Les Fondateurs à la rescousse … Auteur : HaniPyanfar Proclamation : Les personnages sont issus de la féconde imagination de J.K.R. Ce que j’en fais ne regarde que moi mais je jure que c’est pour leur bien … Pairing : Draco et Harry, contraints et forcés …. Mais ils ne demandent que ça … Rating : K° pour ce chapitre. OoOoOoOoOoOoO Chapitre 1 Cette histoire est la SUITE du précédent O.S. « Quand les Fondateurs s’emmêlent. ». Il serait préférable de lire celui-ci avant celui-là. Enfin, si vous n’avez pas le temps ou l’envie de le lire, je résume : Godric, Helga, Salazar et Rowena ont voulu trouver une fiancée pour Harry Potter mais ils ont failli hâter sa mort car le Survivant est très malade. C’est Draco Malfoy qui a accepté de le soigner. Ne m’en veuillez pas. Ici aussi, j’ai conservé les noms des lieux et personnages en anglais. Bis repetita placent. OoOoOoO La scène se passe dans le Jardin d’Eden, Paradis des êtres magiques. « ET NE VOUS APPROCHEZ PLUS DU CELESTAL COMPUTER ! -- DIRE QU’A CAUSE DE VOUS … -- HARRY POTTER A FAILLI MOURIR … -- AVANT L’AGE ! -- HEUREUSEMENT QUE SON JEUNE AMI L’A SAUVE … -- ET QU’IL A ENTREPRIS DE LE SOIGNER … -- VOUS AVEZ DE LA CHANCE ! FILEZ ! -- ET QU’ON NE VOUS Y REPRENNE PLUS ! Merlin et Morgane regardaient d’un air sévère deux sorciers et deux sorcières qui baissaient le nez et tortillaient entre leurs doigts le tissu de leurs robes. Puis ils s’éloignèrent en grommelant à mi-voix : « Ces jeunes … ça a tout juste mille ans … -- Et ça se croit tout permis … » Pendant ce temps, les Quatre se retenaient pour ne pas pouffer de rire. Godric Gryffindor était tout rouge, Helga Hufflepuff clignait de l’œil vers Rowena Ravenclaw qui pinçait les lèvres et Salazar Slytherin esquissait une jolie grimace . Finalement, ils s’en tiraient à bon compte. Et les deux grands Manitous du Jardin d’Eden n’espéraient tout de même pas qu’ils allaient obéir ! C’était trop amusant de se mêler de la vie des gens d’en bas ! Seulement, ils devraient être prudents. Ils avaient donc décidé de rendre visite à C.C. en solo et en catimini. Salazar se pointa devant l’écran le lendemain à l’aube. Le ciel était rose et l’air était rempli de soupirs et de ronflements. Il dit à voix basse : « C.C. ouvre-toi. » Un grognement lui répondit . « Quoi ? Si tôt ? Pas moyen de faire la grasse matinée ? Même en ce Divin Jardin ? -- Oui, bonjour à toi aussi. Cherche la vie de Draco Malfoy depuis la fin de la guerre. -- Vous avez oublié le mot magique ! -- Ah oui ! S’il te plaît ! -- Draco Malfoy, 20 ans, 7 mois, 20 jours, fils de Lucius Malfoy et de Narcissa Black, son épouse, tous deux assassinés par Lord Voldemort … -- Abrège C.C. je suis ici en fraude, tu le sais. -- Après la bataille finale pendant laquelle il a combattu au côté de l’Ordre du Phénix, le jeune Malfoy a été injustement dépouillé de sa fortune par le Ministère de la Magie qui ignorait que ses parents avaient changé de camp et espionnaient le Lord Noir au profit des Forces du Bien. Son nom étant couvert d’opprobres, le jeune homme partit en Hongrie où réside encore une branche lointaine de sa famille. Il tient d’ailleurs son prénom d’un arrière arrière petit cousin qui … -- Tonnerre ! C.C. Plus vite ! Le soleil se lève ! Je vais me faire gauler ! -- Bon ! Troisième année à la Faculté de Médicomagie de Budapest . Excellent élève. Deux aventures féminines. Quatre masculines. Rupture houleuse avec son dernier petit ami. En stage à Saint Mungo pour deux mois. Compte revenir l’an prochain se perfectionner en Angleterre. -- Comment ? Draco Malfoy est gay ? -- Bi … Alerte rouge ! Les Manitous sont réveillés. -- Merci C.C. Eteins-toi. » Et Salazar Slytherin, le sourire aux lèvres, rejoignit ses camarades comploteurs en sifflotant la deuxième Rhapsodie Hongroise de Franz Liszt en la mineur. OoOoOoOoOoOoO Gyula Sandor était un vieux Magyarok acariâtre et misanthrope. Il s’était fâché avec toute sa famille hongroise à propos d’une coupe en argent massif, soi-disant égarée, lui disait volée. Apprenant qu’il avait de lointains parents en Angleterre, il avait à plusieurs reprises invité les Malfoy à lui rendre visite. Après la bataille finale, Draco, écœuré de voir sa famille mise à l’index par le Ministère de la Magie, décida de répondre à l’invitation et partit fièrement pour Budapest. Il parlait parfaitement le hongrois, c’était une tradition respectée dans sa famille depuis le mariage d’un Puxadas Malfoy avec une jolie demoiselle nommée ZsaZsa Sandor. Le vieux parent l’avait accueilli à bras ouverts et il était tombé sous le charme du beau Draco. Il l’avait installé dans une aile de son manoir, il le comblait de cadeaux et quand il avait su que le jeune homme souhaitait faire des