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Surprise à Poudlard
Par Mimiko
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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    Chapitre 11     Les chapitres     18 Reviews    
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A Livre ouvert - Partie 1

Auteur : Mimik0

Rating : M

Genre : Romance / Général

Pairing : DM/HP [ dans cet ordre ]

Disclamer : J.K Rowling

Chapitres : 10/??

Date : 09 Décembre 2009

___________________________________________________________________________________

NdA : Bien le bonjours à tous ! Comme d'habitude... mauvaise habitude, sorry pour le retard ^^ But le chapitre 10 est ENFIN LA -fin la 1ère partie, la seconde sera plus courte- ! xD ! Je sais qu'il devait arriver bien avant mais bon... voilà... Merci à ma bêta-lectrice : Love Gaara of the Sand! Merci à tout ceux qui me laissent des reviews :) 

Le chapitre est décomposé en deux... pour deux raisons : il est long et j'ai un petit manque d'inspiration pour la suite. J'ai pas toutes les scènes emboitées. Donc voilà, je ne sais pas quand j'aurais fini de l'écrire ^^ Mais il arrivera... je n'ai pas trop relu cette partie mais bon... vlà Je serais jamais satisfaite donc voilà --'

Bonne lecture !

Fin j'espère : ___________________________________________________________________________________

 

 

Chapitre 10

A Livre ouvert

[ Partie 1 ]

*

***

Un jeune homme à la peau mate commençait à s'impatienter. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'il râlait pour qu'on le laisse enfin rentrer, essayant de négocier avec un serpent représenté sur une peinture. Mais rien à faire, l'accès lui était toujours interdite.

Il tapa rageusement du pied, haussant le ton contre le reptile qui s'entortillait autour d’un cou faisant semblant de dormir, la langue pendante.

La patience du brun atteignit rapidement à sa limite. Il se mit à crier un prénom en donnant des coups contre le tableau. Tant pis pour Salazar Serpentard, tant pis pour la réputation des élèves de sa maison, tant pis si on le prenait pour un malade... Il en avait plus que marre.

A l'intérieur de la pièce, loin du tapage extérieur deux corps s'entrelaçaient et les jambes s'entrecroisaient. Les occupants étaient plongés dans un sommeil profond et réparateur. Un air béat ou repu installé sur leurs visages donnait l'impression qu'aucun problème n’était apparu dans leur vie. L'un avait le dos contre le matelas, ses cheveux blonds reposaient sur une taie d'oreiller froissée. L'autre avait réquisitionné le torse de son amant entre ses bras pour s’en servir de cousin moelleux. Leurs respirations étaient régulières. Autrefois silencieuse, le silence n'était entrecoupée seulement par leurs souffles endormis, un ronflement ou un gémissement, mais désormais elle faisait résonner l'énervement du jeune homme du couloir.

Le martelage soutenu contre le tableau, qui faisait office de porte, créait des vagues de vibration sur la toile, propageant un son étouffé dans la pièce à coucher. Au fur et à mesure, ils devinrent plus répétitifs, plus forts et l'espacement entre les coups se réduisit.

- Drago !

Blaise n'en croyait pas ses yeux, malgré tout le bruit qu'il était en train de faire, il ne se réveillait pas. En cet instant, il aurait pu parier que même un typhon ne parviendrait pas à le faire sortir de son sommeil. Pourtant d'habitude, Drago était souvent un des premiers levés le matin, il était rare pour lui de faire la grasse matinée.

De nouveaux coups, un autre hurlement, aucune réaction. Pas de grognement mécontent, pas un seul regard noir. Rien. Blaise souffla profondément, essayant d’apaiser son impatience. Peut-être que le blond était parti, ou alors il n'était pas rentré de la nuit avec l'histoire Potter. Le Serpentard loucha sur le serpent qui semblait s’amuser à le narguer.

- Oh... puis merde quoi ! râla-t-il, Caput Draconis. (1)

L'animal posa ses yeux jaunâtres sur lui et sa langue pendue se mit à vibrer produisant un sifflement aigu et continuel - désagréable à entendre. Le tableau se déroba donnant l'accès tant convoité à Blaise pour rentrer dans la pièce où il s'empressa d'y mettre les pieds.

- Dra...

Sa voix se coupa dans son élan, ses yeux s'écarquillèrent.

- Oh...merde, murmura-t-il en se forçant à reprendre son souffle.

- Ouais... tu l'as dit. On est dans la merde !

Derrière lui se tenait Théodore Nott qui fixait incrédule, les deux corps allongés. Il était arrivé au moment même où Blaise s'était faufilé dans la chambre de Drago, en se demandant pourquoi le jeune homme mettait autant de temps pour aller chercher le blond.

Mais en entrant dans la pièce, ils ne s’étaient pas attendus à voir ça. Bien sûr, il était possible que Potter soit là, vu que maintenant le Gryffondor avait emménagé avec Drago. Mais jamais. Non jamais, ils n'auraient imaginé être témoin d'une telle scène.

Les draps étaient par terre ainsi que quelques cousins de teinture verte. Les vêtements que les deux garçons portaient la veille s'étaient retrouvés éparpillés dans tous les sens : une chaussette sur le lit, une chaussure près d’une table de chevet tandis que sa jumelle était à l’opposée de la pièce, une chemise aux allures de chiffons et aux boutons déchirés près d’un vêtement hospitalier… Seul un drap semblait avoir survécu à ce carnage, trouvant refuge autour des jambes du Prince des Serpentard. Le lieu était imprégné d'une odeur qu'ils reconnaissaient, ne laissant aucun doute sur les événements qui avaient eu lieu ici avant leur venu. L'odeur du sexe.

La peau mate de Blaise semblait avoir blanchit à cette vision. Il se secoua la tête, essayant de reprendre ses esprits.

« Putain, de putain de merde, pensa-t-il. »

Il fixa sans relâche le couple devant lui, déglutissant lentement. Il leva une de ses jambes, posant sans bruit la pointe de son pied derrière son corps. Il fit de même avec l’autre jambe. Il fallait qu’il parte avant qu'un des deux amants ne se réveille.

- Sortons, chuchota-t-il à l'intention de Théo sans les perdre de vue.

Celui-ci ne bougeait pas, comme paralysé devant les deux jeunes gens allongés.

- Il va nous tuer, avertit Théo.

Un froissement de tissus, ils se stoppèrent, retenant leur respiration sans s'en rendre compte.

- Je... Je crois que c'est déjà trop tard là, Blaise.

Une tête blonde venait de se réveiller, et dévisagea les deux jeunes gens d'un foudroyant regard. Il le laissa s’égarer sur la personne allongée près de lui en cet instant et il devenu instantanément attendrit par ce qu'il voyait. Il promena ses yeux sur la frêle silhouette, redessinant chaque courbe du corps d'un air gourmand. Il tourna sa tête et prit nonchalamment le tissu qui se trouvait entre ses jambes pour recouvrir la nudité de son compagnon ainsi que la sienne. Ceci fait dans un silence de plomb, il reporta son attention sur les deux visiteurs.

- Bien, lâcha-t-il d’une voie enrouée, vous pouvez peut-être m'expliquer ce que vous foutez ici !?

- Euh... tu vois Drago... hum... comme on ne te voyait pas arriver... bah... avec hier quoi... et tout.

Du bout de ses doigts, Drago se massa les tempes, voyant déjà l’arrivée propice d’un mal de tête avec exaspération.

- Putain Blaise... Joue pas au Gryffondor et viens-en au fait !

Il voulait qu’ils abrègent et vite… de préférence.

- Hum... bah on est venu te réveiller quoi ! J'ai tapé avant d’entrer, même crier comme un con mais bon tu répondais pas donc … bah nous sommes entrés.

- Bien, siffla le blond, et maintenant vous pouvez aussi me dire pourquoi vous êtes encore ici ?

D’accord c’était surement une question idiote de sa part puisque c’est lui-même qui les avait retenu, mais ils l’énervaient. Il avait passé une agréable nuit, pour ne pas dire une nuit magnifiquement magnifique, et il pensait que quand il se réveillait il pourrait profiter encore un peu de calme avec la charmante personne étendue à ses côtés et cela sans être interrompu… Mais à cause d’eux ses projets étaient tombés à l’eau… Il était irritable. Son humeur était massacrante.

- Ok ok, on se casse... En plus on voit que tu es en bonne, très bonne compagnie, se moqua Blaise avant de partir en courant hors de la chambre sous un hurlement de Drago.

Si le blond avait eu un coussin à porter de main, il n’aurait été en aucun cas étonné de le retrouver près de l’emplacement où se trouvait auparavant Blaise.

Le coulissement du tableau raisonna dans la pièce soulignant le départ de ceux qui lui servaient d’amis, réveillant en même temps Harry.

Le brun étira ses membres engourdis avant de faire venir à ses yeux, ses doigts repliés pour les frotter. Les émeraudes embrumées fixèrent l’homme à côté de lui. L'étonnement apparut sur le visage du brun, se demandant ce qu'il faisait là, suivit d'une gêne lorsque les souvenirs de la nuit dernière lui revinrent en mémoire.

Drago le regarda tendrement, s'émerveillant de chacun des ses mouvements comme un enfant existait par un nouveau jouet. Il se pencha vers le Gryffondor et lia leurs lèvres ensemble dans un léger frôlement. Il se redressa pour lui accorder un sourire.

- Bonjour toi, souffla-t-il.

- Hum... Bonjour Drago, répondit Harry avec une voix rauque.

La réponse les fit se contempler, imposant à la pièce un silence dont ils étaient les maîtres. Il était loin d’être lourd. C’était simplement une absence de bruit qui leur permettait de savourer l’instant présent. Les souvenirs de la veille se bousculaient dans leur tête et rependaient une agréable chaleur à l'intérieur de leur corps mais aussi dans leur cœur. Une bulle de plénitude s'était abattue sur eux pour leur plus grande satisfaction.

Drago parcourut le fin visage d'Harry du bout de ses doigts, frôlant la tendre peau, lui arrachant de faibles frissonnements. Il passa sa main sous le menton du brun qui le fixait avec des émeraudes lumineuses qui ne cessaient jamais de le captiver et de faire de lui son prisonnier. Il releva le menton en douceur, et déposa ses minces lèvres sur celles plus charnues du brun. La délicate pression prit une toute autre tournure. Les langues se rejoignaient en un étourdissant crescendo. Les souffles se mélangèrent, s'abreuvant à la manière d'un assoiffé de l'odeur et du goût de l'autre. La séparation de la câlinerie se déroula dans un ultime effort, arrachant un sourire supplémentaire à Drago, et un halètement à Harry.

