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Courir sur les nuages
Par Koalamutant
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
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Chapitre 10 - Décembre

Chapitre 10 :

Décembre

Bonjour Mari, merci beaucoup pour ta review :)

Voici la suite 

o

Dans le passé, 12 Avril 1998

Draco ferma la porte à clef et posa son sac sur la commode à l'entrée de sa petite chambre. Sa mère avait tenu à le raccompagner chez lui mais il n'avait pas le droit d'avoir des invités ; elle l'avait donc laissé devant la grande bâtisse impersonnelle qui était à présent son chez lui. Les adieux avaient été brefs, on n'était pas expansif chez les Malfoy. Mais Draco n'avait pas besoin de mots pour savoir que sa mère l'aimait. Il avait apprit depuis longtemps à interpréter un battement de cil, un geste de la main, une intonation, un sourire. De toute façon, ce n'est pas comme s'il avait envie de lui montrer sa chambre minuscule, son lit inconfortable, ses meubles Ikea dépourvus de classe.

Narcissa n'avait rien dit lorsque son fils lui avait demandé de la rejoindre dans le Londres moldu. L'envie d'anonymat était apparemment une nouvelle chose commune à la mère et au fils. Londres, cette ville de huit millions d'habitants moldus, les protégeait, de par sa masse grouillante de gens pressés, des journalistes mal intentionnés et trop curieux.

Sa mère était en sécurité. C'était tout ce qui comptait. Tant pis si elle avait dû céder la moitié de la fortune Malfoy au Ministère de la Justice magique, tant pis si ses "amies" - ces sales hypocrites-, celles dont les maris n'avaient pas voulu prendre parti pendant la guerre, l'ignoraient ostensiblement, tant pis si elle se sentait seule dans le Manoir, tant pis si elle s'ennuyait. Tant pis si elle reprit contact avec sa sœur et Teddy Lupin, reconnaissant ainsi le lien qui les liait, eux, les Malfoy, à Harry Potter.

Draco fixa, interdit, le bracelet noir que l'Auror Shacklebolt lui avait passé au poignet avant de le faire sortir d'Azkaban. Le bracelet qui signalait aux Aurors où il était. Le bracelet qui bridait sa magie, lui faisant mal lorsqu'il éprouvait des émotions trop intenses, comme si sa magie voulait sortir à tout prix, par n'importe quel moyen.

Il fixait les journaux étalés sur sa commode, les gros titres de la semaine dernière : "Draco Malfoy libéré sous conditionnelle : le monde de la magie devrait-il s'inquiéter ?", "Malfoy en liberté : Sortez armez"...

En voyant les horreurs que les journalistes pouvaient écrire sur lui et sa famille, il avait eu un pincement de remord en songeant à ce qu'avait vécu Potter avec Skeeter, par sa faute, alors qu'il était bien plus jeune et que personne ne le soutenait.

Il songea à Potter et à sa dette d'honneur. Il esquissa un sourire amusé en pensant à leur arrangement : si quelqu'un lui avait dit, il y a deux ans, qu'il aiderait Harry Potter à conquérir le cœur d'un moldu, il l'aurait fait taire pour l'éternité.

Mais Draco Malfoy était un jeune homme intelligent. Il n'avait pas toujours fait les bons choix, c'était vrai. Mais il avait eu le temps de penser à Azkaban. Largement le temps. Et quand on sortait d'un an de prison, et que son père y était encore pour un bon moment, on ne pouvait espérer que la société aller l'accueillir les bras ouverts.

Draco entendait les murmures sur son passage, les regards noirs sur ses épaules, lorsqu'il allait au Ministère pour signer des papiers et faire un rapport de ses activités de la semaine. Il entendait les jurons, les insultes, il sentait la peur et la haine dans les yeux des gens lorsqu'il venait aux chantiers de reconstruction. Il savait que sa mère se terrait dans son Manoir, que toutes ses amies lui avaient tourné le dos, qu'elle ne sortait qu'en cas d'extrême nécessité, qu'elle avait peur d'être agressée par des survivants d'attaques de Mangemorts.