études de Médicomagie, il lui avait conseillé de s’inscrire à la Faculté sorcière de Budapest, la meilleure d’Europe centrale. Mieux, il lui avait prêté son scribe, un Gobelin traducteur, pour lui permettre de suivre les cours en toute sérénité. Bien sûr, il avait demandé poliment l’accord de l’intéressé, les Gobelins choisissant leurs Maîtres et non l’inverse. Rarémilatan, le scribe, était attaché à la Maison depuis cent ans, son père et son grand-père l’avaient été avant lui. La famille Sandor espérait le récupérer après la mort du vieux Gyula.. Avoir à son service un Gobelin traducteur était un signe de grande richesse et c’était aussi très utile pour les voyages et pour les affaires. Mais l’être magique idolâtrait Draco qui s’était montré très courtois envers lui. Quand l’année suivante, son Maître mourut, laissant à son lointain parent anglais toute sa fortune, le Gobelin déclara qu’il servirait Draco et personne d’autre. Il y eut des protestations dans la famille, on accusa même le jeune Malfoy de captation d’héritage. Certains n’hésitaient pas à rappeler que son père avait été Mangemort et avait servi le sinistre Lord Noir. Une cousine jalouse, mère d’un Attila Sandor, insinua même que la mort du vieux Gyula n’était pas naturelle. Mais les médisants durent se taire. Tous les témoignages étaient en faveur de Draco, aucune contestation ne fut acceptée. Le gros problème vint d’Attila qui malheureusement fréquentait la même Faculté que Draco dans la branche « Pharmacopée magique ».Il décida de pourrir la vie de son petit petit petit cousin et pour cela, il y avait un moyen très simple, parler de la Grande Guerre contre Voldemort, des Mangemorts et de leurs exactions, mais sans nommer précisément Malfoy père ou fils et surtout … surtout … prononcer le nom de Harry Potter ! Il avait vite remarqué que cela avait un impact direct sur son adversaire. En apparence, Draco affectait un air d’indifférence, voire de mépris. Mais Attila le voyait à chaque fois pâlir et se crisper. Il en fit un jeu cruel et l’ancien Slytherin dut subir ce que lui-même infligeait autrefois à son ennemi Gryffindor, à savoir un harcèlement sournois et perpétuel. Draco fit front avec orgueil et pour compenser, il devint le meilleur élève de sa promotion. Il travaillait énormément, laissant peu de temps à une vie sociale ou sentimentale. Il n’était sorti qu’avec deux camarades de cours, Eva et Langovia, et encore, c’étaient plutôt elles qui lui couraient après. Tout s’était encore compliqué quand Draco s’était aperçu qu’il était plus attiré par les garçons que par les filles. Miklos, Imre, Laszlo et Mathiàs s’étaient succédés dans son lit sans jamais réussir à se l’attacher. Mathiàs avait même tenté de se suicider, ajoutant une aura de noirceur autour du magnifique étranger blond au visage et au corps sans défauts mais au cœur de glace. C’était la troisième et dernière année d’études de Draco. Pour son stage de deuxième trimestre, il avait choisi de rentrer pour la première fois en Angleterre et de s’inscrire à Saint Mungo. Il avait depuis longtemps confié la gestion de ses affaires à l’étude de Maître Yu Waï et c’est pourquoi il s’était trouvé le jour du Nouvel An chinois sur le chemin d’un Harry Potter toujours très détesté … enfin, peut-être … OoOoOoOoOoOoO Flash back : ….Et là, sur la poitrine si blanche du Survivant, il y avait le sort de protection que faisaient faire ceux qui avaient été touché par le Cueris Aperture, pour retarder les effets du maléfice. A la place du cœur, il y avait le tatouage d’un petit dragon vert et argent … Draco avait l’air … ému. Il posa délicatement sa main sur le dessin et dit d’une voix un peu enrouée : « Je vais te soigner … Tu vas guérir … Harry … » Le jeune homme brun sourit à travers se larmes. « Tu ferais ça … pour moi … Draco ? -- Bien sûr, Potter ! Je ne suis pas un monstre ! Et pense au succès que je remporterai avec un tel sujet pour mon mémoire de fin d’études ! » L’émotion avait déjà disparu du beau visage. Harry referma les yeux et murmura : « Ah oui … Bon … D’accord … » L’ancien Prince des Slytherins eut l’impression de lui avoir enfoncé un clou dans la poitrine. OoOoOoOoOoOoO Il était midi au Jardin d’Eden. Des résidents, anciens ou nouveaux, masculins ou féminins, bêtes ou gens, se regroupaient autour des arbres porteurs de fruits, des tables magiquement garnies de mets délicieux aux parfums épicés ou des jets d’eau glougloutant de boissons diversement colorées. Bacchus et sa bande de joyeux drilles, installés près d’une fontaine à vin, ne remarquèrent pas le passage discret d’une mystérieuse dame enveloppée d’une cape couleur bronze, le visage dissimulé par une ombrelle bleu lavande. Foin des nourritures