- Je t'aime, murmura le blond se perdant dans le regard qu'il adorait.

Le visage de son compagnon s'éclaira d’une folle joie. Une larme coula le long de sa joue. Larme qu’il s’autorisa à faire disparaître au fur et à mesure qu’elle traçait son chemin.

- Je t'aime, répéta-t-il sur un ton identique.

- Moi aussi... moi aussi. Je t'aime, répondit-il lentement.

Ils s'étaient déjà dit « Je t'aime », mais à chaque fois que ces mots furent prononcés, ils ne pouvaient s'empêcher de ressentir ce profond amour qui les unissait.

Une boulle s’était formée dans la gorge du brun. Après tout ce qui s’était passé la veille, ce « je t’aime » là était le plus merveilleux des présents.

Drago se demandait pourquoi il l’avait dit. Une seule réponse lui parvenait : il en avait éprouvé le besoin. C’était sorti de sa bouche sans qu’il ne le réalise réellement…

« Comme un Poufsouffle, songea-t-il. »

Il se rendait compte qu’il était un peu mièvre mais il s’en fichait pas mal puisque ce n’était que pour Harry.

Celui-ci était perdu dans ses pensées lorsqu’il remarqua enfin sa nudité recouverte seulement par le fin tissu du drap. Ses joues s'empourprèrent tout en se maudissait silencieusement pour ça. C’était un aspect incontrôlable chez lui, dès qu’il était question de Drago ou de son corps, il se mettait à rougir. Pourtant, il n’avait pas l’impression d’être comme ça avant… ou peut-être que si, il n’avait jamais vraiment fait attention. Prenant la décision d'aller prendre une douche pour faciliter son éveil et se vider la tête de ses pensées qui ne menaient nul part, il regarda le drap.

- Je vais prendre une douche, annonça-il au même moment.

Drago acquiesça d'un hochement de tête, s'amusant à observer le comportement d'Harry qui semblait n'être qu'un livre ouvert sur ses émotions.

Le brun tira sur le long linge au dessus de lui pour l'enrouler autour de son corps. Il ne remarqua pas, ni ne songea à la nudité de son amant, préoccupé à cacher la moindre parcelle de peau. Il se releva... ou du moins, il tenta de se relever car...

- Aaaïe ! beugla-t-il en retombant dos contre le matelas, une légère grimace déformant ses traits.

Une douleur au niveau de ses reins l'avait assiégé, semblant le déchirer de l'intérieur. En sollicitant toute sa présence d’esprit, il fixa ses yeux au plafond en se demandant ce qu’il avait encore.

- Qu'est-ce que tu as ? s'inquiéta Drago, essayant de déchiffrer toutes les expressions qui passaient sur le visage de son amant.

Comment pourrait-il le savoir ? Il n’était pas devin.

- Bah j'ai mal ! fit-il d'une évidence même sans lâcher des yeux le plafond.

Drago s'était rapproché d’Harry, laissant parcourir ses yeux le long de la fine silhouette que l’on pouvait deviner sous le fin linge.

- Où ça ?

La question le paralysa. Comment pouvait-il lui dire ça sans être mort de honte ? Il ne pouvait pas lui dire... c'était gênant, très gênant même, trop ! Il aurait aimé être une petite souris pour aller se réfugier dans un minuscule petit trou pour jamais n’en sortir. Il observa Drago et y vit de l’inquiétude poindre chez son compagnon. Une inquiétude qui n'avait pas raison d'être pour... ça.

- Aux... aux fesses, avoua-t-il, le rouge montant rapidement au niveau des joues.

- Oh.

Harry était complètement étonné, il venait de lui dire où il avait mal, et c'était vraiment douloureux, et la seule réponse que Drago avait été capable de lui fournir était « oh ». Un formidable « oh ». Comme s’ils étaient en train de parler de la pluie et du beau temps. Il lui en donnerait bien des « oh » lui aussi… Enfin dès qu’il n’aurait plus mal. En plus il avait dit ça comme si ce n’était pas grave. D’accord il avait avoué lui-même que ce n’était pas grave mais bon, toute inquiétude volatilisée, partie en fumée, pouf !

- C'est tout que t'arrive à dire ? « Oh » ?

- Pourtant, j'avais pas l'impression que tu avais eu mal... durant la bataille finale.

Là, Harry avait vraiment du mal à comprendre. Pourquoi Drago lui parlait de la bataille maintenant ?

- Mais... qu'est-ce que ça avoir avec ça ?

Et pourquoi aurait-il dû avoir mal ce jour-là ? C'était maintenant qu'il avait mal ! Et...

- Oh ! réalisa Harry.

- Oui Oh!

- Hum... non...euh... je n’avais pas eu... tu vois… mal.

Drago eut un sourire face à la réaction du Gryffondor qui avait trouvé un intérêt subit pour la toile verte.

- Pourquoi tu rigoles maintenant ? se reforgea Harry, interprétant le geste par de la moquerie.

Il le regarda fixement, ses émeraudes lui promettant une menace muette... jusqu'à qu'ils s'écarquillent lorsqu'il remarqua dans quelle tenue était le blond. Harry détourna le regard et ses joues se recouvrant d'une couleur vermeille... pour son plus grand malheur.

En ne pouvant contenir son rire davantage, le blond se leva pour faire le tour de lit et se poser sur le côté où dormait Harry. Il s’agenouilla mettant le visage face à face un fin sourire habillant ses lèvres. Il laissa trainer un de ses doigts le long du visage brun, avant de l’embrasser sur le bout de la bouche.

- Bon puisque monsieur Ronchon veut aller prendre sa douche, monsieur Ronchon aura sa douche !

Aussitôt dit, il tira Harry hors du lit le portant dans ses bras en mode princesse. Ses bras ayant trouvé rapidement refuge derrière le cou du Serpentard, le brun le dévisagea, surprit. Lentement son regard glissa sur le visage du blond, s’arrêtant sur ses lèvres où le sourire orné sans effort. Sur les siennes un même sourire avait pris place. Une de ses joues s’était posée contre le torse du blond. Celui-ci sentit une chaleur emplir son intérieur à partir de l’endroit où Harry le touchait. Tandis, que le fin drap qui recouvrait le brun laissant deviner la silhouette qui y était cachée, se frottait contre son abdomen et les pans qui tombaient avec des effleurements le haut des ses cuisses, fit montait en lui des goûtes de plaisir. Il ouvrit la porte qui se refermait sur la salle de bain par le bras qui était passé en dessous de son amant.

- Monsieur est servi ! s’exclama-t-il.

Harry ria au ton employé et fut déposé avec soin sur ses pieds.

- Monsieur veut-il autre chose ? demanda Drago.

En disant cela, le blond fit une révérence devant le Prince des Gryffondor, posant sur lui un petit air malicieux.

- Non merci vous pouvez disposer, annonça le brun en se prêtant au jeu mais avec le visage carbonisé.

- Si vous le désirez messire.

Le sourire en coin, Drago fit un mouvement vaste devant lui, sa main partant de sa poitrine pour s’arrêter seulement de l’autre côté, près d’Harry. Il redressa un peu sa tête, accentua son sourire, et d’un geste vif tira sur le tissus que portait le brun.

Harry sentit le drap se frotter sur sa peau avant de l’abandonner totalement. Il se retrouva nu, figé, dévisageant le blond qui tenait entre ses mains l’objet du crime. Et avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, Drago s’était avancé, glissant ses lèvres sur les siennes en laissant vagabonder ses mains sur ses fesses. Le Gryffondor resta immobile. Drago se retira finalement, admirant une dernière fois son compagnon.

- Je te préfère comme ça, avoua-t-il en lui accordant un dernier sourire avant de s’enfuir hors de la salle de bain.

Les yeux sortant de leur orbite, le brun resta à contempler un emplacement vide de tout être. Drago avait pris ses jambes à son cou, et lui louchait à l’endroit où il était avant. Son cerveau avait dû débrancher toute connexion. Peu à peu, il eut conscience de ce qu’il venait de se dérouler. Drago devant lui. Drago jouant avec lui. Drago lui volant le drap. Drago. Et comme si le prénom était le bouton d’interrupteur de sa cervelle…

- Drago Malfoy ! hurla-t-il.

Derrière la porte, la merveilleuse voix d’Harry Potter câlina les sensibles oreilles dudit Drago Malfoy qui ria d’une façon peu discrète. L’euphorie calmée, il secoua sa tête et jeta un coup d’œil amusé à la porte fermée.

Au bout d’un certain temps, à l’intérieur de la pièce, Harry revernît à avoir une certaine contenance. Il zieuta sur la porte, et poussa un faible soupir.

- Idiot, dit-il avec un mini sourire.

Il regarda la douche et le souvenir de la douleur ressentie un peu plus tôt lui revint à l’esprit. Faisant une grimace élégante, il se convainquit de marcher. Il était debout, il n’avait pas trop mal. Il décida de faire un pas… pour finir par se liquéfier totalement sur place. Il baissa ses yeux sur ses jambes imberbes, d’où de minces lignes blanches se promenaient.

« Qu’est-ce que c’est que ça encore ? Paniqua le brun. »

Il scruta les ruisseaux, et déroba de la substance avec un de ses doigts.

« Ça non plus ça ne mettait pas arrivé… songea-t-il, en reconnaissant le liquide, ou peut-être que si. »

Au lendemain de leur première fois, il n’avait pas fait attention à grand-chose. Il ne pensait même pas survivre pour voir le soleil se lever le jour suivant. Il se souvenait avoir enfilé ses vêtements rapidement, ne prenant même pas le temps de voir s’il les mettait à l’endroit, ou s’il lui manquait quelque chose. Ça serait de toute façon stupide de faire ça en temps de guerre… enfin chacun avait sa manière de régler la chose. A ce moment-là, il n’avait rien remarqué, rien sentit couler sur ses jambes… sauf, si ça était retenu par son caleçon et après la bataille, il était tombé dans un profond sommeil, donc regarder s’il avait quelque chose dans ses habits n’était pas vraiment son occupation première. De plus, ce n’était pas lui qui l’avait changé mais… Il pensa au regard de la jeune infirmière qui l’avait eu à charge à Ste Mangouste…

- Oh merde ! jura-t-il.

