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Point de Non Retour
Par Dimitrova
Dragon Ball Z  -  Action/Aventure/Suspense  -  fr
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La base

Point de Non Retour

De Niteryde


Traduction : Dimitrova et Shaya 10

 

Chapitre 3 - La base

Trunks contemplait les flammes du feu que Raditz avait allumé. Lui, Raditz et Nappa étaient assis par terre autour du feu. Un peu à l'écart du groupe, Végéta était allongé sur le sol, tout seul. Le prince était sur le dos, les bras croisés sous la tête. Il avait un genou relevé sur lequel s'appuyait son autre jambe, et les yeux fermés. Trunks jetait un coup d'œil furtif vers lui de temps à autre, comme pour s'assurer que l'homme qui reposait sur le sol était vraiment son père. Il y avait tellement de questions que Trunks souhaitait lui poser, des années de questions, mais personne ne parlait et Trunks ne se sentait pas prêt à être le premier à rompre le silence.

Brusquement, Raditz se leva et s'éloigna avec colère. Trunks l'observa avec défiance. Il n'avait pas besoin d'être un génie pour voir que Raditz détestait le fait que Végéta l'ait accepté dans leur groupe.

« Où va-t-il ? », demanda Trunks. Le seul son qu'il reçut en réponse fut le crépitement des flammes devant lui. Il jeta un regard à Nappa qui regardait avec dégoût la silhouette de Raditz qui s'éloignait. Il lança un coup d'œil à son père mais le prince n'avait pas bougé un seul muscle. Il était même difficile de deviner si Végéta était réveillé ou non.

Finalement, Nappa grogna. « Ne fais pas attention à Raditz, gamin. », dit le grand homme en se tournant pour regarder Trunks par dessus les flammes. Trunks pouvait se voir dans le reflet du détecteur bleu de Nappa. « Il fait ça toutes les nuits. »

« Il fait quoi ? », demanda Trunks. Il jeta un nouveau coup d'œil vers Végéta, comme s'il espérait que son père se joigne à la conversation. Il aurait tellement voulu parler à son père et comprendre ce qui le possédait, ce qui avait fait de lui ce qu'il était. Il n'était sûrement pas comme ça quand il avait rencontré sa mère... Trunks ne pouvait que se demander comment l'assassin qui reposait à terre parviendrait un jour à conquérir le cœur de sa mère...

Nappa, sans remarquer l'expression du regard que Trunks posait sur le Prince Saïyen, répondit en renâclant. « Il pense que son frère est vivant quelque part. »

« Il a un frère ? », demanda Trunks, surpris, en regardant dans la direction qu'avait prise Raditz. « Ah ouais... vous l'avez mentionné tout à l'heure... », dit Trunks en se souvenant que son père avait dit qu'il y avait potentiellement un autre Saïyen quelque part dans l'univers. Trunks observa Raditz qui leur tournait le dos et était visiblement en train de contempler le ciel nocturne au dessus de lui. L'esprit de Trunks s'emballa. Il n'y avait qu'un seul autre Saïyen de pure race qu'il n'avait pas encore rencontré.

Goku...

« Il avait un frère. », corrigea Nappa. « Il n'y a aucune chance pour que son frère soit encore en vie. »

« Comment pouvez-vous en être si sûrs ? », demanda Trunks.

L'adolescent entendit un grognement et lança un regard vers Végéta. Le prince avait toujours les yeux fermés mais maintenant ses sourcils étaient froncés. « Tu ne sais vraiment rien sur ton propre peuple, gamin ? Es-tu certain d'être un Saïyen ? »

« Oui, je suis un Saïyen. », répondit automatiquement Trunks. Végéta ouvrit les yeux et tourna la tête pour regarder l'adolescent. Au regard glacial que son père lui adressa, Trunks sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. Le prince avait un regard à faire fondre de l'acier.

Végéta dévisagea Trunks encore un moment avant de pousser un soupir méprisant. Il détourna la tête à nouveau, regardant vers le ciel avant de refermer les yeux. « Nappa, éduque le petit », ordonna-t-il.

