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Point de Non Retour
Par Dimitrova
Dragon Ball Z  -  Action/Aventure/Suspense  -  fr
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Le monde de son père

Point de Non Retour

Auteur : Niteryde

 

Traduction : Dimitrova et Shaya10

 

Chapitre 7 - Le monde de son père

 

Végéta se fraya un passage à travers la taverne où l'attendaient ses subordonnés. L'éclairage était faible et de nombreux extraterrestres s'y trouvaient. Le Saïyen fronça les sourcils, prenant son temps pour scruter avec suspicion tous ceux qui l'entouraient, à la recherche du moindre indice de la présence d’un ennemi qui l'attendrait avec des intentions assassines. Mais dans les yeux de ceux qui le reconnurent, il ne vit que la plus pure terreur. Il leur sourit avec arrogance ; ces regards apeurés lui faisaient toujours l'effet de formidables compliments.

Finalement, il s’avança vers le coin au fond où Raditz et Nappa étaient assis à une table ronde. Il y avait déjà un grand nombre de boissons devant les Saïyens, et Végéta ricana à cette vue.

« On commence la fête sans moi à ce que je vois. » , dit-il, attirant leur attention.

« Végéta, il y a suffisamment à boire pour tout le monde. », dit Raditz avec un grand rire.

Végéta les observa pendant un moment, puis il fronça les sourcils et indiqua du doigt silencieusement son détecteur avant de faire un geste sec et tranchant de la main. Comprenant le message, les deux autres Saïyens désactivèrent les communications de leurs détecteurs.

« Tu t’es occupé du gamin ? », demanda Raditz.

Végéta prit un siège à la table et croisa ses bras devant sa poitrine. Il observa les verres sur la table pendant un moment avec une méfiance manifeste. Finalement, il fit non de la tête. « Le gamin n’est pas une menace en fin de compte. C’est un cœur pur. », dit-il avec raillerie.

Raditz et Nappa poussèrent simultanément un grognement de dégoût.

« Un cœur pur. J’aurais dû m’en douter. », dit Nappa en hochant la tête.

Végéta passa sa main gantée sur son visage, l'air songeur tandis qu'il regardait fixement la table devant lui. Il resta silencieux pendant presque une minute, et ni Nappa et encore moins Raditz n’osèrent le presser. Il était clair que le prince était plongé dans ses pensées et ils avaient appris à leurs dépens que Végéta détestait par-dessus tout qu'on interrompe le fil de ses pensées.

Enfin, Végéta leva les yeux vers Nappa et plissa les yeux. « Quel était exactement le chiffre de force de combat que tu as lu pour le gamin ? », demanda-t-il.

« 36 000 », répondit immédiatement Nappa.

Végéta baissa les yeux, fronça les sourcils et croisa à nouveau les bras sur sa poitrine. Il secoua lentement sa tête. « Impossible », murmura-t-il finalement, levant un poing jusque devant sa bouche, les traits de son visage marqués par la concentration.

« Je sais, c’est bien ce que je lui ai dit. », dit Raditz, en rapprochant un verre. « Le détecteur de Nappa doit être détraqué parce qu’il est impossible pour un gosse de son âge d'être aussi fort. »

Les yeux noirs de Végéta se relevèrent immédiatement sur Raditz. Il le foudroya du regard un instant avant de baisser son poing et grogner.

« Idiot. La puissance du garçon dépasse largement les 36 000. », dit finalement Végéta, laissant Raditz et Nappa bouche bée. Végéta jeta un coup d’œil à travers la foule d’extraterrestres en direction de l’entrée de la taverne. « Il était complètement sans défense contre moi. Le nrehi l’avait complètement affaibli. Plus tu es puissant, plus durement ce minéral te met à terre. Le gamin est puissant… Bien plus puissant que n’importe lequel d’entre nous. »

Nappa et Raditz échangèrent un regard, tous deux posant silencieusement la même question à l’autre. Cela ne ressemblait pas du tout à Végéta de savoir que quelqu’un était à ce point plus fort que lui et de ne pas le tuer dès que l’occasion s'en présentait.

« Tu t'es montré clément ? », demanda finalement Nappa, essayant de masquer la stupeur dans sa voix.

Végéta regarda Nappa et arbora un sourire en coin. « Je suppose qu'on peut appeler ça ainsi... ou pas ? », Végéta s'approcha de la table pour y appuyer ses avant-bras. Nappa et Raditz firent instinctivement de même. Le prince leur parla à voix basse.

« Écoutez, voilà le plan. Le garçon a le cœur pur et ne me trahira pas. Ça, j'en suis sûr. Si j’arrive à le mater et à lui donner le goût du sang, alors il deviendra un puissant allié. Nous pourrons nous servir de lui pour nous aider contre les Tsufuls et même pour vaincre enfin Freezer. A ce moment-là, je serai plus fort que lui. » Un sourire sinistre réapparut sur les lèvres de Végéta.

« Et ensuite, une fois que le garçon aura rempli son rôle, je m'en débarrasserai personnellement… Néanmoins, d'ici là, il faudra gagner son entière confiance. Alors, faisons en sorte que le garçon se sente comme chez lui, n'est-ce pas, Messieurs ? »

Raditz sourit et acquiesça ; Nappa rit.

« C’est bien pensé, Végéta. Le microbe sera utile après tout. »

« Où est-il en ce moment ? », demanda Raditz, parcourant la pièce du regard et tentant d’apercevoir Trunks.

« Il est dehors en train de digérer son premier vrai meurtre. Je savais qu’il en était capable. Il avait juste besoin d’un peu de… persuasion. », dit Végéta, son sourire s’élargissant. Il regarda les verres devant lui et son sourire disparut. « Tout est sûr, ici ? »

« Oui. J’ai vérifié l'endroit quand nous sommes arrivés. Pas de coup tordu. », le rassura Raditz. Végéta grommela et plissa les yeux, regardant quelques extraterrestres qui passaient.

« Qu’est-ce qu’on va faire au sujet des Tsufuls, Végéta ? », demanda Nappa en fronçant les sourcils à la pensée de leur ennemi tapi dans l’ombre.

« Rien. », dit Végéta, à la grande stupeur de Raditz et Nappa. Il ignora leurs regards et prit un verre que personne n'avait encore touché. Il le rapprocha de lui et, avec hésitation, le porta près de ses lèvres. Il le sentit d’abord, essayant de relever à l'aide de ses sens quoi que ce soit de suspect. Grognant, il versa un peu de la boisson sur la table. « L’univers est trop vaste pour une poursuite futile et sans but. », dit-il au final, touchant du bout des doigts le liquide sur la table comme si son contact allait dissoudre ses gants. Enfin, il reprit son verre et esquissa un petit sourire en coin.

« On va attendre et laisser ces lâches venir à nous. »



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A peine Végéta hors de vue, Trunks s'écroula à genoux et vomit aussitôt. Il tremblait de tout son corps, de la sueur coula dans ses yeux qui le brûlèrent et il dût les fermer très fort.

Ce n’était pas qu’il n'était pas capable de tuer. Il l’était, définitivement… si la cible était la bonne. S’il avait eu l'occasion d'affronter Freezer ou s'il avait pu tenir tête aux cyborgs, il était sûr qu’il se serait débarrassé d’eux rapidement sans aucune pitié et qu’il en aurait savouré chaque seconde. A cet égard, il était réellement le fils de son père.

Mais ça… Une autre vague de nausée frappa Trunks et il vomit de nouveau, bouleversé par ce qu’il avait fait. Il avait tiré, il avait tué, et maintenant il avait du sang innocent sur les mains et cela le déchirait de l’intérieur. Toute sa vie, il avait voulu protéger les faibles. Mais ici, dans le monde de son père, les faibles n’avaient pas le droit de vivre.

