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Point de Non Retour
Par Dimitrova
Dragon Ball Z  -  Action/Aventure/Suspense  -  fr
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    Chapitre 8     Les chapitres     0 Review    
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L'histoire se réécrit

Point de Non Retour

Auteur : Niteryde


Traduction : Dimitrova et Shaya10


Chapitre 8 – L'histoire se réécrit

La première chose que Trunks remarqua quand il sortit de son vaisseau spatial sur Rithica, c'est qu’il y avait enfin ici un semblant de lumière du jour. Instinctivement, il regarda vers le ciel, tentant de voir où était le soleil, mais il était caché par de grands arbres touffus qui s'enchevêtraient au dessus de sa tête. Ils se trouvaient dans une sorte de jungle. Au lieu du vert habituel auquel il se serait attendu sur la Terre, la jungle était d'une couleur bleue presque accueillante. L’air était dense et intensément humide, comme Trunks n’en avait jamais senti auparavant. Il gravit le profond cratère que son vaisseau spatial avait formé, transpirant déjà à cause de la chaleur.


Végéta et Nappa avaient déjà mis en marche leurs détecteurs quand Trunks sortit enfin du cratère. Nappa jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et fronça les sourcils à la vue de l’adolescent, ce qui fit déglutir ce dernier alors qu’il s’époussetait. Il avait presque failli oublier son lapsus à la taverne, mais, apparemment, ce n'était pas le cas de Nappa…

« La voie est libre. Personne n'a une force de combat de plus de 10, et encore moins de 100 krios. », dit Nappa, en appuyant le bouton de son détecteur, son regard allant de Trunks à Végéta.

Végéta tourna la tête. « Raditz. », ordonna-t-il sèchement, « Donne-moi le dernier rapport sur Liyana immédiatement. J’ai besoin de savoir à quoi on va avoir affaire ensuite. »

« Tu ne veux pas attendre qu’on ait d'abord fini ici ? », demanda Nappa. Végéta le fusilla du regard et le grand Saïyen ajouta immédiatement : « Mais après réflexion, ça ne serait pas plus mal de voir ce qu’on va affronter après. »

« Je l’ai là. » Raditz frôla Trunks en passant à côté de lui, bousculant un peu l’adolescent et lui faisant perdre l'équilibre alors qu’il se pressait vers Végéta, en tenant dans la main un appareil électronique noir. « Je viens juste de recevoir les dernières données. »


Végéta arracha l’appareil des mains de son subordonné et essuya la sueur de son front avec le dos de son autre main. Il regarda l’objet en grommelant et y pressa quelques boutons. L'appareil émit un signal et Végéta observa les chiffres qui commençaient à défiler. Trunks s’approcha, voyant les reflets des chiffres sur l’écran vert du détecteur de Végéta. L’adolescent lança un regard nerveux vers Nappa mais l’imposant Saïyen avait ses bras croisés devant sa poitrine, attendant que Végéta dise quelque chose.

 

Les chiffres s’arrêtèrent enfin de défiler. Au moment où ils s’arrêtèrent, Trunks sentit l'énergie de Végéta faiblir substantiellement. Presque immédiatement, Végéta porta la main à sa poitrine. L’expression de son visage ne laissa rien transparaître et il se reprit rapidement, faisant comme s'il réajustait seulement son armure. Trunks exhala doucement, faisant de son mieux pour ne pas montrer son inquiétude grandissante.

« Tu es sûr qu’il s’agit du dernier rapport sur Liyana ? » demanda finalement Végéta d’un ton prudent, les yeux fixés sur les données qu’il recevait.

« Oui. », répondit Raditz, qui parut perturbé par cette question. « Quel est le problème ? »

Trunks pouvait entendre voler les insectes, les seuls à rompre le silence étouffant qui planait sur eux quatre, debout en un petit cercle. Nappa et Raditz échangèrent un regard, tous deux se demandant ce que Végéta avait pu voir dans le rapport qui puisse le plonger dans ses pensées.

Finalement, Végéta grogna. « Je dois mettre au point une stratégie afin d'utiliser au mieux cette information. », dit-il finalement, accentuant son froncement de sourcils. « Vous trois restez ici. Raditz, trouve-nous quelque chose à manger. Ça prendra du temps avant que l’on puisse rentrer à la base. »

Nappa fronça les sourcils. « Mais, ne devrions-nous pas... »

Il se tut immédiatement sous le violent coup que Végéta lui porta à l’estomac. Le souffle coupé, Nappa se plia en deux, tombant à genoux devant son prince. Trunks grimaça mais Raditz resta sans réaction. Pour lui, la violence de Végéta était aussi naturelle que l'air qu'il respirait.

« On commencera cette maudite purge quand je le dirai. Compris ? », fit Végéta d’un ton venimeux, avant de regarder délibérément Raditz. « Maintenant, va chasser. Je reviendrai. »

Raditz eut à peine le temps de dire oui que Végéta était déjà hors de vue. Le prince se déplaça à travers les plantes exotiques et les arbres de la jungle avec grâce et rapidité, comme s’il avait traversé cette jungle un million de fois avant et qu’il en connaissait les moindres recoins. Trunks hésita, voulant le suivre mais ne souhaitant pas subir sa colère. L’adolescent soupira, écartant ses cheveux trempés de sueur de son visage.

« Très bien, alors je vais voir s'il y a quelque chose de mangeable dans le coin. », grommela Raditz, en se retournant pour se diriger dans la direction opposée à celle prise par Végéta. Trunks lança un regard à Nappa, qui se relevait doucement, et décida qu’il préférait partir avec Raditz plutôt que de risquer un interrogatoire. Raclant sa gorge, l’adolescent suivit lentement Raditz.

« Hum… Tu veux que je t'accompagne ? », demanda Trunks timidement. Raditz jeta un coup d'œil à l’adolescent par-dessus son épaule et lui lança un regard dégoûté.

« Je n'ai pas besoin de ta fichue aide, sang-mêlé. », fit Raditz avec dédain. « Alors contente-toi de rester ici. »

« Mais, Raditz, je peux… » La voix de Trunks s’éteignit quand Raditz décolla sans le laisser ajouter un seul mot. Le robuste Saïyen frôla les plantes avec un silence furtif qui impressionna grandement Trunks. Il fronça les sourcils avant de se retourner lentement pour faire face à Nappa. Il était temps d’affronter la tempête.


Le Saïyen hybride observa le Saïyen pur-sang et tous deux restèrent debout dans un silence total. Trunks serrait fortement les poings, les muscles tendus, attendant que Nappa prenne la parole. Cependant, le grand Saïyen se contentait de le dévisager.

Trunks essaya de profiter de ce silence pour revoir sa stratégie. Sa première ligne de défense était d’affirmer que Nappa avait clairement trop bu et qu’il n’avait jamais prétendu que Végéta était son père. Sa ressemblance physique avec le Prince des Saïyen pouvait être facilement mise sur le compte du hasard. Et si cela ne marchait pas, alors il pourrait tout simplement nier jusqu’à en perdre la voix. Si Végéta en était vraiment arrivé à de telles extrémités pour ne pas avoir d'enfant, alors le prince ne croirait jamais que Trunks puisse être son fils de toute façon. Oui, il pourrait se sortir de ce mauvais pas…


Finalement, Nappa poussa un soupir et hocha la tête, l'air stupéfait.