Draco savait tout ça. Il n'était pas idiot. Mais pour une raison qu'il ignorait complètement, Potter semblait s'inquiéter de son cas. Il était venu témoigner deux fois en sa faveur lors des Procès. Il était venu le voir en prison, lui parler, lui poser des questions sur lui. Il lui avait emmené à manger et de quoi se couvrir. Il s'était confié à lui.

Draco n'avait jamais beaucoup apprécié Potter. Il était trop niais, trop gentil, trop... Gryffondoresque. Il l'avait même franchement haït pendant des années. Ce petit con dont tout le monde parlait, ce gamin débraillé que les gens adulaient, alors qu'en fait il n'avait jamais eu qu'un peu de chance...

Mais maintenant Draco avait besoin de Potter. Il avait besoin de lui pour redorer le nom des Malfoy. Il avait besoin de lui pour que sa mère puisse retrouver un semblant de vie, pour que son père ne se fasse pas tabasser en prison, pour que lui puisse avoir un travail décent après Poudlard. Qui oserait l'insulter, le maltraiter, lui et sa famille, s'il avait l'appui du célèbre et fabuleux Potter ? Quel jury de concours oserait lui refuser l'entrée à l'école de Médicomage s'il apparaissait au côté de Potter dans les journaux ? Qui oserait cracher au visage de Narcissa si son fils échangeait publiquement des paroles amicales avec le Sauveur du monde sorcier ? Oui. Draco avait besoin de Potter. Il avait besoin de se faire apprécier de Potter. Finalement c'était comme s'il avait besoin de conquérir l'amitié de Potter. Et quand un Malfoy était en chasse, rien de l'arrêtait.

Dans le présent : Vendredi 4 Décembre, en sortant du cours de potion

- Harry, je sais que je me répète, mais je ne comprends vraiment pas pourquoi tu savais fabriquer cette potion alors que ni Snape ni Slughorn ne nous en ont jamais parlé !

Harry soupira et ferma brièvement les yeux. Ils sortaient d'un cours de potion épuisant et il n'était pas d'humeur à martyriser son cerveau - et son cœur - en essayant de trouver un souvenir au fond de sa boîte noire.

- Hermione, détends toi ! Ce doit être Dumbledore qui en a parlé à Harry un jour, et il a oublié de nous le dire ! Pas vrai, vieux ? Intervint Ron, heureux d'être enfin sortit du cours de potion.

Harry hocha la tête, songeur. Les souvenirs revenaient petit à petit, deux semaines après l'accident. Heureusement, ces souvenirs portaient sur les cours qu'ils avaient eu entre Septembre et Novembre. Il ne se sentait pas trop perdu et pensait avoir de bonnes chances de passer ses ASPICs comme tout le monde. Il se demanda si c'était le cas de Malfoy.

Dans le passé, 15 Avril 1998

- Relax, Potter, ce n'est pas aussi douloureux que le Polynectar. Et tu vois bien que ce n'est pas empoisonné ! On l'a préparée ensembles !

- Je ne comprends toujours pas pourquoi on devrait changer d'apparence ! S'entêta Harry.

Draco leva les yeux au ciel, agacé.

- Merlin, que les Gryffondors sont têtus ! Utilise ta cervelle, Potter. Je viens de sortir de prison. Tu viens de sauver le monde sorcier. On ne va quand même pas aller faire les boutiques bras dessus bras dessous, n'est-ce pas ? Tu imagines les titres de la Gazette ?(Il prit un air dramatique et leva la main : ) "MAIS QUE FAIT HARRY POTTER ?".

- Mais puisqu'on va du côté moldu ! Répliqua le brun.

Le blond le regarda comme s'il allait le mordre.

- Salazar, que les Gryffondors sont naïfs ! Et parce qu'on sera du côté... moldu (grimace), on n'a aucune chance de croiser un sorcier ? Tu as vraiment envie que ton ami la belette nous voit en première page de la Gazette ? Tu veux perdre un bras ou quoi, Potter ?

- J'ai ma cape d'invisibilité, répondit Harry en leva le nez.

Draco leva de nouveau les yeux au ciel.

