La petite troupe de « squatteur » se tourna et vit une vieille femme qui devait avoir plus de 80 ans essoufflée : - Z’avez pas hont’ les jeunes de me faire courir, suis plus toute fraîche, vous savez combien vous me devez ? Vous savez combien ? 30 000 Yens ! Sales morveux ! Inoïchi si ta mère l’apprend ! Et vous deux les grumeaux ! Z’êtes les plus vieux ! Mais pas les plus matures ! (Les deux jumeaux esquissèrent un sourire) ! 30 000 Yens ! - C’est bon on va payer Baa-Chan » Déclara Shikato en soufflant « Heu… Tsume t’à combien ? » - « ça va pas ? C’est moi qui ai casquée pour tout le monde la dernière fois ! Va te faire ! Shikato ! » -« Okay, Okay … Je propose que je paye à moitié avec Chouza et Minato Elle était sur son petit nuage et ne pensait pas au monde qui l’entourait mais tout de même tiqua quand elle entendit le volume des bavardages baisser progressivement et se rendit compte que deux mains la tenait fermement et qu’elle bougeait vite, Puis elle se sentit posée en douceur sur l’herbe et ressentit le vent doux de septembre courir sur sa peau. « - Fugaku-Kun ? Où es tu s’il te plaît j…j’ai p..peur … Fugaku-Kun Quelqu’un surgit par derrière et Mikoto n’eu pas le temps de réagir : « -Bouh ! » Dit-il avec un visage neutre «- YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA» Cria t-elle Il se mit à éclater de rire, pas d’un rire cruel qu’il usait parfois mais d’un rire franc et sincère. Elle se retourna et donna des petits coups de poings dans son torse, il se laissa faire puis las dans un mouvement rapide comme l’éclair. Passa derrière elle et l’immobilisa : -« Fugaku-Chan, tu peux me relâcher s’il te plaît ? » Dit-elle avec un ton enfantin « - Chan ? » Répliqua t-il avec un haussement de sourcil et un sourire Elle lui tira la langue puis bailla « - Tu as l’air fatiguée viens on rentre - Non, non t’en fait pas tout vas bien… -Non sans façon on rentre !! » Déclara t-il sèchement
Elle s’endormit et Fugaku du la porter le reste du chemin. En rentrant il la déshabilla en essayant de la regarder le moins possible mais c’est yeux était attirés pas ses formes délicates, ses hanches fine et ses seins naissants. Il lui enfila un long T-shirt mais ne quitta pas pour autant la chambre et s’assit au bord du lit Il ne su pas d’où venait ce mouvement mais il vit sa main, comme attirée par un aimant, se soulever et se poser doucement sur le visage endormi. Mikoto eut un léger sursaut et bougea légèrement sous la caresse délicate de l’Uchiwa. Pour la première fois depuis bien longtemps, Fugaku eut peur. Peur qu’elle se réveille, par sa faute. Il ne cessa pourtant pas son geste. Le cœur battant, plus que jamais en duel, les entrailles serrées et plus douloureuses que n’importe quelle examen, il s’accroupit près du lit et du bien passer une heure a glisser sa main sur la peau blanche de la jeune fille, faisant le tour de ses yeux clos, chatouillant son nez, sursautant d’effroi lorsqu’elle émettait un léger sourire, posant son index sur ses lèvres douces. Finalement il se leva et pris la fuite les phalanges emplies de l’euphorique chaleur de Mikoto. Le lendemain matin, Mikoto se leva et se rendit compte qu’elle n’avait plus ses vêtements de la veille, elle ne se souvint pas de s’être déshabillée et même d’être rentrée à l’appartement, elle baissa ses grand yeux noirs et tilta, elle rougit à la seule pensée que Fugaku l’ai vue nue. Elle sortit de la chambre et vit John le majordome apporter un plateau sur la table : « - Good morning Miss Ishii. Avez-vous bien dormi ? Préférez-vous du Thé ? Café ? Chocolat ? Lait ? Jus de fruit ? Brioche ? Croissant ? Chocolatine ? Tartine ? » Enuméra le majordome de bonne humeur. « - Oh mais il y à beaucoup trop de chose !! Je ne pourrais jamais manger tout ça, Monsieur ! - Appelez-moi John, Miss, Master Uchiwa nous à demandé à moi et Pauline d’être au petit soin avec vous, Miss - Venez vous assoir avec moi John, il y en à bien assez pour nous deux ! -But…Miss le protocole… - Au diable les manières ! Au fait qui est Pauline ? C’est un nom français, il me semble ? - Exactelly Miss, Pauline est française, C’est la femme de chambre de la maison - Et où est-elle ? - Elle doit nettoyer une pièce ou vous faire couler un bain je suppose… - Allez la chercher John, partageons mon petit déjeuner tout les trois