terrestres ! Rowena Ravenclaw venait s’abreuver aux sources du savoir. « C.C. ouvre-toi. Une protestation jaillit. « M’enfin ! Je n’ai pas fini d’avaler mes kilowatts d’électricité ! Ils vont s’apercevoir de quelque chose à la centrale nucléaire de Cattenom ! Même pas tranquille pour déjeuner ! Ah ! Mais je vous reconnais ! Vous êtes l’une des comploteuses ! » Et il ajouta d’un air complice en baissant la voix : « Que puis-je pour vous ? » Rowena regarda à gauche, à droite, en haut, puis souffla : « Cherche le Cueris Aperture et le moyen de le guérir. -- Le Cueris Aperture ou Maléfice du Cœur Ouvert est un sortilège de magie noire. Il ne fait pas partie des Impardonnables car on peut en guérir en de très rares occasions. Il faut pour cela des circonstances vraiment favorables mais il faut surtout beaucoup d’amour. -- Hé bien, ce n’est pas gagné avec ce que nous a raconté Salazar sur Draco Malfoy ! -- Détrompez-vous, ma chère … Oh mais, j’en dis trop là … Pour la suite, il faut le mot de passe … Hahem … Où en étais-je ? Ah ! La magie noire. Ce sort peut être lancé sur n’importe quelle partie du corps. Il s’infiltre dans les veines et atteint le cœur à coup sûr. Attention ! Il ne s’agit pas du cœur corporel mais du « cœur sensible », le siège des émotions et des sentiments. Le sort lui inflige une profonde blessure, indolore, difficilement détectable, pratiquement inguérissable. La force de vie de la personne atteinte s’échappe par cette ouverture béante et il est en général trop tard pour la soigner quand on s’en aperçoit. Harry Potter fut frappé par le Cueris Aperture juste après sa victoire sur Lord Voldemort. Antonin Dolohov, moribond, le lança pour venger son Maître avant de mourir à son tour. Du coup, il est lui aussi en Enfer. Heureusement, le Vainqueur du Lord Noir était sous bonne surveillance médicale. Un de ses Médicomages détecta le sortilège et le deuxième connaissait le moyen de ralentir la progression du mal. Il faut pour cela installer au niveau du cœur une image qui servira de talisman.. -- Mais pourquoi Harry Potter s’est-il fait tatouer un dragon vert ? -- Mot de passe pour la réponse ? -- QUOI ? Je pense bien ce que tu penses qu’il faut que je pense ? -- Je ne pense pas savoir à quoi vous pensez mais je pense que vous pensez juste. Cela dit, un computer ne pense pas, enfin pas encore … -- Bon, pensons … heu passons … Ce qui m’intéresse maintenant, c’est la guérison du Cueris Aperture. Cherche ce que tu connais à ce sujet … Ah oui … S’il te plaît. -- J’ai sept réponses, toutes écrites en langues différentes. Je vous signale que je n’ai pas le temps de traduire. Merlin a fait son rot de politesse et Morgane a repoussé comme le veut la coutume sa dernière assiette à demi-pleine. Ils vont apparaître. -- Holà ! Merci, C.C. Eteins-toi. » Et Rowena s’éloigna, l’air très absorbée par le maniement d’un Rubik’s Cube qu’un admirateur anonyme lui avait fait parvenir le matin même. Qui cela pouvait-il être ? OoOoOoOoOoOoO « QUOI ? Tu veux que je me déshabille et que je m’allonge devant la cheminée sur cette banquette ? -- Oui, qu’est-ce que ça a de drôle ? Je suis Médicomage, je dois t’examiner. » Le Gryffindor devint rouge pivoine. Le Slytherin le regarda d’un air moqueur et continua : « Tu peux garder ton boxer si tu es gêné de montrer tes attributs masculins. D’ailleurs, je vais commencer par ton dos puisque Dolohov t’a frappé par derrière, ce lâche. -- Qu’est-ce que tu vas me faire ? -- Je vais déterminer le point précis d’impact du sortilège. Figure-toi que Rarémilatan, mon Gobelin traducteur, a trouvé ce matin sur sa table de chevet une série de documents qui expliquent par le menu le processus pour soigner le Cueris Aperture. -- D’où viennent-ils ? -- Rarémi’ prétend que c’est le ciel qui les envoie. Ils sont écrits en diverses langues. Heureusement, il les connaît toutes. Le premier livre est en allemand gothique. Il explique comment déterminer la trace d’un sortilège. En ce qui te concerne, je dois badigeonner ta peau avec du Baume Styrax et masser. Tu ressentiras une sensation de brûlure quand je passerai sur la blessure. Je suppose que tu n’es pas stoïque et que tu crieras pour me prévenir. -- Compte sur moi, Malfoy. Je pousserai un hurlement à faire dresser tes cheveux sur ta tête. A propos, tu ne mets plus de gel ? -- C’est passé de mode, Potter. Allez, déshabille-toi et allonge-toi. » Pendant quelques instants, on n’entendit plus que le feu qui ronflait dans la cheminée. Chacun s’enfermait dans ses pensées. « Il est bien maigre, le Saint Sauveur du monde sorcier. Mais par Merlin, il a un corps parfait. Il a juste besoin de se remplumer un peu. J’en ferais bien mon ordinaire … Du calme, Malfoy, tu sais ce que