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Merci à saewin pour sa bêta-lecture ^-^
(BO d’écriture : Tori Amos — Black Dove et Cruel, Spark, Liquid Diamonds, Hotel,…)
Avertissement : si vous portez un chapeau rouge, une cape sublime et un sourire éclatant, certaines scènes risquent de vous chiffonner. Cette fiction est écrite à l’encre sympathique.
Obsession ——————————
Que faisais-tu là, allongé sur le sol ? Comme si quelqu’un t’avait laissé tomber, et tu étais resté sans force, inanimé ; les lueurs du feu crépitaient sur ta couverture. Un des coins remontait trop, révélait ta peau, si parfaitement pâle, juvénile encore, malgré la douloureuse expérience qui s’imprimait dans les traits de ton visage. Ce coin corné me faisait frémir, comme une blessure à vif. Douleur Désir Douceur Tu le sais pourtant que c’est cela qui attire, tes faiblesses si inconsciemment exposées, les traces de griffures sur ton épaule dénudée. Quand je les vois il me semble que des milliers de mains t’ont pris avant moi, et je voudrais te reprendre pour toutes les effacer, éclipser tous ces râles, ces mots doux, ces cris qui résonnent encore en moi alors que tes fibres ne font que frissonner, au rythme d’une imperceptible respiration.
Mes mots s’échappent de lèvres qui ne remuent pas, et s’anéantissent dans le sol trop proche. ‘Prends-moi.’ J’ai mal comme si ma poitrine était ouverte, et mon cœur s’éraflait aux dalles de pierre. J’étouffe et toi tu me regardes, je sens ton regard, il parcourt mon dos plus brûlant que les intermittences de l’âtre. Je ne suis qu’un jouet, le théâtre des désirs les plus insensés, je le sais. J’ai besoin de toi pour m’animer, tu le sais, si tu me retournes je me laisserai ouvrir. Je ne vis que par ton fantasme qui plonge en moi, ces doigts qui parfois glissent le long de mes lignes doucement, amoureusement ; toujours les yeux ouverts, il faut tout entier me dévorer. J’en meurs peut-être, mais peut-être je tue, un peu. La flamme de l’addiction te dévore, n’est-ce pas ? Et les larmes qui m’étranglent quand tu me jettes à ton tour, ce sont peut-être des larmes de rire.
Une force irrésistible m’étend sur toi, mon corps épouse ton dos presque trop parfaitement, ton échine si mince trace un chemin de mon cœur au bas de ce que je voudrais te dire. Mais les phrases se perdent dans ta cambrure, invisibles. Je crois que je n’ai jamais vu ton regard. Je crois que j’ai peur de te laisser répondre. Ton dos est trop délicieusement chaud, et ta face encore si froide. J’aimerais écrire un rêve dont tu serais le héros, l’héroïne et l’opium, mon rêve en lettres de sang, sang noir, sang d’encre tourmentée, je voudrais décalquer mon nom dans ta peau comme dans une page vierge. Si souvent la plume de mon gardien s’amuse à écrire tes contours et tes secrets dans ma chair comme un livre ouvert, mon mauvais ange. C’est la pointe d’une dague qui me déchire sans me porter le coup mortel, faisant miroiter dans ses trilles un éclat d’argent.
Ton poids me serre trop fort et ma bouche s’ouvre, mais aucun son ne s’échappe, que le frottement de ton grain, suave et âpre comme le mot parchemin. Je sens tes paroles me lacérer avec une entêtante volupté, elles me volent et me tourmentent, me détruisent et soufflent ma renaissance. Le rythme s’accélère, maîtrisé ou saccadé, acide et enivrant tourbillon de citronnelle. Une seule injection. Et ta drogue déjà s’infiltre dans toutes mes veines. Irrésistible poison.
Ces gémissements indécents ne peuvent pas venir de moi, non, ils viennent de nulle part, et sont partout, me rendent plus fou encore que cette couverture encombrante. Je domine ton univers, force tes membres à vibrer de mon courant alternatif. La lourdeur des images qui m’apparaissent par flashs m’écrase moi-même un peu plus, plus profondément en toi. Je ne tiens déjà plus. Le plaisir jaillit, et le fruit de notre amour défendu prend vie dans l’imaginaire.
