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Point de Non Retour
Par Dimitrova
Dragon Ball Z  -  Action/Aventure/Suspense  -  fr
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Face à face

Point de Non Retour

Auteur : Niteryde

 

Traduction : Dimitrova et Shaya10


Chapitre 9 : Face à face


Il aurait mieux fait de tuer ce maudit hybride quand il en avait eu l’occasion.

De son œil gauche, Végéta jeta un regard furieux au garçon étendu sur le sol, son œil droit étant fermé par une brûlure. Le prince était assis contre un mur de pierre froid et sa respiration était irrégulière. La douleur qu’il ressentait était tout simplement atroce, mais sa difficulté à respirer n’avait rien à voir avec les brûlures sévères sur la partie droite de son corps ou le venin dans son sang.

Sa douleur avait plus à voir avec le collier de métal qui enserrait son cou. Instinctivement, il avait tenté d’arracher l’objet humiliant dès qu’il s’était réveillé, mais sa seule récompense avait été une décharge électrique à haute tension explosant à travers tout son corps. Le choc électrique lui avait donné des convulsions qui lui avaient presque fait regretter ses séances avec Freezer. Il avait réalisé trop tard qu’il y avait aussi des anneaux de métal autour de ses poignets et de ses deux chevilles.

Déterminé à s’échapper, il avait ensuite tenté de faire exploser la prison dans laquelle il se trouvait pour se créer une sortie, avant de découvrir que le métal sur son corps absorbait son ki. Furieux devant la prévoyance de ses ennemis, il avait finalement fait une dernière tentative pour s’échapper. Après tous ces échecs, il avait décidé d’utiliser ses propres mains et de réduire les murs de pierres autour de lui en miettes. Cette approche s'était soldée par trois doigts brisés à sa main droite déjà endommagée, et une autre vague de décharge à haute tension qui l’avait fait s’effondrer au sol, réduit à l'impuissance.

Pour porter l’insulte à son comble, il n’avait même pas fait une entaille dans le mur. Ça ne semblait pas être de la pierre finalement.

Trop faible pour réessayer et n’ayant rien d’autre à faire, il était à présent assis en train de ruminer sa haine manifeste envers le garçon devant lui.

L'orgueilleux prince refusait d'admettre qu’il pouvait avoir échoué, mais il n’y avait aucune autre explication. Le garçon était son portrait craché et l’âge du gamin ne laissait aucune place au doute. Après tout, il ne restait plus que trois (peut-être quatre) Saïyens au sang pur en vie quand le garçon avait été conçu. Comment avait-il pu ne pas s’en rendre compte plus tôt ?! Et comment avait-il pu échouer ? Il avait toujours été tellement prudent pour éviter d’avoir une quelconque progéniture, mais à présent…

A présent il avait un fils. A présent, il y avait un héritier au trône des Saïyens. C’était ahurissant, incroyable, impossible…

… rageant. Son fils ou pas, Végéta allait faire payer au gamin très cher d'avoir mis sa vie en danger comme ça. Le petit était un fichu idiot, clément et au cœur tendre, qui avait failli les tuer tous les deux. Le garçon n’allait pas seulement payer pour ça mais aussi pour être entré dans sa vie. Si le gamin pensait ne serait-ce qu’une seconde se faire accueillir à bras ouverts, juste parce que Végéta avait baisé une quelconque catin dans le passé dont il était le résultat, alors le pauvre imbécile allait être déçu…

Trunks gémit ; il avait l’impression de nager dans un océan noir et épais alors qu’il reprenait doucement conscience. Il leva faiblement un bras, le ramena vers sa poitrine à la recherche du réconfort de son pendentif. Il fronça les sourcils quand il ne le sentit pas. Forçant ses yeux à s’ouvrir, il les plissa et les fixa au plafond, désorienté et se demandant où il était. Lentement il roula sur le côté, sans se rendre compte que son père le fusillait du regard tout ce temps. Trunks se força à se relever, grimaçant face à la douleur intense qui l’accueillit. L’adolescent écarta enfin ses cheveux lavande en sueur de son visage et baissa ses yeux troubles sur lui-même. Immédiatement, il sentit son cœur se serrer.

Son armure. Son pendentif. Le médicament.

Tout avait disparu.

Un son étranglé, de stupeur et de désespoir, s’échappa de sa gorge à la vue de sa peau nue. On l'avait déshabillé en ne lui laissant que son pantalon noir déchiré et imprégné de sang et ses bottes blanches. Il leva ses deux mains, fixant les épais anneaux de métal autour de ses poignets. Frénétiquement, il tenta d’en saisir un pour l’arracher.

Trunks retomba sur le sol, les yeux clos par la douleur, quand les anneaux de métal libérèrent à travers son corps une décharge électrique qu'il crut mortelle. Il ne put rien faire pour arrêter les spasmes qui secouèrent tout son être. L’adolescent ouvrit la bouche pour hurler mais n’y parvint pas.

Pour la première fois de sa vie, il souhaita tout simplement mourir. N’importe quoi pour fuir cette torture. N’importe quoi pour fuir cet échec.

Végéta ramena son genou droit plus près de sa poitrine et y posa son avant-bras. Il appuya sa tête contre le mur et regarda de son seul oeil valide Trunks se tordre de douleur avec une froide indifférence. Il savait que cela allait arriver, mais le Saïyen n’avait pas pris la peine de prévenir le garçon. Il avait essayé de montrer au jeune hybride comment survivre dans ce monde cruel, mais le gamin n'avait pas voulu l’écouter.

En ce qui le concernait, le gamin n'avait qu'à apprendre à la dure.

Heureusement, la décharge finit par s’arrêter. Haletant, Trunks se retourna en posant une main sur son cœur comme pour s'assurer qu’il battait encore. Ses dents claquaient et il était parcouru de tremblements involontaires. Il y avait des anneaux de métal autour de son cou et de ses chevilles, et chacun d'eux avait libéré une décharge qui aurait dû le tuer.

Un petit rire sombre et cruel s'éleva.

« Tu ressembles presque à un poisson hors de l’eau, petit. », fit remarquer Végéta avec une voix plus rauque qu'à la normale. « Je donne un neuf sur dix à ton fiasco. »

Immédiatement, Trunks tourna le regard vers Végéta avec l'air bouleversé. Comment n’avait-il pas remarqué que son père était avec lui dans la pièce ?

« T... tu es… vi... vivant. », bafouilla Trunks. En même temps qu’il fixait Végéta, un déluge d’émotions parcourut l’adolescent, ébahi. Du soulagement, de l’admiration, de l’exaltation, et enfin, une profonde inquiétude. Il pouvait à peine sentir l’énergie de son père alors qu'ils étaient dans la même pièce, séparés d'à peine deux mètres. Ce n’était pas du tout bon signe…

Végéta grogna, tournant sa tête sur la gauche et donnant à Trunks un aperçu de son profil. Trunks grimaça quand il vit la peau brûlée de son père. Végéta cracha une gorgée de sang par terre, la mâchoire serrée de colère. « Pas grâce à toi, hybride. », fit Végéta avec mépris.

Trunks se traîna jusqu’au mur, incapable de plier son genou droit à cause du morceau de ferraille qui y était incrusté. Il se tourna et s’assit, dos au mur, en face de Végéta. Comme lui, Végéta avait aussi été déshabillé pour ne garder que son pantalon bleu foncé et ses bottes blanches. L’aîné des deux Saïyens ressemblait à une véritable épave, et son corps était un canevas de brûlures et de sang.

