Chapitre 10 : Le mystérieux lion
Pour quatre personnes dans tout Poudlard, le réveil fut dur, pire même il fut atroce.
Alec avait employé les grands moyens pour lever les trois maraudeurs, il avait… fait sonner son réveil magique. Il avait mis comme sonnerie, la pire de toutes… le coq !! Il avait quand même dû mettre le volume à fond et placer le réveil devant chaque personne pour avoir seulement un grognement. Au bout de quatre sonneries, les trois maraudeurs se levèrent à contre cœur. Une fois Alec et Nicolas sortis de la chambre, Peter, plus rapide que les deux autres, s’enferma dans la salle de bain.
« Je n’arrive pas à la croire Sirius, Peter s’est levé plus vite que nous ? Attends, mais ce n’est pas possible, on doit vraiment être très fatigué. -Comme tu dis, tiens, je vais en profiter pour me rendormir un peu moi… -Sirius, si je suis réveillé, il est hors de question que toi tu puisses dormir. -Au moins Remus a le droit à la journée à l’infirmerie, pourquoi pas nous ? -Réfléchi gros bêta, dit James en lui envoyant son polochon en pleine figure, on n’est pas censé être en dehors de notre dortoir toute la nuit nous !! -Moui… -Dis-moi Sirius, qu’est-ce que tu penses du lion ? -Il est notre emblème et représente Gryffondor pourquoi ? -Pas l’emblème de notre maison… le lion, hier soir, dans la forêt tu te rappelles ? dit James en mimant le peu de paroles qu’il débitait. -Ah celui là ? -Ouiiii celui-là !! -Bah fallait le dire tout de suite… Je peux te le dire une fois qu’on aura fait une sieste ? -Non, Sirius allez mon pote, réveille-toi !!! -Non, je veux dormir !!! -Très bien... Oh salut Anne comment vas-tu ? »
A ces mots Sirius sauta de son lit, remit de l’ordre dans ses cheveux et fit un large sourire sur ses lèvres, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il n’y avait pas de Anne dans la chambre. Quand à James, il était mort de rire, c’était tellement facile de berner Sirius ! Mais ce dernier n’appréciait pas du tout la blague.
« Potter… Black, vous n’êtes toujours pas prêt ? Les cours commencent dans environs dix minutes, vous avez intérêt à vous dépêcher. -Evans ?! Mais qu’est-ce que tu fais…dans notre chambre ? -Je ne vous ai pas vu au déjeuner et comme je ne veux pas perdre de points, je suis venue vous lever, alors dépêchez-vous, allez, restez pas là les bras ballant !! -D’abord, on aimerait que tu sortes de notre chambre, c’est un repère de mâles, lança Sirius faussement indigné. -Tu rigoles n’est-ce pas Black ? dit Lily qui explosa de rire et partit les larmes aux yeux. -Je sens qu’elle se moque de nous là James, qu’est-ce que tu en penses ? -… -James ? Allo ! Du batteur à l’attrapeur, je répète du batteur à l’attrapeur … -Attrapeur…Répondit James les yeux dans le vide -D’accord, c’est Evans qui t’a mis dans cet état ? -Evans ? -Ok, là tu m’inquiète mon ami, je me vois dans l’obligation d’aller chercher un bon sceau d’eau fraîche pour te remettre d’aplomb. -Fraîche ? -Très bien vieux frère, mais sache que c’est uniquement pour te remettre sur pied, aucune vengeance n’est-ce pas ? dit Sirius, un sceau d’eau carrément gelée dans les mains. -Vengeance… Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !! Mais ça ne va pas bien chez toi ? Elle est froide cette eau… -Sans blague ! C’était la seule façon de te retrouver, qu’aurais-je fait sans toi, moi ? -Arrête de raconter des idioties. -Alors c’est Evans qui te met dans cet état ? -Qu’est-ce qu’il fait Peter, il nous reste à peine dix minutes… -Très bien, si tu ne veux pas en parler c’est ton problème. Après tout c’est toi qui as mis le lion sur le tapis. »
A ce moment, Peter sortit de la salle de bain et James s’y engouffra avant Sirius.
« De quoi parliez vous ? demanda candidement Peter. -Du lion, qu’est-ce que tu en penses toi ? -Il avait l’air méchant… -Peter... c’est un lion, ça n’a pas vraiment l’aspect d’une peluche, c’est normal qui te paraisse méchant. -Oui, mais il avait… tu crois qu’un lion peut vivre dans une forêt ? -Bah s’il est là, c’est bien qu’il y vit quand même, lança Sirius jusqu’à ce qu’une petite lumière s’allume dans sa tête. Mais… si c’était un animagi ? Je n’y avais même pas pensé, faudra qu’on en parle à James et à Remus. -Qu’on parle de quoi à Remus ou à moi ? lança James qui sortait de la salle de bain. -Tout à l’heure pour l’instant je file sous la douche, dit Sirius. »
Du côté des Serpentards, Harry avait eu aussi du mal à se réveiller.