« Tu es son portrait craché. J’aurais dû le deviner. » Trunks fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour objecter, mais Nappa l'arrêta en levant une main qu'il agita. « Relaxe-toi, gamin. Je ne dirai rien à Végéta. »

Trunks cligna des yeux de surprise, la tension dans son corps se dissipant pour faire place à de la confusion. « Quoi ? »

L’expression de Nappa devint sérieuse. « J’avais promis au Roi Végéta que je veillerais sur sa descendance. »

Une expression de honte profonde s’établit sur les traits du grand Saïyen qui détourna le regard au souvenir de ses échecs alors qu’il se rappelait les années de torture et d’abus que Végéta avait eues à endurer entre les mains de Freezer. C’était le type de torture que lui, un Saïyen d’élite et ancien commandant de l’armée Saïyenne, avait juré d’empêcher mais contre lequel il avait été complètement impuissant. Il fronça les sourcils, ses yeux emplis de regrets.

« Bien sûr, je n'ai pas pu faire grand-chose contre quelqu’un comme ce monstre de Freezer. Mais j'en avais fait le serment à mon roi. Et je vais faire de mon mieux pour le tenir. » Il regarda Trunks, et l’adolescent fut presque déconcerté par le regard respectueux que Nappa lui lançait. « Même si la lignée royale de notre peuple comprend maintenant un sang-mêlé. »

« Je… je ne vois pas de quoi tu parles. », dit Trunks, d'une voix mal assurée qui trahissait la vérité.

Nappa éclata de rire. « Si tu ne veux pas que je lui dise, petit, je ne lui dirai rien. Tu n’es pas une menace contrairement à ce que j'avais cru. Par contre… » Il croisa ses bras et toisa Trunks, l’incrédulité se reflétant dans ses yeux : « Végéta devait définitivement être jeune pour avoir quand même épargné ta mère. Tu dois vraiment provenir d’une de ses premières fois. »

Trunks blêmit et baissa les yeux, serrant sa mâchoire et souhaitant pouvoir effacer son lapsus. Sans ça, il doutait que Nappa aurait pu rassembler toutes les pièces du puzzle. Il prit une profonde et respiration pour se calmer, et ferma les yeux. Il devait accepter ce nouvel échec, et accepter les conséquences qui allaient avec.

« Jure sur ta vie que tu ne diras rien à Végéta. », dit-il finalement, ouvrant les yeux pour les plonger dans ceux du grand Saïyen.

« Si Végéta me le demande directement, je ne lui mentirai pas, gamin. », déclara Nappa sérieusement. « Il ne me croit jamais quand je mens, et il se met en colère quand je le fais… Mais s’il ne demande pas… alors je ne vois aucune raison d'attirer son attention sur ça. Il a déjà bien assez de poids sur les épaules. », ajouta-t-il, regardant avec inquiétude dans la direction que Végéta avait prise.

 

Trunks fronça les sourcils, se demandant si Nappa en savait long au sujet du poison dans le corps de Végéta. Il était sur le point de demander quand Raditz surgit des buissons et entra dans la petite clairière en portant un énorme animal mort sur le dos. Le Saïyen jeta l’animal à terre avec un bruit sourd devant Nappa et Trunks, ce qui fit reculer l'adolescent de dégoût. De forme féline, l’animal ressemblait à un guépard et il était couvert d’une fourrure bleue foncée.

« Rien de tel qu'une bonne température pour nous rappeler notre patrie. » dit Raditz, trempé de sueur, avec un petit sourire satisfait. Il leva un bras et tira un rayon d'énergie vers le sol, d'où un feu jaillit immédiatement. Raditz serra son poing, contrôlant la diffusion du feu avant de jeter un œil vers l’animal qu’il avait attrapé. « Eh bien, mieux vaut que cette chose soit cuite avant que Végéta ne revienne. »

« Cela suffira à peine pour nous trois, Raditz. », dit Nappa avec un froncement de sourcil alors que Raditz traînait l’animal vers le feu. « Et il restera Végéta qui a aussi besoin de manger. »

« Ça ira. Je n’ai pas faim. », dit Trunks avec un froncement de sourcil et croisant les bras sur sa poitrine, sans remarquer le petit sourire de Nappa devant ce geste familier. La dernière fois que Trunks avait mangé avec les Saïyens avait été une amère expérience. Bien qu'affamé, l'adolescent savait qu’il pouvait tenir encore un peu plus longtemps avant de manger.

« Tu fais comme tu veux, hybride… »

 


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Aussitôt que Végéta se sut hors de portée, il étreignit sa poitrine et s'écroula à genoux, s’abandonnant enfin à la douleur qu’il avait dissimulée devant ses hommes. Maintenant presque haletant, il rampa, se servant de son autre main qui tenait toujours l’appareil électronique de Raditz, jusqu'au pied d'un grand arbre. Le prince se retourna pour s'asseoir contre l’arbre, fermant les yeux fortement en attendant que la brûlure dans sa poitrine passe.

Heureusement, après une minute d’agonie, la douleur commença à s’atténuer. Végéta fronça les sourcils et laissa sa tête reposer contre l’arbre, sa respiration ralentissant enfin. Il resta ainsi encore quelques minutes, laissant ses forces revenir doucement tandis qu’il se demandait quel maudit venin circulait à travers son corps. Si les Tsufuls n’avaient pas déjà été sur sa liste noire avant, après cette tactique, ils y auraient certainement consolidé leur place. S’il y avait une chose qu’il détestait vraiment, c’était quand un ennemi avait recours au poison. C'était loin d'être la première fois qu’il se faisait empoisonner ; en fait, il avait été empoisonné à peine une semaine auparavant par ces mêmes Tsufuls. Avant cela cependant, il devait remonter à son enfance pour se souvenir de la dernière fois qu’il avait été en proie à du poison.

 

Végéta ouvrit un œil et regarda l’appareil dans sa main droite. Il pouvait lire le dernier rapport sur Liyana aussi clairement que le jour, mais il n’avait jamais rien vu de semblable.

Une force de combat moyenne de 78 000 ? Sur une population de plusieurs millions ?

Avec les Tsufuls sur leurs talons ?

Alors que du poison circulait dans ses veines ?

La sueur se mit à lui couler dans les yeux, obligeant Végéta à retirer son détecteur et à le jeter sur le côté. Il commença à se frotter les yeux, en s'efforçant de se concentrer. Il lui fallait un plan et il le lui fallait immédiatement. Nappa et Raditz étaient loyaux, mais ils étaient des brutes. Le gamin était puissant mais il ignorait la cruauté qui définissait l’univers dans lequel il vivait.

Comme toujours, toute chance de survie reposait entièrement sur ses épaules.

 

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Trunks était assis les jambes croisées dans l’herbe, fronçant les sourcils tandis qu’il regardait Nappa et Raditz dévorer avidement l’animal que le Saïyen aux cheveux longs avait chassé. Il gardait surtout les yeux sur Nappa et il se demandait silencieusement s’il avait fait une erreur en admettant que Nappa avait raison. Le grand Saïyen avait déclaré ouvertement qu’il dirait la vérité à Végéta si le prince l'y obligeait. Trunks n'arrivait pas à concevoir une situation dans laquelle son père demanderait une telle chose, mais cela le mettait quand même mal à l’aise.

« Alors, où crois-tu qu’Arès se cache ? » demanda Raditz, la bouche pleine de viande à moitié cuite.

