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au 31 Mai 21 :
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contenant 15226 chapitres
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La première
Par Lio
Originales  -  Romance  -  fr
One Shot - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     2 Reviews    
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Donc voilà... un assez vieux texte à moi. Soyez indulgent siiiil vous plait *regard larmoyant* Rien d'extraordinnaire, de bien méchant, tout est gentillet. Petit clin d'oeil à Mr Burton (pas pu m'empécher) ainsi qu'à la superbissime chanson de Blankass, Reste Avec Moi. Bref... bonne lecture, je vous retrouve en bas =)... à moins que vous n'ayiez laissez tombé avant ^^"

La première  Reste avec moi

«  Je vous assure, tout est parfait. La rééducation a très bien fonctionné. Vous n’avez plus aucune marque de votre accident.

- Et mon boitillement ? Vous appelez ça comment ?

- Oh ça ! Dans trois jours vous n’aurez plus rien ! Vous pourrez à nouveau gambader comme un lapin !

- Bien… C’est vous le doc’ . Merci pour tout. J’espère ne jamais vous revoir. »

Le docteur Beck me tend la main en souriant. Un trop grand sourire pour une si petite vanne. Un sourire de belles dents bien rangées qui collent d’ailleurs parfaitement avec le reste de son allure de jeune interne ambitieux.                                                     Il ouvre la porte pour me laisser passer et nous nous séparons dans le couloir après un dernier regard. 

Je le vois qui s’éloigne vers un couple un peu plus loin.

Il prend dans ses bras la petite fille qui les accompagne et, après quelques mots que je n’entends pas mais que je devine rassurant, ils entrent tout les quatre dans une salle.

Je reste quelques secondes ainsi, les yeux dans le vague, jouant avec la béquille que mon adorable médecin m’a laissé «  en souvenir ». 

Comme si j’avais envie de me souvenir de ma rencontre avec un chêne. La peur de remonter en voiture me suffit déjà amplement, je n’ai pas besoin d’une béquille pour me remémorer la douleur.

Douleur que je sens toujours d’ailleurs. Moins qu’avant certes. Une douleur plus psychologique que physique bien sur. Mais une douleur qui réveille bien trop de mauvais souvenirs pour être insignifiante.

Je change ma troisième jambe de main et sors mes mitaines de ma poche.

Je ne me souvenais pas à quel point elles pouvaient m’être utiles contre les délicieux frottements que mes mains subissent au contact du plastique.

Antidouleur pour ma jambe, supplice pour mes mains… la logique de la béquille.

Aussitôt après cela, je commence à parcourir le couloir à la recherche de la sortie.

Recherche qui ne devrait pas me prendre longtemps : J’ai passé assez de temps dans cet hôpital pour le connaître comme chez moi…

Chez moi… Ah oui… Je vais retrouver mon « chez moi ».

Un « chez moi » qui aurait dut devenir un « chez nous » si mes trois semaines de coma n’avait pas découragé ma fiancée.

Je me prend un arbre, elle part avec un bûcheron…

Dans d’autres circonstances j’en aurais rit aux larmes.

Je passe devant la porte qui mène au service psychiatrique. 

Le docteur Beck voulait que je participe à des thérapies de groupes.

Je lui ai répondu que je ne voyais pas en quoi le récit du malheur des autres pourrait m’aider à me sortir du mien.

Oui, la diplomatie n’a jamais été mon fort. L’étalage de sentiments non plus. 

Je ne suis pas comme tout ces gens qui se lamentent de ce qu’ils ont perdu. J’ai perdu quelqu’un auquel je tenais. Point.

Je ne vais pas taper dans la chaise pour ça.

Ce n’est pas la première fois. 

Non pas que j’ai l’habitude ou que ça ne me fasse rien. Mais, si elle a voulu partir c’est qu’elle avait ses raisons. Et je ne veux pas les connaître.

Je ne m’en fous pas. Je n’ai pas peur de souffrir.

Je la comprends. Je respecte sa décision.

Je n’ai pas à me morfondre sur son départ. Elle est partit. Point.The show must go on. 

Ce n’est pas la première fois.

Je ne l’ai pas rattrapé et je ne lui courais pas après. Surtout si c’est ce qu’elle attend. 