Nappa soupira et enleva son détecteur, le jetant sur un côté. Il s'adossa à une souche qui était derrière lui et étendit ses jambes. Trunks resta silencieux et s'assit les jambes croisées face à Nappa de l'autre côté du feu, attendant avec impatience que ce dernier parle.

« Eh bien... », commença Nappa, avant de froncer les sourcils. « Il y a tant de choses à dire... oh là là, Végéta. », grogna Nappa, lançant un regard à son prince. « Je ne sais pas par où commencer. »

Végéta esquissa un sourire ironique et un petit rire. « Commence par le début, Nappa. »

« Bon, très bien. », fit Nappa, résigné. Il prit un bâton qui était à portée de main et s'en servit pour tisonner le feu tandis qu'il mettait de l'ordre dans ses pensées. Il releva les yeux sur Trunks et trouva le garçon en train de le dévisager intensément. Nappa cligna des yeux, ressentant une forte impression de déjà vu alors que la lumière des flammes se mouvait sur le visage de l'adolescent. « Es-tu sûr que nous ne nous sommes pas déjà rencontrés, gamin ? »

« J'en suis sûr. Je me souviendrais forcément de quelqu'un d'aussi grand que toi. », répondit Trunks, espérant que la tension qui avait parcouru ses muscles ne l'avait pas trahi. Il n'avait jamais été plus reconnaissant de ne pas ressembler davantage à son père qu'à cet instant.

« Eh bien, nous, les Saïyens, nous préparons les planètes pour d'autres acheteurs. Avant que notre planète Végéta soit détruite par un météore géant, nous envoyions nos bébés les plus faibles sur des planètes à nettoyer pour pouvoir les vendre. Le frère de Raditz a été envoyé dans une de ces missions. »

« Je vois. », dit Trunks en rabaissant les yeux sur les flammes. « Et il n'est jamais revenu. »

« Comment aurait-il pu ? Notre planète avait été détruite. », dit Nappa. Du coin de l'œil, Trunks surprit son père en train de tressaillir. « En plus, nous avons fait une recherche sur la planète et elle abrite encore de la vie. Il a échoué dans sa mission, ce qu'aucun Saïyen ne fait jamais. Il n'y a aucune autre explication pour son échec. »

« Il est mort. », dit doucement Trunks.

« Exactement. », dit Nappa avec un grand sourire narquois. « Eh, Végéta, on s'est dégoté un génie. »

Végéta grogna pour toute réponse.

Trunks lança encore un regard à Raditz. « Mais et s'il est encore en vie ? »

« Ça n'a pas d'importance. », fit sèchement Végéta, s'immisçant brusquement dans la conversation. « Si Kakarot est vraiment en vie, il sera encore plus faible que Raditz. Le seul dans l'univers à se soucier si cet imbécile respire encore est son idiot de frère. Kakarot est aussi utile pour nous mort que vivant. Il ne serait qu'une perte de temps. »

« Ouais. », répondit Trunks, en n'en pensant pas moins. « Alors vous trois avez été envoyés pour nettoyer cette planète de toute trace de vie ? »

« Pas exactement. », dit Nappa avec un sourire ironique. « Il y a une autre planète tout près qui est à vendre. Ils ne veulent pas avoir de planètes voisines alors nous allons détruire celle-là. »

« Mais pourquoi ? », demanda Trunks, en se tournant vers son père. « Pourquoi faites-vous ça ? »

« C'est notre mission, gamin. », lança Végéta d'une voix rageuse. « Nous faisons ce que Freezer nous demande de faire. Et tu feras de même. »

« Comment pouvez-vous tous vivre ainsi ? C'est comme si vous étiez pratiquement... » La voix de l'adolescent s'interrompit quand il vit le regard glacial que son père lui lançait.

« Dis-le, petit. », dit Végéta, en dévisageant durement son fils. « Dis-le. Nous sommes pratiquement quoi ? »

« Des esclaves. », dit Trunks doucement, se sentant très mal à l'aise et essayant d'éviter le regard de son père. Il regarda Nappa mais celui-ci avait les bras croisés et les yeux fixés sur le feu. Il jeta un coup d'œil à Raditz mais le Saïyen était assis par terre loin d'eux, contemplant juste le ciel.