Il remercia Merlin pour sa solitude à ce moment-là, car il sentait très bien la chaleur au niveau de son visage.

« Oh merde… »

Le liquide parsemant toujours ses jambes, il décida d’aller prendre enfin sa douche. Il en avait vraiment besoin… avant de se retourner précipitamment vers la cuvette des toilettes ; la nausée lui montant à la gorge.

Il sentit derrière lui quelqu’un lui tenir en arrière les cheveux pendant qu’il vomissait. Cette personne lui caressait le dos avec des mouvements circulaires. Il en aurait apprécié la sensation si sa tête n’était pas plongée dans la cuvette.

- Merci, fit Harry lorsque ses nausées se stoppèrent.

La personne releva Harry et passa ses mains dans les mèches sur le front du brun.

- Tu n’as pas besoin de me remercier pour ça. Ça va mieux ?

Harry acquiesça de la tête tandis que Drago déposa un bref baiser sur le haut de sa tête.

- Bon va prendre ta douche maintenant, j’irai après toi, puis on ira manger, annonça le blond.

Harry n’eut pas le temps de répondre qu’il se retrouva de nouveau seul dans la salle de bain. Il rentra dans la cabine, ouvrit les robinets faisant tomber sur sa peau une eau salvatrice et pria pour que le reste de la journée se passe dans le calme …

*

***

Un hibou au plumage aussi noir que la nuit, luisant par les rayons de soleil, avait voyagé pendant plusieurs heures avant d’atterrir tard dans la soirée, ou tôt dans la matinée chez le destinataire du messie. Les destinataires. Ses yeux perçant étaient fixes mirant le riche mobilier intérieur de la demeure à travers les carreaux d’une fenêtre sans trace.

La lettre était pliée en deux et refermée uniquement à l’aide de la cire chauffée. Il tapa de son bec la vitre pour qu’on vienne l’ouvrit. Ils devaient faire vite, sinon il se ferait punir. Elle le punirait. Il ne cessa pas de toquer, répétant l’opération jusqu’à qu’un homme se rendit à sa rencontre.

*

***

Il s’était précipité dans la salle de bain quand il avait entendu Harry vomir. Durant un court moment, à peine quelques secondes il avait été absorbé par la vision que le brun lui offrait involontairement. Nu, à quatre pattes, la tête penchée, et du sperme un peu séché se perdant le long des jambes fuselées. Il s’était approché de lui, et avait aussitôt relevé les cheveux ébène pour qu’ils ne puissent gêner son amant tout en caressant, de son autre main libre, le dos dans une tentative d’apaisement. Pour ne pas perdre son attention sur le corps par terre, il s’était mis à examiner avec concentration le mur près des toilettes, mais lorsqu’Harry le remercia pour ce geste banal de lui maintenir les cheveux, il avait abaissé ses iris gris pour les poster sur le visage de son compagnon. Il remercia muettement toutes les divinités possibles de lui avoir fait mettre un pantalon après d’être sortit de la salle de bain car, sinon, il n’était pas sûr qu’il aurait eut la possibilité de se retenir devant ça… Harry nu, sans le moindre habit, à côté de lui, les yeux voilés. Et leurs peaux se sauraient touchées…

Drago se secoua la tête. Mauvaises idées. Même très mauvaise idée de repenser à ça.

Il entendait l’eau de la douche ondulant sur le corps de son amant. Ses formes se distinguant dans son esprit. Il faisait de son mieux pour ne pas succomber à la tentation de rejoindre Harry dans ce lieu pour lui faire subir mille et un délices. Il semblait se gausser de lui, alléchant et titillant tous ses sens. Son odorat se droguant de vanille et de la subtile touche de noix de coco. Il ouvrit sa bouche, en sortit sa langue pour goûter au parfum aguichant. Il se lécha les lèvres. Des frissons lui parcoururent l’échine. Il voulait le rejoindre. Le faire sien. Encore et encore. Déposant sur lui sa marque, éloignant de lui tout être le trouvant désirable. Sa virilité s’était réveillée, se comprimant dans son jean, râpant sa peau contre la texture rêche du vêtement. Il le désirait. Le voir sous lui, soumis, les yeux embrumés, les lèvres rougies de baisers, son être entier tremblant pour lui seul. Le réclamant.

Mais il ne devait pas. Il ne devait pas le brusquer. Ils s’étaient déjà délectés du plaisir charnel la nuit dernière, il ne fallait pas recommencer.

Il ferma ses pupilles et tenta de chasser la sensuelle avidité de cette chair de pêche. Cependant le son de l’eau ne l’aidait pas, ni les volatiles effluves du brun. Le bruit s’interrompit pour être remplacé par celui des pas, puis par celui de fortement de tissus. Harry ne l’aidait pas.

Il ne lui restait plus beaucoup de choix. Le premier était de sauter sur Harry, il était certes le plus attrayant, mais il ne le devait pas, de plus Harry était enceinte, ils devraient discuter à propos de ça, aujourd’hui. Le second était de prendre une douche glacée or encore là un problème se posait, la personne qui alimentait ses fantasmes était dans ce même lieu, quand il y en sortirait, il y avait de fortes chances pour qu’il lui saute dessus, et il ne serait pas très discret avec la forme qui déformait son entrejambe. Le dernier était de s’imaginer une scène très déplaisante, chose qu’il entreprit avec la belette et la Sang-de-bourbe dans les rôles principaux. Il sourit, satisfait, son érection frôlait les zéros. Merci Weasley, merci Granger. Au même moment, la porte de la salle de bain s’ouvrit pour faire place à l’être de son obsession. Il l’avait échappé belle, le petit Gryffondor.

*

***

Ils étaient maintenant habillés. Près à sortir pour aller prendre leur petit-déjeuner dans la Grande Salle. Harry aurait préféré rester au lit. Il n’avait ni faim, ni envie de se retrouver dans cette salle bombée d’élèves et de professeurs alors qu’il venait de se lever. Il voulait simplement dormir et se reposer tout le reste de la journée, mais Drago n’avait pas vraiment la même opinion, car si lui n’avait pas faim, le blond était affamé. Cependant avant ça il avait un dernier détail à régler : Amener Harry à la table des Serpentards.

- Accepte Harry ! Viens manger avec moi.

Le blond insista, une fois de plus.

- Mais…Hermione et Ron... hésita le brun.

- Ils sont assez grands pour se débrouiller tous seuls ! Ils seront justes à une petite dizaine de mètres de nous.

Le tableau les laissa passer pour qu’ils puissent s’engager dans le couloir vide afin de rejoindre la Grande Salle.

- Justement je peux être avec eux…

- Pas question ! Je refuse, riposta Drago contant bien avoir le dernier mot.

- Alors tu… peux venir toi, ajouta simplement le brun.

- Non.

- Drago, implora Harry.

Il était venu pour son compagnon. Il pouvait au moins lui accorder ça. Il était barbouillé à cause de sa nausée et il avait un mauvais pressentiment : mauvais choix d’aller manger. Maintenant. Pour le petit déjeuné. C’était une mauvaise idée…

- Non, j’ai demandé le premier donc tu viens. En plus ces Griffy sont vraiment trop stupides pour mon bien.

- Drago, menaça Harry. Je suis un Gryffondor aussi.

Le blond choisit de ne pas répondre, sachant pertinemment qu’il ne changerait pas d’opinion sur les Gryffondor, du moins, ce ne serait pas demain la veille. En plus, il savait bien qu’Harry était un Gryffondor...

Arrivés devant la Grande Salle, Drago emprisonna la main d’Harry dans la sienne pour le mener jusqu’à sa table. Le brun poussa un soupir de résignation en s’y laissant traîner. Il tourna sa tête vers sa table offrant un sourire d’excuse à ses amis, mais il dut se mordre l’intérieur de la bouche lorsque, arrivé à la table des Serpentards, il voyait que tout les élèves étaient figés de stupeur. Drago lui ne laissait rien paraitre.

Depuis la première attaque avec Seamus, les rumeurs allaient de bon train dans Poudlard. De toutes sortes. Mêlant des mots tels que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, le Sauveur, Mangemort, redorer le blason, amoureux, fou allié… Les élèves de septièmes années de la maison du serpent et du lion étaient au courant pour cette attaque ainsi que celle dans ce même lieu avec les autres étudiants. Mais personne n’était au courant pour la relation qui s’était installée entre Harry et Drago, sauf professeurs, familles et amis des concernés.

Le blond s’était assis près de Blaise et Pansy et leva sa tête vers Harry lui demandant muettement de bien vouloir s’assoir. Toutefois, il y avait une chose que Drago avait oubliée et qui était revenue au brun. Justement il ne pouvait pas s’assoir. Franchement, il n’aurait pas pu rester au lit, faire la grasse matinée…

D’un coup, il se sentit tiré en avant pour être réquisitionner dans des bras pour être placé sur des genoux. Se mordant l’intérieur des joues pour ne pas hurler, il tourna son visage vers l’assaillant près à tuer lorsqu’il remarqua la sourire de Drago fixé sur ses lèvres. Celui-ci comprit l’état d’Harry et s’arrangea pour l’installer au mieux sur ses cuisses tout en se délectant de le sentir près de lui.

- Bien maintenant on peut manger, déclara le blond.

Ce fut l’unique phrase qui se fit entendre dans la Grande Salle outre quelques murmures. Certains professeurs avaient envie de dire à monsieur Malfoy que ses genoux n’étaient pas une chaise pour monsieur Potter, mais ils furent interrompus par le directeur qui posait un regard bienveillant sur le jeune couple. Certains Poufsouffle trouvaient le couple à croquer, d’autres espéraient que le Gryffondor fasse changer Drago. Certains Serdaigle, curieux, se demandèrent comment ils se furent mis ensemble, tandis que d’autres se demandèrent pourquoi ils étaient ensemble. Un certain Ron regardait la scène avait résignation et détermination. Si Malfoy faisait du mal à son Harry, il gouterait à sa baguette. Hermione était heureuse pour son meilleur ami. Neville souriait… les autres Gryffondor étaient perdus, choqués. Un peu plus loin, Blaise eût un air pervers caressant la cuisse de Théo qui rougissait. Pansy avait le même air que le mate, étant mis au courant du réveil du couple. Les autres Serpentard étaient perdus, choqués. Etant dire, tout ce cher petit monde avait le cerveau en ébullition.