Elle n’est pas la première.

La première, je ne l’ai pas retenue. Je ne vois pas pourquoi je changerai mes habitudes.

Elle n’est pas la dernière non plus.

J’ai toujours sus à quoi m’attendre avec les gens. J’ai toujours très bien géré mes sentiments pour les autres.

Je ne m’attache pas, je ne rattrape pas, je ne souffre pas. 

La première avait tort.

J’arrive dans le service que j’aime le moins, celui qui me fait le plus froid dans le dos : le service des grands brûlés. 

Ce n’est pas la vue des corps calcinés qui m’effraie le plus. Ni même la douleur qui se lit sur les parcelles de visages intacts.

Encore moins l’odeur de la mort qui flotte dans ce couloir. Elle a toujours été présente à mes côtés. Depuis le décès de mon frère elle ne me quitte pas. Elle s’est d’abord attaquée aux différents membres de ma famille pour ensuite s’en prendre à moi. Mais elle m’a toujours raté.

Raté ou épargné ?

Elle a l’air de bien s’amuser avec moi. Si ça l’éclate elle peut bien continuer. Le jour où elle se lassera de moi ne me fait pas peur.

Non pas que je l’attende. Je dirais plutôt que je n’ai jamais rien attendu de la vie.

Je ne me suis jamais levé le matin pour quelqu’un ou quelque chose.

Pas même pour moi.

Si je me lève le matin c’est que la mort n’est pas encore décidée à me laisser dormir.

Ce n’est pas pour toutes ces choses que j’ai toujours évité ce service.

C’est pour les pleurs.

L’étalage de sentiments m’exaspère. Oui, j’ai un cœur en béton armé. 

Ces gens ont de vraies bonnes raisons de pleurer, mais je n’ai jamais supporté les larmes. Je les ai toujours évité.

Je passe le plus rapidement possible devant toutes ces portes qui sont autant de familles en larmes. Je n’ai pas envie de croiser quelqu’un ici. 

Dommage pour moi, une porte s’ouvre quelques mètres plus loin et une femme en sort.

Mes jambes m’arrêtent instinctivement, sans que j’ai eu le temps de le penser. 

Elle referme la porte et reste immobile à regarder  le sol. Elle ne semble pas m’avoir vu et moi, comme un imbécile, je reste là à la fixer.

Si jamais elle se tourne elle va se demander qui est ce fou qu’il l’observe…

Elle est triste… Immensément triste…

Elle ne pleure pas, ne sanglote pas, elle n’a même pas un mouchoir à la main, mais une petite voix dans ma tête soutient qu’elle est triste.

N’importe qui d’autre que moi qui la croiserait dans ce couloir penserait qu’elle va bien. Mais, moi je sens que quelques chose d’horrible est arrivé dans sa vie.

Elle ne le montre pas, je ne la connais pas, mais je le sais. Je ne l’ai jamais vu de ma vie et pourtant j’ai l’impression de la connaître par cœur.

Je me mets à la fixer encore plus pour arriver à trouver ce qui me semble si familier chez elle. Ce qui me donne l’impression de la connaître si bien.

J’observe chaque parcelle de son corps, j’analyse son allure, la façon qu’elle a de mettre ses mains dans ses poches en remontant les épaules, ses dents qui mordent sa lèvre inférieure comme si elle réfléchissait intensément et tout ce qui en elle me donne une impression de déjà vu. 

Doucement, elle se redresse. Ses dents relâchent ses lèvres et ses mains passent dans ses cheveux en les ébouriffant.

Lentement, elle tourne la tête vers le bout du couloir. Quelques secondes plus tard, ses yeux sont sur moi. Elle me sourit timidement et s’écarte comme pour me laisser passer.

Mais moi, je suis incapable de bouger.

La douleur qui tiraillait ma jambe vient de prendre place dans mon cœur.

J’ai l’impression que je viens de me prendre toute ma vie dans la figure.

Mais là, ce n’est pas dans un chêne que j’ai été propulsé, c’est dans mon passé.

Ses yeux… Elle… La première… 

« Sally ? »

Elle sursaute. Je sursaute. 

Je n’ai pas crié pourtant.