t’a coûté ta dernière aventure … Et puis, Harry Potter n’est pas n’importe qui …» « Qu’est-ce qu’il va penser de moi ? J’ai l’air d’un poulet déplumé. Il est si beau … si fort … si attirant … Morgane ! Pourvu qu’il ne se moque pas de moi … Je vais pleurer là … ou me cacher dans un trou de souris … Non, il n’y a pas de souris chez Draco … des termites peut-être … » Harry s’était allongé presque nu sur la banquette, le visage rouge tomate tourné vers le feu. Draco s’agenouilla à côté de lui et enduisit ses mains d’un Baume. onctueux et odorant. Il commença son examen par les talons et remonta vers les chevilles puis les mollets. C’était une sorte de massage très doux, des effleurements de la peau , des gestes lents en longues caresses ou en cercles concentriques. Harry commençait à avoir très chaud et Draco trouvait que sous ses doigts, la peau était satinée et la chair très tendre. Quand il arriva à la cuisse gauche, une étoile violette apparut : un point d’impact. « Sens-tu quelque chose ? -- Un léger pincement mais pas de brûlure. » La voix de Harry était un peu rauque. Quand les mains de Malfoy se posèrent sur son dos et reprirent leur lent cheminement, il mordit ses lèvres pour ne pas gémir. Ces caresses étaient une vrai torture, pourtant elles ne lui faisaient que du bien … beaucoup de bien … trop de bien … Draco aussi commençait à se sentir mal … bien … mal … Il ne savait plus. Caresser ainsi le dos blanc de Harry faisait danser des papillons dans son ventre. Et l’odeur balsamique qui emplissait la pièce n’arrangeait pas les choses. Il avait découvert cinq autres points d’impact sur le dos dénudé. Combien de sortilèges avait donc reçu Harry pendant son combat ? Le jeune homme blond sentait grandir son admiration en découvrant le courage du Survivant et il décida en son for intérieur de ne plus l’appeler Saint Sauveur du monde sorcier. Non, ce qu’il aurait voulu, c’était se pencher sur ce dos et poser ses lèvres sur les blessures. Mais il se retint à temps. Il massa légèrement les bras et la brûlure ne se manifestait toujours pas. Draco se demandait ce qui se passerait s’il devait demander à Harry d’ôter son boxer et s’il était obligé de poser ses mains sur ses fesses. Il allait craquer, c’était sûr. Mais juste comme il effleurait le cou, Harry se tordit et cria de douleur. Une plaque rouge cinabre étoilait sa peau juste au niveau de la troisième vertèbre : c’était là que le Cueris l’avait frappé. Alors, Draco se pencha tout en murmurant des paroles apaisantes : « Là … là … ce n’est rien … j’ai trouvé … ça va passer … » Et il posa tendrement ses lèvres sur la trace révélée. La brûlure cessa aussitôt et Harry gémit, non pas de douleur cette fois, mais de plaisir. Un baiser … Draco Malfoy lui faisait cadeau d’un baiser. Il ne bougea pas, laissant les lèvres douces s’attarder sur sa peau. Puis elles s’éloignèrent et Harry se retourna. Ses yeux verts se fixèrent sur les yeux gris en face de lui. Il murmura : « Pourquoi ? » -- C’est inscrit dans le livre, Potter. Tiens, là, en bas de cette page. Il faut marquer l’emplacement de la blessure par un baiser. Qu’est-ce que tu croyais ? Que j’avais envie de toi ? » Il montrait au hasard une phrase que ni lui ni Harry n’était capable de lire et cela aurait bien fait rire Rarémilatan car elle parlait en fait d’une utilisation très spéciale du lait d’ânesse. Harry soupira, il reposa sa tête sur la banquette et Draco se donna mentalement une bonne gifle. OoOoOoOoOoOoO C’était le milieu de l’après-midi, le sacro-saint tea time des Anglais, le joyeux moment du goûter des Français et des Hobbits de The Shire, la fin de la sieste dans les pays chauds, un temps plus communément appelé au Jardin d’Eden l’heure du canapé télé. Oui, parce que bien sûr, les résidents du Paradis sorcier n’allaient pas se priver de leur distraction favorite, leurs soap operas tels que Dallas, Amour, Gloire et Beauté ou Santa Barbara, leurs telenovelas dégoulinantes comme Por Amor, Sinhà Maça ou Felicidade ou leurs séries adorées du genre Joséphine Ange Gardien, Kamelott ou Plus belle la vie.. Des écrans diffusaient partout les feuilletons préférées de chacun et pendant un moment, rien ne bougeait dans le Divin Jardin. Il y avait même quelques fondus pour vénérer des mangas fulgurants comme Gundam Wing, Naruto ou Dragon Ball. Bon, d’accord, ils vont toujours par trois, c’est un réflexe conditionné. Rien ne bougeait ? Si. Un individu à l’allure louche, le visage à demi dissimulé sous une cagoule, surveillant à chaque coin de nuage s’il n’était pas suivi, en fait Godric Gryffindor, se dirigeait en douce vers le Celestal Computer. « C.C. ouvre-toi. -- Non mais c’est un monde ! Je regarde Desperates Housewives. Qu’on