« Je ne sais pas. », répondit Nappa, accroupi devant le feu. Il jeta un os dans les flammes. « Je pense toujours qu’on devrait détruire la planète. Au diable les volontés de Freezer. »

Raditz ricana. « On doit la purger, Nappa. Les ordres sont les ordres. »

« Ouais, eh bien, plus longtemps on laissera vivre les Tsufuls, plus forts ils deviendront. », grommela Nappa. Il s'abstint de dire qu'il aurait préféré que Végéta ait pris les Tsufuls plus au sérieux la première fois qu'ils avaient entendu parler de survivants. Raditz opina du chef. « C’est juste une question de temps avant qu’ils ne veuillent commencer une guerre. »

« Il n’y aura pas de guerre. », lança soudain une voix bourrue. « Les Tsufuls n’en auront jamais l'occasion. »


Tous trois se retournèrent juste à temps pour voir Végéta pénétrer dans la petite clairière. Ils se levèrent tous instantanément quand le prince lança l’appareil électronique portable à Raditz qui eut à peine le temps de tendre la main pour le rattraper. Végéta fronça les sourcils et croisa les bras, contemplant le feu tandis que Raditz baissait les yeux vers l'appareil.

« Un niveau de puissance moyen de 78 000 ! C’est impossible ! », s'écria Raditz, les yeux écarquillés.

« Quoi ?Ça ne peut pas être vrai ! », hurla Nappa en s’approchant pour y jeter un œil tandis que Trunks observait Végéta avec autant de nonchalance que possible. Son énergie était remarquablement plus faible maintenant, et l’adolescent savait que ce n’était vraiment pas un bon signe. Si Végéta était anxieux ou inquiet néanmoins, il n’en montrait rien.

 

« C’est vrai, et on doit s'y préparer immédiatement. Le gamin et moi, nous resterons sur Rithica. », dit sèchement Végéta, dirigeant son regard noir sur Trunks, ce qui le mit instantanément mal à l’aise. « Nous terminerons la purge ici pour qu’il se salisse les mains, et nous nous occuperons du problème des Tsufuls une bonne fois pour toutes. Quant à toi, Nappa », dit-il en fixant le regard sur le grand Saïyen, « je veux que tu partes en éclaireur sur Liyana. Mène ton enquête sur la planète et trouve-nous un bon coin pour nous cacher jusqu’à ce que nous soyons prêts à attaquer. On saura une fois sur place si on doit y aller avec une approche "diviser pour régner", ou si nous attendons simplement une pleine lune pour les éliminer. Dans tous les cas, ne fais rien foirer et ne te fais pas tuer avant même qu’on arrive, Nappa. », grogna-t-il, menaçant. « Une fois que le gamin et moi, nous aurons terminé le boulot ici et éliminé les Tsufuls jusqu'au dernier, nous te rejoindrons sur Liyana. »

Nappa hocha la tête. « Oui, Végéta. »


« Et moi dans tout ça ? », demanda Raditz avec un froncement de sourcils. Végéta grogna et dévisagea Raditz pendant un instant. Trunks jeta un coup d’œil à Nappa, mais celui-ci se dirigeait déjà vers son vaisseau spatial. L’adolescent laissa échapper un soupir de soulagement en le voyant partir sans avoir parlé avec Végéta. Il semblait que, cette fois, Nappa était vraiment de son côté.

« A quel point es-tu certain que Kakarot est vivant, Raditz ? »

Les paroles de Végéta furent comme une aiguille grattant sur un vieux disque, mettant immédiatement Trunks en alerte. Raditz se redressa nettement à la question du prince, gardant une expression neutre et prudente mais ses yeux brillaient d'émotion et d'attentes.

« Je sais qu’il est en vie. », affirma Raditz.

« Hum. », grogna Végéta, tournant à nouveau le regard vers le feu. « Avoir à nos côtés un autre Saïyen capable de se transformer en Ôzaru serait utile… », réfléchit-il à voix haute, fronçant davantage les sourcils. « Même s’il est encore plus faible que toi, ce serait bien d’avoir son aide sur Liyana. » Il tourna de nouveau son regard vers Raditz, « Sur quelle planète avait-il été envoyé ? »

« La planète Terre, galaxie n°7, secteur Sud. », répondit rapidement Raditz. Trunks fit de son mieux pour garder un air impassible, mais les battements de son coeur s'accélérèrent.

Le froncement de sourcil de Végéta se fit encore plus prononcé et il se moqua : « Le secteur Sud est rempli de planètes inutiles. Pas étonnant que Freezer ne l’ait jamais trouvé là-bas, s’il est vraiment encore vivant.

« Eh, Kakarot est en vie ! », grogna Raditz, indigné. Végéta leva un sourcil devant ce ton, et Trunks se tendit instinctivement, attendant le coup qui allait venir en représailles. Raditz se racla instantanément la gorge en reculant. « Je suis désolé, Végéta... »

Végéta frappa Raditz au visage avec une telle force que le Saïyen aux cheveux longs fit un vol plané en arrière, traversant des arbres et allant s’écraser contre un tronc plusieurs mètres derrière. Des fruits et des feuilles tombèrent immédiatement sur son visage, tandis que le premier arbre, loin d'eux, s’effondrait sur le côté avec un fracas assourdissant. Presque au moment où l’arbre toucha le sol, le vaisseau spatial de Nappa s’alluma et décolla. Trunks se retourna pour voir et fronça les sourcils, regrettant de n'avoir pas été plus attentif. S’il s’était concentré pour écouter le grand Saïyen, il aurait pu entendre la commande spéciale nécessaire pour rentrer les coordonnées d’une nouvelle destination…

« Manque-moi de respect encore UNE maudite fois de plus, et je te démembre et je te donne à bouffer aux oiseaux. Ai-je été clair ? », rugit Végéta, menaçant. Raditz acquiesça sans un mot, essuyant le sang sur son visage. Végéta se pencha et ramassa l’appareil électronique, le nettoyant nonchalamment tout en se relevant. Il fronça les sourcils. « Bien maintenant, je veux que tu ailles voir par toi-même si Kakarot est toujours en vie. S’il l’est, ramène-le. Le secteur Sud est loin donc on devrait avoir purgé Liyana d’ici à ce que tu reviennes, mais ce serait toujours bien d’avoir plus de bras pour des missions similaires à l’avenir… et ce serait tout aussi bien d’avoir de l’aide pour anéantir Freezer. », dit Végéta avec un petit sourire fourbe.

Raditz se releva doucement avant de sourire lui aussi et d’acquiescer. « Je le ramènerai à tout prix. Je le jure. »

« Hum… Pourquoi n’irai-je pas avec Raditz pour l’aider à ramener Kakarot ? »

Végéta et Raditz regardèrent tous deux Trunks, surpris. L’adolescent émit un petit rire, faisant de son mieux pour paraître décontracté. Finalement, Raditz répondit, moqueur : « Pour quoi faire ? Pour me chanter une chanson quand je m’ennuierai ? Tu m’es inutile pour une mission comme celle-ci, sang-mêlé. »

Trunks écarta de son visage ses cheveux lavande tremés de sueur et regarda Raditz en fronçant les sourcils. « Je peux très bien me débrouil... »

« Non. », l'interrompit Végéta en fixant intensément Trunks. « Il a raison. Tu restes ici, gamin. Tu manques de poigne pour convaincre Kakarot de nous rejoindre. Pas Raditz. De plus, Raditz est le frère de Kakarot. Cette mission est la sienne, pas la tienne. » Le prince tourna son regard vers Raditz, ne remarquant pas la déception sur le visage de l’adolescent. « Bien, Raditz, je veux que tu gardes nos communications activées sur ton détecteur tout le temps où tu seras sur la planète Terre. Je veux entendre tout ce qui se passera quand tu seras là-bas. Compris ? »

A ces paroles de Végéta, Raditz se contenta de ramasser son détecteur. Il fronça les sourcils et tenta de le mettre en marche. « Je ne sais pas, Végéta. Mon détecteur fait des siennes depuis notre passage à la taverne d'Uvi. Les communications sont fluctuantes. »

Il omit très sagement de dire que c’était de la faute de Végéta si son détecteur faisait des siennes.