Mais si Végéta souffrait, il ne le montrait pas.

Et lui non plus ne le ferait pas. Trunks inspira profondément pour tenter de calmer les tremblements de son corps et regarda autour de lui pour examiner son environnement. Nul besoin besoin d’avoir été un soldat toute sa vie pour comprendre qu’ils étaient emprisonnés. Il ne savait pas si c’était le fait de s’être rendu compte de leur situation ou le froid de la pièce, mais sa peau fut parcourue par la chair de poule. Sur sa droite et à la gauche de Végéta se trouvaient des barreaux métalliques qui faisaient office de mur. Ils allaient du sol au plafond, se fondant directement dans la pierre.

Végéta vit ce que Trunks observait et grommela. « Vas-y, essaye. Mets fin à ton supplice. », grogna-t-il d'une voix pleine de haine. Comme pour appuyer sa menace, un courant bleu visible parcourut plusieurs barreaux avec un mortel bourdonnement.

Trunks se creusa la tête pour trouver quelque chose, avant de lancer : « On pourrait essayer de faire exploser... »

« Ça absorbe le ki. », l'interrompit Végéta, levant une main pour lui montrer l’anneau métallique sur son poignet. « Sans ça, j’aurais fait en sorte que tu ne te réveilles jamais. », grogna-t-il. « Espèce d’imbécile, je t’avais ordonné explicitement de tuer tous ceux que tu rencontrerais. Mais tu ne l’as pas fait, n’est-ce pas ? », demanda-t-il durement. Trunks fronça les sourcils et baissa honteusement la tête. En silence, il fit non de la tête, un gros nœud dans l’estomac. Végéta le regarda avec mépris, « Ta douceur et ta clémence te conduiront à la mort. Tu es pathétique, gamin. Un déshonneur pour notre héritage et la lignée royale. »

Trunks cligna des yeux et leva lentement sa tête, il avait la bouche desséchée. Végéta savait ? Comment ?

« … la lignée royale ? », murmura-t-il.

La lèvre supérieure de Végéta se retroussa avec dégoût. « Ne me prend pas pour un idiot. », siffla-t-il entre ses dents. « Je suis au courant de notre… lien de parenté. » Il cracha ces mots avec amertume, jetant un regard de pur mépris à Trunks. Il grogna et regarda les barreaux de la prison tandis qu’un autre flot bleu de courant électrique bourdonnait, traçant son chemin de bas en haut le long des barreaux.

« Comment tu es né est le plus grand mystère de tous les temps, gamin. Je n’ai jamais voulu de descendance… Et surtout pas un bâtard hybride sans queue, au cœur tendre et à l’esprit faible comme toi. »

Ses mots durs résonnèrent dans l’air et Trunks les trouva assourdissants même si Végéta n’avait pas élevé la voix. L'adolescent avait connu son lot de souffrances dans son espace-temps dévasté, mais rien n'était comparable à la douleur d’entendre ce rejet froid et évident de la bouche de son père. Il regarda à nouveau à terre, de crainte que le noeud qu'il avait dans la gorge ne se manifeste par des larmes dans ses yeux. Rien ne lui aurait fait plus mal que de donner à Végéta encore une pire opinion de lui, mais il ne s’était jamais senti aussi dévasté et honteux. Même la mort de Gohan n’avait pas été aussi démoralisante que la situation dans laquelle il se trouvait maintenant car Trunks n’avait rien eu à voir avec la mort de son mentor. Par contre, cette fois, il avait lamentablement échoué dans sa mission de protéger sa machine à remonter le temps et le médicament pour le virus cardiaque de Goku. A présent, sa propre naissance dans cet espace-temps était compromise. Et même son père avait failli perdre la vie par sa faute.

Et maintenant, cerise sur le gâteau, Végéta savait qui il était et le détestait quand même. Il avait grandi en idolâtrant un homme qui le considérait comme une honte à son sang royal.

A ce moment précis, Trunks ne pouvait que l’approuver. Pourquoi, mais pourquoi ne s’était-il pas contenté de tuer les Tsufuls quand il était tombé sur eux ? Comment avait-il pu être assez stupide pour croire qu’ils changeraient pour le mieux ?

« Père, je suis... »

« Ne m’appelle pas comme ça. », rugit Végéta, attachant à chaque syllabe une menace mortelle et silencieuse.

« Je suis désolé. », conclut Trunks, sans lever les yeux du sol.

Végéta ne prit pas la peine de répondre. Sa poitrine abritait une pression intense qui lui rendait la parole difficile. De toute façon, il avait des choses plus importantes à penser que le garçon avec lequel il était enfermé, comme comment il était supposé se sortir de ce merdier avec les Tsufuls. Il avait cruellement sous-estimé leur intelligence et à présent il était pris au piège. Désormais, le temps lui était compté.

Chaque seconde qui s’écoulait, il se sentait faiblir davantage. Sa force diminuait et il ne savait pas comment l'empêcher. Son corps était ruiné de l’extérieur, et son état interne se dégradait rapidement à cause du poison qui circulait dans son sang.

Il maudit le gamin d’être ici. Végéta aurait voulu s’avancer vers les barreaux pour s'assurer de la force de l’électricité. Si ce n’était pas débilitant, il pourrait utiliser le peu de force qu’il lui restait et les arracher tout de suite. Cependant, au vu de la situation, il n’était pas sûr de pouvoir ne serait-ce que tenir debout. C'est ce doute qui le maintenait assis. Bien qu’il n’en avait rien à faire du gosse, le fait était que son fils était plus fort que lui. Et sa fierté refusait de montrer une quelconque faiblesse devant lui.

Du coin de l'œil, Végéta vit quelque chose bouger et il fronça les sourcils quand il vit Trunks lever une paume vers les barreaux. Qu’est-ce que cet idiot s'imaginait, qu’il avait menti en lui disant que le métal absorbait le ki ? Si c’était aussi simple, il l’aurait déjà fait.

Sale gosse stupide, pensa Végéta avec colère alors que Trunks fermait les yeux et se concentrait. Qu’est-ce qu’il pensait pouvoir fai…

L’œil valide de Végéta s’écarquilla quand il vit une faible lueur jaune entourer la main de son fils. Mais quelle était l'étendue réelle de la puissance du gamin ? Il observa avec étonnement Trunks qui serrait fortement les dents, mais l’énergie se dissipa avant qu’il n’ait pu rassembler la puissance nécessaire. Trunks siffla de frustration, baissant sa main et frappant son poing avec colère contre le sol.

« Malédiction, j'y étais presque ! », grogna l’adolescent.

Végéta poussa un soupir méprisant. « Aucune discipline et aucune concentration… Tu es pathétique. »

Trunks se retourna et fixa son père droit dans les yeux. Il avait très vite commencé à apprendre ce que Végéta respectait. La puissance et la force. Et il possédait les deux en abondance. Peut-être qu’il ne gagnerait jamais l’amour de son père, mais il ferait tout pour gagner au moins son respect. Autant commencer dès maintenant.

