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au 31 Mai 21 :
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Et je saigne encore...
Par Yuna
Harry Potter  -  Drame/Tragédie  -  fr
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    Chapitre 1     0 Review    
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Et je saigne encore…

Et je saigne encore, je souris à la mort

J’ai ton corps inerte entre les bras, et je continue de te serrer contre moi. Un peu de ton sang a tâché ma chemise blanche, résultat de notre violente dispute d’il y a quelques minutes. Je pleure encore, mais je ne souffre pas vraiment. Je sais que tes yeux ambrés ne se poseront plus sur moi, mais je n’en éprouve pas tant de peine. Je suis conscient que plus jamais je ne te reverrai me sourire, mais je ne regrette pas mon geste. Il le fallait. C’est pour ça que j’ai juste ce point dans le cœur, comme un remord, qui me fait suffoquer par moments ; parce que je sais. Je sais que j’ai mal agi, mais c’était pour ton bien. Pour notre bien. C’est pour cette raison que j’ai cette douleur au ventre, comme un poids, qui me donne la nausée de temps à autre ; parce que je sais. Je sais que j’ai commis un crime, mais c’était pour toi. Pour nous ; seulement pour nous. Uniquement pour nous que je t’ai tuée…

.Flash back.

Il a le droit de poser ses mains sur ton corps

Posté derrière ta fenêtre, tu ne remarques pas que je t’observe que tu es entrée dans ta chambre de préfète. La nuit tombée dissimule ma présence à tes yeux et j’ai alors tout le loisir de détailler une nouvelle fois les courbes de ton corps que tu dénudes petit à petit. Mais je sens mon cœur s’emballer dans ma poitrine et mon sang bouillonner dans mes veines dès que je Le vois arriver. Lui. Celui qui t’a enlevée à moi. Celui qui t’a volée à l’homme qui t’aime plus que tout. Il s’approche langoureusement de toi, pose Ses mains sur tes hanches, caresse ta peau laiteuse. Il t’embrasse à en perdre le souffle et tu t’accroches à Son cou avec force, comme quand tes jambes flageolantes ne peuvent plus te porter sous le coup d’une émotion trop forte.

Il a le droit de respirer ton odeur

Doucement, Il t’allonge sur le lit alors que je me mords les lèvres jusqu’au sang pour ne pas hurler. Hurler de douleur. Hurler de rage. Hurler de désespoir. Comment peux-tu me faire ça ? Nous faire ça ? Comment peux-tu L’aimer Lui, alors que moi, moi, je serais prêt à tout te donner ? Aurais-tu oublié tout ce par quoi nous sommes passés tous les deux ? La guerre ? Les pertes ? La souffrance ? Tout cela n’avait donc pas d’importance à tes yeux ? Comme pour me persuader enfin que je ne suis pas en plein cauchemar, je te regarde. Te fixe sans ciller. Jusqu’à en avoir mal aux yeux. Tu es belle. Belle à en crever. Il enfouit Sa tête dans ton cou pour y déposer quelques baisers, déviant parfois jusqu la rondeur de ton épaule. Et je sais qu’il peut sentir ton parfum. Un parfum doux, sucré. Comme une fleur de printemps. Un parfum sensuel, aguicheur. Comme une femme cherchant à séduire. Le séduire. Et c’est comme si je pouvais alors sentir ton parfum à travers Lui, comme si moi je pouvais te sentir alors que je suis derrière ta fenêtre. Âme éperdue, âme en peine.

Il a même droit aux regards qui le rendent plus fort

Tu Lui souris. Un sourire lumineux. Un sourire heureux. Jamais tu ne me souriais ainsi, même quand tout allait bien entre nous. Tu Le regardes. Un regard fiévreux. Un regard amoureux. Tu ne me regardais pas de cette façon, même quand je te faisais l’amour, nos deux corps tremblants s’épousant avec perfection. Tu as comme des étoiles dans tes pupilles quand tu poses tes yeux sur lui. Tu as comme du bonheur à l’état brut au fond de tes ambres quand tu croises Ses yeux. Et je vois bien quels effets ont tes regards sur Lui. Ils avaient les mêmes sur moi. On se sent plus fort. Plus grand. Plus beau. On pourrait déposer le monde à tes pieds, rien que pour un seul de ces regards. Tu me les donnais, ces regards. Avant. Avant que tu ne tombes amoureuse de Lui. Avant…

Mets moi la chaleur de ta voix dans le cœur

Avant, tu m’aimais. Avant, tu me laissais te prendre dans mes bras. Je pouvais te sourire, t’embrasser, te serrer tout contre moi, te caresser. Avant. Je pouvais rire avec toi, me promener en tenant ta main dans la mienne, passer mes doigts dans tes cheveux quand tu dormais, regarder ce tic de froncer les sourcils quand tu travaillais. Avant. Je regrette tant ces jours où nous étions liés comme jamais, ces heures où nous nous regardions dans les yeux, ces soirées où nous parlions d’un futur à deux. À trois parfois, quand on envisageait l’avenir en famille. Tout ça, c’était avant. Avant que plus rien ne marche entre nous deux. Avant que nous nous séparions. Avant que tu ne tombes dan Ses bras. Avant qu’Il ne te prenne à moi.

Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme

Je serre les dents, je sens une sourde colère qui monte en moi en même temps que cette douleur affreuse qui me noue la gorge. Ça fait si mal de te voir là, dans ses bras, contre Lui, à éprouver tant de bonheur. Tant de plaisir… Tu me fais souffrir comme un damné sans t’en rendre compte ; mais chacun de tes soupirs est comme un cri strident, un bruit assourdissant et insupportable. Une plaie qui s’ouvre, saignant toujours plus, une plaie béante, me tuant à petit feu. Dans une longue agonie, invivable, mortelle. Je tremble de tout mon corps, j’ai peur de ne plus pourvoir me contenir très longtemps. Je suffoque, la rage semble m’étouffer tant cette sombre fureur gronde en moi. J’ai mal. Si mal… C’est juste insupportable de te voir avec Lui, ça m’est tout simplement inconcevable de te savoir à Lui. Je te voulais. Je te veux encore. Et je te voudrai à jamais. Alors pourquoi ne me laisses-tu pas te rendre heureuse ? Pourquoi ne veux-tu pas que ce soit moi qui te donne ce sourire là ? Celui que tu as quand tu es dans Ses bras…

Regarde en toi, même pas l’ombre d’une larme

Et je grogne quand je me rends compte que je suis le seul à souffrir dan toute cette histoire. Je ne t’ai pas vue pleurer, je ne t’ai pas vue me regretter, je ne t’ai pas vue en colère parce que nous nous sommes séparés. Tu me certifiais que tes sentiments étaient toujours là pourtant, et jamais je n’ai senti la moindre tristesse de ta part. je t’ai surtout vue t’accrocher à Son bras, Lui sourire, te laisse embrasser comme si vos vies en dépendaient à chaque fois. Mais jamais tu n’as pleuré mon absence, celle au réveil alors que le soleil se levait à peine, celle durant la nuit quand nos deux corps se fondaient l’un dans l’autre, celle de tous les jours quand nous formions un couple. Mais jamais tu n’as déploré ma fausse indifférence, celle que je te montrais ostensiblement lorsque je te voyais t’approcher de moi, celle que je te dévoilais lorsque tu tentais une fois de plus de renouer contact, celle que je te témoignais lorsque tu désirais reprendre là où nous nous étions arrêtés avant notre Histoire, jouer les amies compatissantes avec moi. Non, tu n’as jamais rien regretté de nous…

.Fin Flash Back.

Tout ce rouge sur mon corps

Ton corps se glace peu à peu, et je sens que même ma propre chaleur corporelle me quitte petit à petit. Je tremble contre toi, je commence à avoir froid. Je pose mon front contre le tien, et fixe tes traits figés, comme reposés, tes traits immobiles dans le rayon argenté de la pleine lune. Ma main vient caresser ton épaule dénudée, je frissonne de sentir ta peau à la fois si douce et si froide sous mes doigts ; toi qui dégageait tant de chaleur auparavant. Et ce n’est que lorsque ma main remonte jusqu’à ton coup que la marque de mon crime me frappe de plein fouet. Du sang. Ton sang maculant mes doigts fins. Une nausée me tord le ventre, et dans un geste aussi rapide que maladroit j’essuie la trace de ma faute sur ma chemise. Et c’est comme si ton sang passait à travers le tissu pour venir me brûler le corps. Je sens sa marque sur moi, indélébile. Une marque comme une blessure, une injure, une torture. Le signe que je ne reposerai plus en paix… Plus maintenant que j’ai commis un pêché. Plus maintenant que je t’ai tuée…

.Flash Back.

Il aime caresser ton visage quand tu t’endors

Il est tard, et tu es toujours à la bibliothèque. Avec Lui. Caché entre deux rayons, je t’ai vue t’assoupir, lentement, tes paupières se fermant peu à peu, jusqu’à ce que tu t’endormes sur tes livres et cahiers. Lorsque, enfin, Il s’en rend compte, je Le vois sourire tendrement avant que sa main ne s’approche doucement de ta joue. Sous Ses doigts, Il sent ta peau douce et chaude. Il caresse lentement ta pommette un peu rougie, et dans un geste autant mâle que protecteur, je Le vois repousser une de tes mèches de boucles brunes qui te barrait le visage. Et j’ai même l’impression que tu Lui souris à travers ton sommeil, gémissant un peu sous cette infime caresse. Tu t’agites, remues sur ta chaise, et je sais que tu vas bientôt te réveiller, ouvrir tes grands yeux bruns pailletés d’or. Ces mêmes yeux qui me fixaient tantôt tendrement, tantôt avec une farouche colère. Avant. Et maintenant c’est Lui que ton regard mordoré contemple. Avec passion. Avec feu. Avec amour…