- Sans vouloir te vexer, Potter, je suis plus grand que toi, je ne rentre pas là-dessous. Et c'est hors de question que tu te planques dans la cape de ton Papa et que les gens pensent que je fais les magasins moldus en parlant tout seul !

- La prison, ça laisse des traces, tu sais, fit le Gryffondor innocemment.

Le Serpentard lui lança un regard noir.

- Je ne parle pas tout seul ! Siffla t-il.

- La solitude, le froid, la fatigue, l'angoisse... Cita le brun en regardant en l'air.

- Potter, arrête là sinon je te visse ce chaudron sur la tête.

- Bon, santé ! Fit Harry en lui arrachant la fiole des mains et en haussant les épaules.

Et il avala le liquide violet. Il ferma les yeux et attendit la douleur, mais rien. Quand il rouvrit les yeux, un homme blond aux yeux bleus le regardait, goguenard. C'était Malfoy sans être Malfoy. Il avait conservé les cheveux blonds mais ils étaient plus couleur miel que blancs-argentés, et ses yeux étaient bleu ciel au lieu d'être gris. Il avait la mâchoire plus carrée, le nez moins fin, les sourcils plus fournis. Mais, au fond de lui, Harry savait que c'était Malfoy, car il avait la même lueur au fond des yeux, la même odeur si.. Bref, c'était Malfoy.

- Sans vouloir te vexer, t'y gagnes au change, Potter.

Il avait conservé sa voix traînante. Harry hausse les épaules, indifférent à la pique, et lança :

- Accio miroir !

Il se retrouva face à un jeune homme d'une vingtaine d'années, les cheveux bruns, mal coiffés, les yeux d'un vert kaki. Sa cicatrice avait disparu, son nez et ses lèvres étaient moins fins, et ses yeux moins en amande. Son corps, cependant, restait le même. Il n'avait pas grandit d'un centimètre, pas grossit d'un kilo. Il cligna des yeux.

- Bon, on y va, Potter, ou tu comptes te la jouer Narcisse ? Lança Malfoy en ouvrant la porte.

C'est Sainte-Mangouste qui se fout de l'infirmerie, songea Harry en souriant malgré lui. (1)

OoooooooooO

Samedi 5 Décembre, Dortoir des Gryffondors (2)

Harry fronça les sourcils. Il se souvenait être allé faire du shopping avec Ginny, après la guerre. Il se souvenait avoir acheté des vêtements à sa taille, il se souvenait des jeans bruts, des chemises à carreaux, des t-shirts bleus, noirs, gris, verts foncés, rouges, des pulls à col rond, des sweat. Mais par Merlin, qu'est-ce que c'était que ça ? Il sortit, décontenancé, un pull en cachemire gris, une écharpe en soie bleue nuit, un pantalon de soirée, une robe de soirée verte, plusieurs chemises, des cravates.

- Ben dis donc, Harry ! Dit Neville, les yeux ronds. Je ne te savais pas si élégant !

- Moi non plus, marmonna le brun en fixant une chemise jamais portée.

Il saisit l'étiquette entre ses doigts et manqua s'étouffer. 90 livres sterling ! 90 LIVRES !

Dans le passé, 15 Avril 1998, Londres côté moldu

- Ne prends pas cet air dégoûté, chuchota Harry en entrant dans le magasin.

- Je n'ai rien dit ! S'indigna Draco.

- On est chez les moldus, pas chez les bouses d'hippogriffe ! Efface cette grimace de ta figure ! Même si tu as changé de visage, je reconnaîtrai ce rictus entre mille !

Mais le blond ne l'écoutait déjà plus et discutait avec la vendeuse. Harry, décontenancé et alarmé, entendit les mots "sac à patate", "relooking complet", "je sais, il faudra s'occuper de ses cheveux", "chemises", "pantalons", "cravate" et, doux Merlin, "chaussures en cuir" !

15 minutes plus tard

Le brun était occupé à regarder les gens passer par la vitrine quand Malfoy arriva, les bras chargés d'articles divers.

- Tiens, essaie ça, soupira t-il. Je ne peux pas faire de miracles, mais bon...

- T'es malade ? S'écria Harry en regardant les étiquettes. 100 livres ? 100 LIVRES ?

