Le Promeneur de la Nuit Je me Promène sur les Toits Me faufilant entre les Cheminées. La Lune, Ronde et Pleine Fait briller mon Pelage Argenté. Quand je ne chaparde pas pour me rassasier, J’affûte mes prunelles Ambrées Afin de zigzaguer dans l’immensité du Ciel, Sous l’œil protecteur des Dieux Etoilés. Mais quand le Soleil étend ses Rayons Lumineux, Sur les pavés de la Citée Ombragée, Réveillant une multitude d’Odeur, Je rentre chez Moi pour Voler de l’Amour. Me blottissant dans tes Bras affectueux, Je me mets à Ronronner, Offrant mon Dos à de plus Amples Caresses. Bientôt je ferme mes yeux, Pour laisser mon Esprit Vagabonder Aux Limites de la Réalité. Dès lors s’offre à moi un Monde Où se côtoie Souris, Bol de Lait et Feu de Bois. Je ne m’éveille vraiment que le soir revenu Pour reprendre mon Errance, Car je suis le Maître de la Nuit. Cette fois encore, L’Astre Blanchâtre Projette mon Ombre sur les Ardoise. Et ma Silhouette Effilée Saute de Maisons en Maisons. Puis Les Ténèbres m’enveloppent, M’offrant un Manteau d’Invisibilité Pour que je pusse flâner Avant que l’Aube ne me Dérobe mon Bout d’Eternité. |