« C'est vrai, gamin, nous sommes des esclaves. Nous appartenons à Freezer. », fit Végéta avec dégoût. « Mais nous ne le serons pas toujours. »

« Un jour, gamin... », dit Nappa en tisonnant à nouveau le feu avec son bâton, « un jour, Végéta sera assez fort et il tuera cette crapule. »

« C'est vrai. », confirma Végéta, les yeux fixés sur le ciel tandis que Trunks l'observait. Trunks soupira tout bas, attristé par la vie qu'avait connue son père. « Un jour, gamin, je me transformerai et je deviendrai le Super Saïyen de la légende. Je vengerai notre peuple et détruirai Freezer une bonne fois pour toutes. »

Trunks eut envie de rentrer sous terre en se souvenant que celui qui était destiné à détruire Freezer dans sa ligne temporelle était Goku et pas Végéta. Encore une fois, il rabaissa les yeux sur les flammes.

« Je vous crois. », dit Trunks, maintenant abattu et fronçant les sourcils. Les pensées se bousculaient dans sa tête tandis qu'il s'imaginait aller à ces missions avec son père. Cette pensée lui donna la nausée. Il secoua légèrement la tête, essayant de chasser cette idée de son esprit. Au lieu de ça, il se concentra sur Goku et sur la pensée que quelque part dans l'univers, Goku et sa mère étaient vivants. Ils étaient en sécurité pour l'instant... mais s'il ne terminait pas sa mission, ils ne vivraient pas longtemps.

Il devait terminer sa propre mission. D'une façon ou d'une autre, si Trunks parvenait à retourner sur Terre, il pourrait trouver Goku et lui remettre le médicament. Alors, il pourrait épargner au monde de connaître le futur dans lequel il avait grandi. Et une fois là-bas, il pourrait demander à sa mère de réparer la capsule de sa machine à remonter le temps. Alors, il serait enfin en mesure de rentrer chez lui...

« Eh, petit, je te parle. », souffla une voix avec colère. Trunks cligna des yeux, revenant à la réalité en jetant un coup d'œil à son père. Il avait eu une absence pendant quelques instants apparemment. Raditz les avait rejoints et était allongé près du feu dans une position semblable à celle de Végéta, tout comme Nappa. Tous deux paraissaient dormir. Trunks retourna les yeux sur son père qui lui lança un regard mauvais : « J'ai dit que tu ferais mieux de dormir un peu si tu veux survivre demain. »

« Qu'est-ce qu'il y a demain ? », demanda Trunks, essayant de dissimuler son malaise. Il enleva le fourreau de son épée, se sentant modérément en sécurité avec eux maintenant. Après la périlleuse et stressante session d'accueil dans la salle du palais extraterrestre, Nappa et Végéta ne semblaient plus lui vouloir du mal. Quant à Raditz, c'était clairement une autre histoire mais Trunks savait qu'il ne désobéirait pas à Végéta.

« Demain, nous t'emmenons rencontrer Freezer. », dit Végéta, d'un ton vide de toute émotion. Il ferma les yeux et respira profondément. « Prépare-toi à prendre une raclée, gamin. »

Trunks ôta sa veste et fronça les sourcils. « Il va essayer de me battre ? », demanda-t-il. Il résista à l'envie de sourire à cette idée. Il pouvait détruire Freezer en quelques secondes mais il savait que ce n'était pas son destin de le faire. Ce privilège appartenait à Goku et il n'interfèrerait pas avec ce destin. S'il le faisait, Goku n'affronterait jamais Freezer et ne serait jamais poussé à devenir Super Saïyen. Trunks soupira et plia sa veste, faisant attention au médicament et à la capsule de sa machine à remonter le temps. Le Prince des Saïyens poussa un soupir méprisant à cette question comme si elle était l'évidence même.