Il n’a pas crié et pourtant, j’ai l’impression que sa voix résonne dans le couloir. Mais c’est dans ma tête qu’elle se répercute.

Sa voix qui se ballade dans tous les coins de  mon crâne et qui me renvoie mon passé à la manière d’un boomerang. 

« Sally ? »

Deuxième fois, plus proche, plus hésitante, comme un murmure. 

« Sally… »

Troisième fois, je me rapproche encore. J’ai envie de la toucher. De sentir ce souvenir avant qu’il ne s’évapore. Je ne veux pas qu’elle se retourne tout de suite car je ne veux pas que tout s’arrête aussi vite.

J’ai trop pensé à elle ces derniers temps. Mais je ne savais pas que ça, combiné aux médocs, pouvait donner des hallucinations.

Je veux prononcer son nom encore une fois. Une dernière fois… 

« Jack ? » Je me retourne et j’ai l’impression d’avoir perdu tout contrôle sur les battements de mon cœur.Je relève la tête en retardant au maximum le moment où je me rendrais compte que ce n’est pas luiQuand j’arrive à son visage, je n’arrive pas à savoir si c’est de la joie ou de la tristesse qui met mon cœur en bouillie. Ses yeux…

Ses yeux…

Dans les miens…

Toujours aussi beaux…

« Sally tu m’as…

- … fais peur, je vois ça. Vous êtes tout pâle ! » 

Vous…

 « Non… Pas vous… Tu…

- Je ?

- Je…

- Vous…

- Suis désolé… »

Aussitôt la vérité m’arrive en pleine figure…

Elle m’a oublié… elle a fait ce que je lui ai dit de faire il y a cinq ans… elle m’a rayé de sa vie.

Je savais qu’elle le ferait mais je ne pensais pas que, être considéré comme un étranger par elle me ferait autant de mal.

« J’aurais préféré entendre ça il y a cinq ans.

- Pardonne moi…

- Cinq ans que j’essaie de t’oublier…

- Je suis désolé…

- Cinq ans que je pense à toi…

- Excuse moi, s’il te plait…

- Cinq ans que je te maudis pour tous ces sentiments qui remontent dès que j’entends ton nom.

- Sally…

- Cinq ans que je fais tout pour t’oublier.

- Sally…

- Cinq ans que tu m’as rayé de ta vie et que je me force à le faire.

- Je…

- …suis désolée. » 

Le silence retombe. Insupportable, pesant. Si lourd que, même si ma seule envie est de le briser, je me sens incapable de le faire.

Il m’étouffe, m’empêche de parler, de bouger, de lui hurler tout mes regrets, tout mes remords, tout ce que je n’ai pas osé lui dire, tout ce que je n’ai pas pu lui dire durant cinq ans.

J’ai envie de lui dire que je regrette, qu’elle est belle, que ses yeux sont tels que lorsque nos chemins se sont séparés, que je ne lui en veut pas.

J’ai envie de la serrer dans mes bras, de retrouver la douceur de son étreinte, de ressentir encore son cœur battre contre ma poitrine… Comme avant.

Mais tous mes regrets, cette peur, cette tristesse, tout ce que je ressens, se transforme en une douloureuse paralysie.

Paralysie qui se répand dans tout mon corps, empoisonne lentement mes membres et mon cerveau, crispe ma main sur ma béquille et s’insinue jusqu’à mes jambes qui restent désespérément clouées au sol.

Les seules parties de mon corps que je sens encore capable de mouvement sont mes yeux qui continuent d’observer ce fragment de mon passé que je n’aurais jamais imaginé voir autrement qu’en rêve. 

Mais mes yeux, bientôt, deviennent aussi inutiles que les autres parties de mon corps lorsque, arrivant aux océans bleus au centre de son visage, ils se troublent à la vue des perles liquides qu’elle laisse échapper.

Je la regarde pleurer.

Je la regarde se liquéfier devant moi et mon cœur finit de se décomposer.

Aucun sanglot, aucun son, aucun cri, juste des larmes qui ne font qu’accroître mon sentiment de culpabilité.

Je regarde ses pleurs et je retiens les miens.

Pas par fierté. Mais parce qu’il n’est pas question qu’elle ressente ne serais ce qu’une infime portion du sentiment de tort dans lequel nage mon cerveau.