Trunks ravala la bile et le dégoût qui lui montaient à la gorge à la pensée de son père. Le même homme qui avait ri quand Trunks s’était débarrassé des enfants qui fuyaient le village. Le même homme qui l’avait même félicité comme pour un travail bien fait, comme si ce que Trunks avait fait était honorable.

Il s’essuya les lèvres du dos de la main et respira profondément. Il se leva lentement, se sentant beaucoup mieux à présent. L’adolescent fronça les sourcils et leva sa main valide, formant une petite boule d'énergie bleue dans sa paume. Il joua avec et la manipula d'une main experte pendant quelques secondes, content et soulagé de le faire sans effort maintenant. Il l'éteignit rapidement et serra fermement les poings, sentant la puissance parcourir son bras avec une vigueur restaurée. Il semblait qu'il avait enfin éliminé la maudite substance que les Saïyens lui avaient fait consommer dans ce pain à la base de Freezer.

Trunks regarda la porte par laquelle son père était entré, ses yeux bleus brûlant d’une détermination inébranlable et il se jura qu’il ne laisserait plus Végéta reprendre ainsi le dessus sur lui.

Plus jamais.

 

Dix minutes plus tard, Trunks entra enfin dans la taverne. Il avait aussi les sourcils froncés et un comportement méfiant qui faisaient pratiquement de lui le vivant portrait d’un certain Saïyen entré peu de temps avant lui. Les yeux bleus de l’adolescent balayèrent rapidement son nouvel environnement. Il était dans ce qui ressemblait à la version extraterrestre d’un bar. Apparemment, le sourire n'était pas la seule chose qui soit universelle.

L’endroit était immonde et il semblait que personne ici n’avait une moralité très élevée. L'atmosphère de la taverne était glauque, les extraterrestres y riaient bruyamment et buvaient à volonté. Quelques-uns dans l'ombre se livraient même à des actes obscènes, ce qui fit rougir de honte Trunks quand il les entraperçut. Environ la moitié des extraterrestres étaient originaires de la planète, comme l'indiquaient leur peau bleue et leurs yeux jaunes. Trunks ignoraient d'où venaient les autres mais il savait d'où venaient les trois assis dans le coin le plus éloigné.

Végéta l’aperçut en premier et lui fit signe d’approcher. Fronçant encore plus les sourcils, Trunks se faufila entre les extraterrestres. Il serra les poings et s’approcha, fermement décidé à ne boire aucune des satanées boissons qu’ils lui proposeraient.

« Eh bien, eh bien, eh bien. Regardez qui voilà. », dit Végéta avec un petit sourire. Trunks lui lança un regard glacial et furieux, et le prince jeta la tête en arrière avec un rire sonore. « Eh bien ! On dirait que quelqu'un est fâché contre moi. Est-ce quelque chose que j’ai fait ? », demanda innocemment Végéta, toujours avec cet exaspérant sourire sur le visage.

« Peu importe. », marmonna Trunks tout bas. Nappa tira une chaise pour Trunks et lui fit signe de s’asseoir. L'adolescent observa les verres sur la table qui ressemblaient à des chopes médiévales en bois avec des anses. Il y en avait au moins sept devant eux.

« Assied-toi et détend-toi, gamin, tu es trop tendu. », lui dit Nappa avec un rictus. Trunks fixa l'énorme Saïyen et se rappela sa trahison. Il lui lança un regard furieux et serra les poings encore plus fermement.

« Assied-toi, gamin, prend une chaise. », ordonna Végéta. Trunks se tourna vers son père et fronça les sourcils, mais il obtempéra avec réticence.

« Ne devons-nous pas aller purger les planètes que Zarbon nous a assignées ? », demanda Trunks avec hésitation, porté par l’ambiance détendue qui émanait des Saïyens. Ce n’était vraiment pas naturel et cela le mettait incroyablement mal à l’aise.

« Le sang-mêlé est pressé de tuer à ce que je vois. », dit Raditz avec un rire.

« Du calme, gamin. »Végéta rit et donna une tape amicale dans le dos de Trunks. Celui-ci le toisa avec méfiance, se demandant quelle était la nouvelle ruse de son père. « Nous aurons toujours le temps de faire le sale boulot de Freezer plus tard. Pour l’instant, nous pouvons nous relaxer un peu. Tiens, bois un coup. », dit-il en poussant une des chopes de bière près de l'adolescent.

« Non merci. », répondit Trunks posément.

Raditz ricana. « T’inquiète, gamin. J’ai déjà vérifié l’endroit. C’est sûr. »

« Bien sûr. », marmonna Trunks, n'en croyant pas un mot. Végéta rit devant la méfiance qui se lisait sur le visage de l’adolescent.

« Alors comme ça tu as déjà appris un truc ou deux de moi, pas vrai, petit ? » dit Végéta avec un sourire fier et satisfait. « Raditz a raison néanmoins. Les boissons sont sûres. C'est le seul endroit de tout l'univers où nous n’ayons jamais eu de problèmes. Et puis, ici, les boissons sont exquises. »

Trunks regarda son père en fronçant les sourcils avant de baisser les yeux sur les verres posés devant Végéta. Même si ce dernier avait la main sur la poignée de sa chope, la boisson elle-même n’avait pas encore été touchée.

« Si les boissons sont sûres, pourquoi n’as-tu toujours pas bu la tienne ? », demanda Trunks sur un ton de défi. Nappa et Raditz regardèrent tous deux Végéta qui était en train de fixer intensément Trunks. Il souriait mais ses yeux ne montraient absolument rien à l’adolescent. La poigne du prince se resserra autour du verre alors qu’il éclatait de rire.

« Que de méfiance, même après la clémence dont j’ai fait preuve. Je viens de te dire que les boissons étaient bonnes. T’ai-je jamais donné une raison de ne pas me faire confiance ? », demanda nonchalamment Végéta, élargissant son petit sourire. Il leva son verre et y prit une grande gorgée pour prouver ses dires, avant de le reposer sur la table. Il s’essuya les lèvres du revers de la main, en regardant attentivement Trunks. « Tu vois ? Pas de mal, pas de coup tordu, gamin. »

Trunks fronça les sourcils et saisit lentement le verre que Végéta avait poussé vers lui, le rapprochant de lui. Il le leva et le renifla. Il tressaillit : c’était définitivement une boisson alcoolisée, mais incroyablement forte. Nappa et Raditz rirent devant sa réaction pendant que Végéta l’étudiait silencieusement. Le prince fronça les sourcils, pensif, se demandant qui pouvait bien être le père du gamin. Avec une telle puissance, il était impossible qu'il soit le fils d’un soldat de basse classe...

« Quoi ? Tu n'as jamais bu d'alcool, sang-mêlé ? », demanda Nappa, moqueur.

« Non. Je ne bois pas vraiment. », admit Trunks.

« Et puis quoi encore, gamin ? Tu vas nous dire que tu t’es jamais tapé une femme non plus ? », dit Raditz en riant.

Mal à l'aise, Trunks rougit et les trois Saïyens éclatèrent de rire devant sa réaction.

« Végéta ! Pas question de repartir avant d’avoir trouvé une gonzesse pour ce gamin ! », rit Nappa, donnant une tape dans le dos de Trunks et l'envoyant presque s’écraser face la première contre la table.