« Si nous avons de la chance, tu seras le seul à en recevoir une, gamin. », murmura Végéta d'une voix pleine de haine. « Tout dépendra de l'humeur de cette ordure. »

Trunks déglutit avec difficulté en posant sa veste pliée sur le sol. Il était sûr de pouvoir endurer une correction de Freezer. Les cyborgs de son temps étaient beaucoup plus puissants que le tyran extraterrestre et il les avait affrontés. Mais si Freezer entraînait son père là-dedans et se mettait à le battre aussi... Trunks sentit sa poitrine se contracter à cette idée. Pourrait-il vraiment rester à regarder son père se faire battre devant lui ?

L'adolescent soupira encore en s'allongeant par terre sur le flanc avec sa veste en guise d'oreiller. Il approcha le fourreau de son épée et regarda les flammes danser dans la nuit. Il repensa aux paroles de son père, à Raditz observant le ciel nocturne, aux larmes de sa mère la nuit quand son père lui manquait, et tout doucement il succomba à la fatigue...

Quelque temps plus tard, un bruit assourdissant réveilla Trunks en sursaut. L'adolescent bondit sur ses pieds, l'épée tirée de son fourreau. Il regarda autour de lui, ses cheveux lavande tombant sur ses yeux tandis qu'il respirait fortement. Les trois Saïyens étaient autour de lui à moins de deux mètres, chacun devant une grande capsule qui ressemblait à un vaisseau spatial. Le feu ne brûlait plus depuis longtemps apparemment. Raditz lui lança un regard haineux, sa bouche très déformée, tandis que Nappa, l'air amusé, ricanait. Végéta se tenait entre eux, dévisageant Trunks. Le prince releva simplement un sourcil, les bras croisés sur sa poitrine.

« Il était temps que tu te réveilles. », dit Végéta d'un ton neutre. Trunks baissa lentement son épée, arrachant ses yeux bleus de ceux de son père et regardant autour de lui.

« C'était quoi ce grand bruit ? », demanda-t-il.

« C'était ta nouvelle monture, gamin. », dit Nappa en indiquant du menton à Trunks de regarder derrière lui. L'adolescent obtempéra et vit que le bruit avait été produit par une autre capsule atterrissant sur la planète. Ses yeux bleus s'élargirent à sa vue. « Nous en avons demandée une supplémentaire, rien que pour toi. », dit Nappa d'un ton moqueur. Végéta sourit sardoniquement tandis que Trunks s'avançait pour examiner la capsule spatiale. Il appuya un bouton sur le coté et la porte s'ouvrit avec un sifflement.

« Allez, gamin, il est temps de retourner à la base. », dit Végéta en posant la main sur sa propre capsule spatiale.

« Je croyais que vous aviez dit que nous y retournerions demain ? », demanda Trunks en regardant par dessus son épaule. Raditz avait déjà grimpé dans sa capsule spatiale et fermé la porte et Nappa était en train de s'introduire dans la sienne. Végéta appuya le bouton d'ouverture de la sienne et regarda Trunks par dessus son épaule.

« Pauvre idiot, nous sommes demain. Il n'y a pas de jour sur cette planète. », dit Végéta avec un sourire ironique. « Allons, gamin. Et moi qui te croyais intelligent. Maintenant dépêche-toi de monter ou on te laisse derrière nous. »

Trunks retourna prendre sa veste et son épée avant de se précipiter dans sa propre capsule spatiale. Il y monta et la porte se ferma immédiatement derrière lui. Il chercha autour de lui une ceinture de sécurité ou quelque chose dans ce genre mais il n'en eut presque pas le temps avant d'être projeté en arrière dans son siège quand la capsule spatiale décolla. Après quelques secondes, son corps s'habitua à l'accélération et il put enfin examiner la capsule spatiale.

« Wow, trop cool. », murmura-t-il, impressionné de voir à quel point la technologie était avancée. Il était en train d'essayer d'étudier les coordonnées quand un éclair de lumière aveuglant traversa le petit hublot ovale de la capsule spatiale. Trunks grimaça et leva une main pour couvrir ses yeux de la lumière.

« Beau tir, Végéta. », gloussa Nappa. Trunks sentit son cœur se serrer en réalisant que son père devait avoir détruit la planète qu'ils venaient de quitter. Il essaya de respirer tandis qu'il entendait son père rire sous cape à travers le système audio intégré.

