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Sourire
Par Yume_no_kuni
Harry Potter  -  Tragédie  -  fr
9 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Autopsie d'un groupe de Serpy

Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling

Harry se réveillait chaque matin avec les mêmes pensées, toutes tournées vers Voldemort, la prophétie, son rôle et les attentes de la communauté sorcière. Alors que Ron ronflait, que Seamus bavait sur son oreiller en murmurant des paroles incompréhensible, que Dean dormait comme un bienheureux… et lui était réveillé, les larmes coulaient encore sur son visage, et il refusait d’ouvrir les yeux et d’accepter la réalité, d’accepter sa vie. Réaction puérile, mais qui pouvait-il ? N’était-il pas un enfant ? Après tout, on lui avait demandé de tuer, d’agir sans réfléchir, et il avait obéi… Mais il n’avait pas de foyer, pas d’amour, pas de famille, pas de sentiment réel, comment pourrait-il être un adulte ? Rien ne l’aidait à grandir, tout le rattachait à un passé inexistant qu’il désirait vivre plus que tout. Alors il restait là, immobile sur le dos, dans son lit trop grand, les yeux fermés à s’en fendre les paupières.

Et puis la pièce s’animait, les camarades de dortoir s’éveillaient. Et lui gagnait la douche. Il ne devait rien montrer de son trouble, de sa douleur… et encore moins les traces rouges qui marquaient ses joues chaque matin, et qui semblaient toujours plus foncées, toujours plus profondes… Il prenait une douche chaude pour que plus rien ne se voit, que personne ne se doute… après tout, un miracle était possible, quelqu’un pourrait faire attention à lui, un petit peu, mais suffisamment pour les apercevoir… elles, ses blessures superficielles… elles, qui trahissaient son être. Sous la douche, l’eau brûlait sa peau et il s’en moquait bien. Cette douleur physique lui permettait de reprendre pied, contenance, se souvenir de ses rôles de ses futurs actions, des réflexions qu’il devait avoir avec les Gryffondors ainsi que quelques blagues qu’il pourrait raconter. Il irait s’installer à table, et un moment ou un autre, quelqu’un parlerait de Voldemort et de ses meurtres… Et là, Harry se perdrait de nouveau dans ses réflexions, loin de la terreur des regards de ses camarades, mais si près de ses espoirs lourds et étouffants qu’ils lui lançaient comme des baisers, des preuves d’amour qui se révélaient être des preuves de mort. Et puis, certes, Le Lord noir tuait… Mais lui en faisait tout autant et pour cela on l’acclamait… pour le moment. Et le fait que toute la communauté sorcière l’utilise comme arme, une arme parfaite qui devait obéir comme un petit pantin et ensuite se laisser sagement détruire une fois sa tâche accomplie, n’était-ce pas tout aussi grave ? Voldemort commettait des vagues d’attentats, et cherchait à l’enterrer, mais la communauté sorcière le détruisait. N’était-ce pas un crime tout aussi grave de prendre l’enfance et l’adolescence d’un individu et dans faire des confetti pour mieux le maîtriser ? N’était-ce pas un crime tout aussi grave que de forcer un petit garçon perdu à grandir, à mûrir, à affronter le plus grand monstre, alors qu’il voudrait retourner dans son placard, se réconforter avec un vieux chiffon qui lui servait de doudou, perdu dans un nuage de poussière ? Et ce besoin de retrouver une partie de sa vie qu’il était fier de fuir dans le passé ne témoignait-il pas suffisamment de sa douleur ? Il regrettait les Dursley, les tâches ménagères, les insultes… Il regrettait tout cela, car là-bas, il existait comme Harry, un orphelin qui une fois majeure prendrait son envol, sans avoir à affronter Voldemort…

- Voyons Harry… Tu prendras aussi ton envol bientôt, d’une autre façon. , se répétait-il avec un triste sourire aux lèvres….

Voilà comment était son univers, et chaque matin suivait cette routine… mais pas aujourd’hui. Les élèves ne parlaient que du Prince des Serpentards et l’avaient oublié. C’était reposant et frustrant à la fois. Mais au moins, il pouvait fixer la table des verts et argents, écouter les lions parler d’eux et ne pas attirer l’attention par son attitude.