- Potter... Siffla le blond entre ses dents. Et il lui saisit le bras et le poussa de force dans une cabine d'essayage.

10 minutes plus tard

Harry fixait son reflet, perplexe. Il tourna sur lui-même.

- Potter, fit la voix traînante de Malfoy de l'autre côté du rideau. Tu as besoin d'aide pour lacer tes chaussures ?

Sans attendre la réponse, une tête blonde apparut et le Gryffondor remarqua le sourire appréciateur du Serpentard.

- Je t'en prie, Malfoy, oui, passe la tête, je suis prêt, grommela t-il en lui jetant un regard noir.

- C'est bon Potter. T'as pas grand chose à cacher !

Harry lui jeta un second regard noir et marmonna :

- J'ai l'air d'un con, comme ça.

- Pas du tout. Tu es enfin présentable.

- J'ai l'air d'un petit con prétentieux, lâcha Harry en faisant une petite grimace.

Draco fronça les sourcils, désapprobateur.

- Fais attention à ce que tu dis, Potter, je te signale que tu es habillé comme moi ! Grogna t-il.

Le regard du Gryffondor survolèrent les chaussures en cuir noir, le pantalon bleu foncé, la chemise grise, la cravate noire du blond, puis se fixèrent sur ses propres chaussures en cuir marron, son pantalon en chino noir, sa chemise bleue claire, sa cravate noire. (3)

- Tu m'as transformé en mini-toi ! Gémit-il, désespéré.

- Et alors, t'aimes pas, Potter ? fit le Serpentard, visiblement vexé, et, donc, menaçant.

Il écarta le rideau et se rapprocha un peu plus de Harry.

- Si, mais...

Draco vint se coller contre le corps du Gryffondor.

- Tu me trouves pas bandant ? Tu préférerais que je porte un pantalon dix fois trop grand et une vieille chemise informe ?

- Que... Murmura Harry, sentant l'air chaud du Serpentard sur son cou.

Il se sentit rougir.

- C'est bien ce que je me disais. Donc enfile l'autre tenue avant que je ne m'énerve pour de bon, grogna son ancienne Némésis en tournant les talons.

Dix minutes plus tard

La vendeuse sourit en passant les articles devant la machine (Harry fixait le montant, les yeux exorbités) :

- Vous faîtes un joli couple ! On sent une grande complicité entre vous deux !

- Que...

- Potter, chuchota Draco, mal à l'aise. Je crois que la vendeuse sniffe vraiment trop de crottes de doxy. Sortons de ce magasin de fou !

Journal de Harry Potter, 15 Avril :

Note à moi même : Ne plus jamais vexer Draco Malfoy, sous peine de finir violé dans une cabine d'essayage.

Note à moi même 2 : Toute allusion à un couple homosexuel formé par D-M et un pair le met dans une situation d'inconfort extrême. A renouveler.

ooooooo

Samedi 5 Décembre, salle sur demande

Théo était un garçon intelligent. Ses notes et son instinct de survie sur développé le prouvaient. Il avait refusé de s'engager lors de la guerre, vivant sa petite vie paisible à l'écart du conflit. Il avait refusé de faire partie de la cour de Draco Malfoy, préférant aller de groupe en groupe, évitant de se faire remarquer, ou de se retrouver dans un conflit. Il ne détestait personne, était ami avec tout le monde (sauf les Gryffondors, et les Poufsouffles, bien sûr). Mais voilà. On ne pouvait pas passer sa vie seule ou passer à travers le filet pour toujours. Un jour, il fallait faire des choix.

- Je ne sais pas, Blaise.

- S'il te plaît, Théo ! Tu es le plus intelligent de nous trois, c'est connu, et c'est pour Draco ! Je sais que c'est un petit con, mais c'est mon meilleur ami.

- Mais qui te dit que Draco a envie de se souvenir de sa vie avant l'accident ?

- Je le sais. C'est mon meilleur ami. Comme mon frère. S'il te plaît ! Et Loufo... Euh... Luna et moi avons déjà volé les ingrédients dans la réserve !

Théo jeta un regard interrogateur à la jeune Serdaigle assise dans un coin de la pièce, occupée à fixer le plafond en souriant.