Quand Fugaku rentra vers 13 heures il était d’une humeur massacrante, pitoyablement trempée et quand il vit Mikoto en train d’aider Pauline à nettoyer le tapis en peau d’ours blanc et rigoler avec elle ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase : « - Mikoto !!!! » Hurla t-il « Que fais-tu ce n’est pas ton boulot, tu n’es pas une boniche ! Et vous Pauline, Dépêchez-vous bon sang, allez me faire couler un bain chaud avec des huiles essentielles, Fainéante! Et vous John au lieu de rêvasser bougez-vous un peu ! Incapable ! Nettoyez cette flaque d’eau - Franchement Fugaku ! Cria Mikoto « Tu les traites comme des chiens ! Ce sont des être humains et de plus adorable, tu es ignoble, répugnant un véritable salopard ! - Si t’es pas contente la sortie est juste là » Dit il en pointant l’encadrement de la porte - Bien je ne resterais pas une minute de plus, Elle prit sa grosse valise son sac à dos et son étui et partit sous la pluie. Dans son bain Fugaku pestait contre la jeune fille et en même temps se remémorait les événements d’hier : La rencontre, le croquis, le restaurant et la balade, la fin de soirée, son corps et il se mit à culpabiliser, il venait de la perdre, il chassa ses idées en se disant qu’il s’en fichait que ce n’était juste qu’une pétasse de plus. Mais comme dirigé par une force invisible il sortit du bain se sécha rapidement et s’habilla en un instant puis sortit en prenant un blouson. Il chercha des heures et des heures et demanda à des passants, à des commerçants, Vers 22H errant comme âme en peine dans le quartier Ouest de Kyoto, abattu par la pluie. Il faisait étonnamment froid pour une nuit de début de septembre, pas plus de 6 degrés, Il pensa à son sourire ce qui lui redonna la force de continuer, Il se dirigea frigorifié vers le jardin public, dernier espoir de l’apercevoir. Il la vit près du bassin aux carpes allongée sur sa valise, elle était trempée jusqu’au os et semblait être secouée par de violents sanglots. Il s’approcha, ses cheveux était collés à son beau visage par la pluie et les larmes : -« Mikoto-Chan… » Murmura t-il en caressant sa joue du bout des doigts. Elle eut un mouvement de recul : -« Va t-en monstre ! Je ne veux pas te revoir ! -Mikoto cela fait des heures que je te cherche, je m’excuse petit ange, tu m’à donné la pire et la meilleure des corrections, écoute Mikoto tu m’as fait très mal ici » Dit il en posant la main de Mikoto sur son cœur. « Mikoto ton absence me fait souffrir… Rentre je t’en supplie ! Au moins jusqu’à lundi que tu reste au sec, après tu partiras si telle est ton envie… -Tu es pardonné mais Pauline et John sont fantastique et tu sais j’ai l’habitude de faire le ménage chez moi c’est un geste tout naturel… Déclara t-elle en grelotant. Il défit son blouson et entoura la jeune fille avec puis il la prit dans ses bras et la serra fort contre lui protégeant la jeune fille du haut de son mètre 90. Tous les deux sous la pluie, essayant de se réchauffer mutuellement, les cheveux mouillés collant au visage, glacés, mais heureux comme deux amants perdus animés de désir et d’amour interdit. Leurs lèvres étaient proches, ils fermèrent les yeux et au moment ou leurs lèvres se scellèrent, tonna un éclair comme un signe du destin : -« Non, Non Fugaku-Kun je ne peux pas, on ne peut pas, ta famille, tes amis, les filles en général, la différence d’âge, la différence de milieu, on se connaît à peine. »
Il reçut chacun des mots comme un coup de poignard dans le cœur. Ils rentrèrent en silence dans l’appartement chacun de leur côté, sans mot dire,
Le lendemain matin, Fugaku se leva, triste mélancolique, il voulut voir si elle dormait et surprise, la chambre était vide. Inquiet il alla voir Pauline en train de passer l’aspirateur. « - Pauline ?! Ou est passée Mikoto ? L’avez-vous vue ? » Questionna t-il affolé - Calmez vous Monsieur, Damoiselle Mikoto est partie prier au temple Nagashima, Il attendit toute la journée et elle ne revint qu’à la nuit tombée, elle prépara son sac pour le lendemain et partit se coucher mais ne trouva le sommeil. Vers minuit elle ne résista pas à l’envie de se lever et chemina à pas feutré vers la chambre du jeune homme et entra sans bruit, elle s’approcha légèrement du lit et s’assit au bord du lit et posa un léger baiser sur son front. -« Mikoto-Chan dors avec moi je ne te toucherais pas mais s’il te plaît accorde-moi cette faveur » « -Si tu y tiens » Dit-elle en se blottissant près de lui |