« Je ne suis pas pathétique, Pè... euh, Végéta. En fait... », il prit une grande inspiration avant d’avouer : « Je suis probablement l’être le plus puissant de l’univers. »

Végéta leva un sourcil, sceptique et pas le moins du monde intéressé. « Vraiment ? »

« Vraiment. »

Végéta ouvrit la bouche pour répondre mais il fut pris d'une brutale quinte de toux. Les traits de Trunks s’adoucirent et il s'inquiéta en voyant son père cracher du sang. Le prince essuya grossièrement le sang avec impatience, et souffla, exaspéré par sa propre faiblesse. Trunks voulait lui demander s’il allait bien, mais à quoi bon ? De toute évidence, il n’allait pas bien et il n’y avait rien que Trunks puisse faire pour l’aider.

Et quand bien même il aurait pu, il doutait que Végéta l'aurait jamais laissé faire.

« Même si tu disais vrai », dit finalement avec dédain Végéta d'une voix rude et froide, « ta force ne te sauvera pas ici. » Il appuya sa tête contre le mur et ferma son œil valide quand de la sueur y pénétra. Il transpirait abondamment, son corps travaillant sans trêve pour se soigner. Ce n’était pas la première fois qu’il sentait la mort ramper vers lui, mais c’était une chose à laquelle il ne pourrait jamais s’habituer.

Le cerveau martelé par le mal de tête, il tenta de concocter un plan. Il devait réfléchir. Une stratégie. Il lui en fallait une. Fronçant les sourcils, il se souvint de la dernière fois que Freezer l’avait jeté dans un des cachots de son vaisseau. Combien de jours avait-il été emprisonné ? Vingt ? Trente ?

« Puisqu’on ne peut pas sortir en faisant tout exploser, qu’est-ce qu’on va faire ? », demanda Trunks, brisant le silence. Son père pourrait certainement concevoir un plan pour sortir d’ici.

Végéta grogna, énervé d'avoir perdu le fil de ses pensées. « C’est ce à quoi je réfléchis, petit. »

Malheureusement pour le prince des Saïyens, Trunks était un adolescent et le fils de sa mère. Bien que mature pour son âge, le silence qui régnait dans la pièce lui était insupportable. Il ne se laissa pas décourager, fronçant pensivement les sourcils, « Peut-être qu’on peut les appeler. »

« Appeler qui, gamin ? Ces maudites Forces Spéciales Ginyu ? », dit hargneusement Végéta, ouvrant son œil pour fusiller Trunks du regard. L’adolescent fronça les sourcils quand Végéta cracha encore une gorgée de sang, ce qui l'inquiéta encore davantage.

« Non, je veux dire qu'on pourrait appeler les Tsufuls. Si on pouvait les attirer à l'intérieur, on pourrait les tuer et pouvoir enfin sortir d’ici. »

Végéta observa Trunks avec un air de totale incompréhension, se demandant distraitement si son châtiment pour ses mauvaises actions était de se retrouver avec un idiot pour fils. Il soupira au bout d’un moment. Levant un bras, il se frotta les yeux avec deux doigts, malgré le fait que cela lui faisait un mal de chien de toucher celui qui était fermé et brûlé. A cet instant précis, se retrouver coincé dans cette prison avec ce gamin, lui faisait apparaître la mort comme une alternative attrayante.

« Premièrement, gamin, tout ce qu’ils ont à faire, c’est envoyer des décharges électriques à travers ces colliers métalliques et on se retrouvera tous les deux hors d'état de nuire. Et deuxièmement, même si on s’enfuit… » Sa voix s’éteignit. Il tourna son visage vers les barreaux, les muscles près de sa mâchoire commençant à tressauter rythmiquement.

Bien qu’il n’exprimerait pas de telles inquiétudes, Végéta n’était pas vraiment sûr de pouvoir échapper à la mort des mains de Freezer pour s’être fait capturer par des minables comme les Tsufuls. Après tout, Végéta avait passé des années à regarder sans rien faire ce salaud de lézard tuer sans pitié ses soldats "favoris" pour les échecs les plus futiles. L’échec était l'une des choses les plus inacceptables aux yeux du tyran.

Dans le meilleur des cas, Végéta perdrait son rang durement gagné dans l’armée de Freezer et serait envoyé "s’endurcir". Il serait jeté au cachot durant des semaines, avec pour seule compagnie, la torture et la faim.

Et dans le pire des cas, cette ordure lui donnerait enfin la correction qui mettrait un terme à la misérable existence qui lui tenait lieu de vie.

Mais ça, c’était uniquement si les Tsufuls et leur poison ne le tuaient pas avant.

Les ténèbres commencèrent à obscurcir sa vision au moment même où les premières parcelles de désespoir s'abattaient sur son âme. Il les écarta obstinément quand Trunks éleva doucement la voix.

« C’est Freezer, c’est ça ? », demanda Trunks, observant avec attention son père. Végéta ne répondit pas, fixant d'un visage impassible les barreaux de sa nouvelle prison. Trunks fronça les sourcils, « Je peux le détruire, je sais que je le peux. Je suis bien plus fort que lui. »

Végéta leva les yeux au ciel. « Idiot. Tu as la puissance, mais ça ne signifie pas grand-chose sans l’expérience du combat et la technique qui vont avec. De plus, tu n’as aucun instinct de tueur. Tu n’as aucune chance contre Freezer pour l’instant, petit. », dit-il, tentant de conserver une voix indifférente. Elle trahissait sa fatigue cependant.

« Tu ne sais pas à quel point je suis fort. », se vanta Trunks avec arrogance. « Je t’assure que c'est Freezer qui sera surclassé. »

Végéta fronça les sourcils. Mais bon sang, pourquoi est-ce qu’il s’embêtait d’abord ? Le garçon était un crétin arrogant et têtu, déterminé à tout apprendre de la manière forte. Il haussa les épaules avec indifférence.

« Eh bien, qu'il te tue donc. Pour ce que j’en ai à faire. Ça m’évitera d’avoir à le faire moi-même. »

Un lourd silence s’installa entre eux après ça, au grand soulagement de Végéta. Le seul son qu'on étendait était le bourdonnement occasionnel du courant électrique quand il traversait les barreaux de la prison. Trunks baissa les yeux au sol, ses cheveux lavande dissimulant son visage tandis qu’il se demandait quand les choses avaient mal tourné. De temps à autre, il jetait des coups d’œil vers son père. Végéta fixait les barreaux de la prison avec une force et une détermination qui donnaient l’impression que sa faiblesse physique n'était qu'apparente.

Trunks baissa de nouveau les yeux, examinant son poignet blessé que Végéta lui avait brisé. La peau était pâle mais il ne ressentait pas de douleur. Il le palpa avec douceur, faisant attention à ne pas toucher l'anneau de métal. Il fronça les sourcils. « Tu n’as pas une seule idée sur comment on pourrait sortir de là ? »

Végéta souffla par le nez, laissant son œil se refermer. La douleur lui donnait la migraine et l'empêchait de penser correctement. Les paroles incessantes du garçon ne l’aidaient pas. Pour le moment, tout ce que voulait Végéta, c’était dormir. Bien sûr, c’était absolument hors de question. Il secoua la tête, forçant son œil valide à s’ouvrir. La concentration était la clef. Quelqu’un finirait par se montrer, il le savait. Il savait d’expérience que les geôliers prenaient un plaisir pervers à voir leurs prisonniers impuissants. Il devait juste attendre qu’ils viennent.

Et quand ils viendraient, il serait prêt.

« Je veux dire, peut-être que si on faisait un brainstorming ensemble... »

« Hum. Un brainstorming. », railla Végéta. « On n'est pas chez toi dans ta petite vie d'enfant gâté. Laisse-moi me charger de la réflexion. »

Trunks grogna d’indignation devant l’insinuation que faisait son père. « Je n’ai pas eu une vie d'enfant gâté. Elle a été difficile, il y avait deux monstres qui détruisaient tout et qui me pourchassaient constamment... »

« Oh, pauvre petit, il a dû faire face aux difficultés de la vie. », fit Végéta avec mépris et dégoût.

