Auteur: Rika Fandom: gundam seed destiny Disclamer: les personnages ne sont pas à moi, je ne fais que (gentiment) les emprunter u_u Elle tournait lentement sur elle-même, sans se presser, fredonnant une mélodie incohérente. Elle tournoyait dans la brume matinale, quelques perles de rosées s'ccrochant à ses cheveux, comme désespérées dans leur lutte pour ne pas s'écraser sur le sol humide. Ses longs cheveux les retenaient, leur rose vif contrastant avec la päleur de son visage fin. Ses yeux étaient fermés, et elle semblait savourer l'air froid sur sa peau pâle. Seule sa voix mélodieuse s'élevait, racontant une histoire... Une si triste histoire. Elle parlait d'une jeune fille, rêveuse, chanteuse, peut-être un peu malheureuse. Une jeune fille qui pensait avoir trouvé la prince charmant. Mais il y ressemblait tant, cet Athrun, qu'elle ne pouvait s'empêcher d'y croire. Il était son chevalier aux yeux d'émeraude, son sauveur aux cheveux de nuit. Elle avait cru être sa princesse.... Elle y avait cru... Sa voix avait pris des intonations plus rêveuse, mais tremblait d'émotion mal contenue. Elle vibrait de sentiments, d'amour, et d'espoir, mais pourtant, son visage, si blanc, était fermé, et elle n'ouvrait pas ses yeux d'argent. Elle se contentait de chantonner doucement, de danser, avec pour seuls témoins les vagues s'écrasant sur les rochers et le bord d'une falaise. Elle avait eu le coup de foudre pour lui. Elle n'avait pas de meilleur façon de décrire sa rencontre, c'était un simple coup de foudre, hazard, un caprice du destin. Elle ne l'avait pas quitté des yeux, et lui-même avait du mal à détourner le regard de ses yeux gris, de ses longs cheveux roses. Ils avaient échangés quelques mots, rien de plus, mais leurs regards s'étaient à peines quittés, restant soudés. Acier contre vert, émeraude contre argent. Elle eut un petit rire alors que ses bras se refermaient sur son coprs frêle. Se rappeler de tout ça lui faisait du bien. Elle s'étourdissait avec ses souvenirs, s'énivrait avec sa dense, et s'envolait avec son chant. Le vent lui fouettait le visage, mais elle l'offrait en entier aux caprices de la nature, sans se dérober. Sa voix s'était fait plus sure, et elle chantonnait toujours, ses paroles emportées par la brise.
La deuxième fois qu'ils s'étaient vus, ils avaient fait beaucoup plus que parler. Il n'avaient pas fait semblant, car ils n'étaient pas stupides. Elle savait ce qu'elle attendait de lui, et il savait ce qu'il voulait d'elle. les mots étaient devenus inutiles, et seuls les gestes comptaient, dans le lit aux draps frais qui fut témoin de leur première nuit d'amour. Elle chanteait toujours, mais avait ouvert les yeux, brillant de larmes continues. Un sourire douloureux étirait ses lèvres pâles, mais les perles d'argents ne tombaient pas encore sur ses joues, elle les gardait prisonnières de ses yeux brûlants. Elle décvrivait des cercles lents, et langoureux, offrant un spectacle émouvant à la mer sous ses pieds. La troisième fois qu'ils s'étaient revus, ils avaient arrêté de compter. Ils se rencontraient si souvent, que cela n'en valmait plus la peine. Elle aurait pu dire qu'elle avait été heureuse, pendant ces instants-la. Mais elle avait ignoré la tristesse, la douleur, dans le regard vert du jeune homme. Elle n'avait pas pu, ou pas voulu, ouvrir les yeux. Elle s'accrochait tant bien que mal à cette douce illusion, à cet espoir qui lui faisait penser qu'il l'aimait, parce qu'elle était elle. Elle s'y était tant accrochée, qu'elle s'était noyée, qu'elle n'avait pas pu en ressortir indemne. Elle s'arrêta pour la première fois de chanter, et ses bras retombèrent près de son corps. Elle se laissa tomber, et versa quelques larmes, seul moment ou elle s'autorisa à montrer son désespoir. Elle savait que la mer garderait son