Auteur : Djehra Keurjani

Titre : Liens intimes, anormaux ?

Pairing : GG, GT, GB, BT

Genre : Drama, j’avoue, mais pas Death !

Disclaimer : Les Tokio Hotels ne sont pas à moi, ne l’ont jamais été et ne le seront jamais, mais c’pas grave, tant que je peux les emprunter pour écrire un peu de temps en temps hein…

Note : Voilà, je ne raconterais pas ma vie ici, mais je tenais simplement à avertir. Oui, cet OS est particulièrement dark. Non, personne ne meurt. Je voulais simplement jeter un regard plus réaliste à ce qui pourrait se passer, car si tout va bien dans les fics, on sait bien que tout n’est pas rose en vrai. Je sors de ma semaine de bac blanc, alors pardonnez les tournures brusques ?

Liens intimes, anormaux ?

On nous accuse, on nous lynche publiquement, on nous insulte, plus que de gloire on nous couvre d’injures. C’est une sorte de déchéance, rançon d’une gloire qu’on méritait pourtant.

« Liens intimes ». « Anormaux ».

Et alors ? Oui, si vous êtes la normalité, nous sommes anormaux ! Mais où est la normalité ? Ca n’existe pas, et pourtant vous vous cachez derrière, comme les misérables blattes que vous êtes, bien pensant à l’extérieur, mais bien pires à l’intérieur, vous pourrissez dans votre hypocrisie, alors que nous on l’assume au grand jour.

« Liens intimes ».

Savez-vous au moins ce que veulent dire ces mots ? Non, vous les utilisez ainsi, calomniateurs, leur conférant un sens accusateur qu’ils n’ont pas. Je vais vous le dire moi, ce que cela veut dire, et je ne l’ai pas inventé, ça vient du dictionnaire, impossible à contester, sauf si vous avez la science infuse, parfaite. Un lien, c’est une relation de dépendance. Intime, cela signifie entre amis et entre proches.

Dépendance, c’est ça qui vous gène ? Mais vous ne vous rendez pas plus aveugles que vous ne l’êtes déjà ! Le monde est dépendant aux médias, les hommes au sport et les femmes au chocolat ! Nous, nous sommes dépendants des autres. Jamais séparés ou c’est la mort. Ca vous choque ? Allons bon, vous ne me ferez pas croire ça. Parce que moi, ce qui me choque, c’est ce que vous avez osé nous faire. Il n’y a que l’Homme qui puisse être cruel à ce point. Parce que chacun de vos mots ce jour là est resté comme gravé dans mon cœur. Ma damnation. Votre gloire. Rappelez-vous.

Nous sortions d’une boîte de nuit. Pour nos vingt ans à Tom et à moi. Mais l’alcool avait coulé à flots. Quelques photos ont été prises. Mais le pire, c’est votre question.

« 20 ans, toujours célibataires, c’est assez pesant non ? »

Et le meilleur, ça a été ma réponse. Avec un sourire, qui nous condamnera mais qui fut plus sincère que toutes nos chansons.

« On est pas célibataires, puisqu’on est tous ensemble. »

Souvenez-vous aussi de l’enquête. Une rumeur ? Eh non. Manque de chance, c’était vrai. Vous avez découvert pourquoi les Tokio Hotel s’entendent si bien, sont si soudés et si proches. Car oui, on ne pouvait pas faire plus proches.  Les relations amicales avaient été brisées. Georg et Gustav, oui, Gustav et moi, Georg et Tom, Georg et moi, Gustav et Tom. Les relations fraternelles aussi, entre Tom et moi. Surtout entre Tom et moi. Vous souvenez-vous de l’encre qui coula, le nombre de journaux à scandales qui traita le sujet sous tous les angles et toutes ses formes ? « Péché », « Perversité », « Débauche », ce n’est que comme cela qu’on parlait de nous. Beaucoup de fans nous ont laissé tomber. D’autres, au contraire, nous ont soutenus. Les vrais. Nos disques restaient dans les bacs, très peu se vendaient. Le pouvoir des médias.

Et bien sûr, à la fin de l’enquête, vous vous êtes plus à nous voir tomber. Le procès. Le nôtre. A Tom et moi.

On ne pouvait pas nous juger sur notre homosexualité, vous l’avez fait sur l’inceste. Vous avez tout misé là-dessus, et pourtant, ni Tom ni moi n’avons été en prison pour autant L’argent domine le monde, il nous a sauvés. Mais je me rappellerais toujours la phrase du juge quand nous sommes sortis. Son regard dégoûté, mauvais, comme les vôtres. Il nous regardait de haut.

« On vous aurait brûlés au Moyen-âge, on aurait du faire pareil de nos jours. »

Et vous, vous n’avez pas bronché. Vous n’avez rien dit. Vous avez cautionné cela, du haut de votre morale bien-pensante. Mais vous savez-quoi ? C’est vous que l’on aurait du brûler pour avoir dit des choses pareilles. Vous êtes bien lâches de ne rien dire, d’accepter en silence. Ne pas prendre parti, se taire, c’est bien pire que s’exprimer. On peut répliquer face aux injures, mais que faire contre le silence ?! De même, vous étiez là, à nous enfoncer dans la douleur quand la dépression nous est tombée dessus, épée de Damoclès qui a failli nous achever. Gustav et moi avons du nous éloigner de tous pour six longs mois parce que la pression était trop forte.

Des psys nous ont suivis.

Des médecins nous ont fait des dizaines de diagnostics mais ce n’étaient jamais les mêmes. Personne n’expliquerait cela. Et vous savez pourquoi ?

Parce que la seule norme valable, c’est l’amour ! Et nous nous aimons ! Vos esprits sont petits, étroits, vous n’y voyez qu’un acte charnel, entre personnes de même sexe, de la sueur et des pulsions assouvies, alors qu’entre nous il n’y avait pas que ça, il y avait de la sensualité, de la tendresse, de la douceur, mais vous avez brisé cela.

Avec vos mots blessants, tout a volé en éclats sous vos sourires satisfaits, vos airs enjoués, vous nous avez traînés dans la boue avec plaisir, vous acharnant à le faire.

Mais vous savez quoi ?

Tout n’est pas fini. Ce n’est pas ma décision. Ni celle de Tom. Ni celle de Georg. Ni celle de Gustav. C’est notre décision à tous.

Tout va continuer.

On s’aime et vous ne comptez pas. Je clamerais mes sentiments en chansons, haut et fort comme toujours, à vous d’écouter, d’accepter ou de critiquer, on s’en balance! On compte, vous non, alors la morale on se la met là où tout le monde pense !!

Je suis dépendant de mon frère.

Je suis dépendant de mes amis.

Et à mes yeux, c’est tout à fait normal.

BILL KAULITZ, du groupe Tokio Hotel.

** Ich liebe Tom, Georg und Gustav für immer **

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Voilà, si vous lisez ça c’est que vous avez fini de lire^^ Ne vous sentez pas obligés de laisser une review. Clin d’œil pour Kuroi Mamba et bisous a toutes(et tous ? Oo)

Djehra Keurjani