manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Ma vie serait plus belle
Par Littlemischief
Originales  -  Romance/Général  -  fr
1 chapitre - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 1     3 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Si je l'étais aussi

Bonjour. Je m’appelle Chloé. J’ai la vingtaine bien entamée. Je ne suis pas franchement un canon de beauté. Je me décrirais comme totalement banale. Je passe inaperçue dans la rue en somme.

Cela n’a pas tendance à me gêner plus que ça. J’aime qu’on me laisse tranquille après tout. J’aime être seule. Qu’on me foute la paix ne me dérange pas outre mesure donc. J’en profite même.

Seulement je déteste me sentir seule. Cela m’arrive parfois et je me prends à observer les gens qui m’entourent. Je les remarque alors, ces jolies pétasses qui ont tellement de classe que tout le monde les suis du regard jusqu’au bout de la rue.

Dans ces moments là, je me mets alors à jalouser ces filles. Elles sont détestables. Elles sont enviables. Je les déteste car je les envie. Je les déteste car elles volent ma vie.

C’est de la folie. Ces filles obtiennent tout d’un claquement de talons, d’un coup d’œil aguicheur et d’un sourire ravageur. Seulement je ne suis pas ce genre de fille.

 

 oOoOoOoOoOoOo  

 

Je me faufile entre les passants. Le regard rivé au sol. Les mains dans les poches de mon grand imperméable. Ma capuche relevée cachant un peu plus mon visage baissé.

Je déteste marcher le visage à découvert. Je profite donc de ces derniers jours de froid pour profiter de ma petite tranquillité.

J’observe mes pieds et les pavés qui défilent sous mes yeux. Je me dirige vers la petite épicerie qui borde la rue où se trouve mon appartement. J’aime cette petite boutique somme toute vétuste mais bien pratique.

Arrivée à hauteur de l’enseigne. Je lève les yeux vers celle-ci et sourie. Elle est joliment horrible. Je l’affectionne.

Les allées de cette boutique sont remplies de produits de première nécessité. Rien d’extraordinaire. Peu de personnes s’y trouvent à cette heure-ci de la matinée. J’apprécie cette tranquillité passagère. Dans quelques heures, tout Paris sera en effervescence.

Sachets en mains, je me laisse porter au gré des rues pour atterrir près d’un petit parc. J’adore me balader tranquillement dans ces allées fleuries où seulement quelques joggeurs croisent mon chemin quelques fois. C’est calme. C’est beau. C’est paisible.

Après cette petite escapade. Mes pas me portent vers mon chez moi. Il est 8h00 et il me reste 45 minutes pour arriver à mon travail.

Je suis comptable. Boulot banal pour une fille banale. Mais j’aime mon travail, il ne faut pas s’y méprendre.

À peine arrivée. Je salue la standardiste. Et me dirige vers mon bureau où s’entasse une bonne pile de dossiers. Une journée chargée commence pour moi.

 

oOoOoOoOoOoOo

Je me trouve dans un café-restaurant. Le bruit des conversations et des couverts forme un léger brouhaha qui me mène doucement vers la somnolence. Mes paupières se rapprochent inexorablement.

« Tu m’écoutes oui ou non ? » S’écrie, me faisant sursauter, la personne assise en face de moi. C’est Pauline. Une magnifique trentenaire blonde aux yeux bleus, agent immobilier de métier. Cette fille est un vrai moulin à paroles. C’est ma meilleure amie aussi.

Je grimace légèrement suite à sa question.

Pauline a le don de me taper sur les nerfs parfois. Surtout dans des moments comme celui là où elle tient absolument à me raconter toute sa superbe soirée d’hier alors que moi je ne pense qu’à un bon lit.

« Oui je t’écoute », marmonné-je. « Que veux-tu que je fasse d’autres ? » Ajouté-je avec un mince sourire.

« Oui donc… Je te disais que Pierre m’a proposé de vivre avec lui mais que j’hésitais parce que David à un magnifique loft. Qu’en penses-tu ? » Reprend Pauline.

« Je pense que tu devrais acheter le loft de David si tu l’aimes tant. » Réponds-je avec un sourire narquois.

« Chloé ! Tu sais très bien que je n’en ai pas les moyens. » S’exclame Pauline en levant les yeux au ciel.

« Je trouve que tu t’en donnes parfaitement les moyens en sortant avec David… » Réplique Chloé avec un sourire en coin.

« C’est pas drôle Chloé… J’aime Pierre et non David. Même si je m’égard de temps en temps dans ses bras. » Affirme Pauline.

« Mais bien sûr… Pourquoi hésites-tu à vivre avec Pierre alors ? » Demande Chloé.

« Euh… » Hésite Pauline.

« Fonce donc ma grande ! Découvre la joie de la vie à deux ! Partage ton pot à brosses à dents et les rouleaux de papier wc ! » S’exclame Chloé en faisant de grands gestes.

« Tu es vraiment navrante parfois Chloé. T’y connais quelque chose toi peut-être envie de couple ? » Coupe Pauline, son visage reflétant une légère colère.

« Bien sûr. » Répond Chloé, le sourire un peu moins grand.

« Chloé… » Murmure Pauline, son visage se radoucissant.

« Quoi ? » Questionne Chloé en détournant les yeux.

« Ca serait bien que tu… non rien. » Termine Pauline en reportant son regard sur son assiette.

