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Chronique d'un amour
Par nausicaa2008
Originales  -  Drame  -  fr
4 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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25 mai 1980

Chapitre 1

 

Il est 15h00…l’orage … se déchaîne toujours avec…violence…Pourtant…attirent les regards… Charlotte Pelletier…étendue par terre.

             25 mai 1980 

            La brise fraîche était alimentée par la vitesse. Charlotte adorait sentir ses cheveux se balancer dans le vent. C’était ce qu’elle appréciait le plus quant elle faisait du vélo : le vent sur sa peau et dans ses cheveux, qui lui donnait l’impression d’avoir des ailes et d’être libre.

-         Arrêtez-vous ! cria Madame Benoît du haut de sa bicyclette rouge. Nous allons pique-niquer ici.

Charlotte leva les yeux sur le petit groupe d’élèves qui freinaient dans un grand crissement. Quelle idée fantastique ils avaient eue d’aller se promener en vélo sur les berges du Rhône. La journée était très ensoleillée et prévoyait un après-midi chaud. La jeune fille goûta avec délice les rayons du soleil caresser sa peau d’ivoire, tandis qu’elle s’asseyait dans l’herbe du champ désigné par la professeur.

Elle ouvrit des yeux quand elle sentit une présence près d’elle. C’était Adam, le président du CVL et l’initiateur de cette ballade.

-         Je peux m’asseoir ? demanda-t-il de sa voix posée aux accents chaleureux.

-         Je t’en prie, dit-elle simplement en désignant la place vacante à côté d’elle.

Le garçon ne posa tout d’abord qu’un genou à terre et sortit de son sac des dizaines de provisions. Attirés par ces merveilles gastronomiques, les autres vinrent les rejoindre.

-         Tu as dévalisé l’hypermarché ! s’écria Antoine, un garçon brun aux yeux noirs.

-         Tout ça vient de l’épicerie de mon père, expliqua Adam, se sont des invendus qu’on allait jeter. Comme ils sont encore bons, j’ai décidé de les amener.

-         Et tu as eu bien raison ! s’écria Madame Benoît. Nous allons pouvoir faire un grand festin !

Charlotte sourit. Cela paraissait disproportionné, mais de nombreuses personnes dans la classe n’avaient pas les moyens de s’offrir autre chose qu’un sandwich. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle les élèves devaient se contenter d’une sortie en vélo, plutôt que d’un voyage scolaire : le lycée n’avait pas les moyens de financer la totalité des frais, et la plupart des parents n’avait pas l’argent pour payer les sommes exorbitantes de ce genre de projet. Et la ville, elle se souciait bien peu d’un petit lycée de quartier.

Charlotte faisait partie de ses élèves privilégiés qui n’avaient atterri dans cet établissement qu’au gré de la carte scolaire. Elle habitait une très belle et ancienne maison dans le 5ème arrondissement, et le seul lycée de secteur était le Lycée Dominique Lapierre, un établissement public, construit dans un quartier agréable qui accueillait les familles ouvrières de l’usine Renault. Même si ses parents l’avaient priée pour qu’elle se dirige dans le privé, Charlotte avait préféré entrer dans celui du quartier.

La raison qu’elle avait prétextée était que Dominique Lapierre n’était pas loin et proposait un atelier d’écriture qu’elle n’aurait pas dans un lycée privé. Mais au fond d’elle-même, la raison était qu’elle n’aurait pas pu supporter une année de plus les petites bourges méprisantes des lycées privés qu’elle n’avait que trop côtoyées dans ses années de collège.

Elle n’avait jamais regretté cette décision car elle avait rencontré à Dominique Lapierre des gens formidables, simples et heureux de vivre et d’apprendre, et qui supportaient depuis toujours le poids de la valeur de l’argent. Ils redoublaient de travail tous les jours pour pouvoir s’assurer un avenir épanouissant.

C’était une atmosphère stimulante, et, comme Charlotte était une élève douée dans ses études et ses activités, elle avait décidé de s’investir un peu plus au sein de l’établissement. Elle était devenue très populaire et avait gravi les échelons de déléguée de la classe à déléguée du CVL.