ne me dérange pas ! -- Allez, C.C. la chaîne 125 repasse l’épisode demain. Merlin et Morgane sont affalés devant Docteur House. Ils n’y comprennent rien mais ils en ont pour une demi-heure. Rowena nous a parlé du talisman de Harry, tu sais, le petit dragon vert. Cherche ce que tu peux me dire là-dessus. -- L’information est protégée par un mot de passe. -- Oui, mais à moi, tu peux le dire. Je suis le Fondateur de la Maison de Harry , le Premier des Gryffindors.. -- Justement, vous pouvez le deviner très facilement. Le Sauveur du monde sorcier n’est pas allé chercher bien loin. -- Ne me dis pas que c’est « Courage » tout de même ? -- Hé bien si ! Faut-il être bête ! Il aurait pu choisir Fgwa3Vzw95 , ça aurait eu une autre classe ! Mais non ! Ah ces jeunes ! Aucune ambition ! Hahem, le dragon vert … Harry Potter a choisi ce dessin quand le Médicomage lui a expliqué ce qu’était un talisman d’amour. Il aurait pu choisir un prénom de fille ou un symbole la représentant. J’ai cru entendre parler d’une certaine Ginny ou d’une Cho Chang. Mais le jeune homme a dit qu’il aimait de tout son cœur une personne dont le signe astrologique chinois était le Dragon et il a choisi ce tatouage. -- Un signe astrologique chinois ? Quésako ? -- Dans le cas qui nous préoccupe, il s’agirait d’une personne née en 1976, 1964 ou 1952. 1988 me semble trop proche. 1940, trop lointain. Connaissez-vous dans l’entourage de Harry Potter quelqu’un qui aurait un âge correspondant ? -- Non. Et toi ? -- J’en connais, hélas, une bonne centaine de mille … Je me demande pourtant si notre hardi Gryffindor n’a pas menti. Regardez cette image de lui prise au moment où il parle de la personne qu’il aime. Il est rouge coquelicot, non ? C’est le signe d’une mauvaise conscience. Allez, je vous mets sur la piste. Pensez à la devise de Hogwarts. -- Draco dormiens nunquam titillandus ? Ne chatouillez pas le dragon qui dort …. Draco … Dragon … C.C. Tu es un Ange ! -- Oh ! Un tout petit … Artoung ! Le docteur House est en pause pub …Vous feriez bien de disparaître. -- O.K. Merci C.C. Eteins-toi. » En passant près de Bacchus et de ses amis, Godric Gryffindor, tout frétillant, se permit de boire un verre de vin de Tokay, sucré, suave, parfait. OoOoOoOoOoOoO « Potter, je te présente Rarémilatan, scribe et polyglotte. Il a traduit les documents qu’on lui a envoyés. Il va nous expliquer comment guérir ton Cueris Aperture. » Harry était assis dans un fauteuil devant la cheminée, en pyjama et robe de chambre. Il se leva poliment et salua le vieux Gobelin qui accompagnait Malfoy. C’était un personnage assez petit, au visage souriant, avec des oreilles pointues et de grands yeux d’un bleu délavé. Il portait une robe pourpre avec un col et des manchettes gris perle Une calotte noire ornée d’un gland de soie était posée sur ses cheveux de neige. Il parla d’une voix douce : « Restez assis, Harry Potter, ne vous fatiguez pas trop. Votre cas est grave mais Draco va tout faire pour vous guérir. N’est-ce pas Draco ? » Le beau jeune homme blond eut l’air un peu gêné. Ils s’installèrent sur le canapé et le Gobelin déroula un parchemin. « Ce texte est écrit en français moyenâgeux. Il donne la recette d’une infusion que Draco devra préparer lui-même et que vous devrez boire matin et soir. Je traduis. « Jetez dans une bolée d’eau frémissante cinq fleurs de Preciosa Burberosera Carpatesis cueillies encore jeunes et séchées tout un été. Laissez infuser le temps qu’un coq chante trois fois. Sucrez d’une lichée de miel de calamandier. Buvez chaud en tenant le bol à deux mains et sans vous arrêter ». -- J’ai déjà acheté les ingrédients. Tu me coûtes cher, Potter. La Burberosera est une fleur muggle et coûte un gallion pièce. Cela dit, elle est mauve et elle a la forme d’un cœur. Mignon, non ? -- Je te rembourserai, Malfoy. -- Oh non ! reprit le Gobelin, tous les remèdes doivent être offerts avec amour. Il n’est pas question d’argent dans la guérison des sortilèges. -- Avec amour ? répéta Harry à mi-voix. -- On fera semblant, Potter, ne t’inquiète pas. » Rarémilatan les regardait en souriant toujours. Il n’était pas seulement traducteur de mots, il savait aussi lire sur les visages et apparemment, il y lisait autre chose que les paroles prononcées. Il continua son énumération des remèdes. Cela passait entre autres par une potion composée d’extraits de cinq racines chaudes à prendre à midi, par des massages du point d’impact – et Harry espéra qu’ils seraient suivis d’un baiser – par une imposition quotidienne des mains croisées sur le cœur accompagnée d’incantations en diverses langues, par la nécessité d’habiter sous le même toit pendant une à trois lunes pour ne manquer aucun remède et enfin … par