Drago Malfoy était toujours entouré de sa cours, une place vide à ses côtés malgré tout, la place de Pansy, sa petite amie. Et pourtant, malgré cet espace entre lui et les autres, entre lui et le monde, aucune douleur n’était visible. Pas sur son visage, ce dernier était toujours de marbre, le Prince des Serpentard était l’un des meilleurs comédiens dans Poudlard, avec lui bien sûr. Mais dans ses yeux, ces deux billes argents que personne n’osait fixer trop longtemps, celles qui assassinaient les autres et trahissaient son Maître, son arme la plus forte et sa plus grande faiblesse. Harry avait beau fouillé, éviter les éclairs que sa Némésis lui envoyait, il ne lisait aucun regret, aucune douleur. Cette perte ne lui faisait rien, il ne faisait que semblait. Il était même certain que si une personne prenait cette place vide, si Drago ne devait pas jouer la comédie, il ne dirait rien à cela. Pansy n’avait été qu’un jouet, une fiancée promise, une ombre de passage. Elle n’avait jamais rien été, et n’aurait jamais été plus.

Aurait-il été soulagé de sa mort ? En remercierait-il Harry ? Après tout, marier à une Mangemort alors que l’on est contre Voldemort, cela avait de quoi dérouter. Mais il ne devait pas vouloir être remercier de tuer quelqu’un. Il continuait de détailler les Serpentards, en particulier le Prince et son bras droit… et Ginny qui commençait à plaindre ce pauvre vert et argent. Pour comprendre une telle habitude chez la jeune Weasley, il fallait revenir, quelques mois plus tôt, lorsque le Survivant avait encore refusé de sortir avec elle. Pas plus embêter que cela par ce refus, et refusant de supplier encore le jeune homme de sortir avec elle, elle s’était tournée tout naturellement avec le Prince des Glaces, vantant son mystère, son côté bien moins lisse que le parfait petit garçon au comportement irréprochable qu’était Harry. Car oui, enfreindre le règlement avait réussi à attirer la jeune fille, mais il était plus amusant de courir après un Malfoy pour se faire remarquer, et faire enrager son frère (ce qui ne fonctionnait pas avec le jeune Potter). Il chercha à l’écouter, ou du moins, à faire suffisamment semblant pour qu’elle ne s’offusque pas. Car en temps normal, Ron se plaçait de son côté, refusant que sa parfaite petite sœur sorte avec la fouine et comprenait l’écœurement de Harry à entendre cela, il ignorait bien sûr l’attirance du brun pour le blond. Mais avec le regard qu’il lui avait lancé dans l’infirmerie et avec la compassion et l’admiration qu’il affichait pour le Serpentard d’avoir osé s’opposer à son père, devant tant de Mangemorts, risquant l'Avada Kedavra pour celui qui les sauverait tous de Voldemort… Oui, il n’avait pas une fois prononcé le mot ami. Enfin, pour tout cela, Ron s’allierait à sa sœur pour lui remarquer, de manière désobligeante, son inattention.

- Non, mais vous vous en rendez compte ? Il sortait sûrement avec elle par obligation de son père, il ne pouvait pas vouloir être avec une Mangemort, sinon, il n’aurait pas sauver Harry !

Toujours pas le mot, CE mot qu’il attendait tant. Amitié sincère, fraternelle, éternelle ? Il n’y croyait plus. Cela devait aussi appartenir aux contes de fée.

- Mais voyons Ginny, il pouvait l’aimer ! Sinon la place à ses côtés ne serait pas vide ! Il est en deuil mais ne le montre pas. Et puis son amour peut dépasser une simple marque, peut-être qu’elle avait été obligé par ses parents. Nous ne les connaissons pas !

Hermione, la si sage Hermione qui pensait tout comprendre, tout savoir, qui pardonnait aux autres de ne pas voir ce qui était évident pour elle, venait de se tromper ! Elle critique les gens de ne pas remarquer une place vide, un espace si visible, la voilà donc qui s’arrête aux apparences, sans étudier le regard argent… Il ne ressentait aucune douleur ! Aucune tristesse ! Et ce léger sourire qui flottait sur ses lèvres n’était lié en rien à la mélancolie !