Le brouhaha habituel revint lentement de son cimetière, renaissant de ses cendres.

- Tu ne manges pas Harry ? demanda finalement Drago.

Le Gryffondor n’avait pas touché une seule miette du repas, et somnolait lentement contre lui.

- Rien merci… je n’ai pas très faim, fit-il dégoûté par ce qu’il voyait.

A travers le faible rempart de ses yeux, il scruta la nourriture qui lui faisait face tandis que son visage perdait de sa couleur. Il ferma les yeux, plongea son nez dans le cou de son compagnon ; non, manger ne lui disait rien du tout.

- T’es sûr ?

- Oui, oui sûr… murmura-t-il.

Les odeurs étaient déjà un vrai supplice. Alors s’il osait manger une seule bouchée de nourriture, il n’était peu certain qu’il la garderait entièrement dans son estomac.

Voyant la répulsion de son amant à l’encontre des aliments, Drago n’insista pas et mangea son repas.

- Alors Harry, dit Blaise, tu as passé une bonne soirée ? Bien dormis ?

Les joues du brun se colorèrent instantanément à la question au ton plaisantin.

- Hum…bien et… toi ?

- Bien merci. Vous vous ne vous êtes pas couchés trop tard ? Pas trop fatigué j’espère ?

Blaise s’amusait comme un enfant de la gêne du Gryffondor. Il le regardait se tortiller sur lui-même. Le mouvement incessant des yeux de jade qui cherchait à échapper au sien le faisait jubiler.

- N…non, non.

Il ne savait pas que les Gryffondor étaient capables d’émettre des mensonges, mais celui-ci le faisait oui, mais mal.

- Et…

- Tu vois bien qu’il te dit qu’il va bien, et qu’il s’est couché tôt, Blaise, donc ferme-là ! ordonna Drago.

Le Shoëlin n’avait pas encore digéré le coup du réveil brutal, même s’il se régalait aux rougeurs de son amant.

- Tu n’as pas trop mal ? demanda Blaise doucement.

Le regard d’Harry s’élargissait en même temps que son embarra qu’il cacha dans le cou de sa chaise humaine. Il le savait ! Des comment, des pourquoi s’heurtèrent aux fils de ses pensées, pour finir par mettre en évidence sa conclusion : Aujourd’hui… il était maudit.

Tandis qu’il s’attristait sur son sort, Blaise éclata de rire, suivit de près par Pansy et Théo. Drago, lui faisait de son mieux pour ne pas les rejoindre dans leur europhorie, se contenant de caresser le dos de son compagnon. Il releva la tête nichée dans sa gorge pour lui caresser la joue.

- Ce n’est pas grave Harry, ne t’inquiète pas pour ça, lui murmura-t-il.

- Mais comment savent-ils ? Et pourquoi ? Tu leur as dit ? Quand ? Drag…

Un déluge de mots fut tiré dans un rythme endiablé, murmuré près de son oreille. Peu enclin à écouter l’enfilade de paroles, il s’autorisa à y mettre terme.

La suite de cette phrase ne fut alors jamais continuée, suspendue grâce à des lèvres habiles pour tout faire oublier. Lentement l’embrassade s’intensifia, faisant perdre pied au jeune homme aux cheveux de jais. C’était un breuvage qu’il adorait.

Drago rapprocha le corps du brun pour le coller totalement contre le sien. Il l’avait fait se retourner, les jambes d’Harry se retrouvant avec innocence autour de ses hanches. Il quitta les lèvres charnues pour aller se plonger dans la nuque du brun, où une succion que le propriétaire n’avait pas remarquée avait pris place. Quelques sons délectables flattaient ses oreilles allumant une flamme d’ardeur passionnelle pour sa tache.

- Hum… hum… toussota Blaise.

La tentative d’interruption connu un échec.

- Vous savez Drago, les chambres d’hôtels existent, où même ta chambre…

Cette voix aussi connut l’identique chemin que celle de Blaise.

Ils ne les écoutèrent pas, perdus dans une fièvre qui les envoutait. Les mains de Drago se perdirent sous la chemise du brun…

Harry en voulait plus, aimant le soin qu’on lui prodiguait. Il voulait sentir davantage Drago, lui faire plaisir comme il lui faisait plaisir. Il voulait le sentir profondément en lui. Etrangement, ne sachant pas pourquoi, il éprouvait un besoin : le séduire…

- Bon alors on peut se joindre à vous ? Car un porno en directe c’est pas mal, mais le mieux c’est encore de participer, charia Blaise.

Il soupçonna à bonnes raisons que ses paroles avaient irrité Drago. Qui désirait voir son amant dénudé devant de dizaines de spectateurs ? Nullement Drago Malfoy.

- Je crois même que j’ai une caméra quelque part, ajouta à sa suite Pansy.

Ce qui eût le mérite de le refréner. Personne ne touche, personne ne regarde Harry à part lui. Ses yeux lancèrent des éclairs à ses amis, et à toutes personnes autour d’eux. Il était à lui.

Les pensées nébuleuses d’Harry se découvrirent, l’aidant à se rendre compte du lieu où ils étaient. Mais surtout de ce qu’ils étaient en train de faire devant plus d’une centaine de personnes.

- Oh Merlin ! s’empourpra-t-il.

- Au fait ! Tenez. Dumbledore est venu vous apporter ça pendant vos petites occupations, ajouta Blaise.

Drago se saisit du morceau de papier que lui tendait Blaise et le déplia, mettant à jour une fine écriture, aux lignes impeccables. Des lettres manuscrites étaient inscrites avec une encre noire.

Drago et Harry,

Vous avez aujourd’hui rendez-vous avez Pomfresh à 18h.

Elle doit vous parler du déroulement de la grossesse d’Harry puisqu’elle n’a pas pu le faire avant.

Après votre visite, venez me voir dans mon bureau nous avons à parler. Je vous y attendrai.

Le mot de passe est : Tarte aux citrons.

Albus Dumbledore.

Le mot était bref mais clair. Ils devaient parler et les jeunes hommes en avaient conscience. Eux-mêmes devaient avoir une discussion à ce propos entre eux, en tête à tête.

Harry posa sa main sur son bassin, là où se reposait le fruit de leur amour, rapidement rejoint par celle de Drago qui en profita pour lier leurs doigts dans un unique mouvement. La scène fut suivie silencieusement par les proches amis du Serpentard dont l’existence de petit être n’était pas méconnue.

À une autre table aux couleurs chaudes, deux élèves guettaient le Shoëlin et son compagnon. Un discret sourire était apparu sur des lèvres brunes lorsque Drago avait rejoint une de ses mains, à celle d’Harry.

*

***

C’était un parchemin différent mais l’écriture était semblable. C’était la même personne.

Le volatile les avait quittés sans attendre une fois délivré de son message, repartant au loin dans le ciel azur.

Ils étaient assis, relisant chaque mot qui était encré dans la missive. Cette personne était au courant de tout. Comment était la question. Qui était son informateur ? Comment avait-il eut lui-même ces données ? Cela ne pouvait être qu’un élève de Poudlard, ou un professeur qui avait eut la langue un peu trop pendue pour son bien.

Au travers de ses mots planait une sourde menace qui attendait avec patience son heure avant de manifester, d’une façon qu’ils ignoraient au jour d’aujourd’hui.

«.. Buvez à ce bonheur pendant que vous pouvez encore le toucher entre vos mains. Profitez-en bien, mes chers amis. Choyez-le. Adorez-le. Aimez-le, mes chers amis, pendant que vous le pouvez encore. Avant que tout ne bascule, avant qu'il ne soit détruit... »

- Pour qui se prend-il ?! A nous menacer, nous ! Je ne le laisserai pas faire.

La voix était froide mais elle était transpercée par des flèches d’inquiétude.

L’homme ignorait qui était l’investigateur de ce courrier, mais il se jurait de le trouver pour protéger sa famille par tous les moyens. C’était un avertissement à la fin d’un bonheur.

« … Avant que tout ne bascule, avant qu'il ne soit détruit... »

Qui était cette personne ? Que voulait-elle ? Quel était son but ? Pourquoi vouloir atteindre à leur vie… Non à la vie d’Harry Potter.

«… Notre sauveur peut enfanter… »

Pourquoi tout devait être détruit ? Qui devait être détruit ? Le bonheur ? Pourquoi ? Harry Potter ?...

«… allez devenir grands-parents… »

Leur futur petit enfant ?

« …profitez de ce bonheur jusqu'en vous en rendre ivres… »

« …Avant que tout ne bascule, avant qu'il ne soit détruit... »

Le temps semblait jouer contre eux. Il plaçait ses pions sur son échiquier en suivant un plan qui était tracé. Un plan que eux ignorait. Il attendait un faux mouvement de leur part pour tout anéantir, pour tout réduire en poussières.

Mais qui l’avait mis au courant ?

Narcissa, elle ne savait plus quoi penser, rien à part pourquoi. Toujours des pourquoi. Elle aimait sa famille, elle ne souhaitait en aucun cas la voir souffrir. Il fallait qu’elle trouve une solution pour la préserver.

Les visages ne reflétaient aucune émotion mais dans leurs yeux brillaient la même lueur d’inquiétude ; celle d’un avenir incertain.

*

***

Il se demandait si Blaise allait bien finir par se taire et mettre ainsi terme à ses propos plus que douteux, le mettant en scène avec Harry qui ne cessait de rougir et de gesticuler sur ses jambes.

- Et… continua Blaise.

Drago n’écoutait la conversation que d’une oreille, s’occupant essentiellement à caresser le dos d’Harry et de lui mordiller le cou. Il huma son odeur qui emplissait ses sens et décontractait ses muscles. Harry ne tenait pas en place. Un peu agacé par ces mouvements perpétuels, Drago grogna et raffermît sa prise sur la taille d’Harry pour le plaquer contre son corps.

Harry ne devait pas savoir où se mettre maintenant.

Ne se préoccupant pas de la gêne éventuelle de son compagnon, il repartit à son activité. Il lui souffla dans l’oreille, le brun lâcha une exclamation, il eut un sourire narquois.

Drago releva sa tête, et contempla Harry, son sourire s’accentua.

- Excusez-nous, fit-il, nous y allons.

Il prit la main d’Harry avant de le faire courir jusqu’à la porte de la Grande Salle…

- J’espère que tu n’as pas trop mal Potter ! s’écria Blaise dans un dernier rire.