C’était là qu’elle avait découvert Adam. Il était le fils d’un épicier du quartier, très populaire car il offrait souvent des réductions de prix à ses clients. Il était passionné pour tout ce qu’il entreprenait et qui ne supportait pas l’injustice. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait proposé cette sortie en vélo : le lycée n’avait qu’à louer le nombre de vélo manquant, et les élèves pourraient se balader quelque part, au parc ou sur les quais.

Charlotte avait tout de suite été emballée par ce projet. Ils s’étaient tous deux battus bec et ongles pour le faire accepter par l’administration, elle en maniant le crayon et les mots, lui en séduisant avec les paroles et les plaidoyers. Avec le soutient de Madame Benoît, professeur de lettres, ils étaient parvenus à arracher un oui définitif et un petit budget pour la sortie. On les avait alors nommés « le duo de choc ».

Le pique-nique s’effectua dans la plus grande gaité. Tous les élèves étaient heureux de prendre sur leurs heures de cours pour faire une pareille sortie. Après le déjeuné, certains décrétèrent l’état de sieste, d’autres décidèrent d’aller se promener dans les alentours.

-         Ne vous éloignez pas trop ! leur rappela Madame Benoît en ramenant son chapeau sur ses yeux pour se protéger du soleil le temps de sa sieste. Et surtout ne tombez pas dans l’eau !

Des petits groupes se formèrent, chacun allant de son côté. Charlotte et Adam commencèrent par en suivre un, mais s’en détachèrent finalement pour suivre leur propre chemin. Ils s’arrêtèrent juste au bord de l’eau et regardèrent le courant rouler à la surface du fleuve.

-         Quelle journée magnifique ! s’écria Charlotte. Vraiment, nous avons eu bien raison d’organiser ça fin mai : les beaux jours viennent juste d’arriver mais il ne fait pas encore une chaleur étouffante.

-         Oui, tu as raison, répondit évasivement le garçon.

Elle tourna son regard vers lui. Il regardait s’écouler le fleuve, mais ses yeux n’étaient plus ici, ils étaient loin, admirant un paysage connu d’eux seuls.

-         Après le lycée, dit-il enfin, je m’inscrirai à l’université. Je ferais du droit ou des sciences politiques.

-         Tu veux devenir avocat ? demanda la jeune fille.

-         Peut-être, ou ministre qui sait. Je veux me rendre utile pour les autres, faire bouger les choses.

Charlotte ressentit un trouble étrange devant l’ambition qui faisait étinceler les yeux de son ami.

-         Et toi ? demanda-t-il.

-         Moi…heu…je…, bafouilla-t-elle, prise au dépourvu. Mes parents voudraient que je fasse médecine.

-         Oui, mais toi, qu’est-ce que tu veux faire ?

Il la fixait avec une telle intensité qu’elle sentit son trouble augmenter. Elle s’accroupit sur le bord pour échapper à son regard, et trempa ses doigts dans l’eau glacée du fleuve, espérant qu’elle rafraîchirait la température de son corps qui venait soudainement d’augmenter.

-         Moi, je …je voudrais…je voudrais devenir écrivain, publier des livres. La médecine de m’intéresse pas.

Elle s’amusa avec l’eau du fleuve avant de jeter un regard timide vers le garçon. Elle se sentit perdre l’équilibre lorsqu’elle croisa ses yeux remplis de tendresse. Elle battit des bras misérablement pour empêcher sa chute, mais la gravité l’attira inexorablement vers le fleuve. Tout arriva si vite qu’elle n’eut pas le temps de voir ce qu’il se passa réellement, mais, tout d’un coup, elle se retrouvait couchée sur Adam, son visage près du sien, ses yeux bleus dans ceux noisettes du garçon, et leur bouche à quelques centimètres l’une de l’autre.

Deux réactions diamétralement opposées se déclenchèrent alors. Tout d’abord, le désir, poser ses lèvres sur les siennes, passer ses mains dans ses cheveux noirs de jais tandis qu’elle sentirait les siennes la caresser doucement. Ensuite, la gêne, qui l’emporta. Elle tenta de se dégager, les joues en feu, mais le jeune homme la retint. Avant qu’elle n’ait pu réagir, il posa ses mains sur son visage et lui caressa doucement les joues.

Alors, toute gêne disparut. Elle se perdit dans le regard d’Adam, oubliant tout ce qui les entourait. Il l’attira alors à lui, et leurs lèvres se trouvèrent comme si elles avaient toujours su où aller.

 
 
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