Un one-shot très court ! Avec pour personnage principal : Hermione Granger. C'est un texte très vieux mais j'avais tout de même envie de le poster. Voilà voilà !
Bonne lecture !
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" A toi, que j'imagine aux cheveux bruns, indomptables, aux yeux profonds, noirs, rieurs,
Toi qui a le courage d'une lionne, une intelligence inouïe, un sourire qui illumine la vie des autres à chaque instant,
Toi qui as appris à pardonner, à prendre dans tes bras fragiles tes ennemis,
Toi dont les larmes sont si pures, qu'aucune pensée n'a corrompue,
Toi qui crie, parfois,
Toi qui exprime si facilement tes émotions, comme n'importe quel enfant,
Toi qui arrive pourtant à te montrer si responsable, à qui il arrive de retenir ses larmes,
Toi qui a tellement de choses à apprendre, à apprendre aux autres,
Toi qui pourrais sauver tellement de monde,
Toi qui pourrais en tuer tellement.
Car la guerre règne.
Tu ne serais plus cette enfant insouciante,
Tu ne serais plus cette enfant vierge de toute douleur, de toute horreur,
Tu ne serais plus cette enfant aux mains innocentes.
Exploitée, opprimée, tu sais,
Le bien ne fait pas toujours les bonnes décisions.
Les humains sont capables de causer les pires douleurs pour sauver un bouton de rose.
La cruauté de ce monde ne cesserait de te blesser, d'arracher à tes petites mains l'enfance, l'innocence, l'esprit rêveur,
Ton envie d'apprentissage, ta joie de pouvoir lire tranquillement, tes silences, tes amis, la personne que tu aimeras surement,
Tout cela sera remplacé par cette soif de vengeance, cet instinct de survie,
Et je ne veux pas voir dans ces si beaux yeux une telle émotion, une telle colère, comme celle que j'ai pu lire dans les yeux de certains.
J'aurais aimé y croire, j'aurais voulu te chérir, t'offrir un monde aussi paisible que toi, aussi rieur,
Un monde qui t'aurait mérité,
Un monde où ton existence aurait eu une importance, une signification,
Pas un monde où tu ne serais qu'un simple soldat, à te battre pour des idéaux dont tu ne connais même pas le sens,
Je t'imagine, petite, serrée contre moi, impuissante.
Peu importe l'issu de cette bataille, je ne pourrais t'offrir qu'un monde dévasté, que mon âme déchirée, mes yeux pour pleurer, mes bras pour te consoler,
Je ne pourrais même pas t'offrir un père, dont la victoire de l'un et la défaite de l'autre ne changera pas la fin.
A toi, qui ne pourras jamais ouvrir les yeux dans ce monde, l'éclairer de ta présence.
A toi, dont j'ai tellement désiré la présence.
A toi, que ce monde qui pourrit lentement ne mérite pas,
A toi, que j'aurais tellement voulu serrer dans mes bras,
A toi, qui ne grandiras jamais, qui ne fouleras jamais la terre de ses pieds,
A toi, ce rêve que j'ai toujours souhaité atteindre,
A toi, que j'aimerais malgré ton absence.
A toi, ma fille. " |