Végéta sourit. « Désolé, Nappa. S'il y a une fille acceptable ici, elle sera pour moi. »

« Oh allez, Végéta. », protesta farouchement Raditz. « C'est toujours toi qui passes premier pour les plus jolies ! »

« Eh bien, je suis de sang royal. », dit Végéta avec un sourire amusé. « Maintenant, si vous trouvez, bande d’idiots, que notre protocole habituel est injuste, on peut toujours arranger les choses par une épreuve de force. » Il regarda de façon appuyée Nappa, avec un sourire provocant. « Mais je suis sûr que tu te souviens de ce qui s’est passé la dernière fois qu’on s’est engagé dans une telle compétition. »

Nappa rougit de honte et Raditz éclata de rire. Végéta arborait un véritable sourire amusé tandis qu’il observait le gigantesque Saïyen.

« Que s’était-il passé ? », demanda Trunks avec curiosité, se détendant un peu devant la franche camaraderie entre les trois Saïyens.

Le sourire de Végéta se fit arrogant. « Quand j’étais enfant, Nappa a perdu une épreuve de force contre moi et a dû payer le prix ultime pour sa défaite. »

« Végéta lui a rasé la tête. », dit Raditz avant que lui et Végéta ne partent dans de grands rires à ce souvenir alors que Nappa rougissait encore davantage.

« Les cheveux d’un Saïyen ne repoussent jamais. », grommela Nappa. « Je suis resté chauve depuis. »

« Végéta l’avait fait durant son sommeil et Nappa a pleuré quand il s’est réveillé et qu’il a vu son reflet dans le miroir ! », hurla Raditz.

« JE N’AI PAS PLEURE ! », cria Nappa, catégorique. Raditz frappa du poing sur la table , leva son autre main vers ses yeux, secoué par un fou rire. Végéta posa ses avant-bras sur la table et baissa la tête, faisant de son mieux pour cacher son rire mais échouant lamentablement. Malgré lui, Trunks sourit devant une si franche amitié.

« Ah, mes invités préférés. », dit soudain une voix avec un accent, venant de leur côté. Végéta et Raditz reprirent leurs esprits instantanément et les quatre Saïyens se retournèrent immédiatement. Trunks se tendit, imaginant déjà Végéta répondre par un déchaînement de violence. Arrêté devant leur table se tenait un extraterrestre bleu, natif de la planète, avec une profonde cicatrice qui descendait sur tout un côté de son visage. La cicatrice laissait un de ses yeux complètement fermé. Son autre œil doré les regardait chaleureusement avec un soupçon de reconnaissance. Il avait des cheveux orange et ébouriffés qui pendaient devant ses yeux.

« Ah, mais c'est ce brave Uvi. », dit Végéta avec bonne humeur, levant son bras et donnant une tape amicale sur le bras de l’extraterrestre. Trunks regarda son père avec méfiance, ne se laissant pas duper cette fois, mais l’extraterrestre ne semblait vraiment pas inquiet. Végéta se tourna vers Trunks avec un petit sourire. « Cet homme est le propriétaire des lieux et laisse-moi te dire, gamin, qu'il n’y a pas un endroit dans tout l’univers où tu trouveras de meilleures boissons. »

« C'est bien vrai ! », dit Nappa avec un sourire béat et il descendit son verre cul sec tandis que Raditz ricanait.

« Comment va la famille ? », demanda Végéta négligemment, en dévisageant l’extraterrestre tout en levant sa chope pour demander une autre boisson.

« Très bien, Prince Végéta. Ma femme vient juste de mettre au monde un fils. », dit Uvi avec un sourire.

Les trois Saïyens poussèrent ensemble une exclamation de joie à cette nouvelle, surprenant Trunks. Il les regarda avec stupeur avant de baisser les yeux vers la chope devant lui. Il se dit que les boissons devaient être sacrément fortes pour que les trois Saïyens se comportent ainsi, surtout son père. Il leva son propre verre et se risqua à prendre une toute petite gorgée. Son visage vira instantanément au rouge et il faillit s'étrangler.

« Un garçon ! N’est-ce pas formidable ? », fit remarquer Raditz, attirant l’attention de Trunks. Étaient-ils sincères ou tout cela n’était qu’une mascarade ?

« Tu devrais être fier. Éduque bien le gosse. », dit Végéta avec un sourire en coin, en levant son verre pour le féliciter.

 

Trunks le regarda immédiatement, la poitrine malgré lui emplie d'espoir par les paroles de son père. Peut-être que si la vérité éclatait au grand jour, son père l’accepterait… L’adolescent fronça les sourcils et baissa les yeux. Il était ridicule. Il ne pouvait pas laisser Végéta découvrir la vérité : cela compromettrait à jamais son existence dans cette ligne temporelle.


« Merci. », dit gentiment Uvi, en faisant une petite courbette. « Je me retire pour passer la nuit avec ma famille mais j’ai arrangé un spectacle spécial pour vous exprimer ma gratitude pour la générosité dont vous avez fait preuve à mon égard par le passé, Prince Végéta. »

Les yeux de Végéta s’assombrirent de méfiance quand Uvi fit un geste de la main en direction du mur opposé de la taverne. Il y avait une scène avec de la lumière, la seule de ce lieu. Les Saïyens regardèrent tous immédiatement dans cette direction et même Trunks se trouva légèrement fasciné par la femme sur la scène. Elle avait la peau bleue comme la plupart des autres extraterrestres, mais la sienne était d'une nuance plus claire qui la faisait sortir du lot. Elle était exotique, avec des bijoux qui illuminaient sa silhouette féminine tandis qu’elle dansait, envoutante. Trunks déglutit avec difficulté tandis que les discussions cessaient progressivement dans la taverne ; tout le monde contemplait la beauté aux yeux noisette et aux cheveux noirs.


« Waouh… », se murmura l’adolescent à lui-même.

« Hn. », grogna finalement Végéta après quelques instants. Il se tourna vers Uvi, sans jamais quitter des yeux la danseuse sur la scène. « Arrange-toi pour que la femme vienne me voir une fois qu’elle aura fini. J’aimerais lui dire deux mots. »

« Comme vous voulez. », dit poliment l’extraterrestre avant d'aller transmettre le message.

« Lui dire deux mots ? », demanda Raditz avec un sourire entendu. Végéta se contenta juste de hausser les épaules avec indifférence, regardant la fille du coin de l’œil.

« Plus ou moins. », répondit-il finalement, son sourire caractéristique s'élargissant sur son visage.

« Ce n'est pas juste, Végéta ! Les plus belles sont toujours pour toi. », dit Nappa avec exaspération.

« Eh bien, il n’y a qu’un moyen de régler ce désaccord. Puisque je suis de bonne humeur, on va régler ça à l’ancienne. », dit Végéta qui leva sa chope et la but cul-sec, à la grande stupéfaction de Trunks. Le prince reposa brusquement son verre vide sur la table avant de faire craquer sa nuque, comme pour s’échauffer. Il regarda Trunks et le provoqua du regard. « Tu veux participer, gamin ? »

« Non merci. », répondit timidement Trunks, assez mal à l’aise à l’idée d’être intime avec une femme extraterrestre qu’il ne connaissait même pas.

« Bien, moins nous serons de compétiteurs, mieux ce sera. », dit Raditz en faisant craquer ses articulations. Trunks se tendit, se préparant déjà à voir une bagarre éclater entre les trois Saïyens pour savoir qui aurait le droit de revendiquer la beauté érotique.


Trunks faillit tomber de son siège quand les trois Saïyens se mirent à brandir leurs poings plusieurs fois au dessus de la table suivant les règles d'un jeu qu’il ne connaissait que trop bien.