Trunks souffla par le nez, frustré. Pourquoi son père était-il aussi compliqué ? Et comment, par tous les dieux, sa mère, seule entre tous, était-elle parvenue à franchir ces murs épais qui protégeaient l’homme qu’il était vraiment ?

« Je disais juste que je n’ai pas non plus eu une vie facile, c’est tout. »

« Épargne-moi ton histoire à faire pleurer dans les chaumières, petit. Je ne veux pas l’entendre. »

« N’éprouves-tu même pas un peu de curiosité pour moi ? »

Végéta était sur le point de tuer le garçon quand il se rendit compte que quelque chose l'intriguait effectivement. Il se retourna pour voir l’adolescent et l’étudia plus minutieusement. Le garçon avait des teintes vraiment bizarres qui ne pouvaient provenir que de sa mère. De toute sa vie cependant, il ne pouvait se rappeler avoir un jour couché avec une femme avec les couleurs qu’il voyait chez le garçon. En particulier ces intenses yeux bleus… Il n’y avait aucune chance que cette couleur provienne de lui.

Père et fils se dévisagèrent pendant quelques minutes, tendus et silencieux, leurs regards acérés se reflétant l’un dans l’autre.

Végéta grogna et détourna le regard le premier, se remettant à fixer les barreaux quand un autre bourdonnement d’électricité les parcourut.

« La chaîne que tu portais. », dit-il d’un ton prudent. « Je n’ai jamais montré le blason familial à aucune femme. Comment l’as-tu eue, gamin ? »

La bouche de Trunks s’assécha alors qu’il réfléchissait à ce qu’il pourrait répondre. Évidemment, c’était juste sa chance que Bulma ait été la première à avoir réellement creusé dans les profondeurs de la personnalité complexe de son père. Était-ce encore vraiment important si Végéta connaissait la vérité ? Il savait déjà qu’il était son fils, et Trunks savait qu’il y avait peu de chances pour qu’il baisse sa garde devant Bulma dans cet espace-temps.

« Ma mère me l’avait donnée. », dit Trunks en choisissant ses mots très prudemment. « Mais elle l’avait faite pour toi… elle t’aimait. »

Végéta éclata de rire avant de se mettre à tousser. Il cracha une gorgée de sang par terre puis renifla. « L’amour… c’est ça, fous-toi de moi. »

« Quoi ? Elle t’aimait vraiment. », affirma Trunks en fronçant les sourcils avant de grommeler dans sa barbe : « Elle était probablement la seule. »

« Hnn, ta mère était une idiote dans ce cas. »

Le froncement de sourcils de Trunks s’intensifia. Il était sur le point de répondre quand autre chose attira soudainement son attention. « Tu as senti ? », demanda-t-il tout en s’asseyant bien droit contre le mur. Ses yeux bleus se plissèrent alors qu’il regardait à travers les barreaux, ses sens repérant une grande force de combat approcher. « Quelqu’un vient. »

« Il n’y a aucune chance pour que tu puisses détecter une telle chose sans un détecteur, gamin. », railla Végéta en toisant l’adolescent avec méfiance. Si le gosse avait perdu la tête, cela signifiait qu’il allait devoir agir plus vite que prévu.

Il était en train de vérifier s’il s’était suffisamment reposé pour vraiment attaquer et éliminer Trunks une bonne fois pour toutes quand l’adolescent murmura : « Les voilà. Tu les entends maintenant ? », demanda-t-il en se tournant vers son père avec espoir.

« Je ne… » Les mots de Végéta s’évanouirent. Malgré le sang qui coulait de son oreille droite à cause de l’explosion, son ouïe était plus sensible que la moyenne. Il entendit des bruits de pas et sentit leur odeur un moment plus tard. Son esprit évalua automatiquement.

Du métal. Des armes. Plusieurs personnes. Au moins cinq d’après le rythme des pas. Probablement six.

Trunks cligna des yeux de surprise quand Végéta se mit promptement sur ses pieds, affichant une force dont l'adolescent le croyait incapable depuis longtemps. En fait, seuls les spasmes des doigts brûlés de sa main droite trahirent sa souffrance physique quand il s'approcha des barreaux.

Évidemment, ce que Trunks ne savait pas (et ne saurait jamais), c’était que sa simple présence représentait une grande part de cette force. Végéta avait fait en sorte de cela paraisse complètement sans efforts mais en vérité, c’était seulement sa volonté phénoménale qui le gardait sur ses jambes. Le prince fronça les sourcils tandis qu’il regardait le courant bleu remonter les barreaux, son cerveau tournant à toute allure.

Il tourna la tête et fronça les sourcils. Peut-être que le garçon pouvait être utile après tout…

Trunks serra les dents et tenta de se remettre sur ses jambes, ne souhaitant pas montrer de faiblesse devant son père. Il s'efforçait de faire bouger son genou brisé quand soudain la voix de Végéta résonna dans son esprit.

Ne te lève pas. Je veux que tu tentes une attaque de ki une nouvelle fois quand je te le dirai. Garde tes forces pour l’instant, et tu n’as pas intérêt à échouer encore une fois, gamin.―

Trunks se rassit sur le sol avec un bruit sourd comme si Végéta l’avait frappé, l'air totalement stupéfait. Avant même de réaliser que son père voulait qu’ils travaillent ensemble pour s’enfuir, il entendit la lourde porte s’ouvrir, suivie par des bruits de pas. Végéta serra les poings contre ses flancs et enroula sa queue fermement autour de sa taille juste au moment où Arès apparut, vêtu de la tête au pied d'une armure lisse et métallique qui semblait cinq fois plus puissante que celles que portaient les hommes qui le suivaient. A la vue du leader des Tsufuls, Trunks serra les dents si fort qu’il pensa qu'il allait les briser.

Plissant les yeux, il réalisa que la force qu’il ressentait émanait directement d’Arès. Etant tous deux affaiblis, Trunks se rendit compte que cela n'allait pas être aussi facile qu’il le pensait…

« Eh bien, regardez qui voilà. Les lâches se montrent enfin. », lança Végéta avec mépris, faisant de son mieux pour contrôler sa rage. Il menaçait d’exploser à tout moment mais il devait être patient. Il devait attendre le bon moment.

« Ah, alors c'est toi, Végéta. Le dernier Prince des Saïyens. », dit Arès avec un petit sourire, en s’avançant vers Végéta jusqu’à ce qu’il soit à quelques centimètres des barreaux. « Nous nous rencontrons enfin. »

« Tout le plaisir est pour moi. », grogna Végéta, la veine sur sa tempe palpitant dangereusement tandis qu’Arès le toisait de haut en bas.

« Hum. Je dois avouer que je t'imaginais plus grand. » , dit Arès,avec un franc sourire en levant un sourcil amusé.

