Prologue La porte s'ouvrit une nouvelle fois et Rogue apparut, la main crispée sur sa baguette. Ses yeux noirs balayèrent la scène, alant de Dumbledore, affalé contre le rempart, jusqu'aux Mangemorts, y compris le loup-garou enragé et Malefoy. - Nous avons un problème, dit Amycus, un homme à la silhouette massive, dont le regard et la baguette étaient dirigés l'un et l'autre vers Dumbledore. Ce garçon ne semble pas capable de... Mais, quelqu'un d'autre avait prononcé le nom de Rogue, d'une voix très faible. - Severus... Rien, au cours de cette soirée, n'aurait pu autant terrifier Harry : pour la première fois, Dumbledore avait un ton suppliant. Rogue resta silencieux. Il s'avança et repoussa brutalement Malefoy. Les Mangemorts reculèrent sans un mot. Même le loup-garou paraissait intimidé. Rogue observa Dumbledore un moment, et on voyait la répugnance, la haine creuser les traits rudes de son visage. - Severus... S'il vous plaît... Rogue leva sa baguette et la pointa droit sur Dumbledore. - Avada Kedavra ! Un jet de lumière verte jaillit de la baguette de Rogue et frappa Dumbledore en pleine poitrine. Le cri d'horreur que harry aurait voulu pousser ne parvint pas à sortir de sa gorge. Silencieux et immobile, il ne put que regarder Dumbledore qui fut projeté dans les airs comme par explosion. Pendant une fraction de seconde, il sembla suspendu sous la marque des ténébres étincellante qu'Amycus avait fait apparaître puis retomba lentement en arrière, par-dessus les remparts, telles une grosse poupée de chiffon, avant de disparaître dans le vide. - Pardonne moi mon amour, j'aurais tellement voulu te revoir encore une fois en vie et les rencontrer... Pardonne moi... murmura t'il avant qu'une larme coule le long de sa joie et qu'il s'endormit pour l'éternité. *** Au même instant, ailleurs dans une autre dimension, Ermest lacha soudainement son pinceau et s'effondra sur le sol, une horrible douleur lui comprimant la cage thoraxique. Il avait affreusement mal mais, sa souffrance était bien plus morale que physique car il savait que ce qu'il ressentait provenait du fait qu'on avait tué la personne qu'il aimait. - Nicolas... Lyssa... tenta t'il d'appeler faiblement. Peu de temps passa avant que la porte ne s'ouvrit à la volée sur deux jeunes gens qui se précipitèrent près de lui lorsqu'il remarquèrent qu'il était allongé sur le parquet. - Père ! Père ! Que ce passe t'il ? Que vous arrive t'il ? - Lyssa... Ma chérie... approche toi mon coeur... Toi aussi Nicolas... fit t'il en tourna légèrement la tête vers son fils. Ermest avait de plus en plus de difficultés à parler. Bientôt son heure viendrait et il rejoindrait son ancien amant mais, avant cela il devait à tout prix rassurer ses enfants. - Mes enfants, je suis en train de mourir... Je... - C'est impossible ! Tu ne peux pas mourir ! Les elfes sont immortels ! Nous sommes immortels ! - Connaîs-tu le sortilège... Amora Mortades Nicolas ? - Amora... Mortades... Qu'est-ce que... - Et toi Lyssa... Le sais-tu ? le coupa t'il. La jeune fille ne lui répondit pas. Elle était tellement choquée de voir son géniteur habituellement si doux et plein de vie devenir si faible et si pâle, qu'elle en avait perdu l'usage de la parole. - Je vais... Je vais... Vous expliquez... Ce sort permet... lier amour et mort... Je m'en veux... J'aurais dû... Votre père... - Notre père ? C'est vous notre père... - Pas seulement... Nicolas... Deux... Avoir des enfant... - Je ne comprend pas, intervint Lyssa. - Il y a longtemps... Très longtemps... Je suis allé... Autre côté du portail... Je suis tombé amoureux... Un homme charmant... Bon... Généreux... Votre deuxième père... - Qui est-ce père ? Comment s'appelle t'il ? - C'est un sorcier... un sorcier... Très grande renommée... - Père qui est-ce ? Donnez-nous son nom ! - Il s'appelle... Il s'appel... Al....Al.............. L'elfe n'acheva jamais sa phrase. Il rendit son dernier souffle avant de disparaître dans un éclair de l'umière pour rejoindre le monde où l'attendait son amour de jeunesse. Seuls demeurèrent dans la pièce sombre les deux adolescents abandonnés et inconsolables. |