Mais une chose choquait le Survivant, malgré quelques regards haineux, des attitudes qui pouvaient paraître agressives, un profond respect émanait des quelques Mangemort accomplis que comptaient les rangs de Serpentard. Alors il posa cette question qui lui brûlait les lèvres et le cœur. Car dans cette question reposait toutes ses angoisses, celles d’un plan machiavélique visant à le tuer, celles qui l’empêchaient de croire que Drago l’avait sauvé lui, juste lui… celles qui le paralysait et l’empêchait de rêver. Dans cette interrogation, il jouait inconsciemment ses sentiments, il les remettait entre les mains de ses… compagnons de maison et de leur jugement. Et eux ignoraient à quel point leur réponse était décisive.

- Vous ne trouvez pas étranges que des Mangemorts comme Nott et Goyle le traitent encore comme s’il était le futur serviteur du Lord ? Il vient pourtant de les trahir en empêchant ma mort.

Cette question installa un froid à la table des rouge et or. Pourquoi ? Oui, peu y avait réfléchi. Pourtant, cela aurait dû les inquiéter, leur regard aurait dû se porter sur cette absence de haine réelle. Sûrement étaient-ils trop heureux de savoir que le Prince des Serpentards se joignait à eux.

- Je te l’ai dit Harry, il doit avoir des alliés dans sa maison.

- Avoir des alliés ne signifie pas ne pas avoir d’ennemi et les empêcher de le regarder avec dégoût, et de tenter de lui faire du mal. Tu le sais très bien Hermione, souviens-toi de ce Gryffondor qui finalement était bel et bien un Mangemort ! Il me haïssait, je le sentais, vous m’aviez pris pour un paranoïaque, mais j’avais raison ! Peu importe le nombre d’alliés, si on hait une personne, elle le sait… Si on doute d’elle, elle le sait aussi.

La jeune Gryffondor ouvrit la bouche, incapable de parler. Son regard équivalait à milles excuses et compassion. Ron baissait la tête, fixant son plat. Leurs camarades ne comprirent pas la remarque, la colère de Celui-Qui-A-Survécu envers ses amis. Pour eux, ce n’était que la suite de son raisonnement, conclut de manière étrange. C’était si simple de s’arrêter à cela et de ne pas voir à quel point le trio explosait. Mais pouvaient-ils encore y voir un trio ? Il n’y avait qu’un couple et un élément de trop, un couple et le jouet qu’il fallait entourer pour garantir la victoire de la « Lumière »… Il n’y avait qu’un couple et celui qui n’était qu’un nom….

- Je pense que tu as raison Harry, mais peut-être sont-ils de meilleurs comédiens ou… je ne sais pas. Peut-être pensent-ils que Drago a un plan, pour le Lord, et donc qu’il n’est pas un traître… Et puis, il a beaucoup de charisme et de ruse, quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, il reste et demeure le Prince des Serpentards, son meilleur représentant… Dans tous les cas, toi, tu peux lui faire confiance. Lui qui aimait tant son physique a désormais une balafre sur son cou, et il a risqué la mort pour toi…

Bien évidemment, Harry ne trouva pas que cela lui donnait un air encore plus mystérieux, attirant et que le côté guerrier blessé au combat l’attirait indéniablement. Mais c’était vrai que la fouine avait toujours fait attention à son physique, et le voilà, « défiguré » par sa faute.

Il acquiesça de manière distraire, les laissa repartir dans leur délire de la toute puissance de Malfoy et des Serpentards qui le suivraient jusque dans la mort, affrontant le Seigneur des Ténèbres et leurs parents, du moins pour certain, par la même occasion. Le jeune homme aux yeux émeraude, pour sa part, fixait sa Némésis, cherchant à capter son regard, à le conserver pour lui, à devenir encore et encore son monde, même si ce n’était que pour quelques secondes. C’était ainsi devenu son jeu, la seule manière qu’il avait trouvé pour exister, pour sentir son cœur s’accélérer sans attendre les combats, et s’alléger, au lieu de s’alourdir à la vue du sang, des morts et de l’indifférence dans les mots et attitudes de ses « amis » à son égard.

Le temps passa, les cours aussi, son observation ne s’arrêta à aucun moment. Que Drago parle, écrive, se moque ou mange, Harry ne le quitta des yeux. Sauf que les sujets de discussion changeaient, les attitudes à son égard aussi, de telles façons qu’au repas du soir, Ron explosa… et que le Survivant s’en moqua bien.