A ces mots, Végéta faillit perdre son calme. Toute idée de donner une mort honorable à cet adversaire s'évanouit. Quiconque se moquait de sa taille ne vivrait pas assez longtemps pour pouvoir le raconter. Le Saïyen respira profondément et plongea un regard furieux dans les yeux verts de son ennemi. « Je peux t'assurer, minable, que ma taille est plus que suffisante pour ce que je te réserve. »

« Minable ? » Arès se mit à rire. « Désolé, Saïyen, mais il me semble que tu es le seul minable ici. »

« Viens ici espèce de lâche et ose me dire ça en face sans jouets ni gadgets ! », rugit Végéta d’une voix promettant l’effusion de sang à chaque syllabe. Trunks poussa un faible soupir en sentant le ki de son père pour la première fois depuis son réveil dans cette prison. L'énergie était extrêmement faible mais il pouvait quand même la sentir, et rien que pour ça, il était soulagé.

« Que t'arrive-t-il ? Tu n’aimes pas quand les autres te rendent la monnaie de ta pièce ? », demanda Arès avec un regard obscurci par la haine. « Combien de personnes as-tu massacrées sans la moindre pitié au cours de ton existence, Saïyen ? Combien d’entre eux n’avaient pas l’ombre d’une chance contre toi et tes hommes ? »

« Ah, alors tu es venu débarrasser l’univers du méchant, c’est ça ? », demanda Végéta d’une voix dangereusement calme, sa queue se balançant maintenant méthodiquement derrière lui. « Eh bien dans ce cas, tu es venu au bon endroit. »

« Il semblerait, oui. », ricana Arès. « Tu allais où bon te semblait, détruisant et prenant des vies par caprice, comme si tu étais un dieu alors qu'en réalité tu n’es qu’un monstre malfaisant. »

Un sourire sinistre et légèrement dément se dessina sur le visage de Végéta, comme s’il venait de recevoir un compliment de tout premier ordre. « Tu as parfaitement raison, mon ami. Quand tout ça sera terminé, je donnerai ta carcasse décapitée à manger à la première bête que je rencontrerai. »

« Saïyen, je ferai en sorte d’en finir avec toi et toute ta race avant que le venin qui coule dans tes veines ne te tue. Ensuite, tu auras le privilège d’être le dernier Saïyen de tout l’univers, avant de mourir seul. », menaça Arès d’un ton glacial. Ses yeux verts se posèrent brièvement sur Trunks qui lui répondit par un regard méprisant. « Peut-être que je devrais commencer par ton fils. Qu’en penses-tu ? »

« J’adorerais te voir essayer mais tu ne mourras pas de la main du gamin. Je serai celui qui se tiendra debout dans ton sang quand tout sera terminé, Arès. »

« Personne ne fera couler de sang à part moi, Saïyen. », grogna Arès avec colère, en se penchant plus près des barreaux. « Toi, ton fils, et tes hommes allez payer pour ce que vous avez fait et ce qu’ont fait vos ancêtres. »

« Tes ancêtres étaient faibles et méritaient donc tout ce qui leur est arrivé. », gronda Végéta. Il serra les dents, se contenant tandis que sa poitrine hurlait de douleur. Un des hommes derrière Arès émit un grondement aux mots de Végéta et leva son impressionnant fusil qu'il pointa sur le Saïyen. Les quatre autres hommes firent immédiatement de même.

Tiens-toi prêt, gamin.―,communiqua Végéta silencieusement à Trunks, légèrement effrayé. L’adolescent avait senti le ki de Végéta s’effondrer à pratiquement zéro, mais malgré cela, Végéta ne montrait pas un signe de faiblesse physique. Le prince portait ses sévères blessures externes avec la même assurance que s'il s'était agi de vêtements, et Trunks ne put s’empêcher de ressentir de l'admiration pour l’homme qu'était son père. Prenant une profonde respiration, il commença à se concentrer pour réunir assez d’énergie. S’il pouvait la concentrer d’un seul coup avant que les anneaux de métal ne l'absorbent, il serait en mesure d’en générer assez pour tout faire exploser et s'échapper.

« Mes ancêtres n’étaient pas Faibles ! », hurla Arès, son visage devenant rouge de fureur. « Au contraire, ils faisaient preuve de générosité avec les vulgaires singes consanguins qu'étaient tes ancêtres en leur permettant de vivre sur la planète ! »,

Végéta rit amèrement. « C’est comme ça que tu appelles ça ? De la générosité ? Ton peuple s'est toujours crû supérieur aux Saïyens. Ils les ont forcés à vivre en marge de la civilisation comme s’ils étaient des sauvages. Comme je l’ai dit… ils n'ont eu que ce qu’ils méritaient. »

« Le seul qui va recevoir ce qu’il mérite, c’est toi. », menaça Arès en regardant Végéta avec une haine que Trunks n’avait jamais vue de toute sa vie.

« Au moins, tes ancêtres ont combattu avec honneur. », ricana Végéta. « Ils n’ont pas eu recours à ces gadgets pour prendre l'avantage. »

« Et c’est pourquoi ils ont perdu. Je t’assure, Saïyen, que je ne répéterai pas cette erreur. Après tout, si tu ne peux pas les battre… » Arès esquissa un sourire en coin. « Neutralise-les. »

La voix de Végéta résonna dans l’esprit de Trunks.

―MAINTENANT !―

Couvert de sueur, Trunks leva instantanément une main vers les barreaux. Tout son bras tremblait tandis que sa main commençait à briller. Avant même qu’Arès n'ait eu le temps de cligner des yeux, Végéta avait lancé son bras droit à travers les barreaux et l'avait agrippé par la gorge avec une telle poigne que même Freezer n’aurait pas pu desserrer. Avec un rugissement, Végéta projeta le visage d'Arès contre les barreaux chargés d’électricité tandis que les hommes d’Arès et Trunks faisaient feu.

Des tirs, une explosion, des corps qui s’effondrent.

Finalement, après quelques secondes, le silence se fit.

Incroyablement soulagé, Trunks laissa échapper un rire quand la fumée se dissipa. Son corps tremblait ; il avait tout donné pour passer outre le métal absorbeur de ki qu'il portait, mais cela avait fonctionné. Il avait fait voler en éclat une partie des barreaux de leur prison de fortune. Pendant ce temps, Arès se contorsionnait sur le sol, la bouche ouverte dans un cri silencieux. Ses hommes tenaient toujours leurs fusils à présent fumants, mais leurs yeux, à travers leurs casques, exprimaient de la peur. Ils étaient en train de marmonner entre eux dans leur langue maternelle que Trunks ne pouvait comprendre sans son détecteur, cependant cela n’avait plus d’importance.

On a réussi ! , pensa Trunks, le visage éclairé par un petit sourire qui faisait presque de lui le reflet de son père. On va pouvoir s’échapper, on va pouvoir…

Végéta tomba soudain à genoux, ramenant Trunks à la réalité. Le prince leva une main tremblante vers sa poitrine nue où une aiguille était profondément enfoncée. Il avait utilisé sa main et son avant-bras gauche pour parer les balles tirées par les hommes d’Arès mais il n’avait pas vu l’aiguille que cachait ce dernier. Cette crapule avait anticipé le mouvement de Végéta et lui avait planté l’aiguille au moment où son visage s'était heurté contre les barreaux.

Végéta arracha l’aiguille de sa poitrine. Le peu de force qu’il lui restait disparut dès qu’il l’arracha et il s’effondra sur le sol.

« Père ! », s'écria Trunks, effrayé. Avec une détermination inébranlable dont seul pouvait faire preuve le digne rejeton d'un Prince des Saïyen et de Bulma Brief, il se força à bouger en dépit de sa jambe. Il se traîna jusqu’à Végéta qui gisait sur le côté. Il posa une main sur le dos de son père, essayant de voir ce qui n’allait pas. « Que s'est-il passé, où t'ont-ils blessé ? », demanda frénétiquement Trunks.