Soupirant d’exaspération, Végéta retira son propre détecteur. « Prend le mien dans ce cas. Je me servirai du tien pour le moment et le remplacerai dès qu’on sera de retour à la base. » Végéta lança son détecteur vert à Raditz et celui-ci lui lança le sien – rouge –. Tous deux remirent en place leurs nouveaux détecteurs. « Je trouverai quelque chose pour ne pas éveiller les soupçons de Freezer sur ton départ. Maintenant pars, et ramène-moi Kakarot. »

« Oui, Végéta. », dit Raditz, avec un sourire enthousiaste tandis qu’il se dirigeait vers son vaisseau spatial. Trunks garda ses yeux sur son père mais son ouïe développée était à l'affût de toute commande verbale que Raditz pourrait utiliser ; ainsi il pourrait s’en servir lui aussi…

« Et quant à toi... », dit Végéta, se tournant de nouveau vers Trunks. Il gardait les yeux baissés, appuyant quelques boutons sur l’objet électronique noir dans ses mains. Trunks jeta un coup d’œil furtif vers Raditz qui était en train de grimper dans son vaisseau spatial. Quand il regarda de nouveau Végéta, l'hologramme d'une planète flottait au dessus de l’appareil.

Trunks cligna des yeux de surprise devant la planète verte et bleue pixelisée qui tournait lentement entre son père et lui. « Qu’est ce que c’est ? »

« C’est Rithica, la planète sur laquelle nous sommes. », expliqua Végéta. Il appuya sur un autre bouton, et l’hologramme de la planète perdit soudain tous les accidents de terrain. C’était à présent une simple sphère bleue tournant sur elle-même, divisée par un quadrillage blanc. Végéta leva une main et appuya son index sur l’hologramme. Immédiatement, un point rouge clignotant apparut. « Ce point est l’endroit où nous sommes. » Du doigt, le prince divisa la planète en deux parties parfaitement égales, une ligne verte clignotante apparaissant où il avait touché l’hologramme. « La moitié Nord est à moi. Tu vas t’occuper du Sud, gamin. » Il pointa du doigt en dehors de l’hologramme, derrière Trunks. « Le Sud est par là. Informe-moi par ton détecteur quand c’est fait. »

Trunks acquiesça, même s’il savait au plus profond de lui-même qu’il n’allait pas réellement participer à cette purge. « Bien sûr, Végéta… »

L’adolescent s’interrompit quand son oreille sensible capta la voix de Raditz : « Prochaine destination : la planète Terre, galaxie n°7, secteur Sud. »

Trunks entendit ensuite le son à présent familier du vaisseau spatial qui se mettait en marche. Il fronça les sourcils. Merde alors ! C’était tout ce qu’il avait à dire? Il avait vaguement conscience que Végéta continuait à parler, mais il avait distraitement détourné les yeux, se demandant si oui ou non il devrait attendre jusqu’à ce que Végéta soit hors de vue pour tenter de suivre l’exemple de Raditz. Peut-être que si Végéta n’avait pas encore enregistré les coordonnées, il pourrait les entrer sans avoir besoin de les modi...

Végéta frappa violemment Trunks au visage avec l’appareil électronique portable, brisant par la même occasion l’objet en mille morceaux. La tête de Trunks fut projetée sur le côté et il fit un pas en arrière, un mince filet de sang coulant d’une entaille près de son œil droit.

« Sois attentif, gamin. Je déteste devoir me répéter. », gronda Végéta d'un ton cinglant. Trunks jeta un regard furieux à son père mais ne dit rien, ravalant la bouffée de colère qui coulait dans ses veines. Sa colère disparut rapidement cependant quand il sentit que l'énergie de Végéta avait diminué après le coup qu'il lui avait porté. Végéta ferma les yeux et fit craquer son cou, faisant saillir toutes les veines sur sa nuque et sur son visage. Ses yeux noirs absents, le prince regarda son fils tandis qu'il essayait de se détacher de sa douleur. Trunks dut réunir toutes ses forces pour cacher son inquiétude alors que Végéta continuait : « Bien. Si tu croises qui que ce soit, tu leur demandes s’ils sont avec les Tsufuls avant de faire quoi que ce soit. S’ils le sont, dis-le-moi immédiatement et ne les laisse pas partir. Je viendrai te rejoindre et je m’occuperai d’eux personnellement. »

« Et s’ils ne sont pas avec les Tsufuls ? »

« Alors tue-les. » dit Végéta avec désinvolture.

« Je suis désolé, mais je… » Trunks fronça les sourcils et secoua la tête. « C’est juste que… c’est mal. »

Végéta ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais s’arrêta, y réfléchissant quelques secondes. Finalement, il fixa Trunks avec un sérieux qui le fit frissonner. « Ecoute, gamin. Freezer va vendre cette planète sur le marché galactique quand on aura fini de la purger. Est-ce que tu sais ce qu’il fera s’il trouve des survivants ? »

Trunks hocha lentement la tête, sachant déjà qu’il n’aimerait pas la réponse.

« Les hommes capables de se battre vont rejoindre l’armée. S’ils refusent, ils mourront. Les femmes et les fillettes deviendront des esclaves sexuels pour les hauts lieutenants, elles seront utilisées et tuées une fois leur tâche accomplie. Les jeunes garçons rejoindront l’armée et y seront élevés. » Végéta serra les poings fermement avant de croiser les bras devant sa poitrine, ses yeux emplis d’une haine glaciale qui avait grandi et macéré durant toute sa vie. « Maintenant, j'ignore dans quel genre de monde idyllique tu as grandi, mais dans ce monde, gamin, la mort est une bien meilleure alternative que tout ce que je viens d'énoncer. Maintenant, tu vas faire ce que je dis, et me faire savoir quand tu auras fini, merde ! Est-ce que j’ai été clair ? »

Trunks essaya de parler mais il n'arrivait pas à trouver ses mots. Jusqu’à présent, tout avait été tellement clair pour lui. Bien et mal, noir et blanc. Toute sa vie, il avait été élevé dans l'idée que tuer était mal. Tuer était ce que les cyborgs faisaient, pas lui. Seuls les méchants tuaient. Oui, il avait tué sur la planète précédente, mais il l’avait fait pour sauver sa peau. Il devait rester en vie pour sauver son monde. Mais après avoir entendu le sort laissé à tout survivant, comment la mort pouvait-elle ne pas être une délivrance ? L’esprit de l’adolescent vacillait, les fondements de sa morale en étaient ébranlés.

Végéta eut un petit sourire satisfait quand il vit l’adolescent horrifié se perdre dans ses pensées. La seule vérité qu’il avait dite à Trunks était le sort réservé aux hommes qui survivaient à une purge. Les femmes et les enfants étaient presque toujours instantanément tués, jugés inutiles par Freezer. Les seuls jeunes garçons qui rejoignaient l’armée étaient soit des enfants de soldats (ils étaient enrôlés d'office, sans tenir compte de l’avis de leur père sur la question ; encore une autre raison pour laquelle il n’aurait jamais d’enfants), soit des enfants qui possédaient un potentiel extraordinaire pour devenir de grands guerriers et que Freezer ne pouvait pas ignorer.

Comme lui.

Mais le sang-mêlé n’avait pas besoin de savoir cela. Si au prix de quelques mensonges, Végéta pouvait briser le garçon plus rapidement, alors c’était un modeste prix à payer.