Et toi tu te permets de dire encore encore

Tes paupières papillonnent, clignent, tu reviens de tes songes, et, alors que tes yeux se posent sur Lui, tu lui adresses un sourire resplendissant. Je peux même t’entendre Lui dire que tu aimes quand Il est si doux, que Ses caresses à fleur de peau te laissent à chaque fois tremblante, et que tu en voudrais toujours plus. C’est maintenant à Son tour de sourire. Ton regard pétille, brille, et le Sien y est plongé. Comme si il n’existait plus que vous deux au monde, comme si la réalité autour de vous disparaissait dans le Néant et qu’il ne restait que deux humains. Deux êtres unis. Seuls. Vous. Et tout mon corps se contracte quand je vous vois vous embrasser. Doucement. Tendrement. Longuement. J’ai si mal de voir tant de sentiments en toi pour Lui que ça me donne la nausée. Ça me dégoûte, me répugne. J’en viens même à désirer Le voir avoir mal, crier sous la souffrance, hurler de douleur. Juste pour qu’Il comprenne ce que moi je ressens à cet instant. Rien qu’à vous voir dans les bras l’un de l’autre.

Je sais que ce qui ne tue pas me rend plus fort

Toute cette haine qui monte en moi ne m’effraie plus tant je ne veux que l’exprimer. Elle est là, à l’intérieur de moi, comme un feu, une brûlure qui me donne cette force malsaine de faire du mal. Lui faire du mal. C’est comme si tout ce que tu me faisais vivre à travers ton Histoire avec Lui me rendait fort, puissant, invincible. Ça tourne dans ma tête, inlassablement, j’échafaude même inconsciemment un plan pour vous séparer. Toi et Lui n’avez rien à faire ensemble. Tu devrais être avec moi à cette heure ci. Dans mes bras. Contre mon torse. Et à cette simple pensée je m’entends grogner, furieux, telle une bête qui se prépare à charger. Et tu dois m’entendre parce que tu te retournes vers moi, parce que durant une infime seconde j’ai enfin pu me plonger dans ton regard qui me manquait tant, parce que j’ai le cœur qui bat un peu trop vite maintenant que je sais que tu m’as vu. Et j’ai tellement peur de ta réaction que je cours vers la sortie. Je m’enfuis comme un voleur. Et je continue. Continue de courir, de fuir comme si tu allais me rattraper. Alors que je sais pertinemment que tu es avec Lui…

Mais moi mais moi je suis déjà mort

Je ne m’arrête que lorsque je suis incapable de continuer, le souffle éraillé, court, les jambes flageolantes, molles d’avoir trop couru. J’ai la vue brouillée par quelques larmes, perles salées roulant sur mes joues, et pourtant je n’ai pas besoin de la vue pour savoir où j’ai atterri. Pour reconnaître l’endroit où mon errance m’a amené. Le lac. C’est là que je t’ai fait ma déclaration. Tu lisais tranquillement, et je suis arrivé, une minuscule fleur dans les mains, sans prétention, juste pour te demander si tu partageais mes sentiments. Pour te demander si tu voulais faire avec moi un petit bout de chemin… Et me trouver là, après tout ça, me flanque un coup au cœur, me donne envie de vomir, de mourir. Mourir pour ne plus souffrir. Mourir pour ne plus avoir à supporter ton bonheur avec Lui. Mourir pour ne plus te voir si amoureuse de l’Autre. Parce que j’en crève à petit feu de ne pas être celui que tu aimes, celui qui te rend heureuse, celui qui est à tes côtés au jour le jour… C’est si douloureux de ne plus t’avoir. À moi. Rien qu’à moi…

.Fin Flash Back.

Je te blesse dans un dernier effort

Mon corps s’alanguit contre le tien, je me sens un peu plus las à chaque seconde qui passe, mes paupières deviennent lourdes. J’ai encore sur les lèvres ce goût un peu amer de la potion que j’ai prise il y a peu de temps. Juste après toi. Je me demande encore comment j’ai réussi à te la faire boire, à toi la plus brillante élève de Poudlard ; peut être est-ce parce que tu me faisais confiance, encore, même après tout ça. Je te sers une nouvelle fois contre moi, j’ai même un peu froid, et, ne sentant pas ta chaleur habituelle pour me réchauffer, me réconforter, je commence à trembler un peu. La tête me tourne, je sens le monde tanguer autour de moi, tourner comme dans un manège, un grand huit. Et j’ai comme la sensation de voler, ou bien de m’enfoncer, d’être bien comme d’être affreusement mal. Tout devient flou, noir. Mes sens s’annihilent un à un, plus rien ne me semble être vrai. Je perds la notion de toute réalité, et tout s’arrête. La dernière chose que je touche, c’est ton corps contre le mien. La dernière odeur que je peux sentir, c’est celle de ton parfum. Les derniers sons que mes oreilles saisissent sont le vague bruit d’une porte qui s’ouvre, et de quelques murmures douloureux, peinés, et pleins d’incompréhension aussi :

« Ron… Mais pourquoi t’as fait ça… ? »

 
     
     
 
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