« MAIS JE REVE ! Comment se fait-il que vous sachiez jouer à "pierre, feuille, ciseaux" ? », s'écria Trunks sous l'effet de la surprise. Les trois Saïyens s’arrêtèrent au beau milieu de leur jeu et regardèrent Trunks comme s’il lui était poussé des membres supplémentaires.


« On l’a appris des Forces Spéciales Ginyu. », répondit finalement Raditz, comme si cette réponse était l'évidence même.

« Pourquoi es-tu si surpris, gamin ? », demanda Végéta avec curiosité.

 

Trunks avait du mal à parler, son esprit allait beaucoup plus vite que ses paroles.

Ils connaissaient son langage.

Ils connaissaient un jeu dont il était certain qu’il n’était pas universel.

De toute évidence, quelque part en chemin, ils devaient avoir connu quelqu’un qui avait été sur Terre. S’il pouvait découvrir si cette mystérieuse personne était toujours en vie, il pourrait peut être obtenir les coordonnées dont il avait besoin pour retourner sur sa planète. Avec ces coordonnées en sa possession, peut être qu’il pourrait modifier manuellement la destination de son vaisseau spatial...

L’adolescent cligna des yeux de surprise quand il se rendit compte que Végéta, Nappa et Raditz étaient toujours en train de le fixer. Nappa et Raditz le regardaient comme s’il était fou, mais Végéta scrutait froidement l'adolescent assis à côté de lui, en plissant les yeux. Trunks eut un sourire forcé, écartant les cheveux lavande de son visage.


« C’est juste que... je n'imaginais pas que des gens puissent connaître ce jeu en dehors de ma planète natale. », admit-il finalement en riant entre ses dents. Ce n’était pas exactement un mensonge.


« Bon ça suffit, stupide gamin. Revenons-en à notre affaire. », ordonna Végéta brusquement, en jetant un bref coup d'œil à la femme dont il était question avant de retourner son attention vers la table. Trunks les regarda avec fascination reprendre leur jeu.

« Pierre- Feuille - Ciseaux ! »

Raditz fit ciseaux, Végéta, pierre et Nappa, feuille. Raditz et Végéta s'observèrent brièvement. Ils sourirent tous deux avec ironie.

« Pierre - Feuille - Ciseaux ! »

Raditz et Végéta firent ciseaux, et Nappa, papier.

« Pierre - Feuille - Ciseaux ! »

« Quelle poisse ! Je perds tout le temps ! », grogna Nappa, en prenant un verre et en rejoignant Trunks à contrecœur en tant qu’observateur.

« Pierre - Feuille - Ciseaux ! »

Raditz fit papier, Végéta, pierre. Le prince fronça les sourcils.

« HA ! J’ai gagné ! », se réjouit Raditz, la poitrine gonflée de fierté d’avoir enfin pu battre Végéta. « Maintenant, à MOI la fem- »

Ce fut tout ce qu’il eut le temps de dire avant que Végéta ne lui assène un cruel coup de poing en plein visage, envoyant le grand Saïyen mordre la poussière et surprenant complètement Trunks. Végéta sourit et Nappa éclata de rire.

« La femme est à moi. », dit Végéta crânement.

Raditz étendit une main qu'il posa sur la table, mais entretemps, Végéta s’était déjà levé. Trunks vit, avec des yeux stupéfaits, la femme descendre lentement de la scène sous les applaudissements et les hurlements de toute la taverne. A peine était-elle descendue qu’elle se retrouva face-à-face avec le Prince des Saïyens en personne. Il la regarda avec convoitise de haut en bas comme si elle avait été un morceau de viande et ils échangèrent quelques mots. Il n'en fallut pas plus pour que la femme se rapproche de lui et pose ses mains sur sa poitrine. Trunks ouvrit des yeux stupéfaits quand Végéta passa tranquillement son bras autour de la taille de la femme et la guida dehors, derrière la taverne.

« Wow… Il est du genre rapide, hein ? », dit Trunks, à la fois impressionné et un peu dégoûté.

« J’aurais dû le savoir. », grommela Raditz, à présent assis, qui regardait le détecteur rouge entre ses mains et saignait du nez. Il ne semblait pas conscient qu'il saignait et il fronça les sourcils et tapota son détecteur plusieurs fois. « Et maintenant, mon fichu détecteur ne veut pas se rallumer. »

Nappa se moqua de lui. « Si Végéta est toujours de bonne humeur, peut-être qu'il te laissera l'avoir avant de la tuer. »

Surpris, Trunks écarquilla les yeux avant de froncer les sourcils. « Il va la tuer ? Comment le sais-tu ? »

« Parce que c’est ce qu’il fait toujours. », dit Nappa en haussant les épaules avec indifférence avant de faire signe à quelqu’un d'apporter plus de boissons. « Il les baise, puis il les tue. Il dit que c’est le seul moyen d'être sûr qu’elles ne tombent pas enceintes et qu’elles n'aient pas un gosse de lui. »

Trunks eut l'impression qu'on venait de le frapper à l’estomac et il resta le souffle coupé en entendant jusqu’à quelles extrémités son père était prêt à aller pour s'assurer de n'avoir jamais d’enfant. Cela signifiait-il que sa mère avait changé de fond en comble sa façon de penser, une mentalité forgée au cours de toute une vie ? Ou avait-il été une erreur que son père avait regretté depuis le commencement et jusqu'au jour de sa mort ?

« Il… fait tout ça juste pour ne pas avoir d’enfant ? », demanda Trunks d'une voix étouffée.

« Ouais, moi et Nappa, on s’en fout. », dit Raditz avec un haussement d’épaules, ayant finalement remis son détecteur rouge en place. Il lécha le sang sur ses lèvres avant d’essuyer le reste avec sa main. « Mais Végéta ? N’essaie même pas d’aborder le sujet avec lui. Il s’énerve rien qu’en y pensant. »

Songeur, Trunks fixa son verre et fronça les sourcils, avant de s'arracher à ses pensées. Il avait des sujets d'inquiétudes beaucoup plus importants.

« Alors, ces Forces Spéciales Ginyu… qui leur a appris à jouer à pierre-feuille-ciseaux ? », demanda Trunks aussi naturellement que possible.

Complètement déconcertés par la question, Raditz et Nappa échangèrent un regard. Finalement, Raditz fit claquer ses doigts. « Tu sais, ils l'ont sûrement appris de Lentiz. C’était la seule autre personne que je connaissais à jouer à ce jeu. »

« De qui ? », demanda Trunks, en se penchant en avant, attentif.

« C’était un type qui avait travaillé pour King Cold avant de travailler pour Freezer. Il avait visité de nombreuses planètes et appris énormément sur la médecine et la guérison. Ils le tenaient en haute estime. Il nous aidait à récupérer et tout, quand les caissons de régénération n’étaient pas en service. Il en connaissait un rayon, ce type. », dit Nappa avec un haussement d’épaules.

« Il connaissait ? », demanda Trunks, avec une moue perplexe.

« Ouais, Végéta l’a tué un jour après que Freezer… Bref, disons juste que Végéta l’a tué pour contrarier Freezer. Fin de l’histoire. », marmonna Raditz, en reprenant son verre.

Frustré et furieux contre son père qui avait tué son unique piste, Trunks laissa soudain échapper entre ses dents des mots qu'il ne put retenir.

« Mais c'est pas vrai, Père ! »


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Pendant ce temps, dehors, dans l’obscurité de la nuit, Végéta poussa violemment la belle extraterrestre érotique face la première contre le mur de la taverne. Ignorant le cri de douleur qui en résulta, il se pressa contre elle par derrière, dévorant sans trêve son cou. Elle s'appuya avidement en arrière contre lui alors qu’il écartait avec impatience ses cheveux pour explorer davantage sa peau, tous deux haletaient.