« Bien. Tu t'occupes du Sud et moi, du Nord. Fais-moi savoir si tu trouves les Tsufuls. Si tu ne les trouves pas, préviens-moi quand tu as fini. »

« Mais, comment saurais-je si… » La voix de Trunks s’évanouit quand il vit Végéta prendre son envol. « … si quelqu’un ment et dit qu’il fait partie des Tsufuls juste pour survivre. », finit-il avec un soupir. L’adolescent écarta de son visage ses cheveux lavande obscurcis et pleins de sueur, et jeta un coup d'œil à son vaisseau spatial. Oh, comme il était tenté de s’enfuir…

Il regarda de nouveau dans la direction qu’avait prise Végéta, et décida qu’il resterait encore juste assez longtemps pour être sûr que son père puisse se débarrasser du poison. Grâce à sa présence, Végéta n’allait purger que la moitié de la planète, cela signifiait qu’il pourrait trouver plus rapidement de quoi guérir. L’adolescent jeta encore un œil à son vaisseau spatial. Techniquement, il avait beaucoup de temps.

Il pouvait se permettre d’attendre un peu plus longtemps.

Trunks s'élança ensuite, courant à travers la jungle dans la direction opposée à celle prise par Végéta. Il n’avait pas couru deux kilomètres qu'il eut l’impression qu’il allait suffoquer à cause de la chaleur intense. C’était complètement étouffant et il se demanda quelle chaleur il ferait s’il ne se trouvait pas à l’ombre des arbres bleus de la jungle. Il continua d’avancer, évitant les plantes et les arbres. Il regretta de ne pas avoir son épée. Il aurait pu tout simplement se tailler un chemin.

Environ une heure plus tard, il sortit enfin de la jungle. Par chance, la chaleur s’était dissipée mais c’était à peine mieux et Trunks se mit à marcher. Il fronça les sourcils alors qu’il observait la grande clairière où il se trouvait à présent, avec devant lui une étendue sans fin d’herbe bleue. Il leva le regard vers le ciel, clignant des yeux de surprise quand il vit que Rithica possédait deux soleils.

A présent, il comprenait mieux la chaleur. Baissant les yeux sur le tissus noir qu’il portait, Trunks décida de l’enlever.

Il était en train de refaire glisser son armure sur sa poitrine nue quand ses sens repérèrent soudain quelque chose. Il leva les yeux au loin où il avait senti une énorme force de combat mais juste pendant un instant. Ce n’était pas son père, il en était sûr. Pressé, Trunks rangea ses effets sous son armure, attrapa son détecteur et le remit en place.

« Végéta ? », demanda-t-il, allumant la fonction communication de son détecteur. « Végéta, tu es là? »

Trunks n’entendit rien si ce n’est des bruits parasites. Jurant tout bas quand il se souvint que le détecteur de Raditz fonctionnait mal, il décida d’aller vérifier par lui-même. Il lui semblait bizarre que Végéta et Nappa n’aient pas détecté une aussi grande force.

Trunks courut sans s’arrêter durant deux heures jusqu’à ce que l’herbe disparaisse pour céder la place à une grande falaise. Par chance, la chaleur diminuait légèrement comme un des soleils se couchait. Il resta debout au bord de la falaise, les yeux écarquillés en découvrant la ville en dessous. Elle n’était pas grande mais il savait reconnaître une ville avancée technologiquement quand il en voyait une. Dépassant le bord, Trunks se laissa glisser le long du mur de la falaise, gardant facilement l’équilibre et manœuvrant avec adresse à travers la boue et les cailloux comme s’il faisait du snowboard. Une fois en bas, il s’approcha de la ville avec précaution, tentant de repérer quelque chose avec ses sens et faisant fonctionner son détecteur en même temps.

Il ne repéra rien.

Hum, elle doit avoir été désertée… qui pourrait les blâmer avec cette chaleur…, pensa Trunks irrité en s'approchant. La boue et les cailloux sous ses pieds cédèrent peu à peu la place à du béton, qui devint de plus en plus propre et soigné alors qu’il pénétrait dans la ville. Il pouvait voir des véhicules futuristes dans ce qui ressemblait à une rue urbaine, mais l'endroit semblait complètement désert.

Du moins, il le sembla, jusqu’à ce que Trunks fasse environ trois pas dans la rue et qu’il se retrouve soudain encerclé.


« Trimalo ! »


« Un envahisseur ! » La traduction s'afficha sur son détecteur rouge.

 

Trunks leva calmement ses deux mains, sans faire un pas de plus. Surgis de nulle part, vingt hommes l’encerclaient. Chaque homme portait un uniforme blanc d’aspect métallique, complété par un casque qui les faisaient ressembler à des soldats de l’espace. Ils avaient tous d’énormes fusils à l'aspect futuriste pointés sur lui. Trunks les regarda tous prudemment, ayant déjà décidé que s’ils lui tiraient dessus, il allait les mettre en pièces. Il pouvait voir leurs yeux à travers les protections en verre de leurs casques, et il fut surpris par la haine qu’il y lut.


« Si vous me tirez dessus, je vous garantis que vous le regretterez. », leur lança Trunks, avec un regard froid et un ton d'un sérieux mortel. Ces gens devaient être les Tsufuls et ils avaient lâchement empoisonné son père. Trunks fut légèrement surpris de voir qu’il ne lui fallait qu’un peu de provocation pour tous les tuer.


Il fronça les sourcils. Végéta l’avait-il déjà influencé à ce point en si peu de temps ? Il ne pouvait pas être comme son père… Il se racla la gorge et reprit :

« Si nous pouvions juste parler, alors personne n’aurait à mourir aujourd’hui. »

Ils firent tous un pas de plus vers lui, levant leurs armes plus haut et tous crièrent en même temps. Trunks se tendit, prêt à agir, quand une voix retentit soudain dans une langue étrangère. La traduction apparut immédiatement sur le détecteur de Trunks.

« Que tout le monde baisse son arme, MAINTENANT ! »

Aussitôt, tous les soldats autour de Trunks baissèrent leurs armes. Ils tournèrent tous leur regard vers une silhouette solitaire qui émergea d’un grand immeuble et foula le bitume de la rue. Trunks fronça les sourcils quand les hommes s’écartèrent, et fixa la silhouette qui approchait. Il ressemblait à un être humain, avec des cheveux rouges et de perçants yeux verts. Il était habillé de manière très décontractée, en pantalon bleu foncé et avec une très légère veste de kimono blanc d’arts martiaux.

« Qui êtes-vous ? », demanda Trunks, en baissant ses mains et en jetant un œil au symbole gravé sur le haut de l’homme.

« Ainsi tu parles la langue universelle. », dit l’homme avec un accent particulier, en souriant. Il ouvrit les bras, comme pour l’accueillir. « Je t’assure, mon garçon, ici, tu n’as rien à craindre. »

« Vous n’avez pas répondu à ma question. », répliqua Trunks. Un des hommes sur le côté grogna et leva son arme, la pointant droit sur l’adolescent, mais l’homme aux cheveux rouges lui fit signe de la rabaisser.

« Eh bien, je pense qu’il est un peu discourtois de venir dans notre ville avec des intentions hostiles et d'exiger des réponses. N’es-tu pas d’accord ? » dit l’homme avec un petit rire.

« Je suis à la recherche des Tsufuls. »

« Eh bien, nous voici. », répondit l’homme, son sourire chaleureux se transformant en petit sourire en coin. « Que pouvons-nous faire pour toi, mon garçon ? »

Trunks le regarda avec méfiance. Etait-ce une menace ou cet homme était-il réellement poli ? Soudain mal à l’aise, il dit : « Je veux parler à un certain Arès. Est-il ici ? »

« Non. C’est mon frère, et il n’est pas sur cette planète en ce moment. Mon nom est Miron. Puis-je te demander ce dont tu veux discuter avec mon frère, mon garçon ? » demanda-t-il, curieux, en croisant les bras devant sa poitrine.

