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au 31 Mai 21 :
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Sourire
Par Yume_no_kuni
Harry Potter  -  Tragédie  -  fr
9 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 6     Les chapitres     35 Reviews    
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Mais...

Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à J.K Rowling.

Note de l'auteur : Sur ff.net, ayant des reviews, je continuais d'écrire et de publier ma fanfiction. Ici, je n'avais eu qu'une review, je ne savais pas si quelqu'un me lisait encore, alors j'avais arrêté. Et ensuite... j'ai oublié mon mot de passe. Enfin, je finirai de publier ce texte ici. Désolée pour ceux qui suivent ce texte.

 

Harry ignorait ce qu’il s’était passé, le court des événements lui échappait. Il ne pouvait constater qu’une chose… Il se sentait particulièrement bien dans les ténèbres… celles qui possédaient la chambre de Drago Malfoy. Le Gryffondor ne savait pas pourquoi il était là, entre les draps vert, et serrait dans ses bras, le corps dénudé du Prince des Serpentards. Il ne comprenait pas et s’en moquait bien, car la chose la plus importante, était que pour la première fois depuis des mois, il se sentait vivant et ne désirait se condamner. Mais la peur reprit le dessus, et il refusa de fermer les paupières, écoutant les battements du cœur de l’être aimé comme si c’était le sien et que c’était sa vie qui s’y jouait. La respiration du jeune homme blond était calme, sereine.

Etait-ce ça le bonheur ? Harry l’ignorait, mais au moins, cela s’en rapprochait.

Trois nuits par semaine, voire quatre, il rejoignait Drago, après avoir reçu un mot de sa part, il ne venait jamais de lui même, cela ne faisait que le fâcher et parfois, il était avec une jeune femme, celle qui s’accrochait désormais à son bras, celle qui remplaçait Pansy Parkinson. Mais le jeune homme aux yeux émeraude se moquait bien de tout cela, car désormais, quelques nuits, il pouvait posséder le corps du Prince autrement que par les coups, et d’une manière bien plus agréable. Il ne cessait d’en sourire rien qu’à y repenser, de manière un peu niaise, mais il s’en moquait. Ses deux « amis » lui reparlaient de temps en temps, plus pour le mettre en garde contre son amant (qu’il aimait le nommer ainsi) et la peur avait fui leur regard, sûrement à cause de son sourire digne des amoureux transis, et dire qu’il rougissait dès qu’il entendait son prénom… Mais peu importe tout ça, et le fait qu’il ait frappé Ron et terrifiée Hermione (il valait mieux ne pas insulter le jeune homme blond devant lui), il était heureux, et son bonheur semblait sans limite.

Quelques soirs par semaine, il possédait Drago. Il s’en moquait de paraître pour un jeune homme facile, il s’en moquait que le Prince le conte aux vers et argent, il n’avait rien à faire de tout cela, car durant ses quelques heures, le jeune homme se pliait sous ses caresses et non ses coups, et les gémissements, les soupirs parvenaient à faire oublier à Harry l’avenir qu’on lui avait imposé. Et même si durant la journée, cette idiote de Greengrass se pavanait comme étant la petite amie de Malfoy, lui s’en moquait, car les regards ne mentaient pas, et durant l’acte, ceux argent lui témoignaient de la tendresse, de l’intérêt… peut-être pas de l’amour, mais il ne lui en demandait pas tant. Ni haine, ni indifférence, c’était tout ce qu’il demandait, qu’il soit l’inverse de l’ennemi qu’il rencontrait si souvent dans les couloirs, qu’il frappait quelques fois, comme avant, pour continuer le rôle et dont la réconciliation était délicieuse. C’était aussi un moyen qu’avait trouvé Drago pour le prévenir, quand écrire était trop risqué, qu’il était trop entouré, un conflit, des insultes, des coups… un rendez-vous nocturne.

C’était un rituel si rassurant, si doux… Oui, finalement, cela devait être ça le bonheur.

Il devait être une heure du matin quand le matelas s’affaissa, un corps s’en allait, quittait la pièce discrètement. La porte se ferma. Les yeux émeraude se voilèrent. C’était déjà la fin ? Il n’avait pas pu profiter de tout cela. Voldemort était responsable n’est-ce pas ?

Harry se redressa et fixa le vide qui se tenait à ses côtés, les draps froissés, il ressentit le froid loin de l’étreinte protectrice de Drago. Le jeune homme baissa la tête et préféra ne pas savoir pourquoi Malfoy s’en était allé, il refusait de penser que le Lord Noir avait eu sa préférence et qu’il ne sera qu’au mieux sa « pute », au pire… plus rien du tout. Le jeune Gryffondor se rallongea, ferma les yeux, huma l’odeur que le blond avait laissé, l’odeur de leur ébat, et il attendit. Il l’attendit.