Plusieurs têtes s’étaient retournées vers lui mais il en avait cure. Devant lui, il remarqua que Drago avait rit, tandis que Potter avait rougi encore plus si c’était possible.

- J’crois qu’ils ont gardé le môme, ajouta-t-il tandis qu’ils disparaissaient de son champs de vue.

*

***

- Drago ! s’écrira Harry.

Celui-ci l’entraînait toujours au pas de course à travers les couloirs de Poudlard. Il était devant lui, le tirant par le liage de leurs mains enlacées. Il ne pouvait pas voir son visage, et Harry se demandait quelles étaient les raisons de son agissement.

- Drago… souffla-t-il.

Sans avertissement, le blond s’était arrêté plongeant ses yeux orageux dans les siens. Il eut l’impression que son cœur manquât un battement. Lentement, il remarqua que le gris cédait sa place à un doux safrané, tandis qu’au même moment, sans qu’il ne le remarque, des ailes étaient apparues, des crocs et des griffes les avaient complétés avec une longue chevelure aux couleurs de la neige.

Devant lui se tenait surement une des créatures les plus dangereuses qu’il ne puisse exister. Mais Harry ne le remarqua pas, c’était seulement et uniquement Drago. Drago Malfoy, la personne qu’il aimait.

Les lèvres de Shoëlin esquissèrent un sourire sur ses fines lèvres pâles avant que les pieds du brun s’élevèrent jusqu’à ne plus sentir la dureté du sol. Entre ses bras, Drago tenait fermement Harry.

- Accroche-toi bien Harry !

A peine la phrase finie, il plongea dans le vide par la fenêtre ouverte du château.

- Dragoooo ! hurla Harry.

Il avait attendu d’atteindre l’herbe au pied du château avant de s’élever vers le ciel bleuté.

Les battements du cœur d’Harry prient une cadence effrénée. Il n’avait jamais connu une sensation identique. Le vent se heurtait contre sa peau, semblant le caresser ou parfois le frapper. Tout ce qu’il lui était à porter de vue était déformé. Plus rien n’avait de forme. Seulement des couleurs, des filets de bleu mélangés à du blanc. Il regarda dans le vide, et eût une sensation de vertige. Un frisson lui parcourra l’échine. Il ne voyait plus la cabane d’Hagrid, ni la forêt interdite, ni la haute tour d’astronomie de Poudlard. Les arbres avaient disparu, les personnes s’étaient volatilisées. Il était projeté dans un univers enchanteur rempli de nuages. Il resserra sa prise au cou de Drago, et se laissa bercer par les rythmes réguliers des battements d’ailes du blond.

Cette sensation pour lui était nouvelle. Mais en même temps, elle ressemblait un peu à celle qu’il éprouvait quand il volait sur son Éclair de Feu, ou encore à celle qu’il avait ressentie sur le dos de l’hippogriffe du demi-géant lors de sa troisième année, mais en plus puissant… beaucoup plus puissant. C’était un mélange de liberté sans fin, d’une euphorie éphémère qui le transportait dans un monde sans frontières. La vitesse de déplacement était différente. Ici, en ce moment il ne pouvait que se plié, il n’avait aucun contrôle : elle était hors de sa portée, mais il ne risquait rien, il le savait.

Ses cheveux se bataillaient contre le vent essayant de rompre sa poussée de rafales. Le sifflement du vent contre les longues ailes noires changea de tonalité tandis qu’au même instant, peu à peu, il redécouvrait un nouveau tableau de végétation.

Des touffes d’herbe y avaient élu refuge loin des créations des Hommes. Elles étaient hautes, leurs longues tiges se courbant un peu, touchant parfois sa voisine. Leur couleur verdoyante s’éclairait avec les rayons de lumière, parfois elles abritaient l’éclat automnal. Des arbres y avaient poussé, voulant embrasser la voûte céleste dépourvue d’étoiles. Leurs feuillages chlorophylliens avaient commencé à se ternir, prenant une douce couleur orangée, créant ainsi une peinture d’une harmonie que seule mère nature avait le pouvoir de réussir. Mélangeant les teintes froides avec les teintes chaudes, oubliant les règles de l’unité des couleurs. Le paysage se présentait avec le refus de la régularité ; le sol avec des trous, des Marguerites(2) s’emmêlaient avec des Jonquilles, des Marigolds, des Fleurs de la gloire ou encore des Narcisses rompant selon leur bon vouloir l’ordre des saisons, de même avec les chaînes(3), les séquoias géants, les dragonniers des canaries qui oubliaient leurs milieux naturels.

Perdu dans la contemplation de la flore, Harry n’avait pas remarqué que Drago avait arrêté de voler pour poser pied à terre. Ils étaient en haut d’une haute colline, dépouillée de tout arbre, laissant à ses visiteurs le plaisir de s’abreuver du paysage qui s’étalait devant leurs yeux curieux.

Drago déposa Harry sur la terre ferme, pour finir à le plaquer contre son torse. Il mit son visage dans le cou du brun, inspirant bruyamment l’odeur particulière qui était marquée.

- Pourquoi ? souffla Harry, ses yeux perdus dans le décor singulier.

Drago raffermît sa prise sur la taille fine.

- La première fois que je suis venu ici, entama-t-il calmement, c’était complètement par hasard. Tu te souviens c’était le jour où j’étais parti sans rien dire de l’infirmerie à cause de Finngian.

Il sentit Harry se raidir au non de son ancien ami. Les muscles s’étaient contractés, se contentant d’un simple geste de la tête pour dire que oui, il s’en souvenait.

- J’étais… énervé… continua Drago.

Lui aussi il se souvenait de ce sentiment qui l’avait dévoré. Il inspira profondément et continua son récit.

- Et je ne faisais pas attention où j’allais. Je me contentais de voler, toujours vite, et toujours plus loin. Je voulais m’éloigner de lui… le plus possible… .

S’éloigner ou le tuer, il n’y eut que deux solutions. Il n’avait pas encore réussi à comprendre comment il avait eu la force… si c’était une force, de partir. Dans ses veines coulaient toujours les ruisseaux de la rage qui l’avait accaparé.

- J’étais complètement perdu dans mes pensées, tu sais. Puis je ne savais pas vraiment comment, j’étais arrivé ici, mais je n’étais pas resté très longtemps. Ensuite je suis encore revenu, mais cette fois… c’était quand j’ai appris que tu étais enceinte.

Des moments troublants où il avait dû prendre le temps de réfléchir. Des moments troublants où il avait dû remettre tant de chose en question.

- Ce lieu m’a calmé… et aujourd’hui j’t’ai amené ici car on doit parler…

Harry sera entre ses mains celles de Drago posées sur son ventre.

- Je sais, déclara-t-il.

Il se retourna et adressa un sourire à Drago avant de marcher jusqu’au bord de la colline. Il resta là, silencieusement, observant religieusement le doux spectacle de la nature. Il leva ses yeux vers le ciel…

- Drago ! s’exclama-t-il, tu n’as pas peur ?

Il regarda Harry et s’avançant vers lui. Ils étaient côte à côte, le regard égaré dans l’horizon infini, le fixant sans vraiment le voir.

- J’ai peur.

Pas besoin d’explication à la question, pas besoin d’explication à la réponse. Ils avaient peur, l’un comme l’autre, ils avaient peur. Ils n’avaient que dix-sept ans et ils allaient être parents.

Harry pivota vers le blond et redressa sa tête pour encrer ses yeux dans les argentés du blond.

- Es-tu sûr que tu veux l’enfant Drago ?

La voix ne tremblait pas.

Juste pour être sûr, juste pour se rassurer, juste pour lui laisser une dernière échappatoire.

Un doux sourire apparut sur les lèvres de Drago, une promptitude parcourant son être.

- Oui Harry. Je te l’ai dit, je le veux, je te veux, je vous veux !

Il pourrait l’écrire, il pourrait le murmurer ou bien le crier, l’hurler sur les toits tant qu’Harry le croyait. Il les désirait.

- Mais es-tu sûr que tu le veux ?

Le bébé et Harry.

- Je suis sûr, affirma-t-il.

Il était plus que sûr, il avait réfléchit, songé à leur avenir, même s’il était incertain et semé d’embuches, il les voulait près de lui.

- Mais tu as peur… chuchota le brun.

- Mais j’ai peur.

Dire le contraire aurait été un mensonge. Il avait peur de cet avenir là. Il avait peur de ce qu’il leur réservait. Il avait peur, ils étaient jeunes.

- Et tu as peur, continua Drago.

- Et j’ai peur… répéta Harry.

Dire le contraire aurait été un mensonge. Il avait peur. Lui aussi…

Ils avaient des milliers de raisons d’avoir peur : l’école, leur jeune âge, leur récente mise en couple faite dans un ordre perturbant… ça ne se serait surement pas facile, mais ensemble ils y arriveront : Ils l’espéraient.

- Tout s’est enchaîné rapidement… avoua Harry.

- Je sais mais je ne regrette rien.

Sur une chose ils ne doutaient pas, c’était leur amour. Ils s’aimaient, jusqu’à la mort… au –delà de la mort. Le statut de Shoëlin et de compagnon pourrait le prouver aux autres, mais pour eux, ils n’avaient besoin que de voir leur reflets dans les yeux de l’autre pour s’en assurer. Ou d’écouter le rythme à lequel battait leur cœur quand ils faisaient l’amour. Ou de sentir la chaleur de l’autre s’insinuer dans chacune de leur pore à travers un seul et unique baiser. Ou leurs sourires, tout simplement.

- Je me demande… comment on va pouvoir élever le bébé Drago…

Le blond prit sa main entre les siennes, les caressant lentement.

- Pour ça Harry, je crois que tu n’as pas à t’inquiéter, commença Drago avec un discret sourire, je ne sais pas si tu as oublié, mais on va dire que j’ai plutôt pas mal d’argent et il en va de même pour toi.

Harry avait l’héritage des Potter et des Black, et lui avait une partie de l’argent Malfoy dans un compte à son nom… soit suffisamment d’argent pour ne manquer de rien pendant des années, pendant plusieurs générations…

Harry se rappela du coffre qu’Hagrid lui avait montré lors de leur première rencontre à Gringotts, la banque des sorciers.

- Hum… oui, je sais mais il n’y a pas que ça Drago. Il y a aussi comment on va faire à Poudlard avec la grossesse et tout… ça va se voir et puis imagine si…si… j’accouche pendant les cours et…

Il commençait à paniquer…

- Calme-toi Harry ! Ne t’inquiète pas pour ça, je pense que c’est pour ça que Dumbledore nous a demandé d’aller le voir après qu’on ait vu Pomfresh.