Il était l’heure du dîner, et le groupe de Gryffondor arriva bien plus vite que la majorité des verts et argent, Weasley ayant faim. Le héros eut donc le loisir et le plaisir de détailler l’arrivé de son ennemi, le sourire aux lèvres et ne détacha son regard de cette silhouette. C’était son erreur, mais qui ne pardonnerait sa faiblesse de ne pouvoir quitter l’ombre de l’être aimé ? Sauf que Dean s’en était aperçu, tout comme Seamus, et que les paroles allaient bon train. Cela l’indifférait, après tout, ses sentiments n’avaient pas à être secret, mais le regard de Hermione était indéfinissable, et la colère de Ron apparaissait sans limite, il daignait juste la maintenir, la retenir, non pas par respect pour son « ami » mais pour ne pas avoir à subir sa puissance et un débordement de magie. L’instinct de conservation sûrement…

- Harry ! Harry ! Tu as vu ça Dean ? Toujours aucune réponse !

- Tu l’appelles depuis au moins cinq minutes…

- Son regard est toujours fixé sur les Serpentards.

- Et plus particulièrement sur l’un d’entre eux.

Certains Gryffondros palissaient, d’autres se moquaient des idées tordues des jeunes hommes et les derniers… ils imaginaient des scénarios, les pires conspirations, des amoureux de deux camps. Les plus optimistes imaginaient que Drago avait gagné le bon camp pour Harry. Les plus pessimistes pensaient que Drago n’avait fait que sauver celui qu’il aimait de la mort, sûr que ce dernier le rejoindrait auprès de Voldemort. Cela expliquait donc le manque de haine des Mangemorts envers le Prince des Serpentards. Dans tous les cas, beaucoup refusaient cet amour, cette relation, que ce soit de peur de voir Celui-Qui-A-Survécu s’allier à Tu-Sais-Qui, ou juste pour garder leur Prince encore un peu pour eux, juste pour eux. Car c’était le seul qui pouvait les aider, les sauver, leur promettre un avenir, de pouvoir fonder une famille, de pouvoir voir grandir les enfants… et les marier aussi. Alors peu importe si lui n’avait pas tout ça, il n’avait qu’à remplir leur mission et eux vivraient leur vie. Chacun un destin, même si le leur condamnait le sien.

- Harry, pourquoi fixes-tu autant Malfoy ?

- En serais-tu amoureux ?

Peu importe qui prononçait quelle phrase, Harry était rouge, non de pas de gêne, et avait un sourire un peu idiot sur le visage, celui de l’amoureux transi. Son regard, pour une fois, était pétillant et non pas voilé par la gravité… et il n’y avait que du calme qui émanait de lui et non cette infime tristesse. Quelqu’un avait peur de ses sentiments pour le jeune homme aux cheveux blonds, d’autres en étaient touchés et ignoraient leur inquiétude pour ne pas paraître égoïste, pour ne pas accepter ce défaut… et les derniers refusaient de remarquer le changement… et Ron en faisait parti.

- Bien sûr que non, il ne l’aime pas ! C’est la fouine ! Il refusait que Ginny s’en approche comme moi ! Ce n’était pas par jalousie, c’était par haine ! On l’a toujours hai ! Allez Harry, dis-leur ! Je t’en supplie…

C’était la première fois que le jeune homme suppliait, et son regard trahissait ses angoisses, car malgré son attitude froide, ses rejets constants et sa surveillance, malgré sa peur d’un débordement magique, son « ami » était un de ses repères, et il ne devait rien changer. Etre toujours l’impulsif, le courageux et le Gryffondor, conserver cette apparence qui lui collait à la peau et qui ne trahissait à aucun moment le soldat fatigué de lutter… Il ne devait pas changer.

Harry aurait bien aimé lui répondre qu’il le suppliait d’arrêter de le tuer à petits feux, de s’éloigner de lui, d’avoir peur de lui par quelques œillades incertaines, de piétiner les années d’amitié qui n’avaient fait que les réunir au point qu’ils se disent frèresSauf que les sentiments changeaient, eux s’éloignaient, les supplications auraient été vaines et toute autre attitude hypocrites…

Les yeux se confrontèrent, il était impossible de fuir la réalité. C’était la fin officielle d’un trio qui n’avait plus vraiment existé depuis longtemps… Tout n’était qu’apparence.

Et vingt minutes plus tard, Harry souriait.

 
 
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