secret, et que le sol aspirerait la preuve de sa faiblesse. Elle leva les yeux vers le ciel, et eut un rire. La pluie avait commencé à mouiller ses vêtements, les plaquant contre son corps, trempant ses cheveux. Elle remercia tout bas le ciel de pleurer à sa place sa détresse, son désespoir, et sa peine. Elle n'avait compris que bien tard la raison de sa douleur. Un hazard devait mettre fin à leur histoire, comme il en avait marqué le début. Il était sorti, prétendant allez prendre l'air, et elle n'avait rien dit. Il sortait toujours le 5 mai, et en revenait comme hanté, mais elle faisait semblant de ne rien remarquer. Nier la vérité était devenu son passe-temps, et elle n'était pas prête à y renoncer. Mais il fallait bien qu'elle ouvre les yeux... Elle aurait préféré que cela se fasse moins brusquement, pas en trouvant une vieille photo. Elle avait longtemps gardé le papier dans sa main, regardant les yeux gris, les longs cheveux roses, bouclés, de la jeune femme qui y était photographiéeet qu'elle ne connaissait pas. Mais ce qui lui fit le plus mal fut le regard heureux, amoureux, d'Athrun à ses cotés. Elle qui avait essayé de e rendre heureux, n'avait jamais réussi à le faire sourire de cette manière, même après de vains efforts, alors que cette jeune femme y arrivait par sa seule présence. Sa gorge s'était serrée, et elle avait retourné la photo. L'écriture d'Athrun, déliée, semblait tremblante.
Moi et Lacus, le 4 mai.
Elle l'avait laissée tomber, et avait fouillé davantage dans ses affaires, pour découvrir qui était cette Lacus. Elle qui fuyait la vérité, y était confrontée. Elle dansait sous la pluie maintenant, offrant son corps en entier aux assauts du ciel. Elle ne craignait pas le froid, pas le vent, pas l'eau. Elle se sentait à sa place, les membres engourdis, l'esprit embrumé. Elle ne se rappelait pas qui elle était.... Mais elle se rappelait, qui était l[i]'autre[/i]... Lacus Clyne. Elle avait trouvé le nom agréable à prononcer, mais sous sa bouche, il sonnait comme du poison, un poison noir, qui lui pourrisssait le coeur, et lui broyait l'esprit. Elle s'était dit qu'elle préférerait n'avoir rien découvrir, mais elle n'avait que trop tardé à accepter la vérité. Lacus Clyne avait 20 ans, au moment où elle était morte. Un 5 mai. Son fiancé, Athrun Zala, avait été très affecté par sa mort. C'était tout ce qu'elle avait trouvé, dans un journal. mais cela avait été suffisant. Elle riait maintenant, des gouttes d'eau tombant sur son visage, lui donnant l'impression de pleurer. Son rire se répercutait sur les rochers froids, nullement émus par sa détresse. Mais elle n'en avait pas besoin. Sa robe avait été complètement collée sur ses jambes, devenue poids lourd à porter. Elle chantonnait de nouveau, sa voix faible comme un murmure. La fin arrivait.... Elle avait fini par comprendre ce qu'elle était vraiment: une remplaçante. Elle ne cherchait plus d'excuses à Athrun, ni elle-même. Elle qui n'écoutait pas, ou ne voulit pas écouter, le nom qu'il prononçait quand il faisait l'amour, tournait maintenant en boucle dans sa tête. Lacus... Lacus...Lacus... Lacus... Elle avait déchiré la photo, les lettres qu'Athrun avait gardées. Elle voulait les déchirer, comme lui avait déchiré son coeur. Et elle les avait brûlés, pour ne pas qu'on en retrouve les morceaux. La fin approchait, de plus en plus. Elle savait ce qu'il lui restait à faire, elle l'avait toujours su. Elle dansait, chantait, s'approchait de plus en plus de la falaise. Elle dansait, s'éloignant de tous ces souvenirs, de sa vie, de sa douleur. Elle chantait sa dernière chanson... Son dernier duo avec la Mort. Elle dansait, chantait, avant qu'elle ne la ratrappe. Mais elle l'emporterait bitnot, l'emmenant avec elle, pour qu'elle puisse rejoindre cette mer tant aimée.... Meer le savait. |