- Tu crois qu’on sera de bons parents ?

Revirement de situation. Il passait d’un bout à l’autre, mais Harry doutait de lui, de sa capacité à aimer son propre enfant. Il n’avait jamais connu l’amour d’une mère, ni vraiment celui d’un père même s’il avait maintenant Sirius et Remus pour lui donner. Son enfance s’était déroulée sans cet amour là. Comment serait-il apte à en donner, si lui-même l’ignorait ?

- Nous l’apprendrons à l’être.

Etre parent ne s’apprend pas du jour au lendemain, ils feront des erreurs mais ils apprendront d’elles pour leur enfant, pour qu’il soit heureux et qu’il ne manque de rien.

Mais Harry doutait…

Il lança un triste sourire à son amant, avant de se laisser glisser sur l’herbe fraiche de la colline. Il ferma les yeux, respirant l’air bienfaiteur. Il écarta ses jambes, il écarta ses bras formant ainsi une croix. Ses cheveux s’éparpillant autour de sa tête dans une auréole brune.

Il doutait…

Drago le regarda faire sans dire un mot, suivant chacun de ses mouvements de ses yeux. Il resta muet jusqu’à Harry arrête de bouger. Un ange aux cheveux bruns. Un ange perdu. Son ange inquiet. Quelques secondes s’écoulèrent ainsi sans rompre le silence.

Il avança vers le brun, et s’accroupissant près du corps, il effleura du bout des doigts la peau du visage. Il poussa un faible soupire ; elle était froide. Il enleva sa veste et la posa sur la silhouette étendue avant de s’étendre près d’elle.

- Qu’est-ce qu’il a Harry ?

Les vibrations de la voix s’étaient fait transporter par une fine brise chatouillant les tympans d’Harry.

- Je ne sais pas si…

Il hésitait à lui dire.

- Si quoi ?

- Si… si, je serais un bon père, se lança Harry.

Drago tiqua et fronça les sourcils. Il se déplaça, prenant le brun dans ses bras.

- Pourquoi dis-tu ça ? Je te l’ai dis : Nous apprendrons à être de bons parents.

- Je…

Drago ne connaissait rien à son passé. Il ne savait pas comment il avait été élevé, comment s’était déroulée son enfance… c’était peut-être le moment de lui dire.

Harry prit une profonde inspiration, essayant de calmer les battements de son cœur qui s’étaient accélérés par le rappelle de son enfance. Il allait tout raconter à Drago maintenant. Il se racla la gorge comme s’il voulait faire un discours –haut et fort- mais la voix qui sortait de sa bouche fut faible et un peu tremblante.

- Je… reprit-il, je ne sais pas ce que c’est d’être aimé… non en fait… je … je ne savais pas ce que c’était quand j’étais petit.

Drago se concentra sur le son de la voix, caressant le dos d’Harry pour lui montrer qu’il était là.

- Tu… es au courant pour la mort de… de mes parents… tu sais que j’ai été confié à la famille de ma mère… C’était des moldus…

Harry respira bruyamment et enfonça son visage profondément dans le cou du blond. Il inspira profondément, s’inondant de l’odeur de son amant.

- Mais là-bas… je n’ai pas eut une enfance heureuse… Ils ne m’aimaient pas. Ils me détestaient.

Drago ne disait rien, il se contenait d’écouter.

- J’é… j’étais un monstre pour eux… j’étais anormal… et il me le faisait savoir…surtout mon oncle… il me le disait souvent que… que j’étais un monstre.

Il pouvait entendre encore cette voix rauque, lui criant dessus, le traitant toujours de « monstre »…

- Je dormais… dans un placard sous l’escalier… jusqu’à… jusqu’à l’arrivée d’Hagrid… C’était lui aussi qui m’a fait mon premier gâteau d’anniversaire.

Un sourire s’installa sur les lèvres d’Harry en se rappelant de ce fameux gâteau et du sort que le garde chasse de Poudlard avait envoyé à son cousin après que celui-ci l’avait goûté.

- Ils ne m’ont jamais aimé Drago… s’est pour ça que je ne sais pas… si je saurai aimer notre enfant… Mon oncle et ma tante n’aimaient uniquement que mon cousin… moi non. J’étais une gêne pour eux… une… une tare. Ils me cachaient aux voisins… ils ne m’ont jamais rien offert… je ne savais même pas que j’étais un sorcier.

La voix devait de plus en plus faible, il essayait de retenir des pleurs qui commençaient à arriver ; remplissant ses iris d’eau, enflammant et tendant ses cordes vocales.

Les gestes de réconfort de Drago se firent lentement plus brutaux sur le corps tremblotant qu’il tenait entre ses bras. Une sourde colère se terrait dans ses entrailles, prêt à surgir contre les tuteurs d’Harry.

- Ils… me l’ont toujours caché, continua son compagnon, ils m’avaient même dit que mes parents étaient morts dans un accident de voiture… c’est Hagrid qui m’a tout appris… la magie, les sorciers… et tout.

Flash-back

(4)

- Je vais vous transformer en pâté, tous les deux, lança Hagrid. Harry... tu es un sorcier.

Fin Flash-Back

Flash-Back

(4)

- [...] Tu ne t'es jamais demandé d'où te venait la cicatrice que tu as sur le front ? Ce n'est pas une blessure ordinaire. C'est la trace du mauvais sort qu'il a lancé contre toi, un mauvais sort si puissant qu'il a détruit tes parents et leur maison. Mais avec toi, ça n'a pas marché, et c'est pour cette raison que tu es célèbre.

Fin Flash-back

Autant qu’une haine farouche pour l’oncle et la tante d’Harry se faisait savoir, autant Drago fut prit un profond respect, et une certaine sympathie –inhabituelle- pour le demi-géant.

- Harry… souffla Drago.

Il lui redressa son visage faisant en sorte que leurs regards se croisent. Les émeraudes étaient embrumées, son cœur se serra.

- Harry, répéta-t-il. On apprendra ensemble, toi et moi, à être de bons parents. Je te le promets. Tu y arriveras quoi que ton oncle et ta tante aient pu te faire. Je sais que tu y arriveras.

Un sourire sans joie étira les lèvres du brun qui se contenta d’acquiescer d’un hochement de tête.

*

***

La pièce était plongée dans l’obscurité, éclairée uniquement par quelques bougies fixées sur les murs ou posées sur un plan de travail. Elles lui donnaient une faible lumière rougeoyante.

On pouvait à peine distinguer, dans ce sombre décor, quelques chaudrons ainsi que des fioles où reposaient des potions terminées. Il y en avait des vertes, des bleues et une ou deux roses. Des fumées odorantes, broyant davantage la vision, s’échappaient de certaines solutions donnant au lieu des fumets étranges. Et près de ces liquides magiques se tenait une silhouette aux contours flous et indistincts. On ne pouvait savoir si c’était un homme ou bien une femme, ni l’âge que l’être pouvait avoir ; son corps étant caché de moitié par les ombres ténébreuses.

La mince flamme d’une bougie illuminait une de ses mains qui semblait tenir un papier qu’elle venait surement de finir de lire. Et au même moment ou elle le baissa, la personne se mit à rire froissant le papier entre ses fins doigts noueux.

*

***

Ils étaient allongés dans l’herbe humide, leurs vêtements se collant contre leur peau. Les yeux fermés, ils savouraient le silence dans lequel ils étaient plongés, emplissant leurs poumons d’air frais.

Lentement, deux pupilles s’ouvrèrent laissant apparaître deux globes smaragdins. Le corps se mouvant, décontractait les muscles qui étaient alors non sollicités. Une bourrasque de vent érafla son visage mettant des cheveux d’ébènes dans un monstrueux désordre. Il tourna sa tête sur son compagnon allongé, rencontrant ainsi des perles nuageuses.

- Drago, brailla-t-il.

L’autre le regardait, les bras croisés derrière sa chevelure blonde, un sourcil relevé signifia qu’il avait son attention.

- On rentre ? demanda-t-il, j’commence à avoir faim moi !

En se relevant, Drago lui adressa un sourire moqueur et dépoussiéra ses habits. Il s’amusait de l’attitude d’Harry. Avec les joues rougies par le froid, les cheveux en batailles, ses habits trois fois trop grands pour lui, et ses yeux limpides, il ressemblait à un petit enfant à qui on avait pris son jouet préféré.

- Ok, rentrons.

Comme pour l’aller, Drago prit entre ses bras Harry avant de s’élancer dans les airs. Le trajet du retour se déroula tranquillement, laissant les deux hommes déguster l’instant présent ; avant qu’une douce chanson ne décide de chatouiller leur oreille… chanson dont l’auteur n’était autre que le ventre d’Harry Potter… Faisant rigoler un des deux garçons, et faisant rougir le second.

- En effet… tu as faim !

Son jouet préféré devait être sans aucun doute… la nourriture.

*

***

Les massives portes du château étaient grandes ouvertes, donnant sur un long hall. Devant elles se tenaient les deux jeunes hommes.

- Qu’est-ce que tu fais ? demanda Harry

Draco avait pris sa main dans un éclat de rire, avant de l’entraîner dans une drôle de course à travers les couloirs de Poudlard.

- Tu as faim non ? répondit Drago.

Ils s’étaient arrêtés devant un tableau représentant un bol de fruit.

- Oui, mais…

Du bout de ses doigts, Drago chatouilla une poire du bol. Un bruit sourd indiquant une ouverture se fit entendre, tandis qu’un mur se déplaçait vers la gauche pour libérer un chemin où d’agréables fumets chatouillaient leur nez.

- Alors on va manger, indiqua seulement le blond.

A l’intérieur de la pièce, une centaine d’elfes de maison s’activaient. Quelques uns lavaient des couverts : fourchettes, couteaux, casseroles, tout passait entre leurs mains. D’autres récuraient les moindres recoins de la cuisine, tandis que d’autres transplantaient dans divers endroits du château.

- Monsieur Harry Potter veut quelque chose ? demanda une voix fluette.

Harry et Drago baissèrent leur tête tombant sur une étrange créature aux yeux globuleux. Ses pieds étaient couverts par deux chaussettes jaune moutarde, et sur son corps reposait une toile de tissu informe, où était accroché un badge aux initiales « S.A.L.E ».