« Je sais viser, n'est-ce pas ? », demanda Végéta. « Eh, gamin, tu entends ça ? »

« Ouais. », répondit Trunks, en sortant la capsule de sa machine à remonter le temps de son blouson. Il la serra fort, fermant les yeux et prenant de profondes inspirations comme si seule la capsule lui permettait de tenir le coup à cet instant.

« Tu détruiras la prochaine planète. », ordonna Végéta. « Ce sera bon pour toi, petit. » Trunks frémit, décelant le sourire sardonique dans la voix de son père tandis que Nappa se mettait à rire. « Il y a un détecteur au dessus de toi. Mets-le et habitue-toi à le porter. »

Trunks leva les yeux et vit qu'il y avait bien un compartiment au dessus de lui. Il l'ouvrit lentement et en sortit un détecteur tout neuf avec une lentille de verre rouge. Il le mit sur son oreille gauche, le verre couvrant son œil gauche. C'était assez confortable. Il appuya le bouton sur le côté et une lumière s'alluma sur son écran avec le mot "activé" qui clignotait.

« Nous y serons dans trois heures. », dit la voix de Nappa. « Eh, Raditz, tu ne peux toujours pas parler ? »

Un grognement se fit entendre dans le système audio et Nappa et Végéta rirent tous deux. Mais Trunks était trop occupé à regarder par la fenêtre. Il n'était jamais allé dans l'espace et la vue devant lui était incroyable. Il appuya une main contre la vitre. Elle était froide comme de la glace.

Les trois heures s'écoulèrent avant même que Trunks ne le réalise. Déjà, la porte de sa capsule spatiale s'ouvrait. Il sortit avec hésitation sous les yeux d'un extraterrestre portant l'armure Saïyenne. L'extraterrestre était vert et portait un détecteur de même couleur. Il lança un regard dur à Trunks, l'examinant de la tête aux pieds. Trunks jeta un coup d'œil sur le côté et vit que les autres Saïyens étaient eux aussi en train de sortir de leurs capsules spatiales. Ils avaient atterri sur un immense coussin d'atterrissage apparemment conçu spécialement pour les capsules spatiales telles que les leurs. Devant eux se trouvait un grand bâtiment de pierre blanche. Sans aucun doute leur base.

La base de Freezer.

« Alors c'est pour lui que Végéta avait demandé une capsule spatiale ? » L'extraterrestre poussa un grognement méprisant et tendit la main pour donner un coup dans la poitrine de Trunks. L'adolescent battit des paupières et regarda l'extraterrestre en plissant les yeux tandis que l'extraterrestre ricanait. « Je trouve qu'il n'a pas l'air si fort que ça. »

« Pas touche, idiot. », rugit Végéta en s'avançant avec Nappa et Raditz sur les talons. « Il est un de mes hommes, maintenant. »

L'extraterrestre s'écarta et acquiesça tandis que Trunks rajustait le fourreau de son épée, tenant son blouson dans ses mains. Végéta passa en revue Trunks et poussa un soupir dégoûté. Il croisa les bras et dirigea son regard vers Raditz.

« Toi, va dans un caisson de régénération pour une heure afin de guérir ta bouche. », ordonna-t-il. Avant de s'éloigner, Raditz lança à Trunks un regard haineux qui fit se contracter l'adolescent.

« Toi », dit Végéta en se tournant vers Nappa, « va informer Zarbon que nous sommes arrivés. »

« Oui, Végéta. », dit Nappa docilement avant de prendre la même direction que Raditz.

« Quant à toi... », dit Végéta d'un ton menaçant en se tournant vers Trunks. Il le dévisagea de son intense regard noir pendant un moment, les sourcils froncés, avant de le toiser exactement comme l'extraterrestre l'avait fait juste une minute auparavant. Trunks soutint le regard de son père, ne voulant pas paraître lâche. « Tu es un Saïyen, gamin, alors il est temps que tu t'habilles en Saïyen. Viens. », dit le Prince Saïyen, en se tournant et en s'éloignant dans une autre direction que celle prise par les autres Saïyens, ses bras toujours croisés sur la poitrine.