Trunks hésita, avant de se décider à simplement laisser parler son cœur. L’opportunité était là, entre ses doigts, et il devait la saisir. Il pouvait mettre fin à tout ça, là maintenant, tout de suite. Ses yeux bleus plongés dans les yeux verts, Trunks se redressa et parla d'une voix posée et assurée.

« Je veux discuter d’un accord pour mettre fin au conflit entre les Tsufuls et les Saïyens une bonne fois pour toutes. »

Miron leva un sourcil curieux et ses yeux verts s’assombrirent un peu. « Eh bien, une conversation aussi épique ne peut avoir lieu ici, n’est-ce pas, mon garçon ? Viens, allons à l’intérieur où nous serons à l’abri de ces soleils. », dit-il avec un sourire, en se retournant pour remonter la rue en direction du bâtiment qu’il avait quitté.

Trunks suivit Miron, jetant un regard suspicieux aux hommes qu’ils laissaient derrière eux. Même après être tombé par hasard sur les anciens ennemis de son peuple, et avec les paroles de Végéta "ne fais confiance à personne" qui résonnaient en boucle dans ses oreilles, Trunks se sentait étonnement calme. Principalement parce qu’il ne pensait sincèrement pas que ces types étaient une réelle menace pour lui. Pas alors qu'il avait dans sa manche sa transformation en Super Saïyen.

« Messieurs, nous avons un invité. », traduisit le détecteur de Trunks tandis qu’il entrait à la suite de Miron. Il y avait huit hommes dans la salle, vêtus de tenues blanches décontractées, tous assis autour d’une table ronde. Ils se levèrent instantanément quand ils virent que Miron n’était pas revenu seul.

« Il porte un uniforme Saïyen. », dit l’un d’entre eux avec mépris, jetant un regard furieux vers Trunks.

« Il n’est pas Saïyen, il n’a pas de queue. », ajouta un autre homme. « Et il n’a pas les cheveux noirs. »

« Qui est-il ? »

« C’est un cœur pur. », dit calmement Miron avec sur le visage un petit sourire que Trunks ne put pas voir. L'adolescent fronça les sourcils, ne sachant pas exactement ce que voulait dire Miron en l’appelant un "cœur pur", mais cela sembla détendre l’atmosphère dans la pièce. « Comme je l’ai dit, c’est simplement un invité. J’aimerais lui parler en privé. Vous avez tous d’autres choses à faire de toute façon. Je vous suggère de vous en occuper tout de suite. Nous terminerons notre discussion plus tard. »

Tous les hommes semblèrent fort mécontents, mais Miron leur fit un signe de la tête et lentement ils sortirent par la porte de derrière. Occupé à examiner la salle Trunks ne vit pas les regards noirs et suspicieux qu'ils lui lancèrent. Il faisait agréablement frais ici, mais ce fut le large écran encastré dans le mur noir près de la porte par laquelle les hommes se retiraient qui attira son attention. Il y avait une carte plate de toute la planète Rithica sur l’écran, avec des données qui défilaient en bas. Miron s’avança et appuya un doigt sur l'écran pour l’éteindre.

Il se retourna et sourit à Trunks. « Je t’en prie, prend un siège, jeune homme. », dit gentiment Miron, en montrant la table. Lui-même s’assit, saisissant une cruche remplie d’un liquide orange. « Veux-tu un verre ? »

« Non, merci. », répondit Trunks, prenant également un siège à l’opposé de la table ronde.

« Je ne pense pas avoir saisi ton nom. »

« Je ne pense pas vous l’avoir donné. »

Miron ricana, les yeux sur le verre qu’il se servait. « Très bien, mon garçon. Qu’est ce qu’un nom, après tout ? Je n’en ai pas besoin pour savoir une chose ou deux sur toi. »

« Ah oui ? » demanda Trunks, en croisant les bras devant sa poitrine.

« Ton détecteur et ton armure en disent long. », dit Miron, en s’enfonçant dans son siège et en observant Trunks prudemment. « Tu es un soldat de Freezer. »

Trunks fronça les sourcils. « Pas par choix. »

Miron sourit. « Je n’étais pas au courant qu'on puisse avoir le choix. Tout comme j'ignorais que ces derniers temps, Végéta envoyait un enfant faire un boulot d'adulte. »

« Je peux t’assurer, l'ami que je suis assez adulte pour te détruire, toi et tous tes hommes en un clin d’œil. », dit calmement Trunks, un éclair d’arrogance brillant dans ses yeux bleus.

« Tu es vraiment un des hommes de Végéta. », songea Miron à voix haute, levant son verre et le faisant tourner doucement dans sa main. Trunks regarda le liquide tourner, se remémorant immédiatement Freezer. « Eux seuls peuvent connaître l’histoire entre mon peuple et les Saïyens… et eux seuls peuvent être aussi exagérément confiant que tu l’es. », dit-il, ses yeux verts prudents alors qu’il levait son verre pour en boire une gorgée.

« Je suis confiant. Confiant dans le fait que nous pouvons parvenir à une trêve et mettre fin à ce conflit. Aucun des tiens n’a à mourir, Miron. », déclara sincèrement Trunks, regardant le frère d'Arès droit dans les yeux. Miron émit un petit rire et vida son verre. Il le reposa finalement sur la table et retourna calmement son regard vers Trunks.

« La dernière fois que j’ai vérifié, c’était ton leader, le tout-puissant prince Végéta qui était empoisonné et sur le point de mourir. », dit Miron sournoisement. « Bien fait pour ce lâche, je t’avouerais. L’univers sera un meilleur endroit une fois qu’il sera mo... »

Avant qu’il ne puisse terminer, il fut violemment poussé contre le mur derrière lui, l'écran se brisant sous l'impact. Trunks se pencha sur lui, menaçant, ses yeux bleus brûlant de haine. Miron écarquilla les yeux de surprise tandis que Trunks le saisissait à la gorge.

« C’est de mon PERE que tu parles et il n’est PAS un lâche ! », gronda Trunks avec colère. Miron eut l'air encore plus surpris par cette soudaine révélation. « Nous sommes ici pour purger cette planète et je devrais le laisser vous mettre en pièces, toi et ta petite armée. J’essaie de me montrer clément à votre égard, mais croyez-moi, je suis à ça près de vous régler votre compte. », fit Trunks avec un sourire méprisant.

« Très bien, gamin, très bien. Discutons-en, d’accord ? », supplia Miron, tentant de desserrer la main de Trunks. Celui-ci fronça les sourcils, avant de lentement relâcher son emprise. L'adolescent recula tandis que Miron se penchait, une main sur le genou et de l’autre massant sa gorge. Le Tsuful observa de ses yeux verts emplis de feu l’adolescent debout devant lui.

« Il n'y a rien à discuter. Vous allez mourir de la main de mon père ou de celle de Freezer si vous refusez de mettre cette haine de côté. Mon père n’est pas responsable du fait que nos ancêtres aient expulsé les vôtres de leur planète natale. Cette planète natale a été détruite il y a longtemps et, à présent, il n’y a plus rien à gagner avec cette folie, à part vous souiller les mains de sang. Alors laissez tomber. »

Miron se redressa et serra les poings. Il jeta un regard furieux à Trunks qui le lui rendit. « Que veux-tu de nous, petit ? »

« Laissez mon père et ses hommes tranquilles. Faites comme s’ils étaient déjà morts, imaginez que vous n’avez jamais entendu dire qu’ils étaient vivants, je m’en fiche. Arrêtez tout simplement et laissez-les en paix. », dit Trunks, son visage impassible alors qu’il fixait directement les yeux verts prudents de Miron.