- Tu sais que ça risque de ne pas marcher ? Marmonna t-il, fatigué.

- Pourquoi pas ? T'es le meilleur en potion ! S'exclama Blaise.

Si Draco l'entendait parler, il lui ferait regretter de ne pas être mort le jour de la Bataille.

- Parce que cette potion est l'antidote d'une potion d'oubli. Or, Draco a eu un accident. Il s'est pris un cognard en pleine citrouille. Les lésions sont physiques. Des moldus soigneraient ses troubles mieux que nous !

- Mais je n'y connais rien à la médecine moldue ! Et il est imbuvable depuis son accident. Et Loufo... Luna dit que Potter est déprimé depuis son accident. Elle trouve que ce serait bien pour lui aussi de retrouver sa mémoire. Tu ne sauverais pas une, mais deux âmes en peine ! Considère ça comme une dette d'honneur !

- Très bien, très bien, céda Théo, excédé. Mais ça va être long !

- Combien de temps ?

- Ce ne sera pas prêt avant le bal de Noël.

- Ok !

- Ne t'inquiète pas, Théo, fit la voix étrange de Luna. Je sais que ça va bien se passer. Les Nargoles me l'ont dit.

Théo la regarda, horrifié.

oooooooo

Samedi 5 Décembre, Dortoir des Gryffondors

- Ben dis donc, Ron, tu te fais beau ! Remarqua Seamus, moqueur. Tu sais que ce n'est qu'une soirée entre Septièmes années ?

- C'est derrière moi la robe de bal avec de la dentelle (4) ! Répliqua le rouquin, amusé. Et puis Hermione vient ce soir ! Je veux être le plus beau de la soirée... Enfin... A ses yeux !

- Harry est aussi sacrément élégant, remarqua Dean. Qui t'a appris à te préparer comme ça, vieux ?

Dans le passé : 18 Avril, Square Grimmaud

- Où est ton elfe de maison ?

Ni bonjour ni merde. Harry avait ouvert la porte et l'autre s'était invité comme s'il était chez lui.

- C'est le week-end. Il est en congé, répondit le brun.

- En quoi ? Siffla le Serpentard.

- Tu sais. En congé. Tu n'as jamais entendu parler de la S.A.L.E ? Répliqua Harry, agacé.

- Epargne moi tes déviances sexuelles, Potter. Bref. On a du pain sur la planche. Tu t'es douché ?

- Oui.

- Ah bon...

Regard perplexe.

- Quoi ?

- Mais tes cheveux, là... Ils sont propres ?

- Qu'est-ce qu'ils ont mes cheveux ?!

Dix minutes plus tard

Harry était debout, au milieu de la pièce, en caleçon (ce qui le mettait incroyablement mal à l'aise) et Draco farfouillait dans sa penderie en grommelant.

- Quand tu veux Malfoy. Mais avant que je ne me transforme en doxy des neiges, ce serait bien !

- J'essaie de te rendre sexy, Potter, et crois-moi, ce n'est pas une mince affaire !

- Des insultes, toujours des insultes ! Ça ne tiendrait qu'à moi, je mettrai le jean du haut de la pile avec la chemise du haut de la pile et voilà !

Draco se tourna, horrifié.

- Tu plies tes chemises ? Siffla t-il.

Cinq minutes plus tard

- Ma parole, Potter, tu ne sais pas boutonner une chemise ? Grommela le blond en saisissant brusquement Harry par le col et en entreprenant de tout déboutonner pour mieux boutonner correctement.

Le gryffondor avait chaud, tout d'un coup. Très, très chaud. Il sentit son coeur s'emballer et tenta de contrôler sa respiration. La même sensation que la dernière fois, dans la cabine d'essayage. Malfoy était près, trop près. Et il était sexy, trop sexy. Il sentait son souffle sur sa peau. Son corps à quelques centimètres du sien...

- C'est quoi ton parfum ? Demanda le concerné, interrompant les pensées peu catholiques du Gryffondor. On va t'en remettre un peu, il est pas mal du...

- Je ne porte pas de parfum, répondit Harry, étonné.

- Mais cette odeur...

- Quelle odeur ?