Le Prince des Saïyens arrêta soudain sa brutale offensive quand il vit sur sa nuque une marque qu’il n’avait pas remarquée jusque là. Plissant les yeux de confusion, il s'écarta suffisamment d’elle pour mieux l’examiner.

« Que... ? »

Ce fut tout ce que Végéta put dire avant que soudain ses sens ne l'alertent que quelque chose se dirigeait vers lui. Tout aussi vite, il lui saisit la main. Il poussa un soupir méprisant quand il vit qu’elle avait tenté de le piquer avec une aiguille. Sans effort, il lui brisa la main et il rit sous cape quand elle hurla de douleur en laissant tomber la seringue à terre.


« Eh bien, tu ne joues pas très franc jeu, pas vrai, chienne de Tsuful ? », murmura-t-il doucement derrière elle dans sa langue. « Ce n’est pas grave… moi non plus. »


Il retourna immédiatement la fille et la saisit par la gorge, la jetant brutalement contre le mur, la faisant crier de douleur. Les larmes coulaient sur son visage à cause de sa main brisée qui la faisait souffrir. Végéta se pencha aussi près qu’il put, ses yeux froids plantés dans ses yeux noisette.

« Où est Arès ? », grogna-t-il, menaçant.

« Je ne sais pas et même si j’avais su, je ne te l’aurais jamais dit, Saïyen. »

 

Puis, elle lui cracha à la figure, ses yeux brûlant de haine. Il rit entre ses dents, levant sa main libre pour essuyer avec indifférence la salive. Sa queue oscillait maintenant derrière lui, la fourrure hérissée.


« Est-ce vrai ? Réalises-tu que tu portes la marque des Tsufuls sur ta peau ? », demanda-t-il à voix basse.

« Et alors ? », le défia-t-elle.

« Cette marque a signé ton arrêt de mort, femme. », lui ricana-t-il au visage. Il la détailla de haut en bas, ses yeux emplis de haine et de désir. Il passa sa main libre sur son corps, sa queue s’enroulant autour d’une de ses cuisses tandis qu’il ricanait. « Mais, peut être que je vais te mettre en pièces avant de te tuer. »


Il prit une poignée de ses cheveux noirs et lui tira la tête d’un coup sec sur le côté et rit entre ses dents quand elle cria de douleur. Il se pencha plus près et murmura contre sa peau : « Qu'en penses-tu, chienne de Tsuful ? Tu veux jouer ? »

« Végéta, mon arrêt de mort avait été signé depuis longtemps. », lui dit la femme érotique, un sourire narquois s’étendant sur son visage malgré la douleur. Végéta s’écarta légèrement et fronça les sourcils devant le triomphe qui se lisait dans ses yeux. « Et maintenant qu’on s’est accouplé, le tien l'est aussi. »

 

Il réalisa la vérité. Il serra soudain la mâchoire avec colère et s'écarta d'elle en la tenant toujours fermement par la gorge. Il était d’habitude extrêmement prudent, mais cette fois, ce n’était définitivement pas une tactique qu’il avait anticipée. Fronçant les sourcils, il hocha la tête en signe d'assentiment, comme pour apprécier un travail bien fait. Cela n’arrivait pas souvent que quelqu’un réussisse à l’avoir.


Il poussa un grognement. « Du poison, je vois. Alors j’avais raison. Vous, les Tsufuls, n’avez pas le moindre sens de l'honneur. », dit Végéta sur un ton de conversation, en hochant la tête pour marquer sa déception. « Malheureusement pour vous, je n’ai pas peur de mourir. Mais avant de disparaître, j’emmènerai avec moi tous les Tsufuls jusqu’au dernier. »

 

Sa main autour du cou de la jeune femme se mit à briller et à vibrer et elle hurla quand la chaleur commença à brûler sa chair. Végéta lui fit un sourire cruel, regardant son agonie avec un plaisir dément.

« Et je pense que je vais commencer par toi... »

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Les yeux bleus de l’adolescent s’écarquillèrent quand il réalisa ce qu’il venait de dire.

« Euh… je… », commença Trunks, tentant désespérément de trouver quoi dire pour se sortir de ce pétrin.

Soudain, Raditz se mit à rire. « Ce gosse est complètement bourré ! Ces boissons lui sont montées à la tête. Il croit que Végéta est son père ! », hurla-t-il de rire.

Trunks se força à rire, souriant un peu de soulagement. Du moins jusqu’à ce qu’il ne relève les yeux et ne remarque la façon dont Nappa l’observait avec plus d’intensité qu’auparavant. Le Saïyen chauve fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour dire quelque chose quand soudain leurs trois détecteurs s’allumèrent.

Tous trois se tournèrent immédiatement vers la direction que Végéta avait prise en sortant. Une demi-seconde plus tard, il y eut une explosion dehors qui fit trembler la taverne toute entière. Les verres tombèrent par terre. L’alarme se mit à retentir. Deux extraterrestres et un hybride se levèrent soudainement.

En un clin d’œil, Végéta enfonça du pied la porte arrière de la taverne. Trunks déglutit avec difficulté à la vue de son père et un frisson parcourut sa colonne vertébrale. La rage de Végéta pouvait se sentir à travers toute la taverne, sa queue s’agitait furieusement derrière lui alors qu'il se dirigeait vers leur table. Il était couvert par ce qui ne pouvait qu’être le sang de la femme. Il y en avait sur son visage, son armure blanche en était éclaboussée, son uniforme bleu foncé imprégné, et ses gants blancs tâchés. Avec le faible éclairage, le Prince des Saïyens ressemblait plutôt au Prince de la Mort.

 

« Les Tsufuls savent que nous sommes là. », les informa de but en blanc Végéta, d'une voix froide et sans émotion. Ses yeux sombres semblaient brûler d'intentions meurtrières et assoiffés de sang. « Raditz. Nappa. Assurez-vous que personne ne sorte d’ici vivant. Quand vous aurez fini ici, purgez la ville. Je les veux tous morts. Compris ? »

Les deux Saïyens acquiescèrent. Végéta tourna ses yeux noirs vers Trunks qui regardait son père, pétrifié d'horreur. C'est qu'il y avait tellement de sang, mais Végéta ne semblait pas en être conscient alors qu’il soutenait le regard de Trunks.

« Toi, gamin, tu viens avec moi. Maintenant. », ordonna Végéta avant de se retourner et de rebrousser chemin.


Trunks hésita un moment alors que Nappa et Raditz se mettaient immédiatement à exécuter les ordres de Végéta. Trunks observa avec fascination et écœurement les Saïyens commencer à démembrer méthodiquement et sans pitié tous les extraterrestres de la taverne les uns après les autres, sans même utiliser leur énergie. La salle s'emplit de cris et le sol s'imbiba de sang dont l’odeur était si forte que Trunks pouvait presque en sentir le goût…

« JE NE ME REPETERAI PAS, GAMIN ! », cria Végéta, faisant sursauter Trunks.

L’adolescent arracha ses yeux du carnage avant de se précipiter à la suite de son père. Ils marchèrent dehors et la nausée frappant durement Trunks quand il vit ce qui restait de la jeune beauté sur le sol. Il ravala son envie de vomir, se forçant à regarder ailleurs. Tournant son regard vers son père, il plissa les yeux de confusion à la vue du tonneau que Végéta traînait à présent derrière lui.

« Qu’est-ce que c’est ? », demanda Trunks, inquiet.