Dans un orgasme trop vite éclaté tu disclames un nom que tu t’empresses de renier, de violer, un sourire atrocement pervers sur les lèvres. Génie du mal. Un voyeur espionne notre étreinte dans son troisième œil, et cela ne fait que redoubler ta fièvre. Folie ! ô jeunesse ridiculement pudique…—
« - NON ! Mani se précipita dans la pièce et se saisit d’Alfred qu’il referma aussi sec. Slash ! Un coup de pied envoya bouler le prince de sang-mêlé contre le mur, et les pages bruissèrent une vague protestation. Ces stupides yaoistes n’apprendront donc JAMAIS qu’on ne laisse PAS un livre ouvert comme ÇA par terre, ça abîme la tranche ! Et par-dessus le marché On pervertit Son grimoire !? Il feuilleta les précieuses pages en ruminant de sombres malédictions. « - En plus ça ressemble à rien ces dialogues… les voyelles et les consonnes c’est fait pour se combiner avec subtilité bande d’incultes ! Splendide, je cite : « Aaaaa », « Oooooh » — ah tiens un « h » égaré… « Tch », magnifique « Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmm », et la meilleure « hngnn ». Non, franchement, il y a des gens qui ont vraiment du temps à perdre dans la vie. » Il blottit Alfred sous son bras, et s’en retourna veiller sur le chat.
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Aux yaoistes, car nous le valons bien Auteurs & reviewers Aux chateurs Aux jeux de mots vaseux MNL forever !
Note : :p Bête, mais il fallait y penser = l’image qui m’a inspiré l’OS : http://viol.deviantart.com/art/Edward-x-Armand-30390875
Imaginez un auteur qui mord son oreiller tout en écrivant, est obligé de s’auto-censurer toutes les deux lignes…
Bêtisier (version abrégée)(dédié à Mathy) :
Irrésistible poisson — (the new fragrance by Rhysenn) « Le mur » Vos envies prennent vie… « le Mur » Myriades de gouttes comme des lettres qui étoilent le septième sky […] « l’incontournable mur » ? Mani se précipita dans le feu de l’action « le mur (celui qui est pratique) » Des mots ! Comme le pluriel de mâle. Amour sublim-inal Le dit-« marché » était un tome d’Harry Potter… BASH ! euh… Fin. To be continued /out
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Par haniPyanfar le 02 Mai. 08 - 16:04 :
A dire avec contrition ...
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Petite ode, ou encore mieux encore Duode.
Cette ode est pour Cloé
Notre grande-duchesse,
Cette ode est pour Lockless,
Déesse aux doigts de fée.
En ce beau jour de mai,
Humblement je m’adresse
A la belle Cloé,
A l’étrange Lockless,
Pour être pardonnée,
Suprême maladresse,
De n’avoir pas chanté
Sa prose enchanteresse.
Envie de poétesse,
Je vais lire Lockless,
Ou besoin de rêver,
Je passe voir Cloé.
Cependant par faiblesse,
Nonobstant mon ivresse,
Moi, pauvre évaporée,
J’oublie de reviewer.
Pour un Roi adoré
Paris vaut une messe.
L’Obsession déjantée
Qu’on lit et qui nous laisse
Surpris et envoûtés
Mérite la promesse
Qu’à l’auteur surdouée
On avoue sa tendresse.
Plus Cloé que Lockless,
Plus que Divinité :
Tu as bien mérité
Cette ode d’allégresse
Plus Lockless que Cloé
Plus grande que duchesse,
Tes mots sont la richesse
Qu’ici je viens chercher.
Grand merci d’exister.
Pyanfar.
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Par Dreamhavre le 26 Avr.. 08 - 18:22 :
et malgré tous mes efforts, c'est inexprimable ><'
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Nan, si tu veux mon avis, c'est un plus qu'on ne voie pas l'image. La surprise aurait été égratignée, et le texte aurait perdu la totalité de son charme.
C'est quand même absolument incroyable, cette façon que tu as d'écrire. C'est terriblement vicieux, un vrai piège à lecteur. Toujours les mêmes thèmes qui reviennent plus ou moins clairement, les illusions, les non dits...
On devrait pouvoir s'y attendre, le savoir. Mais chaque fois, on se retrouve désarmé devant l'intensité de ses mots..
Le cerveau hurle un énorme "grillé" et refuse systématiquement d'analyser quoi que ce soit pour se concentrer sur les sons, les ébauches d'images, entre sensuelles et meurtrières..
Et comme à chaque fois, les phrases effacent tout.
"La flamme de l’addiction te dévore, n’est-ce pas ?"
Et c'est dans ces moments-là qu'on se demande si tu ne le sais pas par avance, et qu'on se met à rire nerveusement en répondant "oui" par les yeux.