- Dobby ! s’exclama Harry.

Drago regarda d’un drôle d’air son compagnon, tandis que la créature abordait un long sourire et que des étoiles semblaient danser dans ses yeux de la taille d’une balle de tennis.

- Monsie…

- Nous voulons de quoi manger pour deux personnes et que cela soit apporté dans ma chambre, coupa Drago de sa voix trainante.

L’elfe de maison porta son regard vers le blond et reconnut son jeune ancien maître.

- Oui… oui… monsieur Malfoy, tremblota le petit être aux longues oreilles.

- S’il te plait, ajouta gentiment le brun.

- Oui… oui bien sûr monsieur Potter, Dobby va apporter ça tout de suite, monsieur. Dobby est content de rendre service à monsieur Potter.

Monsieur Potter était là de toute façon, donc rien ne pouvait arriver à Dobby, et puis l’elfe de maison était libre maintenant, donc les Malfoy ne pouvait rien contre lui.

- Merci Dobby.

Dans une maladroite révérence, Dobby inclina sa tête et disparu aussitôt de la vue des deux jeunes hommes en même temps qu’un « pop » caractéristique du transplanage retentissait.

- Bon, je pense qu’on peut y aller maintenant, fit Drago.

Harry acquiesça.

- Dobby… murmura Drago.

Ils avaient la cuisine et avaient repris leur trajet, dans un rythme plus lent consistant tout simplement à marcher.

Les sourcils blonds de froncèrent, tandis que son regard restait fixe le long du chemin.

- Dobby…

Le comportement d’Harry avec l’elfe de maison l’avait étonné, en particulier de l’entendre dire « merci ». Depuis quand les elfes de maisons avaient le droit à des « merci ». Il n’avait jamais été habitué à ça… et puis ce nom « Dobby », ce nom lui disait quelque chose. Il avait déjà du l’entendre auparavant.

Ne comprenant que des murmures inaudibles venant de Drago, Harry l’observa.

- Drago ?

Le blond ne répondit pas… Ses sourcils se relâchèrent, sa tête se baissa, son pas se stoppa.

- Harry, ajouta-t-il, au fait… tu le connais d’où Dobby ?

Harry se retourna vers lui.

- Oh ! Dobby…

Flash-back

(5)

- Harry Potter ! dit la créature d'une petite voix aiguë qu'on devait sûrement entendre dans toute la maison. Oh, Monsieur, il y a si longtemps que Dobby rêvait de faire votre connaissance... C'est un si grand honneur...

- M... merci, répondit Harry en longeant le mur vers la chaise de son bureau sur laquelle il se laissa tomber, à côté d'Hedwige endormie dans sa grande cage.

Il aurait eu envie de demander "Qu'est ce que vous êtes, exactement ?", mais il eut peur d'être impoli et demanda plutôt :

- Qui êtes-vous ?

- Dobby, Monsieur. Dobby, rien de plus. Dobby l'elfe de maison, répondit la créature.

Fin Flash-back

- Dobby, répéta-t-il.

- Oui, Dobby… l’elfe de maison.

Plus exactement son ancien elfe de maison qu’il n’a plus vu après sa deuxième année à Poudlard. Celui-ci fut, d’après son père – malencontreusement - arraché de leur service.

Les lèvres du brun s’étirèrent en un sourire… Les souvenirs de leur rencontre germant dans son esprit.

- Oui, répéta-t-il, Dobby, Dobby l’elfe de maison…

Il se souvenait de cette petite voix horriblement perchée dans les aigües. De ce petit elfe de maison à la visite inattendue ; à l’apparence troublante, qui l’avait fait peur lors de son arrivée dans sa chambre au 4, Privet Drive.

- Harry… s’exaspéra le blond, la voix ayant étrangement une faible connotation de menace.

- C’est une longue histoire...

Flash-back

(5)

- Viens, Dobby. J'ai dit viens !

Mais Dobby ne bougea pas. Il tenait à la main la chaussette répugnante de Harry et la contemplait comme s'il s'agissait d'un trésor inestimable.

- Le maître a donné à Dobby une chaussette, dit l'elfe, émerveillé. Le maître l'a donnée à Dobby.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? lança Malefoy.

- Dobby a reçu une chaussette, dit l'elfe avec une expression d'incrédulité. Le maître l'a jetée et Dobby l'a attrapée. Alors Dobby est libre.

Fin Flash-back

- Je pense… qu’il faudrait mieux que tu demandes à ton père !

- Mon père ? s’étonna Drago. Mais qu’est-ce qu’il a avoir avec cette histoire ?

- Oh… rien… Drago… rien, mentit Harry. Mais… c’est quand même grâce à lui que j’ai fais la connaissance de Dobby.

Drago resta perplexe. Grâce à son père ? Parlaient-ils bien du même Lucius Malfoy ? Son père ?

Le voyage arriva à sa fin, ils étaient maintenant devant l’habituelle peinture au dessin de serpent auquel Drago donna le mot de passe.

- Mon père ? répéta-t-il à l’intention d’Harry.

L’interrogation resta en suspend, interrompit pas des froissements de tissus, des gémissements de plaisir dont la nature n’étaient point inconnues.

Les yeux étaient écarquillés.

Un corps se releva cachant maigrement son sexe avec un coussin. Un autre corps s’enfonça dans les draps du lit de Drago Malfoy… Des paumes d’Adams remontèrent : des bruits de déglutitions se firent entendre.

- Blaise… Théodore…

Les deux hommes étaient devenus livides, perdant l’éclat rougeâtre de leurs joues qui avaient acquis au cours de leur acte, pour une couleur plus blanche… Leurs cage-thoraciques se soulevèrent rapidement marquant leur essoufflement.

- Blaise… Théodore… répéta la même voix.

L’énervement était papable. Le moindre bruit, le moindre geste semblait être celui qui déclencherait un génocide.

- Dra… Drago… répondit Blaise, cachant mal son malaise.

Ils s’étaient fait surprendre dans la chambre du blond, en plein milieu d’un sport loin d’être catholique, nus, dans le lit du ledit blond. Et, ils s’étaient fait surprendre par ledit blond et Potter.

Drago s’avança de quelques pas, se rapprochant lentement de ses amis.

- Où êtes-vous ? questionna-t-il.

Question idiote. Il le savait. Il voulait s’en assurer.

- Comment ça ? fit Blaise.

Le regard se fit fuyant… Ce n’était pas son jour de chance apparemment. Sa bonne étoile avait décidé de se jouer de lui. Enfin… pas totalement si on incluait l’instant qu’il avait avec Théo et qui venait à peine d’être interrompu.

- Où être-vous ? Ici ! Maintenant ! répéta Drago.

Le ton était resté le même. Sous son apparence amicale, calme, ils savaient qu’il dissimulait une chose. Chose dont ils ne voudraient pas connaître…

- Dans… hum… ta chambre…

- Bien. Un point pour Serpentard ! s’exclama ironiquement Drago. Maintenant seconde question ! Pourquoi VOUS ETIEZ ENTRAIN DE BAISER DANS MA CHAMBRE !?

Si l’autre question était une question idiote, cette question l’était surement moins.

- Euh…

Blaise fut prit au dépourvu. Comment répondre à une telle question ? Il savait pourquoi. Ils savaient pourquoi, mais le dire à Drago c’était une autre histoire.

- Drago… fit Théo essayant de venir au secours de son amant… c’était…

- AVEZ-VOUS AU MOINS UNE REPONSE A ME FOURNIR ?

- Hum… oui, répondit Blaise.

- Très bien j’attends alors…

« Comme ça je verrai si je dois vous tuer ou non… pensa Drago. »

Il croisa contre son torse ses bras, glissant des iris orageux sur ses amis. L’un après l’autre.

Dans son lit, seul la tête blonde cendrée de Théo dépassait. Il se mordait les lèvres cherchant surement une explication valable à lui fournir. Blaise, lui passait son regard sur Théo avant de le reposer sur lui, les neurones, surement aussi en plein travail. D’une main, il se gratta l’arrière de la tête tandis que de l’autre il essaye au mieux de ne pas faire tomber le cousin qui cachait ses parties intimes. Il souffla profondément…

« Fichu Malfoy ! »

- On peut s’habiller avant ? questionna Blaise essayant de gagner un peu de temps.

Il ne savait toujours pas trop quoi répondre, et il devait aussi ne pas être si alaise que ça dans cette simple tenue.

- Laisse-moi réfléchir…

Drago laissa quelques secondes s’écoulaient avant de répondre :

- Non, fit-il sèchement. Répondez en premier, puis après vous vous habillerez.

Blaise et Théo regardaient Drago avec un embarras certain. Comment dire ça à leur ami ? C’était une chose qu’ils avaient eux même du mal à comprendre.

Ils s’étaient aimés. Ils s’étaient savourés dans ce lit. Leurs corps s’étaient épousés dans un plaisir mêlé.

- Laisse-nous nous habiller avant… Drago.

- Non Blaise ! D’abord vous parlez ensuite je verrais.

Le brun poussa un soupir. Qu’est-ce que Drago pouvait être têtu quand il le voulait.

- Bien comme tu le voudras. Profitez bien de la vue alors… Toi aussi Potter ! lança-t-il ironiquement.

Depuis la découverte inopinée, le Gryffondor n’avait rien dit, gêné d’avoir surprit les deux Serpentards dans cette position. Son regard était resté fixé sur le plancher de la chambre, refusant d’aller à la rencontre des corps dénudés. Et en ce moment même, une rougeur s’accentua sur ses joues à la remarque de Blaise... Non, il n’était pas tenté de les regarder, et c’était une chose qu’il ne voulait pas voir ! Surtout pas !

- Tout commença… commença Blaise.

- La version courte Blaise, la version courte ! déclara Drago.

Un bref résumé était amplement suffisant. Il n’avait pas vraiment envie de découvrir les moindre détails de leur relation dont - soit disant en passant – lui était complètement inconnue.

- Comme tu veux. Alors en résumé, même si selon-moi c’est dommage, avec Théo nous cherchions un endroit pour faire notre « activité ». Le problème vois-tu, c’est que nous ne savions pas où. Le premier lieu auquel nous avions pensé fut le dortoir… mais bon, il risquait d’avoir quelques petits dérangements… et ce n’est pas super ça, tu me l’accorderas. Donc, on a pensait, de fil en aguille, que tu n’étais pas là… et que tu étais parti avec Potter donc une chose en amenant à une autre, nous nous sommes retrouvés ici… voilà l’histoire. On ne pensait pas que tu reviendrais si tôt… et que tu nous surprendrais…

Théo regardait Blaise étrangement... Les yeux livides, troublés, il se demandait ce que le brun faisait, ce qu’il racontait. Son regard se posa sur Drago.