- Non, non. Rien.

Dix minutes plus tard

- Tu as bien compris comment accorder tes chaussures, ta chemise et ton pantalon, Potter ? La prochaine fois je ne serai pas là pour t'aider !

- Oui, oui.

- Tourne pour voir.

- ...

- Oui, c'est pas mal. Décidément, je suis talentueux !

Harry, malgré lui, se demanda si ça voulait dire que Malfoy le trouvait beau.

ooooooooo

Samedi 5 Décembre, Pré-au-Lard

- Harry, je sais que tu déprimes à cause de cette liste, mais laisse toi aller, c'est la fête aujourd'hui ! Tu sais quoi ? Tu devrais draguer un garçon, juste pour voir si ça te plaît, si tu es à l'aise.

La brune souriait gentiment, mais ses yeux étaient lasses, et sa voix sonnait faux. Harry ne pu s'empêcher de la fixer un moment. Hermione avait-elle toujours eu les traits aussi tirés ? Et ces cernes, d'où sortaient-elles ?

- Hermione... Je rêve ou tu as un livre sur les genoux ?

- Hein ? Mais non, Harry, tu racontes n'importe quoi, fit la jeune fille en rougissant.

- Ron t'a forcée à venir, pas vrai ?

- Ne lui dis rien, sinon il va s'énerver, marmonna la jeune fille en jetant un coup d'œil furtif à son fiancé, occupé à commander trois bières au beurre. Il va encore dire que ne suis pas fun.

- Pas de soucis. Mais tu devrais lui dire la vérité tu sais...

Hermione lui sourit encore de ce sourire faux que Harry n'aimait pas.

- Qu'est-ce qu'il se passe avec Ron en ce moment ? Tout va bien ? Demanda t-il, soupçonneux.

- Assez parlé de moi ! Éluda la jeune fille en agitant la main comme si une nuée de nargoles voletait autour d'elle. (Elle parcourut la pièce du regard) Tu vois ce mec là-bas ? Il te plaît ?

- Euh... je ne sais pas. Je ne sais pas draguer, Mione. Il faut que tu m'aides !

Dans le passé : 18 Avril, Square Grimmaud

- Bon, tu es enfin présentable. Tu as un plan d'attaque ?

- Pardon ? Répondit Harry, étonné.

- Tu vas lui dire quoi à ton moldu ? S'exaspéra Draco.

- Euh... D'habitude on parle de livres... Bredouilla le brun.

- De livres ? Répéta le Serpentard, perplexe. Attends... ton moldu c'est Granger ? Tu es au courant qu'elle est avec Weasley ?

- Je ne sais pas draguer, moi ! Je ne suis sorti qu'avec Ginny qui était déjà amoureuse de moi en première année...

- Ca va les chevilles, Potter ? Ton balai te porte encore avec la grosse tête que tu as ?

oooooo

C'était un Harry plus qu'éméché qui rentra dans le dortoir des Gryffondors à trois heures du matin. Il poussa un cri peu masculin lorsque son petit orteil entra en collision avec un coin de l'armoire.

- Chuuuuuuuuuuut, dit-il à celle-ci sur le ton du reproche. Tu vas réveiller les autres avec tout ce bruit !

Il s'allongea tant bien que mal sur son lit et fixa le plafond. Il ne savait pas pourquoi mais il s'attendait à ce que quelqu'un l'attende dans la salle commune, lui demandant le compte rendu de sa soirée. Il s'attendait à parler avec un ami, quelqu'un qui s'intéressait vraiment à lui, à ce qu'il ressentait. Mais il n'y avait personne dans le fauteuil, personne assit sur son lit en train de l'attendre en somnolant. Les autres étaient encore là-bas, il était rentrée le premier. Il soupira. La solitude (ou l'alcool) lui montait à la tête.

Dans le passé - Nuit du 18 au 19 Avril

Harry enleva ses chaussures dans le couloir. Il avança à pas lent et trouva Malfoy sur le canapé, endormi. Sa chemise était toute froissée et ses cheveux ébouriffés. Sans le rictus constamment arboré la journée, il était beau. Ses traits semblaient paisibles et il avait l'air d'un petit ange. Le Gryffondor ne pu retenir un sourire malgré lui. Il ouvrit une armoire pour sortir une couverture quand Draco se réveilla.