 

oOoOoOoOoOoOo

 

Je tourne les clefs dans la serrure et je retrouve enfin la chaleur accueillante de mon appartement. Qu’elle journée épuisante ! Minikeum se faufile entre mes jambes et manque de me faire tomber. Que ce chat est fou ! Mais tellement mignon à ronronner en se frottant à moi. J’aime cette petite bête !

Après avoir repoussé gentiment le petit monstre, j’appuie sur le répondeur trônant sur la petite table dans l’entrée et me dirige vers la cuisine.

« Chloé… c’est Pauline. Je voulais te dire que je t’attendais à 20h30 au Montecristo. C’est moi qui offre le repas ! Fais toi jolie. A tout à l’heure »

Je soupire. Je range la grande pizza que je viens de sortir du congélateur et je me dirige tranquillement vers la salle de bain où j’entreprends de me délasser avant de devoir partir à mon rendez-vous.

La grande horloge du Montecristo affiche 20h40 lorsque je passe les portes du restaurant. Je me fais accoster par un élégant serveur qui me demande mon nom et tout deux nous dirigeons ensuite vers une table où cinq personnes sont déjà installées.

Pauline me fusille du regard en me voyant. Je baisse les yeux, penaude et m’installe à la seule place libre de la table.

« Qu’as-tu à dire pour ta défense ? » Me murmure Pauline à l’oreille.

Je grimace légèrement et lui glisse un pardon à l’oreille.

La soirée se passe ensuite tranquillement jusqu’à ce que je me rende compte du piège. Cela ne m’a pas choquée au premier abord de ne voir que des hommes hormis Pauline à notre table. Par contre, j’aurais du réagir lorsque je n’y ai pas vu Pierre ou David. Pauline souhaite me caser ! Comment je le sais ? Elle n’arrête pas de vanter mes qualités. Ça en devient super gênant ! D’autant plus qu’ils la fixent tous du regard et qu’ils se fichent totalement de moi ou de ce qu’elle dit sur moi.

Pauline n’est cependant pas gênée outre mesure par le fait de parler seule et continue son monologue quelques minutes jusqu’à ce que je me décide enfin à la couper en posant ma main sur son avant bras.

Elle se stoppe alors et me lance un regard. Me demandant implicitement d’expliquer cette action.

« Arrête, tu perds ton temps » Murmurais-je. « Regarde-les » Ajoutais-je en les désignant du menton.

Pauline détourne les yeux et se prend quatre paires d’yeux d’un coup. Au même moment, je glisse un petit « Tu vois » qui la fait soupirer. Pauline voit très bien que son plan a foiré… ça oui. Et moi aussi.

 

oOoOoOoOoOoOo

 

Les rues défilent devant mes yeux. Les phares des voitures m’aveugles par moments. Les lampadaires forment des halos de lumière sur les trottoirs. Pauline envoie un flot de paroles incroyable mais je ne l’écoute pas. Elle parle toujours cette fille. Si ce n’était pas ma meilleure amie, je lui aurais déjà dit de se la fermer. Parce que là, je ne suis pas d’humeur.

« Super soirée » Pensé-je, un sourire ironique se formant sur mes lèvres.

C’est après des soirées comme celle-la que je me rends compte- je veux dire, vraiment compte- que je suis seule. Je me sens seule. Je déteste ça. Je ne suis pas malheureuse pourtant. Je suis juste blasée.

Je sais très bien que je ne suis pas une fille à faire des ravages auprès de la gente masculine, mais ça me ferait plaisir d’attirer l’attention quelques fois. J’aimerais me sentir intéressante. J’aimerais me sentir vivante dans les yeux d’un homme.

Je soupire légèrement. Pauline me lance un regard en coin et s’aperçoit que quelque chose ne va pas. Elle stoppe alors son monologue et se met face à moi en me tenant gentiment les mains des siennes.

« Ecoute Chloé. Je ne souhaitais pas te faire de peine. C’était des imbéciles ces mecs. Ne t’en fais pas, tu verras, un jour tu rencontreras l’homme de ta vie. Allez fais-moi un beau sourire!» M’encourage Pauline.

Je lui réponds par un sourire malheureux. Pauline me prend ensuite la main, poigne de main douce et amicale, et nous reprenons le chemin de mon appartement.

Arrivée devant mon immeuble. Pauline lève les yeux vers le ciel et le scrute. Je la regarde quelques instants et fais de même. Le ciel est beau ce soir. Bien dégagé. On y voit des milliers d’étoiles.

Je baisse la tête après quelques minutes pour m’apercevoir que Pauline m’observe. Je lui fais les gros yeux et un petit sourire en coin se forme sur ses lèvres. Je lui tire alors la langue, celle-ci me répond en louchant et un petit rire s’échappe de nos bouches.

« A demain Chloé » Me dit gentiment ma meilleure amie.

« Bonne nuit Pauline » Réponds-je en la regardant prendre la direction de son immeuble à présent. Je me dis qu’elle est belle mon amie. Oui, Pauline est belle.

Je me dirige vers les portes de mon immeuble et je pense en soupirant que ma vie serait plus belle si je l’étais aussi.

Je soupire.

 

oOoOoOoOoOoOo

 

Texte inspiré par la chanson « Chanson de filles » de Little.

 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>