Trunks suivit son père dans le bâtiment, observant comment certains extraterrestres s'écartaient immédiatement du chemin de Végéta alors que d'autres ignoraient simplement sa présence. Presque tous portaient une armure qui, dans la majorité des cas, correspondait en tout point à celle de Végéta. On aurait dit que tout le monde était prêt à livrer bataille à tout moment.

« C'est ici que vous vivez ? », demanda Trunks, accélérant le pas pour ne pas se laisser distancer par son père. Végéta se contenta de grogner.

« Dans la mesure où cet esclavage peut être qualifié de vie alors oui, je suppose que tu peux dire que je vis ici. », dit Végéta d'un ton amer. « Mais ne t'y habitues pas trop, gamin. Nous restons rarement ici plus de quelques jours à chaque fois. Il y a bien trop de travail à faire. »

« Oui, je vois. », répondit Trunks, intérieurement ravi d'être en train de parler avec son père. Il avait rêvé pendant des années à ce que pourrait être une conversation avec son père et maintenant, c'était en train de se passer. Évidemment, Végéta n'était pas du tout comme il se l'était figuré mais il était quand même son père. Trunks savait pourtant que Végéta serait plus enclin à lui briser la mâchoire (ou le cou) plutôt que de répondre à ses questions, alors il évita de trop harceler le prince. Il regarda simplement autour de lui, espérant découvrir un endroit où il pourrait trouver des outils pour réparer sa capsule.

Végéta s'arrêta devant une porte et posa sa main sur un scanner. Les portes métalliques coulissèrent et le père et le fils entrèrent.

Végéta s'avança et appuya un bouton sur le mur. Soudain, le mur se mit en mouvement en vrombissant, se sépara en deux et coulissa pour révéler un grand placard métallique rempli de répliques de l'armure que tout le monde portait.

« Est-ce l'armure que tout le monde porte ici ? », demanda Trunks.

« C'est l'armure Saïyenne, petit. », dit Végéta en dévissant un ensemble. « Freezer a décidé d'adopter notre armure et imposé à ses hommes de la porter. Je suppose que les Saïyens ont bon goût en matière de style. », dit-il d'un ton sarcastique, l'amertume à nouveau décelable dans sa voix. Trunks resta silencieux tandis que Végéta se redressait. Le Prince Saïyen examina l'armure qu'il tenait avant d'émettre un grognement d'approbation. Il se tourna et la lança à Trunks qui s'étira pour l'attraper d'une main. Végéta le regarda en fronçant les sourcils et croisa une nouvelle fois les bras sur sa poitrine.

« Oh wow. », dit Trunks, en posant son blouson et en prenant l'armure à deux mains. « C'est plus léger que ça en a l'air. Mais ça me semble un poil trop petit, Pè... » Trunks s'arrêta de parler, déglutissant avec difficulté tandis que Végéta le regardait avec un mélange de confusion et de curiosité sur le visage. « Hum... pour un type comme moi. », termina Trunks, se maudissant intérieurement de sa propre stupidité. Il avait failli se trahir en appelant Végéta "Père" ! Il aurait voulu pouvoir se frapper lui-même tandis que Végéta le dévisageait. Trunks baissa les yeux vers son armure et essaya d'éviter le regard perçant que son père lui adressait.

Finalement, après ce qui lui parut comme un millier d'années, Végéta poussa un soupir méprisant. « La matière est extensible, pauvre idiot. », lança-t-il avec dédain tandis que Trunks sentit son corps se détendre. Jamais de toute sa vie, il ne s'était senti si reconnaissant de se faire insulter. « Tu trouveras là des gants, des bottes et la combinaison appropriée. », dit le Prince Saïyen en indiquant le placard derrière lui. « Habille-toi. Je reviendrai dans un moment et après nous irons te présenter à Freezer. », dit Végéta en dépassant Trunks. Il quitta la pièce sans un autre mot et sans un regard en arrière.

Trunks se détendit quand la porte se ferma derrière lui et il commença à se déshabiller. Jusque là, tout se passait conformément à son plan. Il ne pensait pas avoir trop altéré la ligne temporelle originelle et il avait gagné du temps pour réparer sa capsule. Et au pire, il pouvait probablement fuir vers la Terre pour retrouver sa mère et remettre le médicament à Goku. Il avait du temps et des options maintenant.