« Un moyen de pression. », marmonna Végéta avec haine, sans un regard vers l’adolescent.

Trunks fronça les sourcils, mais l’aura bleue de Végéta explosa et le Saïyen s’envola dans les airs avant que l’adolescent n'obtienne un mot de plus. Trunks ne perdit pas de temps et suivit son père, profondément soulagé de pouvoir à présent voler sans difficulté. Sa force lui était revenue, mais il était troublé par autre chose. Il fronça les sourcils, ses sens avaient repéré quelque chose de différent dans l'énergie de Végéta. Il ne savait pas ce que c’était et n’arrivait pas non plus à le définir. L'énergie n’était pas plus faible, juste… différente.


« Tout va bien ? », demanda Trunks, d'un ton hésitant. Comme il fallait s'y attendre, il fut ignoré. L’adolescent soupira, avant de jeter un coup d'œil par dessus son épaule. Il pouvait voir et sentir des explosions au loin, là où Nappa et Raditz s’étaient mis au travail. Cependant, pour une raison inconnue, Végéta volait dans la direction opposée.

 

Enfin, Végéta atterrit devant une petite cabane isolée. A sa vue, Trunks fut pris d'une douloureuse impression de déjà-vu et il sentit sa poitrine se serrer. Cette fois, la cabane était encore plus petite et moins solide que celle du village que Végéta avait décimé un moment plus tôt.

La botte de Trunks venait à peine de toucher le sable que Végéta leva le tonneau et le lança directement sur la cabane. Il explosa au moment de l’impact et laissa un trou béant dans le mur et un côté de la cabane trempé d’alcool.


« SORS DE LA IMMEDIATEMENT OU JE TE BRULE VIVANT ! », hurla Végéta. Livide, le prince se mit à faire les cents pas sans relâche d'un côté à l'autre, les poings serrés et sa queue hérissée oscillant toujours derrière lui. La plupart du sang était parti durant le vol mais il y avait toujours de petites traces sur son uniforme. Trunks le regarda avec méfiance, ne sachant pas ce qui avait déclenché cette rage soudaine.

« Qu’est-ce qu’on fait- »

« SILENCE ! », rugit Végéta à l'adolescent. Trunks referma immédiatement la bouche au regard furieux que lui lança brièvement son père. Végéta ne semblait pas l’avoir dans sa ligne de mire pour le moment, alors il décida de se contenter d'observer sans prendre part à quoi que ce soit dans cette nouvelle situation.


Finalement, un extraterrestre effrayé et humble, à la peau bleue et aux cheveux orange, émergea de la nuit. Les yeux de Trunks s’écarquillèrent quand il reconnu Uvi, le tranquille et poli propriétaire de la taverne.

En le voyant, Végéta s’immobilisa et poussa un grognement profond et bestial, un son qui trancha la nuit. Terrifié, Uvi se mit à trembler comme une feuille alors que Végéta montrait les dents comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie.

« Vil traître. », dit rageusement Végéta en s’avançant lentement. « Je t’ai connu pendant une bonne moitié de mon existence et tu rejoins l’ennemi de mes ancêtres ? Très, très mauvais choix, mon vieil ami. » Il s’arrêta et leva sa main droite avec des yeux brûlant de haine.

« Non ! », bredouilla Uvi en reculant, terrifié. « Je n’ai pas… Je n’aurais jamais- »

« Tu l’as fait. Et à présent, tu vas payer. »

Végéta tira un rayon d'énergie qui désintégra les jambes de l’extraterrestre. Celui-ci s’effondra immédiatement dans le sable noir avec un hurlement d’agonie qui sembla résonner à travers toute la planète. Trunks en resta bouche bée, les yeux emplis d'horreur, alors que Végéta s’approchait nonchalamment de l’extraterrestre qui se tordait sur le sable.

Végéta était en train de lever sa main à la hauteur du visage d’Uvi quand Trunks lui agrippa le poignet. Du coin de l’œil, Végéta lui jeta un regard glacial, sentant la force de la prise de l'adolescent.

« Arrête, Végéta. », supplia Trunks. « Il a une famille. »

Les yeux de Végéta se plissèrent et se posèrent la main de l’adolescent qui retenait son poignet. Il la fixa pendant un moment. Les seuls bruits qu'on pouvait entendre était ceux d'Uvi qui essayait désespérément de se mettre en lieu sûr.

« Je vois que ton corps a rapidement éliminé le nrehi. Tu es puissant, gamin. Je le sais. », dit finalement Végéta à voix basse, en fermant les yeux comme s’il avait honte de l’admettre. Lentement, il commença à faire rouler sa tête pour faire craquer son cou. « Mais écoute-moi bien, gamin. Même s’il est vrai que je suis déjà condamné, soit assuré que je suis fin prêt à t’emmener avec moi dans la tombe. »

Trunks ouvrit de grands yeux surpris. « Condamné ? De quoi est-ce que tu parles ? »

Végéta grogna et libéra son bras, se tournant pour jeter à Trunks un regard qui le fit frissonner. « La femme avait du venin en elle, idiot. Je vais mourir d’une façon ou d’une autre, mais pas avant d’emporter avec moi jusqu’au dernier des Tsufuls. Même si je préférerais que tu restes en vie pour vaincre Freezer si je venais à mourir, je peux facilement y remédier si tel est ton désir. »


Abasourdi, Trunks fit un pas en arrière. Du venin ? Son père avait été empoisonné ? Bien sûr…Si son énergie semblait si différente, c'était sûrement à cause du poison. Trunks fronça les sourcils et serra les dents, submergé par la colère en comprenant la façon dont le monde de son père fonctionnait.

Personne à qui se fier. D'incessants attentats contre sa vie à chaque tournant. Une éternité de souffrances aux mains de Freezer.

Trunks commençait enfin à comprendre.

 

Végéta regarda son fils avec mépris, avant de retourner à son problème présent. Trunks se contenta de regarder en silence, ayant perdu tout désir d’intervenir. Il n'arrivait pas à y croire, et il était un peu horrifié de l’admettre, mais il trouvait que ce n’était pas tellement grave si Végéta se débarrassait du traître incontestable qui se trouvait devant lui. Il fronça encore davantage les sourcils et balança son poids d'un pied sur l’autre, mal à l'aise avec cette prise de conscience…

Végéta planta sa botte sur la gorge d’Uvi et sourit. « Allons, allons, reste avec moi. », dit le prince sur un ton presque chantant, en regardant l’extraterrestre qui se vidait de son sang sous son pied. « J’ai besoin que tu me dises tout ce que tu sais sur les Tsufuls. »

« Je ne… peux… pas… », haleta Uvi.

« Allons, mon brave, tu peux le faire. », l'encouragea Végéta, son sourire s’élargissant. « Qu’est-ce que tu sais ? »

Un silence obstiné lui répondit. Trunks souffla par le nez avec impatience, souhaitant silencieusement que l’extraterrestre parle pour que cela se termine au plus vite.


« Alors tu veux jouer les durs. » Végéta pencha la tête sur le côté, curieux. « Ta tolérance à la douleur physique est élevée, Uvi. En fait, je suis impressionné ! », s’exclama-t-il avec un rire. Il retira sa botte de la gorge de l'extraterrestre et tourna lentement ses yeux noirs vers la cabane avec une expression froide et calculatrice. « Hum. Peut être que je peux te faire parler d’une autre manière. »D'un pas tranquille, Végéta se dirigea vers la cabane.