Et puis la chute, la lumière sur les zones d'ombres qu'on avait cru dénicher... On réalise qu'on s'est encore une fois laissé piéger. On se met à sourire malgré nous,on hésite. Reviewer un texte comme celui-là...? c'est soit passer pour une illuminée, soit se frustrer soi-même parce qu'indéniablement on est incapable de retranscrire cette sensation qui nait dans le ventre, accélère les battements de cÅ“ur et fait briller les yeux.
Piège moi encore... s'il te plait. |
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...Chaque nuit se réduire en cendres, se laisser répandre... |
Par Cloe Lockless le 12 Avr.. 08 - 12:03 :
Extinction de voix!
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Alecto: *O* ... *O* ... *O* !!!! *plie ses doigts en forme de coeur*
Saewin: ^o^ /flowers
Tak-chan: ^w^ *O* XD ^w^ |
Par Tak-chan le 10 Avr.. 08 - 14:36 :
Cloe = )
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Dis, envoûte-moi pour toujours dans ce monde douceureux qu'est le tien.
Tu fais des mots ce que tu veux.
Tu enveloppe tout dans une brume douceureuse.
Et on n'émerge plus qu'à la fin...
Mais moi je dis, le plus magnifique, c'est le "HAAAAAN" = D
Tempête de mots sublime ~ <3
Merci * |
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I can see there\'s something in your eyes, you just took a fall from paradise. ~<3 |
Par saewin le 06 Avr.. 08 - 17:43 :
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Oo... je viens de remarquer que je n'avais même pas laissé de review... honte sur moi!!!
J'aime toujours autant ce que tu fais mais ça je te l'ai déjà dit!
Ton texte peut être interprété dans plusieurs sens...
Au début on ne comprends pas tout ou plutôt on comprends mal... On se demande pourquoi un texte si triste pour le 1er avril...
Mais arrivé à la fin, avec l'histoire de Mani, on se demande comment ça se fait qu'on soit tant que ça à côté de la plaque...
Puis on relit pour bien s'imprégner du texte... et on rit!
Gros bisous!!! |
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Ne rêve pas ta vie, vis tes rêves... |
Par Alecto le 06 Avr.. 08 - 00:39 :
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C'est fou, tu n'écris pas un seul texte qui ne crie d'un bout à l'autre: Cloe. Il y a ta griffe marquée partout, dans une certaine désinvolture, une élégance. Tu ne passes décidément pas inaperçue...
J'adore la fin. Ca fait basculer tout le début "romantique-torturé" dans l'ironie. (en tout cas c'est comme ça que je l'ai ressenti)
J'ai honte, je ne me suis vraiment doutée de rien, alors qu'à la relecture les indices étaient nombreux...Après Vestibule, j'aurais pourtant du me douter de quelque chose. Me suis faite avoir comme une débutante ><
Juste comme ça, les passages qui m'ont marquée:
"Douleur, Désir, Douceur": je trouve la succession de ces trois termes absolument géniale, avec la cohérence de sens entre les deux premiers, puis la surprise du troisième, qui en même temps fait écho (je suis pas du tout sûr que ce soit clair T__T)
Ca fait comme trois respirations...
"J’en meurs peut-être, mais peut-être je tue, un peu."--> je sais pas pourquoi celle-là, mais elle m'a arrêtée
"J’aimerais écrire un rêve dont tu serais le héros, l’héroïne et l’opium" --> arf, la liaison est super bien maîtrisée *O*. J'adore ce déplacement de sens^^
J'aime tout le passage avant aussi=)
Plus je relis ce texte, plus je le trouve drôle. C'est incroyable comme on peut le lire aussi bien à un niveau que l'autre.
Tu es une artiste redoutable de la manipulation.
En un mot: génial!! C'est absolument jouissif=)
Bisous
p.s: le bêtisier...XD
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Par Cloe Lockless le 05 Avr.. 08 - 18:39 :
T_T
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Merci ? XD
Mais ça m'énerve l'illustration qui permet de bien comprendre ne veut pas s'afficher!
Contente que tu aimes la chute^-^ |
Par camille le 05 Avr.. 08 - 17:30 :
/lol
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Pouah si j'm'attendais à ca.
Je pigeais rien mais c'est normal en fait.
J'aime cette chute... hasardeuse ou recherchée ? Bref, le fait est qu'on s'y attend pas
Vous cherchez Mani. Ou qu'il est Mani ?
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On sait qu’on a trouvé quelqu’un de spécial quand on peut la boucler et partager un silence agréable |
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