Je pensais le mettre pour le concours d'avril mais je crois qu'il faut que ce soit un original... Tant pis!!

Fried eggs.

Cet air innocent... c'est ça, c'est exactement ça! Et ses mains pâles, son sourire... Ses cheveux éparpillés sur l'oreiller.
Je deteste ça.
Il va être midi, je vais le reveiller...

- Brian, allez, debout...

Il papillonne des yeux, bleus, murmure quelque chose, dit mon nom et s'assoit sur le bord du lit. Il defroisse ses vêtements et ses cheveux coupés au carré.
Je deteste ça.

- Stefan? Mais quelle heure il est?

Il se leve, toujours en jean bleu claire et T-shirt noir de la veille... Il a encore dormit tout habillé.Il se traine vers la cuisine, pieds nus et marche sur tout ce qui traine. Il a gardé le maquillage de hier, ses yeux sont charbonneux.
Je deteste ça.

- Hey Steve... Putain de merde, quel bordel!!!

Il pose sa mains sur le bras de steve.
Ne le touche pas...
Il lui sourit. Arrête ça...
Se sert un verre d'eau, le boit doucement et se tourne vers l'horloge, puis passe sa main sur son visage et me sourit.
Je deteste ça.

- Il est drolement tard.

Avec un soupire, il s'assoit dans le canapé. Je le regarde. Je le regarde. Il est parfait, comme toujours. Meme au reveil...
Je deteste ça.

- Je vais y aller.

Steve s'en va. La porte claque, nous enfermant dans le silence... Que Brian finit par briser, géné.
Je deteste ça.

- Ca va pas?

Non ça va pas... Ca va pas par ce que tu es là.
Je pourrais te toucher, tu es si desirable, si désiré. Tellement parfait, tellement androgyne... Tellement beau.
Je deteste ça.

- J'ai fait quelque chose?

Tu es toi même et ca me suffit à me detester. Je me deteste de ressentire ça pour toi. Et pourtant je sais que tu ne me detesterais pas. Pourtant tu n'as plus de l'innocence que l'apparence, et pourtant, la sensualitée, la provocation de ton corps tous les jours fait effet sur le mien.
Je deteste ça.

- Non, rien... pourquoi?
- ...
- J'ai fait des oeuf au plat... ca te va?

Tu opine de la tête. Ta cuisine est miteuse comme ton appartement, et je sais que tu as les moyens de t'en acheter un mieu. Mais à chaque fois que je te le dis tu te contente de hausser les épaules... Dans la cuisine, tu t'approche et pose ta main sur mon dos. Ca y est... Elle glisse vers mes hanches, encore. Je me redresse et ta main en profite pour effleurer mes fesses.

- Les assiettes sont plus à droite.

Je me retourne et tu as ce regard amusé et provocateur que je deteste tant, celui qui m'allume, celui qui m'excite. Assis sur la table desormais, tu me regarde, les jambes à peine écartées et pourtant trop pour moi. Et ta lèvre que tu mords. Tu dois être superbe entre mes cuisses. Petite putain...
je deteste ça.

- à droite?
- Oui, deuxieme placard. 

Je te prendrais contre cette table un jours. Et tu criera de ta sublime voix qui dechainera les foules. Tu criera que tu aimes, tu criera que tu en veux encore!! Et puis tu me videra de moi, tu me sucera encore et encore, jusqu'a ce que tu cries.
Je detesterai toujours ça.

- Ha oui... il y en a là...

Je pose l'assiette sur la table, pres de ta cuisse droite. tu la regarde, puis moi, interogateur. Tu es tellement près, tellement près de moi. Tu me regarde, avec toujours cet air que je deteste. Oui, tu savais tout ça depuis le debut. Je t'embrasse violement et tu coopére. L'assiette a volé à travers la pièce et j'arrache ton T-shirt, je te griffe, tu me mords. Nous sommes nus et je te prend finalement contre cette table. et tu cris et tu en veux plus. Je m'enfonce en toi de plus en plus fort, de plus en plus loin. Tu savais que ce serais aujourd'hui, tu as acheté des oeufs exprés... Je rentre en toi de plus en plus vite et tu hurle à present. Je sais que tu n'as pas mal depuis un moment, alors je te donne les derniers coup de reins et tu jouis, puis moi...
Je deteste  ça...

- Brian.
- Oui? 

Enlacés sur le sol de la cuisine, contre le four éteint, tu calme ta repiration et je te berce doucement. Tu finiras sans doute par te rendormire.

- Je deteste ça...

Il me regarde et demande mollement.

- Les oeuf au plat?
- oui. Tu le savais depuis le debut?

Il me repond d'un sourire narquois.

- Poisson d'avril...

Je l'embrasse doucement dans le cou et les oreilles. Ma folle petite poupée. Demain j'irais t'acheter une robe pour me faire pardonner. Une robe noire.
Et te voir dedans, j'adorerais ça... 

 ***