Note : Bon voila la suite, j'espère qu'elle ne décevra pas et que j'ai réussi à mettre en pratique certains conseils de certaines personnes que je ne nommerais pas >< !

Désolée pour le temps entre ces deux chapitres !

Bonne lecture !

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Attend, attend encore un peu... Bientôt tu seras à nouveau libre... Tu pourras chasser des proies plus fortes que les dernières... Les Luchi étaient les premiers... Mais dans peu de temps, il ne restera plus un seul gardien de la Lumière... Et nous serons réunit une fois de plus... Et nous referons le monde... 

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Kanshu avançait d'un pas assuré vers la tente de son empereur. Il avait de bonnes nouvelles à lui annoncer. Il pénétra dans la tente spacieuse où il avait été convoqué et poussa une exclamation de surprise mêlée de terreur.

"Monseigneur, vous est-il nécessaire de garder cet animal ici ?" 

Une fois de plus la panthère avait été à deux doigts de lui arracher une jambe. Cette magnifique femelle au pelage d'un blanc aussi scintillant que la neige au soleil était apparue un jour à côté du trône dans la vaste salle de marbre de Mith-Kara. Personne n'avait jamais su comment elle était entrée, ni pourquoi, mais le plus étonnant avait été le comportement du seigneur. Il a traversé la salle et s'est installé avant de présider la séance comme si de rien n'était. L'animal n'avait pas bougé d'un pouce mais dès que les chefs de guerre s'étaient approchés pour commencer leur rapport tout en jetant des regards suspicieux au félin, celui-ci avait bondit et avait déchiqueté la gorge du Premier Général. Loin de s'effrayer de ce comportement, l'empereur fit tout simplement signe aux autres de continuer pendant que la panthère lapait le sang de son pelage. 

"Tu connais la réponse, c'est toujours la même !

- Oui, je m'en doutais un peu. Seigneur, je viens vous annoncer que le siège est enfin brisé ! Nous avons trouvé une faille dans la muraille externe et un passage qui contourne la deuxième. Nous allons pouvoir appeler le Nok'Tah.

- Très bien, prépare le rituel..."

Le général tourna les talons et se dirigea vers une sorte d'enclos qui avait été monté à la hâte et était gardé par deux hommes armés jusqu'aux dents. Une fois de plus, Kanshu ne pu s'empêcher de penser qu'une telle précaution s'avérait inutile, au vu des silhouettes décharnées qui se mouvaient tristement au centre du minuscule espace. Cela faisait plusieurs jours que les troupes de l'empereur tenaient le siège autour de la ville fortifiée des Dayan et les prisonniers n'avaient pas été bougés depuis leur arrivée. Aussi le général Kanshu ne fut guère surpris de l'odeur nauséabonde qui le prit à la gorge, mélange âcre d'urine et de sueur. Il s'adressa à l'homme le plus proche en retenant la nausée qui commençait à le submerger :

" Comment pouvez-vous supporter ça ? Ce ramassis d'immondices ne mériterait pas de vivre et pourtant ils empoisonnent l'air respiré par mes soldats...

- Si cela peut nous apporter les grâces du Grand Démon, je suis près à supporter la puanteur de milles charniers, mon général !

- Seuls ceux qui arrivent sur les champs de bataille après notre passage auront à souffrir cette pestilence. En attendant, amènes-en une dans la clairière dès qu'elle aura été consacrée...

- Oui mon général !"

Kanshu repartit d'un pas digne, se forçant à ne pas courir devant ses subordonnés. Dès que l'odeur se fit moins forte, le dégoût qu'il avait ressentit jusqu'alors s'estompa. Ses pas le guidèrent vers une espèce de tipi dont l'ouverture laissait échapper une fumée bleutée aux senteurs de plantes médicinales. Il écarta silencieusement un pan de tissu, sachant par expérience qu'il ne faisait pas bon surprendre un prêtre en pleine méditation. Ceux qui se trouvaient là tournèrent leurs visages pâles vers lui, leurs yeux posant une question muette. Le général se contenta de hocher la tête d'un geste sec leur signifiant ainsi de se mettre au travail. Un air d'exaltation sauvage se peignit sur leurs faces blafardes, leur donnant des expressions de fous incontrôlables. Kanshu n’avait jamais apprécié ces hommes qui prenaient plaisir à l’horreur et à la mutilation. Le rituel était la chose la plus sanglante qu’il ait vu et pourtant, il en avait traversé des champs de bataille. Ce n’était pas naturel d’être aussi excité par ce qui allait arriver.