l’obligation de passer au moins une heure par jour ensemble à discuter de choses et d’autres pour bien se connaître et « s’aimer comme doivent le faire ceux qui sont tout l’un pour l’autre ». La dernière phrase laissa les deux jeunes gens pantois. Harry ne dit rien mais regarda Draco avec des yeux ronds. Celui-ci se leva vivement et protesta : « Il n’en est pas question. Je veux bien me faire violence pour le reste mais un Malfoy n’aime pas. Il supporte tout au plus. D’ailleurs, toi et moi, nous sommes ennemis depuis toujours. Ce n’est pas parce que nous avons combattu dans le même camp que cela va changer. Tu n’as pas beaucoup défendu les Malfoy après la guerre. Mes parents ont trahi et sont morts pour rien et … -- Qu’est-ce que tu dis ? La première chose que j’ai faite quand je suis sorti de Saint Mungo, ça a été de témoigner en leur faveur devant la Justice Magique. Ta famille est lavé de tout soupçon. On ne t’a rien dit au Ministère ? On ne t’a pas rendu les clés de ton coffre et de ton château ? Harry s’était levé lui aussi, il était pâle comme un linge et regardait Draco d’un air horrifié. Rarémilatan descendit du canapé, tendit les mains vers eux et dit d’un ton apaisant. : « Vous voyez que vous avez beaucoup de choses à vous dire. Une heure par jour, ce ne sera même pas assez. Allez, asseyez-vous et reprenons. Le dernier document explique comment on sait que le sortilège est définitivement guéri et que le « cœur sensible » s’est reconstitué. » Il parla encore un moment. Harry avait appuyé sa tête au dossier du fauteuil. Il tremblait un peu et n’écoutait pas. Merlin tout puissant ! C’était vraiment ce que Draco pensait de lui ? Pas étonnant qu’il le déteste tant ! Alors, à quoi bon guérir ? Pourquoi soigner une blessure qui ne se refermerait jamais ? Le jeune sorcier blond était un peu honteux de s’être ainsi emporté. Il n’avait pas mis les pieds au Ministère. Il s’était contenté d’aller chaque jour suivre son stage aux Urgences de Saint Mungo. Il ne voulait pas avoir affaire aux sorciers qui l’avaient connu auparavant. Il n’avait même pas repris contact avec ses anciens camarades de Slytherin. Il se rendait compte qu’il avait eu tort. OoOoOoOoOoOoO Toutes les nuits, vers quatre heures du matin, une silhouette grise errait dans le Jardin d’Eden et finissait par s’installer devant l’écran de C.C. Helga Hufflepuff, nantie de quelques gâteaux et douceurs, faisait sa ronde. Autour d’elle, tout le monde dormait, somnolait, roupillait, pionçait, écrasait, rêvait, fantasmait, cauchemardait et Morphée avait bien du mal à tenir tout ce beau monde dans ses bras. Mais la Dame des Jaunes et Noirs n’avait besoin que de quelques heures de sommeil par nuit pour reposer son corps et son esprit. Elle avait pris l’habitude d’aller faire la causette avec C.C. qui, lui, ne dormait jamais. Chaque nuit, elle lui demandait des nouvelles de Harry et Draco. Elle s’enquérait de l’évolution du sortilège et surtout, elle visionnait leurs entrevues quotidiennes. C’était son feuilleton à elle et elle prenait des notes sur un cahier d’écolier avec un stylo bille à quatre couleurs, des trucs muggles qu’un récent défunt sorcier de sa Maison lui avait offerts en cadeau. OoOoOoO My Diary, par Helga Hufflepuff Le 27 janvier, au matin. Draco apporte à Harry un bol de tisane qu’il vient de préparer « avec amour ». Il dit en posant le plateau devant un jeune homme brun hirsute, à peine réveillé : « Tu vas recevoir la visite de la belette et de la … de Weasley et de sa femme. Cette semaine, je travaille le matin et l’après-midi. Ainsi je survivrai à une invasion de Gryffindors dans ma maison, je n’aurai pas à les rencontrer. Mais si cela te fait plaisir, nous pourrions les inviter à déjeuner un dimanche. Ainsi que … voyons … Neville Longbottom et Dean Thomas, pourquoi pas ? Une bonne couvée de tes anciens amis, ça devrait te réchauffer le cœur « mon poussin », non ? » Harry lève les yeux et voit Draco qui le regarde d’un air moqueur. Il plaisante, là. C’est une invitation bidon, juste pour faire semblant. Le jeune homme brun prend le bol à deux mains et boit sa tisane. Elle est délicieuse comme tous les matins. Puis la colère le prend. Il décide sur un coup de tête de prendre Draco au mot. Il repose doucement le bol et dit d’une voix enthousiaste : « Oh oui ! Quelle bonne idée ! Invitons aussi Pansy et son mari Vincent Crabbe … et Blaise Zabini … et Théodore Nott …Comme ça, Gryffindors et Slytherins seront à égalité. Quel plaisir de se retrouver autour d’une bonne table ! Je demanderai à Thimoty de tout préparer. Merci, « mein Schatz ». -- Comment m’as-tu appelé ? -- Mein Schatz … ça veut dire « mon trésor » en allemand. Rarémi’ m’a montré le mot sur ses