Merde mais qu’est-ce que fichait le gosse ? Pourquoi ne saisissait-il pas l’opportunité pour s’échapper ?

« Fuit, idiot. », grogna faiblement Végéta, se sentant perdre connaissance.

« Pas sans toi ! », siffla Trunks. Il avait beaucoup trop commis d'erreurs et s’assurer de la survie de son père était tout ce qui lui restait.

« Je ne pense pas, non. », gronda une voix furieuse. Trunks leva la tête juste à temps pour voir tous les Tsufuls pointer leurs fusils sur lui. Ses yeux se posèrent sur leur leader en colère, soutenu par un de ses hommes, qui lui adressait un sourire cruel. « Tu n'iras nulle part. »

Il appuya sur le bouton d’un appareil de poche, déclenchant une nouvelle décharge électrique qui fit s’effondrer l’adolescent au sol. Trunks se demanda brièvement ce qu’il avait pu faire pour mériter ça quand les Tsufuls se pressèrent autour de lui. Absorbé uniquement par la douleur atroce qui le submergeait et incapable d’émettre un son, l’adolescent ne fut que vaguement conscient des mains qui se posaient sur lui tandis que sa vision se troublait peu à peu.

« Alors vous voulez jouer à ça, hein ? Eh bien, soit… »

 

oooooooooo

 

Quelques temps plus tard, Végéta grimaça avant d’ouvrir lentement son œil valide. Son corps lui faisait mal, et il savait qu’il avait épuisé toutes ses réserves d’énergie dans leur tentative d’évasion ratée. Ses poignets en particulier lui faisaient un mal de chien. Il leva lentement la tête et se rendit compte qu’il était suspendu par eux, et que cela le laissait à une bonne cinquantaine de centimètres du sol. Les anneaux de métal autour de ses poignets avaient été verrouillés ensemble puis accrochés au plafond. Il s'était retrouvé dans cette même position un nombre incalculable de fois auparavant, mais cela avait toujours été sur l'ordre de Freezer quand celui-ci voulait qu’il soit fouetté. Les passages à tabac étaient donnés au hasard et sans aucune provocation. Le but était de "l’endurcir".

Voyant qu'il pouvait à peine bouger et qu’il se sentait plus faible à chaque seconde, il espéra profondément que l' "entraînement" de Freezer allait porter ses fruits.

Trunks leva les yeux quand il sentit Végéta bouger. Contrairement à son père, il avait été laissé sur le sol contre le mur, ses poignets verrouillés l’un contre l’autre au dessus de sa tête. Les menottes avaient ensuite été attachées au mur, et il ne pouvait s’empêcher de se demander quelle matière on avait bien pu utiliser. Il avait beau être sévèrement affaibli, il était toujours plus fort que quiconque dans l’univers – mais ce n’était pas suffisant.

« Je pense qu’ils seront bientôt de retour. », marmonna Trunks. Un silence glacial lui répondit alors que le prince jetait des regards furieux à la maudite sortie qui se moquait de lui. Ils avaient été si près de réussir, merde…

Trunks soupira quand il vit que son père l’ignorait de nouveau et baissa les yeux. « Je suis désolé. », dit-il enfin doucement. Un muscle tressauta avec irritation près de la mâchoire de Végéta. « De nous avoir mis dans ce pétrin. », précisa Trunks.

Un silence inconfortable plana pendant quelques minutes avant que Végéta ne le brise :

« Ce n’est pas de ta faute, gamin. », marmonna-t-il d’une voix rauque. « Tu n’es pas celui qui a engendré un minable. »

Trunks fut tellement frustré qu’il lança les paroles suivantes sans réfléchir.

« Pourquoi me déteste-tu autant ? Ce n’est pas comme si j’avais choisi de t’avoir pour pè... » Il s'arrêta, réalisant ce qu’il était en train de dire. La honte et le regret l'envahirent et il souhaita plus que tout que son père le regarde. « Ce n’est pas ce que je voulais dire... »

« Bien sûr que c’est ce que tu voulais dire. », grogna Végéta en laissant doucement son œil valide se refermer. Il était complètement épuisé et le garçon n’aidait vraiment pas. « Écoute, petit. Voilà comment je suis. Je ne suis pas un père, et ce n’est pas parce que tu existes que ça changera quoi que ce soit. Toutes mes excuses si je ne suis pas à la hauteur de tes ridicules rêves de père idéal. »

« Je sais comment tu es mais tu n’es pas obligé d'être ainsi, Père. », insista Trunks. « Tu pourrais être tellement meilleur. »

« Oui, un meilleur guerrier. »

« Un homme meilleur. »

Végéta poussa un soupir moqueur. « Ta morale philosophique à la noix a failli nous tuer, gamin, alors épargne-moi ça. »

Trunks ouvrit la bouche pour répondre, mais il ne trouva rien à ajouter.

Tous deux sentirent l’odeur de brûlé au même moment un peu plus tard. Végéta et Trunks se retournèrent pour voir que les Tsufuls étaient de retour. Trunks ne put s'empêcher de grimacer à la vue d’Arès. Le Tsuful arborait à présent une grande et visible brûlure qui barrait tout un côté de son visage. Végéta sourit en la voyant.

« J’adore ton nouveau look. Ça te va très bien. », dit Végéta avec un rire sombre avant de cracher une gorgée de sang.

« On peut être deux à jouer à ce jeu, Saïyen. », grogna Arès, en passant par l’énorme trou que Trunks avait créé. Trois soldats Tsufuls le suivirent dont un qui portait quelque chose qui alerta immédiatement Trunks : une longue barre d’acier avec à son bout le symbole des Tsufuls. Arès s’arrêta devant Végéta et fit un geste vers l’objet. En voyant l'extrémité devenir incandescente, Végéta fronça les sourcils et recula instinctivement la tête quand Arès fit osciller le fer rouge à un centimètre de son visage. « Tu me défigures, je te défigure. Œil pour œil je dirai. »

« Si tu me marques avec ça, je te jure que je traquerai toutes les personnes que tu as pu connaître et que je les brûlerai vives. », menaça Végéta, son œil valide démontrant qu’il était plus que capable (et plus que désireux) de mettre sa menace à exécution.

« Quand le tranquillisant sera passé dans votre organisme, vous serez tous les deux morts. Tu n’en auras jamais l'opportunité. »

Trunks quitta des yeux le fer rouge près du visage de Végéta pour regarder le soldat qui s’approchait de lui. Il grogna en guise d’avertissement quand le soldat posa son fusil directement contre sa trempe. Végéta serra fortement les dents à cette vue.

« Je vous tiens, toi et ton fils, complètement hors d'état de nuire. Voilà ce qui arrive quand on envoie un enfant faire le boulot d’un homme, Saïyen. Maintenant, quelque chose m'intrigue… Ce garçon est-il ton unique fils ? »

Maudit soit le gamin ! Pas un jour ne s’était écoulé depuis qu’il savait qu’il avait un fils et ses ennemis se servaient déjà du garçon contre lui. C’était exactement une des raisons pour lesquelles il n’avait jamais voulu avoir d’enfant…

Végéta grogna et regarda de nouveau droit dans les yeux verts triomphants d’Arès. « Tu dis que tu as entendu parler de moi, et malgré ça tu crois que ce chien au sang-mêlé assis là-bas à une quelconque importance pour moi ? Si le gamin meurt, il meurt. Ca m'est égal. »

Trunks serra les dents quand le fusil appuya plus fort contre son crâne. Il tenta autant qu'il le put de se libérer mais les chaînes qui enserraient ses poignets ne bougeaient tout simplement pas. Il se sentait abattu et léthargique, ses bras anormalement lourds alors qu’Arès se moquait d’eux.