« Il ne faut pas qu’il raconte ça comme ça ! Mais quel con celui-là !».

- Donc, interrompit Drago, vous cherchiez un endroit pour baiser, et comme par magie la seule pièce à laquelle vous aviez pensé fut ma chambre. Et aucun des deux n’a pensé que la dernière chose que je voudrais soit que vous baisiez ici ?

La voix était froide, posée. Ses yeux fusillèrent les deux Serpentards en face de lui. De tous les endroits qu’il y avait à Poudlard, il fallait que ces deux là choisissent sa chambre. Il pouvait aller n’importe où, mais non, ça devait obligatoirement tomber sur sa chambre.

- C’est vrai que dit comme ça… râla Blaise.

- Désolé Drago, fit Théo penaud, coupant la parole au brun, c’est moi qui a eu l’idée et j’avoue ne pas avoir vraiment réfléchit.

Drago soupira profondément. Ne pas les tuer. Il ne le fallait pas. C’était ses amis tout de même…

- Foutez-moi le camp d’ici ! s’exclama-t-il, le doigt dirigeait vers la sortie. Tout de suite, ajouta-t-il.

Blaise et Théo regardèrent Drago avec des yeux écarquillés. Il n’avait pas les faire sortir comme ça de la pièce sans rien sur le corps quand même…

- On peut remettre nos vêtements avant ? tenta Blaise.

Sans répondre, Drago attrapa d’un coup de baguette magique les vêtements qui traînaient pas terre, dont il devina qu’ils appartenaient à Théo et à Blaise. D’un pas rapide, il se dirigea vers la sortie et jeta par l’ouverture les habits, sous le regard ébahit des propriétaires.

- Maintenant dégagez ! lança-t-il à leur encontre.

Apparemment si… il allait les foutre dehors nus…

- Dra…

- Blaise, Théo…

Sans se faire prier davantage, les deux Serpentards quittèrent la chambre du blond… dans le plus simple appareil.

A peine que le tableau se soit remit en place, un faible rire sortit de la bouche du blond, sous le regard ébahit de son compagnon.

- Dommage que je n’avais d’appareil photo sous la main pour immortaliser leurs têtes ! s’exclama Drago. Il faudra que je pense à mettre ce souvenir dans une pensine !

- Drago !

- Oui Harry … ?

Après ce qu’avaient fait Blaise et Théo, il avait bien le droit à une petite vengeance. Il leur aurait bien laissé la chambre s’ils lui avaient demandé… enfin peut-être pas. Surement pas.

Harry, lui, se contenta de soupirer pour toute réponse.

Au même moment, un « ploc » retentit et Dobby fit son apparition dans la chambre à coucher, les bras chargés de nourriture pour les deux jeunes hommes.

- Dobby apporte à monsieur Potter et monsieur Malfoy ce que monsieur Malfoy a demandé. Dobby espère que monsieur Potter et monsieur Malfoy apprécieront. Où Dobby doit-il déposer la nourriture ?

- Tu peux poser ça sur la table que tu vois là-bas, répondit Harry en lui montrant de doigt ladite table. Merci, Dobby.

- Dobby change les draps en même temps du lit, rajouta Drago stoppant l’elfe de maison dans sa marche pour poser le plateau repas.

- Oui monsieur Malfoy, bien sûr monsieur Malfoy. Dobby va le faire.

- Merci Dobby, fit Harry.

Le petit elfe de maison s’inclina et s’activa. Il se débarrassa du plateau rempli de nourriture sur la table basse montrée par Harry précédemment. Puis d’un claquement de doigt, il fit disparaître les draps, couettes, et taies d’oreillers du lit pour les remplacer par des propres de même couleur, d’un second claquement de doigt.

Harry regarda Dobby avec étonnement. Il ne pensait pas que la petite créature pouvait faire de la magie autre que pour transplaner. Mais celui-ci venait de le démonter en faisant apparaitre le nouveau revêtement du lit et en faisant disparaître l’ancien.

- Dobby a fini, s’annonça fièrement l’elfe de maison ; Dobby va maintenant partir.

- D’accord Dobby, merci.

- Monsieur Potter n’a pas besoin de remercier Dobby. Dobby aime beaucoup rendre service à monsieur Potter. Monsieur Potter est si généreux. Dobby est reconnaissant pour beaucoup de choses envers monsieur Potter.

Harry ne savait plus où se mettre, gêné du lot de compliments que lui donnait Dobby.

- Mais… mais ce n’est rien Dobby, puis je t’ai déjà dis de m’appeler Harry.

L’elfe de maison regarda Harry avec terreur. Ses yeux semblant devenir plus gros qu’il ne l’était déjà, tandis quand même temps ils semblèrent se remplir d’eau.

- Dobby a fait quelque chose que monsieur Potter n’aime pas ? Dobby va alors tout de suite se punir !

La voix montait de plus en plus dans les aigus. Se propageant contre les murs et heurtant les oreilles sensibles.

- Mais… mais non Dobby ! fit Harry paniqué. Tu n’as rien fais du tout !

Il s’était approché de la petite créature malheureuse, et avait posé sa main sur une de ses épaules, essayant de la faire revenir à la raison. Il ne voulait que Dobby se punisse ! C’était chose insensée. Il ne la méritait pas, et surtout il n’y avait aucune raison qu’il fasse une telle chose.

- Donc Dobby a-t-il le droit d’appeler monsieur Potter, monsieur Potter ? demanda Dobby dans un élan d’espoirs.

- Oui… oui si tu veux.

L’elfe de maison aborda un grand sourire aux dents jaunâtres qui lui mangea l’ensemble de son visage.

- Dobby est heureux, s’exclama-t-il. Mais Dobby doit maintenant partir.

En disant cela, l’elfe de maison s’inclina avec respect, et disparut de la chambre dans un craquement caractéristique du transplanage.

Tout le long de la discussion Drago resta muet, observant en silence le comportement de l’elfe et de son compagnon. Comme s’il assemblait les pièces d’un puzzle, il assembla les données qui lui avaient été fournies faisant ainsi apparaître l’image qu’il avait devinée.

- Harry, commença-t-il… Lorsque j’ai remarqué que Dobby avait disparu mon père m’avait dit qu’il «avait été malencontreusement arraché à nos services». Mais, je vois que Dobby est devenu un elfe de maison libre grâce du badge de ta copine Granger. Donc… voyant que tu connais Dobby, et ce depuis pas mal de temps… et que « Monsieur Potter est si généreux » et que l’elfe est «si reconnaissant » envers toi, une petite idée a germée dans ma tête.

Harry regarda Drago avec un sourire en coin, redoutant l’annonce que le blond s’apprêtait à faire. Il recula de quelques pas, mettant inconsciemment une maigre distance entre eux. Il ne pouvait pas avoir deviné…non ?

- Je sais aussi que mon père était venu avec Dobby à Poudlard, et qu’ils t’avaient vu, et tu m’as dit de questionner mon père à propos de votre rencontre entre toi et Dobby. Donc, je pense… vu que l’elfe est libre maintenant… par hasard Harry, ce ne serait pas toi qui lui ait donnée cette fameuse liberté ?

Harry avait continué à battre en retraite tandis que le blond ne cessait d’avancer vers lui à, chacun de ses pas, un air joueur scotché sur son visage.

- Alors Harry ?

Le brun ne pouvait plus reculer. Il était dos à un mur. Il déglutit.

- Euh…

Son regard émeraude était plongé dans le nuageux du blond. Il tourna sa tête à droite puis à gauche avant de retrouver les yeux grisâtres.

- Euh… oui, miaula-t-il.

- Oh ! Je vois, fit Drago.

Peu d’espace séparait maintenant leurs corps. Drago l’avait bloqué contre le mur. Les deux mains proches de sa tête. Un sourire qui lui permettait des choses de mauvaise augure pour la suite, s’était installé sur les fines lèvres du Shoëlin.

D’un mouvement leste et rapide, Harry se retrouva sur une des épaules du Serpentard, à la façon d’un sac à patates. Il gesticula, essayant d’échapper à la prise du blond, mais ses espérances furent vaines. Il fut couché le long du lit, coincé entre le martelât et corps du Shoëlin. Sa respiration s’accéléra, le visage de Drago se rapprochait du sien. Il pouvait sentir son souffle caresser sa peau. De doux frissons l’agitaient. Il ferma ses yeux avant de les rouvrir. Ses joues se colorèrent. Le sourire de Drago s’agrandit.

- Harry… murmura-t-il.

Les doigts de Drago parcoururent, sans vraiment le toucher et à travers ses vêtements, son ventre. Ils traçaient des trajectoires qui s’entrecroisaient, qui n’avaient pas de destination précise.

- Harry, répéta Drago.

Soudainement, son corps se mit à se torde, de désagréables vibrations le parcourant. De la tête aux pieds, il gesticulait, essayant de s’échapper aux doigts malicieux du blond qui ne cessaient de le taquiner. Dans sa gorge, un rire étranglé s’enfuyait, tandis qu’au même instant des larmes se formèrent aux coins de ses yeux.

Au bout d’un moment, Drago s’arrêta permettant au brun de reprendre son souffle, ayant décidé que la torture avait assez durée.

- Bien maintenant allons manger, annonça-t-il, avant que ça se refroidisse.

Drago se leva, masquant tant bien que mal un sourire moqueur à l’embrasure de ses lèvres et se dirigea vers la table où Dobby avait déposé leur repas. Harry, toujours avec une respiration irrégulière, se contenta d’acquiescer avant de le rejoindre.

 

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Lexique :

1 : Rappel Chapitre 1, mot de passe de la chambre de préfet de Drago.

2 : Les Marguerites, les Jonquilles, les Marigolds, les Fleurs de la gloire, et les Narcisses sont des types de fleures.

3 : Les chaînes, séquoias géants, dragonniers des canaries, sont des types d’arbres.

2-3 Il est possible que j’ai fait une erreur, si oui merci de me le dire.

4 : Harry Potter à l’Ecole de Sorciers

5 : Harry Potter et la Chambre des Secrets

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TBC

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