Les hommes en blanc se dirigèrent vers la clairière où ils entamèrent leurs chants rituels. Quelques minutes plus tard, le silence revint et le général fit un signe au soldat à qui il avait parlé un peu plus tôt. Celui-ci entra dans l’enclos et attrapa une des femmes par les cheveux avant de la conduire au centre du cercle formé par les prêtres. Il s’agissait en réalité d’un véritable élevage. Le rituel nécessitait la présence d’une femme issue d’un clan ennemi, descendante des prêtresses de la Lumière. Elles étaient les seules à être épargnées par le Nock’Tah, puis jetée avec les autres dans ce qui serait leur enfer, où elles subissaient régulièrement des viols dans le but de perpétrer la lignée honnie, mais nécessaire. Kanshu retourna chercher son empereur.

- Tout est près. Il ne manque plus que vous.

- J’arrive.

Il se leva, figure même de la noblesse, retira sa tunique brodée et sortit pour se rendre sur le lieu du rite. Les prêtres, toujours en cercles avaient repris leur mélopée tout en se balançant d’avant en arrière, enfoncés dans une transe  profonde. La femme attendait au centre, se tenant fièrement debout, sans se débattre contre l’homme qui devait s’assurer qu’elle ne puisse se défendre.

« Probablement une des dernières arrivées, une Luchi... Elle ne restera pas longtemps ici. Tant mieux pour elle. »

L’empereur se plaça face à elle et tendit la main vers la joue de la femme. Sa peau était encore douce des massages d’huiles auxquels son statut au sein de son clan lui donnait droit. Elle ne réagissait plus, déchirée entre l’envie de lui cracher au visage et celle de lui rendre son geste, captivée par la lueur incroyable de ses yeux. Puis il recula et elle amorça un mouvement pour le suivre mais fut retenue par le soldat derrière elle. L’empereur sourit, amusé de l’attirance qu’il déclanchait chez celles qui lui étaient sacrifiées.

Un prêtre brisa le cercle et se mit entre les deux silhouettes antagonistes. Il brandissait un poignard ouvragé dans une main et un fouet dans l’autre. Il s’agissait de l’arme de combat du peuple de l’Ombre. L’extrémité était recouverte d’une fine couche de métal articulée. Il s’agissait en réalité de microplaques assujetties les unes aux autres afin de suivre l’agilité de la lanière de cuir, faisant du fouet une arme des plus redoutable. Celui-ci était couvert d’argent, peu efficace pour un vrai combat, mais c’était la matière pure la plus appropriée à ce qui allait suivre. L’empereur s’empara  du fouet et fit quelques mouvements avant de cingler l’air et d’ouvrir une plaie béante dans la poitrine de la femme. Au moment où les premières gouttes de sang s’écrasèrent au sol, la femme regarda son agresseur, surprise, et les prêtres entamèrent un chant plus rauque, presque barbare. Le prêtre qui avait apporté les armes reprit le fouet et tendit le poignard qu’une main ferme saisit… L’empereur fit courir la lame sur son torse jusqu'à ce qu’un filet de sang entache le sol de vermeil. C’était au tour du Mage d’entrer en scène. Une silhouette massive, vêtue de noir brisa une nouvelle fois le cercle et les psalmodies se turent, ne laissant plus qu’un lourd silence. Il prit la femme par le bras et l’approcha du réceptacle du Nock’Tah, lui confia la prisonnière. A nouveau, elle se trouva sous l’emprise de l’étrange regard doré. Ce n’était plus la conscience de l’homme mais celle de la panthère qui contrôlait le rituel. Et c’est l’instinct du félin qui poussa l’homme à serrer plus fort la femelle et à mordre dans la chair tendre de son cou. Le silence fut brusquement rompu par un bruit de déchirure. La femme fut repoussée avec une violence inouïe et retomba, inerte, couverte de sang. Au même moment, l’empereur mit un genou à terre,  la réplique de la blessure de la femme imprégnant son torse nu. Une brume semblait s’exhaler de chaque goutte de sang entrant en contact avec le sol. Elle prenait d’étranges formes, changeantes, pour finalement laisser apparaître le Nock’Tha…  L’empereur croisa le regard du félin puis s’effondra. La Panthère Sombre était parmi les hommes.

Voila ! J'espère que ça vous a plus ! C'est un peu plus long que le premier chapitre...

Une chtite review pour me dire ce que vous en avez pensé ?  ><

Mici !