« Tu en demandes beaucoup, mon garçon. », dit Miron, en fronçant les sourcils et en jetant un coup d'œil à la porte derrière Trunks. « Je n’arrive pas à voir ce que nous avons à gagner en renonçant à une guerre que nous étions pleinement préparés à gagner. »

« Vous y gagnerez de rester en vie. », répondit Trunks. « Je dirai à mon père que je vous ai trouvés, toi et ton frère, déjà morts. Vous et les vôtres pouvez partir avant que Freezer ne vende cette planète. Végéta ne vous recherchera plus. Vous pourrez vivre en paix. »

« Une offre alléchante. », admit doucement Miron. Il se frotta la joue, pensif, examinant Trunks. « Effectivement, les Saïyens tueront nombre de mes hommes dans la bataille… mais comment puis-je être aussi sûr que tu respecterais ta part du marché, mon garçon ? »

« Je peux t'assurer que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour convaincre mon père de cette vérité. Feras-tu la même chose avec ton frère ? »

« Je peux », il ferma les yeux, réfléchissant un moment, avant de continuer, « et je le ferai. »

Trunks battit des cils, surpris. « Vraiment ? »

« Une vie de violence n’est pas une vie. », dit Miron en fronçant les sourcils, les mains à présent jointes derrière son dos et les yeux fixés sur le sol de marbre noir. « J’ai toujours supplié mon frère de chercher une issue pacifique, mais il est convaincu que les Saïyens ne nous montreraient jamais une telle clémence. De toute évidence, il avait tort. La preuve en est faite par ni plus ni moins que le fils de Végéta. » Il regarda Trunks par-dessus son épaule et sourit. « Je suppose que les miracles existent après tout. »

Trunks se détendit visiblement et lui rendit son sourire. Il tendit sa main vers Miron. « Je le jure sur ma vie, je ferai en sorte que Végéta et ses hommes ne vous causent plus jamais d’ennuis, à toi et à ton peuple. »

Miron fixa la main de Trunks pendant quelques instants avant d’acquiescer. « Et je ferai de même avec mon frère. Ensemble nous apporterons peut-être la paix aux générations à venir. »

Ensuite, il s’approcha et serra la main de Trunks.

 


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Végéta était fou de rage.

Premièrement, cette saleté de détecteur que lui avait donné Raditz l’empêchait d’établir la moindre communication avec le gamin, du coup, il n'avait pas la moindre idée d'où se trouvait le gosse et de ce qu’il faisait. Et deuxièmement, il n’avait pas trouvé les Tsufuls dans la moitié Nord de la planète. Il avait interrogé, intimidé, et tué les natifs, les brûlant vifs pour avoir des réponses. Mais, merde, personne ne semblait savoir de quoi il parlait quand il mentionnait les Tsufuls.

Et ensuite, il y avait le poison qui commençait à clairement faire des ravages sur son ki. Quand il avait détruit le dernier village qu’il avait trouvé, il avait dû faire un effort considérable pour réunir l’énergie nécessaire pour former des rayons d'énergie mortels.

Inutile de dire que, quand il retrouva enfin la clairière avec leurs vaisseaux spatiaux et qu’il ne vit aucun signe du gamin, il n’était pas de bonne humeur. Il fronça les sourcils et lança un regard noir au vaisseau spatial du gamin qui était toujours là où il avait atterri. De toute évidence, le garçon était toujours sur la planète. Végéta décida de lui laisser quelques minutes. Passé ce délai, le prince le déclarerait tout simplement mort et le laisserait ici.

Il était sur le point de s’adosser à un arbre pour se reposer, sa poitrine le brûlant à chaque respiration qu’il prenait, quand un adolescent aux cheveux lavande tomba du ciel entre les arbres. Le garçon atterrit accroupi en face de Végéta, qui fit un pas en arrière, levant d'instinct sa main droite avec la paume ouverte dans sa direction. Le prince grogna d'impatience quand il vit qui c’était et baissa sa main.

« Stupide gamin, j’ai failli te tuer ! As-tu trouvé les Tsufuls ? » demanda durement Végéta. Trunks se redressa et fronça les sourcils en observant son père. Il était revenu en volant mais s’était perdu en chemin. En fin de compte, il avait décidé de se concentrer sur l’énergie de Végéta, mais celle-ci était trop faible. Il l’avait repérée à distance, mais à présent qu’il se tenait devant lui, il ne pouvait nier à quel point son père était affaibli par le poison. Le prince était une fois de plus couvert de sang à cause de la purge qu’il venait d'accomplir, mais, au moins, ce sang ne semblait pas être le sien.

« J’ai trouvé où ils se cachaient. », dit finalement Trunks en choisissant ses mots avec prudence. « Mais Arès et ses hommes avaient tous été massacrés quand je suis arrivé. Il n'en reste aucun. »

A cette nouvelle, Végéta hurla de rage vers le ciel. A présent, les dieux lui prenaient même sa vengeance. Est-ce que rien ne pouvait jamais se passer comme il le voulait ? « MALEDICTION ! » cria-t-il, en retirant son détecteur et en le jetant par terre avant de l'écraser sous son pied et de le réduire en miettes.

Trunks fit un pas en arrière alors qu'un soupçon d’indécision et de regret l'envahissait à la vue de la réaction de Végéta. L’adolescent avait été tellement fier d’avoir réglé la situation avec les Tsufuls sans aucune effusion de sang qu’il n’avait pas pris en compte ce qui était supposé se passer. S’il n’avait pas été envoyé à cette époque, Végéta aurait purgé la planète seul. Il aurait sans aucun doute trouvé les Tsufuls et les aurait tous tués.

Non, j’ai fait ce qu’il fallait, pensa Trunks avec conviction. Épargner la vie de tous ces hommes et les laisser vivre en paix était la chose à faire. Sa mère aurait été fière de lui, tout comme Gohan.

« Tout va bien, Végéta. », dit Trunks essayant de calmer son père furieux. « Maintenant, nous ferions mieux de trouver quelqu’un qui puisse t’examiner et t'extraire ce poison. »

Végéta leva une main et se pinça l'arrête du nez tandis qu’il faisait les cents pas, sa queue balançant derrière lui. « Au diable le venin, gamin. On doit aller à Liyana et purger cette planète. » Il lança un regard à Trunks et plissa les yeux. « Tu as bien tué tous ceux que tu as rencontrés aujourd’hui, n’est-ce pas ? »

« Oui. », répondit rapidement Trunks. Il omit de mentionner qu’il n’avait rencontré personne à part Miron et ses hommes. L’adolescent fronça les sourcils en regardant son père continuer à faire les cents pas. « Mais le rapport de tout à l’heure disait que les Liyaniens étaient d’une force considérable. Tu devrais être à ta puissance maximale quand nous les affronterons. »

Végéta s'arrêta avant d’acquiescer. Le garçon n’avait pas tort. De toute façon, il avait besoin d’un nouveau détecteur. Le prince grogna et se dirigea vers son vaisseau spatial. Trunks soupira et le suivit.

La porte se referma avec un grincement tandis que Végéta fermait les yeux, soupirant de soulagement. Il était trempé de sueur et il était plus épuisé qu’il ne pouvait l'admettre. Il serra sa main contre sa poitrine et grimaça de douleur tout en se penchant en avant.

Trunks jeta son détecteur sur le côté dès qu’il fut dans son propre vaisseau spatial sans se donner la peine de regarder autour de lui. S’ils rentraient à la base, Végéta devrait aller dans un de ces tanks remplis d’eau. Pendant qu’il y serait, Trunks pourrait partir vers la Terre tout en sachant que son père irait bien.