documents. Il est très gentil. Et aussi très savant. Il présidera notre table de retrouvailles. Ce sera un merveilleux dimanche. Allez, trésor, pars vite pour Saint Mungo, tu vas être en retard. » Il tend le plateau à Draco, muet de stupeur. L’après-midi même, les invitations sont envoyées. OoOoOoO Le 29 janvier à l’heure du déjeuner. « Beuark ! Cette potion est dégu …répugnante, Malfoy. Tu es sûr que je dois boire ça ? -- Absolument, Potter. Un petit verre chaque midi. Demande à Rarémi’. D’ailleurs, tu devrais me remercier. J’ai veillé une grande partie de la nuit pour t’en préparer un chaudron. Je me suis fait pincé par une racine de Monsignora, griffé par une Ranonculus, brûlé par une Fanaticum, aspergé de verjus par une Bubonis et enfin une Tentaculare Amoroso a essayé de m’embrasser en me sautant au visage. -- Je suis désolé, Malfoy ! Je ne savais pas …Où est ma baguette magique ? Je vais te soigner … Les marques vont disparaître … -- Ne t’affole pas Potter. J’ai déjà fait le nécessaire. Mais je ne serais pas contre une petite récompense, « mon lapin ». Que dirais-tu d’un baiser ? » Et sans donner à Harry le temps de répondre, Draco entoure sa taille de ses bras, l’attire à lui et pose ses lèvres sur la bouche tentante, rouge comme une fraise mûre. C’est goûteux, fondant, sucré. Il n’essaye pas de forcer le barrage des dents mais mordille un peu la lèvre inférieure. Il n’a pas donné de baiser aussi tendre depuis … il ne sait plus. Harry ne bouge pas. Il a fermé les yeux. Oh Merlin, c’est trop bon ! Le premier vrai baiser de Draco …Le brun jeune homme, tout ébloui, savoure chaque seconde quand tout à coup, il se sent repoussé sans ménagement. « Beurk ! fait une voix railleuse, tes lèvres sont parfumées à la Bubonis. Quelle horreur ! Je file à la salle de bain me rincer la bouche. A ce soir ! » Et il disparaît en riant, laissant Harry immobile, interdit, mortifié. Le Gryffindor a une réaction de rage. Il jette le verre vide dans la cheminée avec une telle force que le fragile cristal explose. Rarémilatan, qui a assisté à la scène, dit alors en souriant : « C’est bien, Harry. Vous avez déjà retrouvé de l’énergie. Le traitement commence à faire de l’effet. Ne vous découragez pas. -- Je le hais, siffle Harry, je le hais. » Le vieux Gobelin continue à sourire. OoOoOoO Le 31 janvier, après le dîner. Harry et Draco sont assis sur le canapé devant la cheminée du salon. Le Gryffindor tourne le dos au Slytherin. Il a déboutonné le haut de sa chemise. Il penche la tête en avant, dégageant son cou. Draco enduit ses mains de Baume Styrax et commence à masser l’emplacement de la blessure. « Combien as-tu reçu de sorts pendant le combat, demande-t-il, j’en ai compté cinq sur ton dos. -- Et tu n’as pas vu le plus beau, dit Harry en pouffant de rire. J’ai reçu sur la fesse droite un sortilège de Gratouille. Dès que je monte sur un balai, ma fesse me démange furieusement. C’est comme si j’étais assis sur un nid de fourmis rouges. Du coup, je ne peux plus jouer au Quidditch. -- Un sortilège de Gratouille ? Vraiment ? Je n’en ai jamais vu. Tu pourrais me le montrer ? -- Tu plaisantes, Malfoy. Je ne montre pas mes fesses à n’importe qui. -- N’importe qui ? Un Médicomage ? Ton guérisseur personnel qui plus est ? Montre-moi ça tout de suite, Potter. -- Jamais de la vie ! ça n’a rien à voir avec le Cueris Aperture. -- Qu’est-ce que tu en sais ? Je vais demander son avis à Rarémi’. » Il sort sans poser comme les autres fois ses lèvres sur le cou de Harry. La brûlure, quoique beaucoup moins forte que le premier jour, continue à faire souffrir le jeune sorcier brun. Le blond revient, la mine un peu renfrognée. « Rarémi’ est d’accord avec toi, ça n’a aucun rapport. » Il s’assoit dans un fauteuil. Il n’a pas l’air décidé à reprendre le massage. Harry ne sait pas s’il doit reboutonner sa chemise ou non. La douleur dans son cou est désagréable mais il n’a encore jamais dit à Draco que son baiser stoppait la brûlure. Il hésite un peu puis reprend : « Heu .. Malfoy … Tu as terminé, là ? -- Oui, pourquoi ? répond le sorcier blond avec mauvaise humeur. -- Heu … la sensation de brûlure ne s’arrête que quand … -- Quand quoi, Potter ? -- Quand tu … quand tu poses tes lèvres dessus … Heu … je suis désolé … -- QUOI ? Mais c’est important ! Tu n’as pas entendu ce que Rarémi’ a dit à propos de ta guérison ? -- Je ne me souviens pas. -- Tu seras guéri ou sur la voie de la guérison quand ta blessure au cou ne réagira plus au moment du massage. Si un baiser peut accélérer les choses, c’est une bonne nouvelle. Je vais noter ça tout de suite dans mon mémoire de fin d’études. -- Attends, Malfoy. Tu ne voudrais pas avant … » Draco s’arrête et se tourne vers Harry. Un sourire