Et je suis toujours incapable de bouger, de faire autre chose que caresser son corps de mon regard. 

Je me mets à suivre une nouvelle larme qui vient de naître. Elle apparaît au coin de ses paupières, glisse le long de son nez en laissant une nouvelle traînée noire derrière elle, ralentit sa chute en arrivant sur sa joue et disparaît dans le vide.

Je reviens encore une fois planter mes yeux dans les siens.

Retrouver ce contact qui m’a tellement manqué.

Je pourrais plonger dans cette immensité bleue jusqu’à suffoquer.

Son visage est parsemé de traces noires, vestiges de son maquillage, emporté par son trop plein de larmes.

Mais ces marques sombres, plutôt que de gâcher sa beauté, font ressortir ses yeux et embellissent encore plus son visage.

Je l’observe… Je l’observe… Je l’observe alors qu’elle pleure devant moi. Alors que j’ai envie de la serrer contre moi, de l’embrasser, de pleurer avec elle, de lui parler, de la faire rire… Je veux tout ça… Et je suis incapable de faire ce dont je rêve chaque nuit : la retrouver.

Mais, quand un sourire passe la barrière de ses lèvres et vient illuminer progressivement son visage, je sens un sentiment plus puissant que la peur emplir mon cerveau et mes entrailles.

Un sentiment qui déverrouille mon cœur, libère mes membres et délie ma langue.

En moins de temps qu’il n’en faut à ma béquille pour rejoindre le sol, mes bras s’entrouvrent et je murmure, un début de sanglot dans la voix : 

« Arrête de pleurer… Viens dans mes bras… »

La suite est indescriptible : Sous le soulagement et la douleur, ma jambe flanche et je me retrouve sur le sol, à genoux, toujours contre elle.

Mes larmes, mes sanglots, mes regrets et peu à peu mes rires se mêlent aux siens.

Lentement, je me mets à sa hauteur et prend son visage dans mes mains. Je le contemple, le détaille comme il l’a fait avec moi.J’hésite… J’hésite à sceller ses retrouvailles par des mots, un geste, qui risqueraient de le surprendre, pire, de le faire reculer.J’entrouvre la bouche pour parler, lui dire ces mots que j’ai mis tant te temps à comprendre, que j’ai compris trop tard, que j’ai encore plus envie de lui dire maintenant, mais des mots qui me font peur.J’hésite et cette hésitation lui permet de m’empêcher de parler et de dire ces mots à ma place. Ces mots que jamais je n’aurais imaginé être les siens…Ces mots que j’ai toujours voulus et que je désespérais entendre de sa bouche.Ces mots qui me rassurent, réduisent à néant cinq ans de ma vie et me donne la force nécessaire pour lui voler ses lèvres, tel que je l’ai toujours voulus, imaginer, rêver. Assis sur le sol froid et hostile de cet hôpital, dans ce silence glacé, je l’écoute ensuite me raconter son accident et je lui résume celui des deux personnes si chères à mon cœur qui se remettent lentement dans la chambre à côté. Je suis la plus rapide à me relever, à attraper sa béquille et à exprimer mon envie de sortir d’ici. 

Je lui souris.

Je glisse ma main sur sa taille et j’ai l’impression que mes doigts en épousent parfaitement les formes.

Nous poussons enfin la porte de la sortie et, à peine sommes nous en bas des marches que les nuages au dessus de nous se libèrent. 

Où est ce que nous allons ? Ce que nous allons nous dire ? Faire ? Construire ? Je n’ai pas envie de le savoir.

Tout ce qui m’importe c’est la chanson qu’elle se met à fredonner, les sourires qui se déploient sur nos lèvres et le frottement de sa tête sur mon épaule.

C’est ce sentiment qui se réveille et qui grandit en moi.

Cette impression d’être, à nouveau, entier. 

« Un jour la pluie tombera et je pourrais retrouver. Le goût passé des années qui sentaient le danger.Je ne sais pas quand, mais je verrais venir cet instant.Je veux te parler de tout ce qu’on à oublier… » 

The Endeuh !

Voilà ! J'espère vraiment que ça vous a plu! Non! Non! Pas les pierres ! *se sauve en courant*

 
     
     
 
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