« Parlez », siffla Trunks avec colère, ses yeux bleus suppliant Uvi qui lui lança un regard empli de douleur. L’extraterrestre tremblait de manière incontrôlable. « Ne rendez pas les choses plus difficiles ! »

« Je ne peux pas… » , murmura l’extraterrestre d’une voix rauque, douloureuse et pleine de regret.

Quelques secondes plus tard, Végéta sortit de la cabane en traînant brutalement par les cheveux une femme extraterrestre bleue qui hurlait.

« NON ! Laisse-la partir ! », lui hurla Uvi. « S'il te plaît »

Végéta regarda la femme terrifiée à côté de lui qui tremblait de tous ses membres. Elle essayait désespérément de libérer ses longs cheveux noirs de l'étau de sa prise, mais c’était impossible. Végéta eut un sourire en coin et il la regarda avec luxure, promenant ses yeux sur son corps avec des intentions très évidentes.

« Tu sais, je n’ai pas vraiment pu finir ce que j’avais commencé avec cette catin Tsuful. Peut-être que ta femme voudrait finir le travail ? », demanda Végéta avec curiosité. Il se pencha et respira le parfum de la femme qui luttait pour se libérer. Il se pourlécha les lèvres tandis qu’elle se débattait et utilisa sa queue pour la rapprocher de lui.


Trunks grogna, envahi par la fureur. C’en était trop. Il ne pouvait pas et ne verrait pas son père faire ça.

Une lumière clignota sur l’écran du détecteur vert de Végéta, le faisant faire volte-face vers Trunks. Momentanément sous le choc, il regarda l’adolescent, complètement décontenancé par le chiffre qu’il obtenait : 50 000 !

« Ça suffit ! », hurla l’adolescent.

Végéta cligna des yeux, secoua la tête et son expression de surprise céda la place à un froncement de sourcils.

Calme-toi, gamin La voix de Végéta résonna soudain dans l’esprit de Trunks. L'adolescent cligna des yeux de surprise, jurant qu’il n’avait pas vu bouger les lèvres de son père. ― Je ne vais pas toucher à cette femme. Je veux juste qu'Uvi me donne des informations concernant les Tsufuls. Elle n’est qu’un moyen de pression.

Au regard soupçonneux que Trunks lui lança, Végéta leva les yeux au ciel.

Tu as ma parole, petit.

Trunks prit une profonde respiration et se détendit un peu tandis qu’Uvi, au mépris de ses souffrances, essayait vainement de les rejoindre en rampant, depuis qu'il avait vu la façon dont Végéta tenait sa femme. « S’il te plait, elle n’a rien… » Il fit une pause pour tousser du sang, le corps secoué par des tremblements. « … à voir avec ça… » , continua-t-il faiblement.

« Contente-toi de me dire ce que je veux savoir, imbécile. », grogna Végéta.

« P-promets-tu… de nous laisser en paix ? »

« Je le promets. », répondit automatiquement Végéta. Il jeta brusquement la femme loin de lui, l'envoyant s’écraser sur le sable.Sa queue s'enroula autour de sa taille et il croisa les bras, observant froidement la femme ramper vers son mari blessé. Trunks regardait également et ce spectacle lui brisait le cœur.

« Maintenant parle avant que je ne rentre me présenter à ton fils. J’aime tellement les enfants. », dit Végéta avec un sourire cruel.

« Arès a infiltré les détecteurs de F... Freezer. Il te suit à la trace depuis long... longtemps maintenant. C’est comme ça qu’il est arr... arrivé jusqu'à moi. » Uvi ferma son œil valide, torturé par les tremblements. Trunks détourna le regard.

« Il est arrivé jusqu'à toi et quoi ? Il a recruté un minable comme toi dans ses rangs ? », railla Végéta.

« Non. Il m’a d...demandé de le prévenir quand toi ou tes hommes reviendriez. Il m’a mena... menacé, moi et ma f... famille, si je ne le faisais pas. »

« Tu lui as dit et il a envoyé cette femme me tuer. », finit Végéta, en levant une main et en se massant pensivement le menton. Uvi acquiesça. « Hum. Quel lâche. », marmonna Végéta, dégoûté et sombrant dans ses pensées. Bien que silencieux, Trunks se trouvait assez d’accord avec lui.

« J'ignorais qu’elle était em... empoisonnée. », insista Uvi d'une voix suppliante.

Végéta grogna et s'avança de nouveau. « Où est-il ? », demanda-t-il, menaçant.

« R-R-Rith- »

« Rithica ? », s'exclamèrent d'une seule voix Trunks et Végéta, surpris. Uvi acquiesça faiblement. Végéta se cambra et poussa un hurlement de fureur empreint de démence vers le ciel nocturne.


« JE LE JURE ! Quand je mettrai la main sur ce minable lâche, je le mettrai en pièces. », rugit le prince, se remettant à faire les cent pas avec colère. Il activa la communication sur son détecteur. Trunks le regarda attentivement et soupira de soulagement en voyant que Végéta semblait complètement les ignorer à présent.

« Vous avez terminé ? », grogna Végéta dans son détecteur en leur tournant le dos. Trunks jeta un coup d’œil vers les extraterrestres sans défense et frémit en les voyant tenter désespérément de retourner à l’intérieur de leur maison, loin de l’impitoyable prince. Il glissa un regard vers son père et fronça les sourcils avant de se diriger vers les extraterrestres pour les aider.

« Oui, Végéta. La ville a été nettoyée. » Le rire cynique de Nappa se fit entendre. « Aucune de ces horribles aberrations n’a survécu. »

Aidé par sa femme, Uvi essayait de se traîner en lieu sûr. Trunks s’accroupit et lui offrit une main. L'adolescent tressaillit quand tous deux eurent un mouvement de recul, terrifiés. « Je veux juste aider. », murmura-t-il, son cœur se serrant quand il entendit un enfant commencer à pleurer dans la cabane. Personne ne méritait cela. « Je vous en prie, laissez-moi vous aider. »

Végéta se tourna de profil vers eux, observant la scène avec sa vision périphérique. Il fronça les sourcils, ses yeux s’assombrissant.

« Arès est sur Rithica », indiqua Végéta à ses hommes d’un ton rude, se détournant de nouveau, le regard perdu dans la nuit.

« V... Végéta, i... il va tous nous tuer. », murmura Uvi à Trunks, qui réfuta catégoriquement en secouant la tête.

« Non, il a promis qu’il ne le ferait pas. Végéta est un homme de parole. », insista Trunks, l’aidant sans effort à retourner dans la cabane. Trunks ravala sa nausée quand le sang chaud et bleu foncé couvrit ses mains et son uniforme. Il leva son regard vers la femme de l’extraterrestre et vit des larmes dans ses yeux d’or, les faisant ressembler à un coucher de soleil scintillant. L'obscurité de Végéta était en train de la consumer vivante, la peur qu'elle ressentait pour sa famille la paralysait. Trunks serra les dents et détourna le regard.

« Eh bien, voilà qui est pratique. », dit la voix de Raditz à travers le détecteur suivie par un ricanement. « On aura juste à faire sauter la planète entière et on sera débarrassé de ce petit problème. »

« Non. On ne peut pas détruire la planète. Elle doit être purgée. », grogna Végéta. « De plus, je ne vais pas lui accorder une mort aussi rapide. Il est à moi. », ajouta-t-il avec amertume. « Programmez vos capsules spatiales tout de suite. Nous partons immédiatement pour Rithica. »

 

Végéta désactiva la communication de son détecteur et le retira. Il leva son autre main et se frotta les yeux avec deux doigts. Il inspira profondément et se concentra sur ses réserves d’énergie. En phase avec lui-même, il pouvait sentir le venin commencer à se répandre à travers son corps. Fronçant les sourcils, il se demanda combien de temps il pourrait tenir le coup. Il était possible qu’un caisson de régénération l'aide à éliminer le poison de son système, mais c’était quitte ou double avec les poisons. Dans tous les cas, retourner à la base alors qu’il avait encore été victime d'un poison des Tsufuls, sans avoir tué les Tsufuls, sans avoir purgé la planète, signifierait une mort certaine. Même le favoritisme dont il bénéficiait auprès de Freezer ne le sauverait pas après un pareil fiasco. Non, il devait prendre les devants et poursuivre Arès, mais il ne pouvait absolument plus se permettre la moindre erreur s’il voulait s’en sortir vivant.