- Alors, Potter ? Fit celui-ci d'une voix endormie. Comment ça s'est passé ?

Harry hésita. Pas de baiser, pas de promesse de se revoir "de cette façon". Gabriel et lui étaient finalement très amis, mais l'attirance semblait ne pas être réciproque. Harry le désirait, bien sûr, il voulait ses lèvres, son corps, son amour, mais on ne force pas quelqu'un à tomber amoureux, n'est-ce pas ? Et comment annoncer ça à Malfoy alors que celui-ci était tout content de pouvoir se débarrasser de sa dette d'honneur ?

- Bien ! On se voit la semaine prochaine à la même heure ! Tu m'aideras, hein ?

- Bien sûr. Vous vous êtes embrassés ?

- Euh... Oui.

Si Harry n'était pas aussi fatigué, il aurait juré voir le serpentard laisser échapper un petit rictus.

- Tu veux rester dormir ici ?

Le blond hésita. L'idée de rentrer en métro, (si tant est qu'il y en ait !) et de marcher vingt minutes dans la nuit ne l'enchantait pas outre mesure. Mais rester chez Potter ?

- Tu es un peu chez toi ici, tu sais, dit le brun gentiment. C'est la maison Black.

- D'accord. Mais que pour cette nuit, répondit-il.

Plan Conquête de l'amitié du Sauveur : Soirée Pyjama chez Harry Potter : Fait.

Harry monta lourdement les escaliers et indiqua la chambre d'amis à Malfoy. Étrangement, il se sentait soulagé d'avoir un invité, même si c'était Malfoy. Ce con n'allait quand même pas essayer de l'étrangler dans son sommeil, n'est-ce pas ? Et puis il avait toujours dormi avec Ron, Neville, Dean et Seamus dans le dortoir, puis Hermione et Ron dans la tente, et enfin Ginny square Grimmaurd. Il détestait dormir seul. Il détestait s'endormir en écoutant le silence. Il détestait savoir qu'il allait faire des cauchemars et qu'il se réveillerait seul, dans le noir. Et puis le Gryffondor avait été surprit : depuis sa sortie de prison, Malfoy était même aimable. Peut-être que finalement, Azkaban avait vraiment changé son ancien ennemi. Peut-être que la haine était derrière eux.

oooooo

(1) Potion pour changer d'apparence : J'ai épluché Pottermore et Wikipédia mais je n'ai pas trouvé le sort qui permet de changer l'apparence d'une personne sans utiliser le Polynectar. Il me semblait pourtant l'avoir déjà vu quelque part... Donc j'ai décidé que ce serait une potion plutôt qu'un sort, parce que ça collait bien mieux à mon histoire :)

(2) Pourquoi Harry met-il 15 jours à remarquer qu'il y a des habits étranges dans son armoire ? Parce que selon moi Harry est bordélique et qu'il se fiche complètement de son apparence donc il jette ses affaires sur une chaise après les avoir portées et ne les met au sale que quand elles sont tâchées ou qu'elles sentent mauvais. Il ne réfléchit vraiment à ce qu'il va porter que lors de rares occasions : bal, soirées, gala. Il n'a donc aucune raison d'inspecter le contenu de son armoire avant le 5/12.

(3) Je ne savais pas vraiment comment habiller Draco. Pour moi, il est au summum du sexy lorsqu'il porte son uniforme, avec sa petite chemise blanche, sa cravate verte. Mais bon je n'allais pas l'habiller comme à Poudlard du coup je l'ai habillé exactement comme Tom Felton était habillé lors d'une séance photo.

(4) Bal de Noël dans Harry Potter et la Coupe de Feu

Voilà ! A chaque fois que je fini d'écrire un chapitre, je suis contente de moi, puis je lis une fanfic pour me détendre et en lisant ce que les autres écrivent j'ai le sentiment de vraiment écrire de la merde et j'ai envie de tout effacer et recommencer. Je ne sais pas si vous ressentez ça vous aussi haha ! Bisous.

 

 
 
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