« Un fils qui défend un père qui le déteste. Est-ce à cela qu’en est réduite la famille royale de la race Saïyenne ? », demanda tranquillement Arès avec un petit sourire narquois.

« Je vais te déchiqueter membre après membre. », jura Végéta avec un sifflement furieux.

« Nous avons des milliers de soldats de notre côté si tu veux jouer à ça, Végéta. Dans l’univers nombreux sont ceux qui adoreraient te voir subir une longue et douloureuse agonie. Nous sommes prêts à gagner une guerre s'il le faut. »

« Idiot, tes jouets et tes jeux de lâche ne te sauveront pas toujours... »

« Mes jouets et mes jeux ? », l'interrompit Arès avec un rire, en montrant d'un geste la salle dans laquelle ils se trouvaient. « Nous avons maîtrisé un des guerriers les plus féroces de l’univers. Mes hommes ont découvert une solution chimique qui réagit spécifiquement au sang Saïyen et qui absorbe ce qu’il y a de plus précieux pour eux : leur ki. Une fois que le ki est drainé, l’énergie brute est consumée, ce qui te laisse faible et sans défense. Les menottes en métal libèrent la solution sous ta peau sans même que tu t’en rendes compte. Et, comme si ça n’était pas suffisant… » Il frappa l’armure sur sa poitrine. « Nous avons conçu un métal qui peut briser un Saïyen avant que le Saïyen ne puisse le briser. Impénétrable. A côté de ça, ton armure est un jouet d’enfant si je puis dire. »

« Impénétrable, hein ? Eh bien, c'est ce que nous verrons. »

« Effectivement, impénétrable, Saïyen. Nos compétences technologiques ont évolué depuis les temps anciens. Nous sommes parfaitement préparés pour faire face à des guerriers de ton calibre, Végéta. Nous sommes plutôt brillants si tu veux mon avis. »

« Hn. Pas si brillants que ça. », se moqua Trunks. Surpris, Arès et Végéta interrompirent leur féroce échange pour se tourner vers l’adolescent : ni l'un, ni l'autre ne s’attendait à son intervention. « J’ai été élevé par un véritable génie scientifique, et ça, ce sont des trucs d’amateurs comparés à ce qu’elle pouvait faire. », se vanta Trunks avec un sourire arrogant.

« D’amateurs ?! », balbutia Arès, sous le choc, les yeux écarquillés d’incrédulité par le culot dont le garçon faisait preuve. Malgré la gravité de la situation, Végéta était légèrement impressionné. Il s’attendait à ce que le garçon craque compte-tenu de son âge et de sa trop grande douceur, mais le gamin se révélait être sacrément résistant.

« Ouais, tu m’as bien entendu. J’ai rompu tes brillantes chaines une fois, et je le referai. », jura Trunks, sûr de lui.

Le Tsuful qui se tenait debout près de Trunks siffla de colère et pressa son fusil plus fortement contre la trempe de l’adolescent. Trunks prit un air menaçant, tentant d'éloigner sa tête, quand Arès leva une main pour le calmer.

« Ça suffit. Le garçon est aussi arrogant que son père, et il recevra ce qu'il mérite. Toi et toi. », dit-il en désignant à chaque fois un de ses hommes. Trunks se redressa, soulagé de ne plus avoir cette pression contre sa tête. Il lança un regard méprisant au soldat qui avait tenu le fusil contre sa trempe. « Venez tous les deux avec moi. Je veux renforcer nos défenses… d’amateurs. », dit Arès d’un ton sarcastique en lançant un regard rageur à Trunks.

Trunks soutint durement son regard sans la moindre trace de peur.

Arès se tourna vers le troisième soldat de son groupe et lui redonna la barre de fer incandescente. « Toi, petit. Tiens ça pour moi, et assure-toi que Végéta ne franchisse pas les limites. Protège la clef au péril de ta vie. Nous reviendrons vite. Allons-y. »

Trunks les regarda quitter la pièce à grands pas, Arès en tête. Le leader des Tsufuls grogna dans une langue étrangère que Trunks n’avait plus aucun espoir de comprendre sans son détecteur. En revanche, il reconnaissait très bien ce ton, et pouvait affirmer qu’Arès était en train de lâcher un flot d’insultes vu la rudesse de sa voix.

« On dirait que je l’ai vexé, hein ? », demanda Trunks avec un petit rire.

Végéta grommela et se frotta le visage contre son bras, se servant du mouvement pour rester alerte. « Il est en colère que personne n’ait réussi à avoir de données précises sur toi avec le détecteur. », dit-il enfin d’un ton bourru.

Trunks ouvrit de grands yeux surpris. « Tu veux dire que tu peux comprendre leur langue ? »

« Bien sûr que je peux, gamin. », dit Végéta avec dédain, comme si c'était une évidence. Il renifla de nouveau et cracha une gorgée de sang, jetant un coup d'œil glacial au soldat devant lui. Celui-ci fit prudemment un pas en arrière et il lâcha la barre qu’Arès lui avait donnée pour lever son fusil. Ses mains tremblèrent légèrement quand il le pointa vers Végéta. Le prince leva un sourcil curieux.

« On dirait que notre invité comprend notre langue également… »

Les mains du soldat tremblèrent un peu, faisant apparaitre un sourire sinistre sur les traits de Végéta. Bien que l’homme portait un casque, le prince pouvait voir ses yeux. Il était jeune, à peu près du même âge que Trunks et on pouvait lire une émotion dans son regard, une émotion que le prince des Saïyens ne reconnut que trop bien. S’il y avait bien une émotion dont il était connaisseur à part la haine, c’était la peur.

Comme un requin dans l'eau, Végéta sentit le sang.

Et il appartenait à un cœur pur.

« Alors, qu’est-ce qui t’as poussé à rejoindre les Tsufuls, petit ? », demanda nonchalamment Végéta. Trunks fronça les sourcils tandis qu’il observait la scène en silence. Il reconnaissait le ton que son père avait pris. C’était le même ton que lorsqu'ils avaient traversé le désert noir, il y avait de cela une éternité lui semblait-il. Son père tramait quelque chose, mais quoi ? Ils étaient tous deux trop faibles pour faire quoi que ce soit.

« Silence, Saïyen, ou je tire. », le prévint le soldat avec un fort accent en levant son fusil pour donner du poids à ses paroles.

« Tu n’étais pas là tout à l’heure, petit. En fait, j’ose dire que c’est la première fois que tu portes une arme de ce calibre. », songea Végéta à voix haute.

« Je vais tirer, alors ferme-la ! », prévint le garçon, furieux, en forçant ses mains à rester ferme.

« Un Tsuful qui a du cran. La vie est pleine de surprises en effet. »

Trunks fronça les sourcils. « Qu’est-ce que tu... »

Boucle-la, gamin―, rugit la voix de Végéta dans son esprit. Le froncement de sourcils de Trunks s’accentua, le muscle près de sa mâchoire se contracta anxieusement, mais il obéit.

