Note de l'auteur : J'ai écrit cet OS hier soir à la suite de la lecture d'un poème. Dès qu'il y aura un (*), cela voudra dire que j'ai pris des passages de ce poème. C'est un très beau poème de Marguerite de Valois appelé Nos deux corps sont en toi. Ce n'est pas de la grande écriture, et je n'ai pas beaucoup retravaillé ce texte. Les deux personnages sont pour moi deux hommes, mais vous pouvez imaginer qui vous voulez. Sur ce, bonne lecture! ______________________ Nos lèvres s'embrassent Nos lèvres se frôlent. Nos souffles se mélangent. Tes lèvres contre les mienne, ton corps contre mon corps. Tes mains sur mon corps. Mes mains sur le tien. Nos deux corps sont en toi. (*) Je suis en toi. Nous ne formons qu'un. Puis vient le moment où nos deux âmes s'élèvent et se rencontrent dans une explosion des sens. Nous retombons. Et je ressens ce vide. Et je n'ai plus d'émotions. Nous nous quittons. Tu m'embrasses une dernière fois et tu repars. Tu pars la retrouver. Celle avec qui tu passes tes nuits. Moi, je n'ai droit qu'à quelques brefs instants de ta vie. Tous les jours je vous vois. Je te vois l'embrasser. Elle te regarde amoureusement et te sert fort la main. Et tu l'embrasses. En te voyant, le soleil de mes yeux s'illumine. Si je ne vois pas ta lumière et ne sens pas ta présence, ce même soleil devient aveugle et destructeur. En t'aimant je me détruis. A chacunes de nos rencontres, j'ai envie de te hurler que je t'aime. Mais les mots ne franchissent pas ma bouche. Et je te regarde partir. Je ne pleure pas. Je n'entends pas. Je ne vois plus rien lorsque tu me laisses. Ma douce souffrance reste enfouie au plus profond de mon être. Tu ne me parles pas beaucoup non plus. Tu préfères réserver tes paroles pour elle. Elle. Je la déteste sans la hair. Elle aussi t'aime. Elle, elle ose te le dire. Et tu continues de la regarder indifférement. Mais quand tu l'embrasses je peux voir cette petite lueur dans ses yeux. Cette lueur que les gens appellent communément l'Espoir. Nous nous ressemblons elle et moi. Nous avons tout deux de l'Espoir. Tu ne sais nous offrir que cela. De l'Espoir. Tu ne me donnes que de l'Espoir. Tu refoules la Vérité, comme si elle allait te brûler. Tu vois mon amour. L'amour que je te porte. Et c'est cet amour qui provoque cette espérance. Lorsque cette vague d'espérance me submerge, j'ai honte. Honte car je pourrais exprimer réellement mes sentiments. Mais je n'en ai pas la force. Ou le courage. Tu viens vers moi. Nos lèvres se frôlent. Nos souffles se mélangent. Tes lèvres contre les mienne, ton corps contre mon corps. Tes mains sur mon corps. Mes mains sur le tien. Nos deux corps sont en toi. Je t'aime. Je n'ai fait que le murmurer. Tu ne l'as sûrement pas entendu. Des étoiles apparaissent. Je souris. Et nous explosons. Comme à ton habitude, tu te relèves. Tu enfiles tes vêtements et commence à sortir après un dernier baiser. Mais tu te retournes avant de franchir la porte. Tu me regardes et me souris. La porte s'ouvre et se referme sur tes pas. Est-ce ta façon de me dire au revoir? Tout est donc fini? Je dois être sans intérêt pour toi. Tu l'as elle. Tu n'as pas besoin de moi. Une pluie de pleurs (*) se déverse. Je m'effondre. Je sombre. J'ouvre les yeux. Je te vois. Je vous vois. Mais son regard est différent. Ses yeux te lancent des éclairs qui ne font que glisser sur ta carapace. Et je pars. Et tu me suis. Tu m'entraînes dans un lieu isolé. Tu me souris. Tes yeux embrassent les miens. Tu ne me touches pas. Tu me parles. Tu ne m'avais pas parlé depuis longtemps. Tu l'as quitté elle. Pour être avec moi me dis-tu. Encore une fois, un sourire se dépose sur tes lèvres. Ton sourire remplace les mots. Ton sourire est tout. Mais il n'est que de l'Espoir. Je n'attends que des mots venant de ta part. Des mots. J'en ai assez de tes gestes, de ton regard, de ton sourire. Car justement je ne peux pas mettre les mots dessus. Je sens un doux rayon de soleil sur ma peau. Tu me touches. Tes mains se posent sur ma joue et redessinent mon visage. Tu t'approches de moi. Tes yeux brillent. Ils lancent des éclairs. Les éclairs de l'amour (*) me foudroient. Je ne peux plus bouger. Mes yeux restent accrochés aux tiens. Je sens ton parfum. Ce parfum qui ne me quitte jamais. Tes lèvres murmurent des mots contre les mienne. Les mots que j'attendais sortent enfin de tes douces lèvres. Puis tu me poses une question. Je te réponds oui. Tu n'imagines pas comme mon amour pour toi est immense. Mon coeur bat de plus en plus fort alors que je te redis les trois fameux mots. Tes lèvres effleurent les mienne. Un nouveau commencement? Tu es tout. Je ne suis rien. Je vis par et pour toi, ainsi que pour moi-même. Tu vis par et pour toi, ainsi que pour toi-même me confies-tu. Nous n'aurons qu'une vie, et n'aurons qu'un trépas. (*) Je t'aime. Tes lèvres touchent les mienne. Et je ferme les yeux, M'abandonnant à toi, Car nos deux corps sont en toi. ______________________ |