis fatiguée. J'en ai marre. Je ne veux plus réfléchir. Je veux juste dormir. Laissez-moi tranquille. Peut-être que je devrais juste mourir.

Et comme des prières exaucées, je le vois lentement s'approcher, petit à petit, de plus en plus, mais sans que je ne puisse faire quoique ce soit pour l'en empêcher. Je ne peux même pas rejeter la faute sur le fait que je sois paralysée par l'inattendu de la situation. Il est bien trop rapide pour mon court temps de réaction. Mais je le vois, je le sens, je ne cesse de réfléchir vainement à une solution pour m'échapper de cet évènement, mais mon corps n'est pas aussi vif que mon esprit.

J'ai un mouvement de recule à mesure qu'il arrive encore et toujours un peu plus près, mais je ne peux rien faire d'autre. Alors je l'observe. Je grave dans mon esprit le moindre de ses traits. Je l'examine lorsqu'il approche son visage tout près du mien. Je l'aperçois lorsqu'il rapproche douloureusement son bras vers moi. Et je ne quitte pas son regard lorsqu'il me pousse sans remord vers mon inévitable destin. Et tandis que je perds l'équilibre, nos iris se croisent enfin et un sourire ironique se dessine alors sur mes lèvres.

Je suis fatiguée.

J'étais censée avoir un avenir paisible, pas une fin tragique. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit aujourd'hui. N'avoir le temps à aucune repentance, est-ce vraiment ce à quoi j'aspire. Le destin est vraiment cruel, au moins autant que j'ai pu l'être. Mais c'était de toute façon inévitable. Cela ne pouvait être elle, cela devait être moi. Et uniquement moi. Moi la méchante de cette histoire. Moi qui suis tuée par un plus grand connard que moi. Moi qui ai soit dit en passant détruit la gloire de cette gamine angélique.

Mais peu importe, tous seront satisfait, car tarabuster une "sainte" est impardonnable mais molester l'acerbe de l'histoire est ironiquement louable. Surtout lorsque l'on est moins qu'un oubliable personnage secondaire. Mais je n'en ai rien à faire car il est vrai que ne suis pas disculpé de tout malheur dans cette affaire.

Et puis qu'importe, je n'ai pas franchement envie d'y penser.

Mais je n'y peux rien, sur quoi d'autres puis-je me concentrer en cet instant. Ne sommes-nous pas censées être subjugué lorsque notre vie défile sous nos yeux.

Mais je ne vois rien.

Rien d'autres que mes erreurs passées et ma jalousie justifiée. Mais je ne vois rien d'autres à part ces dernières années. Ces dernières années d'inutiles souffrances. Et je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais dû passer à l'acte bien plus tôt. En temps normal j'aurai sans doute rougi à cette pensée car la honte de n'être capable d'affronter ces idiots était malgré tout encore bien présente. Mais c'était surtout un signe que je possédais encore en moi la force de prouver à tous que j'ai raison et qu'ils ont inévitablement tort. Mais le destin ne semble adhérer à cette vérité et m'assène finalement lui-même le coup final.

Et je ne ressens rien.

Peut-être est-ce finalement un soulagement plutôt qu'un poison. Mais cela fait tout de même mal car personne ne reconnaîtra ma valeur. Mais n'est-ce pas là une fin digne de mon personnage.

Une fin interminable que j'aurai humblement préférée bien plus prompt.

Combien de temps cela fait-il depuis que je suis en train de tomber d'ailleurs ? J'ai l'impression que cela fait une éternité.

Je relève mon regard vers le ciel. La lune est vraiment belle ce soir. Pas encore tout à fait pleine, mais brillant de mille feux, elle subsiste harmonieusement avec les étoiles avoisinantes. Je n'avais encore jamais eu l'occasion d'en voir autant en ville, mais surtout en cette période de l'année. Cela relate étrangement d'un signe de bon augure. Mais mieux vaut cela qu'une affreuse pluie inutilement déprimante. Au moins mes interminables derniers instants seront bénis par les étoiles.

Je cesse ma contemplation face à l'aveuglante lumière blanche qui brûle à ma droite.

Serait-ce cela... la mort ?

Une éblouissante lumière qui me guide vers le royaume des morts ?

Ou peut-être est-ce mon pass pour le paradis ou... l'enfer ?

...

Ah non, c'est juste un phare de camion...


(ㆆᴗㆆ)...


Oups...


 

 

 

 

 

 FIN .

 

 
     
     
 
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