Soudain conscient qu’il était observé, Végéta écarta instantanément sa main et lança à Trunks un regard méprisant par-dessus son épaule. « Tu as fini ? », aboya-t-il avec impatience. Un de ses yeux tressauta quand il leva son détecteur pour le remettre en place d'une main légèrement tremblante.

Trunks fronça les sourcils, hésitant alors qu’il marchait lentement vers son père. « Oui... Es-tu sûr que tu vas bien, Végéta ? », demanda Trunks, essayant de ne pas montrer sa soudaine inquiétude. L'énergie de son père, habituellement stable et inébranlable comme un roc, venait de baisser légèrement. La baisse était à peine discernable mais elle était malgré tout inquiétante.


Végéta grogna. « Gamin, si tu crois qu'un quelconque poison peut m'abattre, tu fais une grave erreur. Maintenant allons-y, passe devant. », dit-il, faisant signe à Trunks de marcher en tête. L'adolescent fronça les sourcils et hésita, mais il fit finalement ce qu'on lui avait ordonné. En tournant le dos, il ne vit pas le petit sourire sur le visage de son père

 

Il est temps de commencer à t’endurcir, gamin.

 

L’adolescent finit par se détendre un peu quand il sentit Végéta marcher derrière lui. Trunks allait prendre son envol quand il jeta par hasard un regard par-dessus son épaule.


Il se tourna juste à temps pour voir Végéta lâcher un rayon d'énergie droit sur la cabane. Celle-ci fut immédiatement envahie par les flammes. Fou de rage, Trunks se précipita sur son père et le bouscula rudement en pleine poitrine. Végéta s’était déjà préparé à encaisser mais il dut quand même reculer de quelques pas sous la poussée de l’adolescent.

« Mais qu’est-ce que tu fais ! », lui hurla Trunks. « Tu lui avais promis ! »

« Ah bon, j’ai fait ça ? », demanda Végéta d’un ton innocent, son petit sourire s’élargissant devant l’air révolté de Trunks. « Quel idiot je fais. Où sont mes manières ? J’ai dû oublier. »

 

Les iris bleus de l’adolescent brûlaient d'une férocité aussi noire que la nuit, et à cette vue, Végéta sentit un vrai frisson d’excitation lui parcourir la peau. Oui, s’il pouvait mater ce gamin, il aurait l’arme ultime pour renverser Freezer (une fois débarrassé des Tsufuls et du poison). Et une fois libéré du tyran, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’il ne tue le garçon, prenne le pouvoir et domine l’univers.

 

Tel avait toujours été son destin.

 

« Tu dis que tu possèdes honneur et fierté. », lança Trunks avec mépris au visage de Végéta, exaspéré par le petit sourire narquois dont son père ne se départissait jamais. « Mais tes paroles et tes promesses ne signifient absolument rien ! »


« Les promesses sont faites pour être rompues. », dit calmement Végéta, en regardant son fils droit dans les yeux. « Mon père m’a appris cette leçon quand j’étais enfant. »


Trunks cligna des yeux de surprise, sa rage se muant soudain en confusion. « Quoi ? »

« J’ai dit que les promesses étaient faites pour être rompues. », répéta Végéta, s’avançant tellement près que son nez touchait presque celui de son fils. « Et si ça ne te plaît pas, alors fais quelque chose pour y remédier, gamin. », le défia-t-il à voix basse.

Trunks se jeta en arrière, sifflant et serrant fort les poings alors que Végéta éclatait de rire devant sa réaction. Le prince eut un sourire méprisant et jeta sa tête en arrière en la penchant sur le côté, posant un doigt sur sa joue. Il la tapota, moqueur.

« Allez, mon garçon. Je t'accorderai même un coup d'avance. », le défia-t-il. Trunks grogna, extrêmement tenté et Végéta rit devant son hésitation. « Qu’est-ce qui t'arrive ? Tu n'en as pas le courage ? Ne me dis pas que ta mère a élevé un sale lâch... »

Végéta frappa le sable si durement que celui-ci sembla pratiquement exploser autour de lui sous l’impact. Il cligna des yeux plusieurs fois, hébété alors qu’il levait lentement une main vers sa mâchoire. Le mouvement avait été si rapide qu'il ne l’avait même pas vu venir. Les yeux de Trunks s’écarquillèrent quand il prit conscience du coup qu’il venait juste de porter.

« Je suis désolé. », dit-il immédiatement alors que Végéta se redressait lentement pour s’assoir.

Végéta fixa l’adolescent d’un air abasourdi, les yeux écarquillés de stupeur. Sa puissance était extraordinaire pour son âge ! Oui, ce garçon était définitivement un allié qui en valait l’investissement. Il grogna, portant la main à sa mâchoire pendant quelques secondes. Il la massa légèrement avant de se tourner et de cracher une gorgée de sang sur le sable. Trunks grimaça, voyant déjà enfler le visage de son père, même dans l’obscurité. Sa culpabilité s’intensifia quand il sentit l'énergie de Végéta s’affaiblir encore un peu plus après le coup.

Végéta ramena son regard sur lui et l’observa avec une expression circonspecte. Finalement, il grogna, amusé. « Peut-être qu’il y a toujours de l’espoir pour toi, gamin. », dit-il avec arrogance.


Trunks cligna des yeux de surprise quand il vit le regard presque triomphant que Végéta lui lança alors qu’il se remettait sur ses pieds.

« Quoi ?»

Un petit sourire rusé s’étala sur le visage de Végéta et il posa une main ferme sur l’épaule de Trunks. « Petit, nous sommes les derniers Saïyens. Nous devons rester ensemble, ce qui signifie que tu dois endurcir ton cœur tendre. Uvi était un traître et devait donc mourir. Logique, non ? », demanda-t-il, parlant comme s’il s’adressait à un petit garçon.

« Mais c’était ton ami... »

Végéta jeta sa tête en arrière et rit longuement et fort à ces mots. Il regarda de nouveau Trunks avec un amusement évident, hochant la tête comme si Trunks lui avait raconté la meilleure blague de l’univers. « Stupide gamin. Je n’ai pas d’ami. La troisième leçon de survie que tu dois apprendre, c’est : n’aie confiance en personne. A présent, allons-y, veux-tu ? J’ai un rendez-vous avec les Tsufuls pour lequel je ne peux pas être en retard. »

Il tapota Trunks sur l’épaule et lui offrit un autre sourire triomphant. Puis, il se retourna et s’envola. Aux dernières paroles de son père, l'adolescent fronça les sourcils et respira profondément. Un tic nerveux agita sa paupière et il leva la main pour la frotter avant de se résoudre à suivre Végéta.

 

Cette troisième leçon, il avait déjà commencé à l'apprendre tout seul.

 

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Notes des Traductrices :

Traduction : Shaya10

Relecture et adaptation : Dimitrova

Oeuvre originale : Point of No Return de Niteryde

 
 
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