« Eh, Végéta, on retourne à la base, n’est-ce pas ? » Trunks attendit une réponse, mais l’inquiétude lui noua l'estomac quand il sentit l'énergie de Végéta diminuer encore plus et il ne reçut aucune réponse. Il tenta de jeter un coup d’œil à l’extérieur par la fenêtre mais il ne pouvait pas voir le vaisseau spatial de Végéta d’où il était. Il baissa son bras pour déverrouiller la porte et aller s’assurer que tout allait bien.

Végéta ouvrit un œil à la question du garçon qu'il entendit par le système de communication. Il ignora l’adolescent, se concentrant pour éloigner la douleur. Il ouvrit la bouche pour ordonner au garçon de la fermer quand ses sens se mirent en alerte, il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas. Il fronça les sourcils, reniflant légèrement. Bon sang mais c’était quoi cette odeur ? Regardant autour de lui, il eut sa réponse sous la forme d’un petit appareil noir près des commandes.

Et il clignotait, rouge.

« Oh mer... »

Avant qu’il ne puisse terminer sa phrase, l’appareil explosa.

 

Trunks fut arraché à son vaisseau et projeté contre un arbre avant de pouvoir comprendre ce qui lui arrivait. Il frappa durement le sol et se retourna instinctivement pour se relever. Il hurla, traversé par une douleur atroce causée par le mouvement de son dos et de ses jambes. Il baissa les yeux, ses deux jambes étaient couvertes de sang et brulées à vif. Une de ses jambes était complètement inutilisable, un gros morceau de métal du vaisseau spatial s’étant incrusté sur le côté de son genou. Il le saisit immédiatement, se mordit la lèvre inférieure, et tira d’un coup sec. Il laissa échapper un hoquet et se laissa tomber sur le dos sur le sol. Son corps commença à trembler de douleur. Il pouvait à peine bouger. Jetant un œil autour de lui, il vit quelques arbres bleus brûler tandis que sa vision se troublait par intermittence.

Juste au moment où il était sur le point de perdre connaissance, il réalisa soudain qu’il ne pouvait plus du tout sentir Végéta.

A cette information, une telle panique l'envahit qu'elle lui permit immédiatement de bouger. Par la force de ses seuls bras, il se traîna sur la terre en direction des vaisseaux. Il ne put avancer que de quelques mètres avant que ses forces ne l’abandonnent. Il souffla à travers ses dents serrées, visage contre terre, plissant les paupières. Il n’avait jamais ressenti une douleur aussi atroce de toute sa vie.

L’adolescent décida de tout envoyer promener. Invoquant toute son énergie, il serra une poignée de terre et son énergie explosa autour de lui alors qu’il se transformait en Super Saïyen. Avec une force nouvelle, il continua à ramper, laissant derrière lui une trainée de sang alors qu’il approchait enfin du cratère où le vaisseau de son père se trouvait. Trunks se laissa à moitié rouler, à moitié tomber dans le cratère.

Trunks retint le cri que ses poumons voulaient hurler, son corps tremblant de façon incontrôlable, à la fois d’agonie et de terreur quand il vit enfin Végéta dans les décombres qui restaient de son vaisseau spatial.

« Non… ça ne peut pas être arrivé… », murmura-t-il, retournant le corps inerte de son père. Trunks s’assit près de lui, oubliant complètement sa douleur physique quand il vit l’horrible état de son père. La partie droite du corps de Végéta était grièvement brûlée, depuis son visage jusqu'à ses jambes, son uniforme calciné jusque dans sa chair. Son armure était brisée et en pièces. L’autre moitié de son corps était couverte de sang, et cette fois, c’était définitivement le sien.

Résistant contre la nausée qui s'insinuait en lui avec l’odeur du sang et de la chair brûlée, Trunks baissa une main tremblante et appuya doucement deux de ses doigts sur le cou de son père, essayant de sentir son pouls mais il n’arrivait pas à garder sa main ferme suffisamment longtemps. Dans une tentative désespérée de le réveiller, il secoua Végéta par le peu qu’il restait de son armure, mais il n'obtint aucune réponse.

Trunks prit une des mains de Végéta et la serra fortement. Une brillante lumière dorée entoura immédiatement leurs mains jointes. L'adolescent s’allongea à ses côtés, reposant son front contre le cou ensanglanté de son père pendant qu’il donnait à Végéta tout ce qu’il lui restait – son énergie imprégnée d'une puissance de Super Saïyen.

 

Après une minute de transfert de ki, il ne sentit aucun changement.

Trunks éclata finalement en sanglots, ces larmes se mélangeant au sang de Végéta. Il avait échoué. C’était de sa faute et son père en avait payé le prix ultime. Il était parti dans le passé pour sauver son monde, mais il n'avait réussi qu'à tuer son propre père.

« Je t’aime et je te demande pardon, Père. », dit-il d’une voix étouffée par les larmes, son corps torturé par les sanglots et la douleur tandis qu’il perdait sa transformation. Il n’avait pas remarqué les yeux de Végéta papillonner faiblement alors que le prince luttait pour reprendre conscience.

« Eh bien, n’est-ce pas une scène émouvante ? »

Toujours collé à Végéta, Trunks ouvrit les yeux, reconnaissant cette voix. Il releva faiblement la tête et vit Miron tout sourire, debout au bord du cratère, les bras croisés. Et il n’était pas seul. Tout autour du cratère se trouvaient ses hommes vêtus de leurs armures blanches, tous tenant les mêmes armes que la fois précédentes, pointées droit sur lui.

« Espèce de sale menteur ! », rugit Trunks, furieux, « C’est toi qui nous as fait ça ! »

« Eh bien, je ne voudrais pas m'en attribuer tout le mérite mais… très bien. Je m'en attribue tout le mérite. », dit Miron avec un rire. « Désolé, gamin. Nous avions installé les explosifs au moment où tu es parvenu à nous, mais si tu nous avais tués, nous ne les aurions jamais fait exploser. Heureusement pour nous, nous sommes tombés sur un singe au coeur pur et clément. », dit-il avec un sourire cruel et sinistre.

« Toi, ton frère, et tes hommes, vous allez tous crever pour ce que vous avez fait à mon père ! », hurla Trunks sans remarquer l’œil à moitié ouvert de Végéta, choqué par les paroles du gamin. Le prince tenta de parler sans y parvenir. Un père ? Lui ? Impossible… c’était impossible… Sa vision s’embruma et il perdit connaissance avant d’avoir pu trouver un sens à tout ça, sa douleur disparaissant heureusement.

« Désolé, gamin, mais je n’ai pas de frère. Je suis Arès, l’homme que tu recherchais. Qu’est-ce qu’un nom, pas vrai ? » dit-il avec un rire cynique.

« Ignoble menteur ! Vipère ! », cracha Trunks, tandis qu’Arès faisait un mouvement circulaire avec ses doigts.

« Ramenez-les. Végéta et le prochain héritier du trône des Saïyens ne mourront pas aussi facilement. », dit Arès avec un petit sourire. Trunks tenta une autre transformation en Super Saïyen mais ne put y arriver. Il était faible et avait donné le peu de force qu’il lui restait à son père.

Trunks grimaça de douleur quand il sentit quelque chose de pointu se ficher dans son cou. S’effondrant sur le dos à côté de Végéta, il palpa son cou et en retira une aiguille. L’engourdissement le frappa instantanément, l’obscurité teignant sa vision tandis que son corps devenait incroyablement lourd. La dernière chose qu’il entendit avant de sombrer dans les ténèbres fut la voix d'Arès.

 

« Tu aurais du me tuer quand tu en avais l’occasion, petit... »

 
 
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