malicieux se forme sur son visage. Il penche la tête de côté et dit : « D’accord, mais tu me montres ta fesse droite. -- C’est du chantage ! -- Oui. » Et le blond jeune homme attend, l’air triomphant. Harry devient rouge piment. Puis voyant que l’autre semble décidé à le faire languir, il dit : « D’accord. Mais demain seulement. » Draco s’approche, masse un peu la blessure puis pose doucement ses lèvres sur la marque du sortilège. La rougeur s’efface, la douleur s’en va et Harry sourit. Il vient d’avoir une idée. Ah ! Malfoy veut voir ses fesses. Il va les voir. OoOoOoO Le premier février, tôt le matin. Draco entre dans la chambre de Harry , portant le bol de tisane sur un plateau. Il ronchonne comme d’habitude. « Me faire lever une demi-heure en avance, pour préparer moi-même une infusion à Monsieur Potter ! Comme si Thimoty ne pouvait pas le faire ! » Mais le lit est vide. Harry lui crie de la salle de bain : « J’arrive ! » Il apparaît à la porte, vêtu seulement d’une serviette nouée à ses hanches. Draco est cloué sur place. Le plateau tremble dans ses mains, il le pose précipitamment sur la commode. Merlin et Morgane ! Il n’en revient pas. Le Survivant est magnifique. Il a repris du poids. Son corps est parfait. Sa peau est blanche et seuls ses tétons sont d’un pourpre rosé. Le dragon vert tatoué sur le cœur semble le narguer. Harry sourit à l’arrivant d’un air espiègle, puis il se retourne et doucement, la serviette tombe à terre, dévoilant ses fesses rondes. Une goutte d’eau suit lentement son dos jusqu’à sa taille et y brille faiblement avant de glisser au sol. La respiration se bloque dans la gorge de Draco. Sa bouche s’assèche. Une brusque chaleur envahit son ventre. Et Harry ne se rend compte de rien. Il voulait juste surprendre Draco en lui montrant le sortilège de Gratouille. Il a réussi au delà de toute espérance. Sur sa fesse droite se dessine un cercle noir d’environ cinq centimètres de diamètre et à l’intérieur, des petits points rouges s’agitent en tous sens. On dirait qu’ils dansent. Harry parle d’un ton rieur, comme si tout ce qu’il a eu à supporter était sans importance : « C’est Goyle senior qui l’a lancé. Je me demande s’il était capable de jeter des Sorts Impardonnables. En tous cas, il n’a pas raté celui-là. Les Médicomages de Saint Mungo n’ont pas trouvé de remède. » Puis Harry est surpris du silence qui règne dans la chambre. Il tourne la tête et ses yeux verts se clouent aux yeux gris écarquillés. Il rougit, pâlit, ramasse précipitamment la serviette et la noue à ses reins. Puis il fonce vers le lit, se glisse dedans et remonte le drap jusqu’à son menton. Le silence se prolonge. Draco ne bouge pas, ne parle pas. Harry se rend enfin compte de ce qu’il vient de faire. Il était nu … NU … devant Draco Malfoy, son ex ennemi, celui qui passe son temps à se moquer de lui ou à le rabrouer alors que lui l’aime de tout son cœur et depuis longtemps déjà … Quelle horreur, mais quelle horreur ! « Malfoy ? … » dit-il d’une toute petite voix. Draco a un long frisson et semble sortir d’une transe. « Si tu voulais me faire peur, Potter, c’est gagné. J’ai failli mourir d’une crise cardiaque. Bois ta tisane tant qu’elle est chaude. Je ne voudrais pas avoir à la refaire … Et à propos, la marque de ce sortilège est hideuse. Heureusement qu’elle est toujours cachée par tes vêtements. Ne la montre plus jamais à personne si tu ne veux pas avoir une mort sur la conscience. » Mais sa voix est rauque et il a l’air de cracher les mots plutôt que de les dire. Toujours inconscient de l’effet qu’il vient de faire, Harry balbutie : « Je suis désolé, Malfoy … Excuse-moi … » Mais en deux enjambées, Draco est près du lit. Il saisit Harry dans ses bras et sa bouche se pose rapidement sur les lèvres tremblantes. Cette fois, le baiser n’a rien de tendre. Il est bref mais passionné. Le temps que Harry réagisse et tente de nouer ses mains sur la nuque de Draco, celui-ci s’éloigne déjà en disant tout bas : « Tais-toi, Harry, tais-toi ». Il sort de la chambre en laissant le jeune homme brun désemparé. Que s’est-il VRAIMENT passé ? OoOoOoO A suivre … Nota bene : Rendons à la Hongrie ce qui appartient aux Magyars. Franz Liszt est né en 1811 à Doborjan, alors ville hongroise. Le Rubik’s Cube a été inventé en 1979 par le Hongrois Erno Rubik En 1938, le journaliste hongrois Laszlo Biro et son frère Georg, chimiste, inventent le premier stylo à bille Le Tokay est un vin blanc liquoreux produit en Hongrie. Il fut appelé « roi des vins et vin des rois » par Louis XIV. Artung est un mot allemand signifiant « attention ». Artoung est la Mirifique Reine des fans fictions, l’Impératrice absolue des HP / DM. Un petit clin d’œil, avec tout mon respect. |