Le jeune soldat gronda avec colère. « Je ne suis pas un Tsuful. Je travaille pour Arès parce que tu as massacré ma famille, ordure. Et je veux te voir payer. »

Végéta sourit. « J’ai fait ça? Quelle planète était-ce, petit ? Voyons voir si je peux spécifiquement me souvenir de ta famille. Ainsi nous pourrons vérifier s’ils sont morts comme des lâches. »

Avec un cri indigné, le jeune soldat ramassa la barre de fer brûlante par terre et fonça sur Végéta.

Une seconde plus tard, Végéta le tenait exactement où il le voulait. Trunks resta bouche bée devant la scène qu'il avait sous ses yeux. S’il avait ne serait-ce que battu des cils, il aurait sûrement tout raté. Il avait failli hurler au garçon de ne pas marquer son père avec cette barre de fer s’il savait ce qui était bon pour lui, mais c’était terminé à présent.

Faisant appel à une force brute qu'on ne peut invoquer qu’en situation de vie ou de mort, Végéta avait hissé le poids de son corps à la seule force de ses bras et levé ses jambes. Un coup de pied et la barre de fer échappa des mains du jeune soldat. Un autre coup de pied et son casque s’envola. Avant qu’il ait la moindre idée de ce qui lui arrivait, Végéta avait déjà enserré ses jambes autour du cou du garçon. Le prince eut un petit sourire en voyant la stupeur dans les yeux du soldat et Trunks ne put s’empêcher de hocher la tête avec admiration et aussi un soupçon de pitié. Parmi tous les prisonniers qu’il aurait pu provoquer, il avait fallu que ce jeune homme choisisse la pire personne au pire moment.

« Eh bien, quel manque d'éducation, petit. J’essayais juste de parler avec toi et toi, tu m'attaques comme ça ? », demanda Végéta, en penchant la tête avec curiosité tandis qu’il appliquait une pression écrasante sur la nuque du jeune soldat. Le garçon ne pouvait qu'émettre des sons étouffés tout en agrippant les jambes du saïyen pour le faire lâcher prise. « Je pense que si tu me faisais une faveur, je pourrais atténuer la pression qui pèse sur toi… »

Autrefois, Trunks se serait catégoriquement opposé à cette violence. A présent, il se contentait juste d’observer en silence, en grinçant anxieusement des dents.

« Je s-suis dés-sol-lé. », haleta le soldat qui virait visiblement au violet. Ses veines se dessinaient toutes de façon prononcée sur son visage alors qu’il serrait les dents de douleur. Au grand désarroi de Trunks, son père ne semblait pas en meilleure forme. La veine sur sa tempe battait furieusement, Végéta faisait de gros efforts pour maintenir son emprise sur le cou du garçon.

« Maintenant détache-moi ou je te tue, petit. », grogna Végéta, en respirant fort, ne tenant que grâce à sa volonté et à l’adrénaline. « A moins que tu ne penses que mourir pour cet idiot d’Arès en vaille la peine. »

Sans se le faire dire deux fois, le garçon lâcha les jambes de Végéta et retira immédiatement une clef de la poche de son pantalon. Le prince leva un sourcil curieux avant de regarder vers le haut pour examiner les menottes sur ses poignets. Effectivement, sa force était insuffisante pour les briser, mais il y avait un trou pour y glisser une clé. La clef ne le libèrerait pas des menottes mais pourrait au moins séparer ses poignets de nouveau. Il grogna, amusé.

« On dirait que mon fils avait raison. Les Tsufuls sont bien des amateurs. », dit Végéta, en baissant le regard vers la clef. Il déroula sa queue et l’attrapa avant d’esquisser un sourire de triomphe. « A présent, ne bouge pas, petit. J’ai besoin de toi comme appui. Ne me déçois pas maintenant, tu fais de l'excellent travail. », encouragea-t-il, semblant presque sincère. Cependant, Trunks savait ce qu'il en était et il se contenta de hocher la tête de nouveau. Le garçon était pour ainsi dire déjà mort, mais avec un peu de chance, cela fonctionnerait.

Deux secondes plus tard, Végéta atterrissait sur ses pieds et le jeune soldat s’effondrait à genoux devant lui, à bout de souffle et s'appuyant sur ses mains. Le sourire de Végéta devint cruel.

« Rend-moi un service quand tu verras Arès dans l’autre monde, petit. Dis-lui qu’il aurait dû appliquer ses propres conseils et ne pas laisser un enfant faire le boulot d'un homme. »

Trunks grimaça et détourna les yeux juste avant que Végéta ne saisisse la tête du garçon et ne la torde violemment, le tuant sur le coup. Avec l'aisance de celui qui a déjà fait ça des milliers de fois, Végéta rattrapa instantanément le corps avant qu’il ne touche le sol. Plissant les yeux, il regarda vers les barreaux, tentant d’entendre si quelqu’un approchait.

En se retournant vers son père, Trunks se rendit compte de ce qu'il était en train de faire et murmura : « Il n’y a personne ici. »

Végéta lui jeta immédiatement un coup d'oeil en plissant les yeux. « Tu peux réellement repérer ça sans un détecteur ? », demanda-t-il, incrédule, en posant silencieusement le corps sans vie sur le sol. Il se mit sur un genou, tentant de cacher sa propre douleur, mais c’était quasiment impossible à présent.

« Oui, je peux. », dit Trunks en levant les yeux vers ses propres menottes. Il regarda de nouveau son père qui était à présent à quatre pattes, tremblant, devant le garçon qu’il venait juste de tuer. A la faible lumière, il pouvait voir que Végéta était couvert d’un horrible mélange de sang et de sueur. Quelques brûlures sur ses côtes étaient visiblement en train de s’infecter et Trunks se sentit malade à cette vue. « Père, je t’en prie, libère-moi pour que je puisse t’aider. », supplia Trunks. « On peut sortir d’ici ensemble. »

Toujours essoufflé, Végéta dévisagea Trunks en fronçant les sourcils. Une grande part de lui voulait envoyer paître le garçon et le laisser moisir ici. Et c'est ce qu'il aurait probablement fait si ses ennemis n'avaient pas été les Tsufuls. Malgré tout, au bout du compte, le garçon avait du sang Saïyen dans les veines.

Végéta saisit la clef et se traîna lentement vers Trunks. Une fois devant lui, il se força douloureusement à se remettre sur ses pieds, fuyant les yeux reconnaissants du garçon.

« Merci. », lui dit Trunks, sincère.

Végéta grogna tout en s’affairant à libérer son fils. Ses mains qui tremblaient toujours rendaient la tâche difficile.

« Je suis le Prince des Saïyens. Je n’aurais aucun honneur si je permettais aux Tsufuls de tuer quelqu’un avec du sang Saïyen. Ne pense pas que cela change les choses entre nous, gamin. », grogna Végéta. « Tu vas quand même payer pour m’avoir mis dans ce pétrin. »

Trunks put enfin descendre ses bras. Il baissa les yeux et examina ses poignets, en faisant attention à ne pas toucher les anneaux de métal. L’adolescent fronça les sourcils quand il vit devant lui les bottes blanches tâchées de sang de son père et il releva la tête pour le regarder.

« Et maintenant ? »

« Et maintenant on va prendre un bain relaxant. Qu’est-ce que tu crois, gamin ? Maintenant, on se casse d’ici. »

« Mais comment ? Ils ont une armée toute prête et aucun de nous n'est en état de s’en occuper maintenant…»

Végéta sourit.

« Observe et prends-en de la graine, gamin. »

 
 
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