Deux heures plus tard, le matelas s’affaissa de nouveau, un parfum étrange entourait le Serpentard… Une fragance particulière, un peu comme si le Prince s’était promené dans les bois, sous la pluie… sans lui. Quelqu’un l’avait-il accompagné ? Un jeune homme plus beau ? Plus intelligent peut-être ? Quelqu’un de mieux, de plus digne… Il se serra un peu plus contre le jeune homme, continuant à jouer les endormis, à contrôler sa respiration… seuls les battements de son cœur lui échappait, mais il aurait dû le faire taire pour toujours dans ce but vain de ne pas se trahir. Les bras se refermèrent, la nuit pouvait reprendre. Il n’avait qu’à oublier ce petit passage, considérer que ce n’était qu’un cauchemar.

Il n’avait qu’à, il n’avait qu’à… mais c’était déjà trop. Il ferma les yeux un peu plus, à s’en fendre les paupières. C’était le seul moyen qu’il avait de fuir la réalité, et cette fois-ci, il le ferait. Il n’en avait pas le droit pour Voldemort, il n’avait pas le droit de disposer de sa vie, de nier les meurtres, d’ignorer les scènes de tortures… mais là, il n’y avait plus d’ordre, plus de gardiens qui veillaient à ce qu’il obéisse bien aux règles. Il n’y avait plus rien, alors il s’enfuyait, se mentait, se répétait les phrases sans cesse, modifiait ses souvenirs, excusait son amour qui lui dormait déjà, inconscient du trouble, pour ne pas dire de la panique, qu’il causait chez son amant. Harry ne se rendormit pas de la nuit, il veilla sur le sommeil de Drago, à défaut de pouvoir veiller sur sa vie, car si le jeune homme aux cheveux blonds était en danger, pourrait-il intervenir ? Le sauver au risque de mourir et de condamner la communauté sorcière ? Quelles règles primaient ? Celles du cœur, celles de son destin ? Devait-il encore un peu sacrifier son bonheur ? Encore une fois de plus… cela finirait par le tuer. Alors, un sourire désabusé sur les lèvres, il chuchota à l’oreille de celui qui était sien :

Ne t’inquiète pas, je ne serai pas loin, un peu en retard, mais tu m’attendras, n’est-ce pas ? Il n’y a personne d’autre, juste toi et moi. Je ferai fuir le reste du monde pour que tu ne sois qu’à moi. Souviens-toi, attends-moi.

Le lendemain soir, ce fut le même rituel. A une heure du matin, Drago se leva, et partit. Cette fois-ci, Harry le suivit pour comprendre. Durant la journée, il n’y avait eu aucun regard, aucune moquerie, aucun coup. Il s’était retrouvé dans le lit de sa Némésis parce qu’il était venu le chercher, et ne lui avait pas laissé le choix. Peu importe, de toute façon, il n’avait plus de vie à part les quelques instants dans ses bras, alors il n’aurait pas dit non.

Harry finit par perdre la trace de son amant non loin de la grande entrée de Poudlard, mais il n’avait pas le droit de sortir de l’établissement, pas sans savoir où le jeune Serpentard était, car si ce dernier trouvait le lit froid et vide, il ne voudrait peut-être plus jamais l’y voir et cela serait la pire torture pour le Survivant. Alors, il repartit, se promettant la prochaine fois d’user des passages secrets pour arriver ici avant le Prince des verts et argent et ainsi pouvoir le suivre et savoir où il allait ainsi. En attendant, il se déshabilla de nouveau, prit place dans les draps glacés par l’absence et marqués encore par l’odeur de leurs corps, par la sienne surtout, si particulière… Mais bientôt, tout cela serait recouvert de ce parfum étrange, celui de la Forêt Interdite. Tant pis, du moment que lui pouvait toujours dominé le corps fin de son amant, le marqué du goût de l’interdit. Alors il ferma les yeux, l’attendit en se souvenant de son étreinte dans laquelle il se réfugierait dès son retour… Un sourire naquit sur ses lèvres. Il devait se convaincre que c’était dans ce petit lit, lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, dans cette chambre à part, où leurs corps s’apprivoisaient, se découvraient encore et encore, oui, c’était là qu’était son bonheur. Il n’avait plus qu’à oublier le reste, et ne penser qu’à son amant et aux quelques heures qu’ils passaient ensemble entre ces draps.

C’était son bonheur, et il le protégerait, le défendrait, peu importe ce qui se tramait, il se devait de savoir, juste savoir… et demander au Serpentard ne ferait que lui clore l’accès à la chambre, alors… Il ferma les yeux un peu plus fort. Ne pas y penser, se souvenir de la chaleur de l’étreinte, de son corps qui bat. Se concentrer sur ce corps de nouveau retrouver.

Il était trois heures du matin, et Harry souriait.

 
 
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