Et il avait finalement la chance d'interagir avec son père. D'accord, Végéta n'était pas du tout comme il l'avait imaginé. Cet homme avait un cœur de pierre, si tant est qu'il en avait un. Mais Trunks savait que sous la surface, tout au fond, il y avait là une bonne personne. Sa mère l'avait vue et il la verrait aussi.

Un quart d'heure plus tard, Trunks se retourna en entendant le bruit des portes qui s'ouvraient. Il se tourna et vit son père qui scrutait de ses yeux noirs l'apparence de l'adolescent. Trunks était maintenant habillé d'un justaucorps noir, de bottes blanches, de gants blancs et de l'armure traditionnelle Saïyenne avec épaulettes. Il portait à son œil un détecteur rouge. Végéta dévisagea le garçon avant d'acquiescer lentement pour marquer son approbation.

« Bien mieux. », dit le prince tandis que Trunks ajustait un de ses gants. A l'insu de Végéta, Trunks dissimulait quelques objets à l'intérieur de l'armure. Végéta avança de quelques pas vers Trunks tandis que les portes se refermaient derrière lui. Il se tint là, l'air menaçant, tandis que Trunks fronçait les sourcils.

« Quelque chose ne va pas ? », demanda l'adolescent après un moment de malaise.

« Écoute, gamin. », lança finalement Végéta d'une voix rageuse. « Tu travailles pour Freezer mais c'est moi que tu écoutes. Je suis le Prince de tous les Saïyens. Je suis ton prince. Tu fais ce que je dis, compris ? », dit-il d'un ton menaçant. « Tu fais aussi ce qu'il te dit mais n'oublie pas qui je suis. N'oublie pas qui tu es. Le jour où tu l'oublieras, tu mourras de ma main. », dit Végéta, ses yeux transperçant Trunks. L'adolescent acquiesça, se sentant à nouveau déstabilisé par le regard dur de son père. « Cela m'est égal si aujourd'hui Freezer te découpe en morceaux, un membre après l'autre. Il pourrait même te tuer que ça ne me ferait ni chaud ni froid. Mais écoute bien. Quand il te battra, ne montre aucune peur. Ne lui montre jamais aucune peur, gamin. Ce n'est pas toi que tu représentes devant lui. Tu nous représentes tous. Et même si notre nombre a pu être réduit, notre fierté de Saïyen ne le sera jamais. Ai-je été assez clair ? », gronda-t-il.

« Limpide. », répondit Trunks. Végéta fit volte-face et s'en retourna, Trunks lui emboîtant le pas.

« Bien. », dit Végéta, en grognant. « C'est maintenant que nous allons vraiment voir quelle est ta force, gamin. », dit-il avec raillerie.

« Oui, prince Végéta. », répondit Trunks respectueusement tandis qu'ils parcouraient ensemble un long couloir sombre. Végéta menait la marche avec Trunks seulement un pas derrière lui. Il remarqua comment même juste en marchant, son père était l'incarnation de la fierté. L'adolescent sentit sa propre fierté se gonfler dans sa poitrine à la pensée que même sous la torture et l'esclavage qu'était le règne de Freezer, son père n'avait pas été totalement brisé. Corrompu et dévoyé, peut-être, mais toujours fidèle à lui-même.

Un vrai prince.

Père et fils rejoignirent finalement Nappa devant de grandes portes métalliques derrière lesquelles, sans aucun doute, Freezer les attendait. Nappa et Végéta s'adressèrent un signe d'approbation avant de tous deux se tourner vers lui. Trunks fit un signe acquiescement et Nappa jeta un coup d'œil méfiant à Végéta. Celui-ci acquiesça avec fermeté.

Turnks se jura silencieusement qu'il ne décevrait pas son père tandis que Nappa ouvrait enfin les portes.

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Merci de lire notre traduction, on attend vos avis sur ce chapitre... Encore merci à Niteryde, l'auteure originale de cette fiction, d'être aussi douée et de nous avoir autorisées à la traduire.

Dimitrova

 
 
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