« Praott, ça fait quinze fois que je te secoue ! Si tu ne bouges pas d’ici cinq minutes je te jure que tu ne vas rien comprendre, je te ferais avaler une potion tellement infâme que… -C’est bon… Severus arrête avec tes menaces qui ne valent rien, laisse-moi dormir encore cinq petites minutes !! -Il en est hors de question, tu vas venir déjeuner avec moi et plus vite que ça ! Sauf si tu veux que je demande à Bellatrix de venir te réveiller avec des bisous peut-être… »
Harry se leva d’un bond et s’enferma dans la salle de bain, il prit une bonne douche chaude et sortit. Il tomba sur un Severus souriant, décidément il devait s’y habituer, qui tenait dans sa main une fiole avec un liquide bleu turquoise.
« Qu’est-ce que c’est ? -Une potion qui te sauvera la mise pour aujourd’hui, elle te permettra de rester très bien éveillé toute la journée, par contre il va falloir que tu dormes bien cette nuit, tu devras quasiment rattraper deux nuits. »
Harry était sceptique… devait-il accepter cette potion ? Cependant, il n’hésita pas bien longtemps, il prit la fiole et l’avala d’un coup. L’effet fut quasi immédiat, il se sentit tout d’un coup très bien éveillé et prêt pour aller prendre un bon petit déjeuner. Mais à peine fut-il arrivé dans la salle commune qu’une foule de personnes le prirent avec eux.
« Wahou, bravo Praott, je pensais que tu étais de leur côté, mais je vois bien que non, alors c’est quoi la prochaine blague sur eux ? lança Lestrange. -Encore aucune idée, dit Herry en s’écartant de Lestrange pour mieux tomber dans les bras de… Bellatrix. -Bravo mon p’tit Herry, dit-elle avec une voix de bébé débraillé, une voix particulièrement horrible. -Laissez-le respirer un peu, dit Lucius en le prenant par l’épaule et l’emmenant dans la grande salle. -Alors je ne suis plus le mauvais Serpentard ? -Mais qui est-ce qui t’a mis des idées comme celles-ci dans la tête, franchement il n’y a pas plus Serpentard que toi. Harry le prit comme une insulte, lui le pur Gryffondor il n’y avait pas plus Serpentards que lui ? -Merci, dit-il avec un sourire forcé. -Bien, maintenant que les Gryffondors ne sont plus si protégés que ça, il va falloir qu’on s’amuse un peu sur les Sang-de-Bourbe qu’en dis-tu ? -Pourquoi s’attarder sur les faibles, autant s’amuser sur les trois Gryffondors les plus adulés et respectés, sinon ce n’est pas drôle. -Ma foi, tu as bien raison. »
Harry se sentit soulagé tout d’un coup, au moins les maraudeurs savaient se défendre. Il ne voulait pas que ces brutes s’attaquent à sa mère ou à ses amies qu’il aimait bien finalement. Arrivé à la grande salle, il constata que les maraudeurs n’étaient pas là, aucun d’entre eux. Il eut un petit sourire, ils devaient toujours être entrain de dormir ! Il déjeuna en compagnie de Severus et constata que Sophie était très éloignée de lui. Il fallait qu’il lui parle à la fin du déjeuner. Pour une fois qu’il trouvait une vraie Serpentard gentille, il fallait qu’il en profite. Il finit de manger rapidement, mais cette fois, il attendit Severus. Il fallait qu’il apaise les soupçons que les Serpentards commençaient à avoir sur lui et ses fréquentations.
« Alors qu’avons-nous ce matin ? -Une heure d’astronomie mais uniquement entre Serpentard, deux heures de potions, ensuite une heure d’étude, puis l’après midi on a deux heures de Soin aux créatures magiques et deux heures en Défense contre les forces du mal. -Oh non, encore ? Mais on a tout le temps cette matière ! -Bah oui, je te signale qu’on a tous choisi cette option pour la renforcer, c’est pour cela qu’on a autant d’heures de cours avec ce prof complètement à côté de ses chaussures. -Il va encore me faire faire une démonstration. -Il faut dire que tu le cherche bien quand même. -Non, je n’y peux rien, ce professeur m’énerve, j’ai l’impression qu’il le fait exprès. -On a plutôt l’impression que tu le cherches !! »
Harry ne dit plus rien, si en plus Snape arrivait à le faire taire, mais ou allait le monde !
Le professeur d’astronomie était un jeune homme, qui avait l’air particulièrement joyeux. Il arrivait cette année et il s’appelait Mr Tress. Il semblait passionné par sa matière et leur détailla le programme de l’année, Harry n’écoutait que d’une oreille.
« … et pour finir nous étudierons la constellation du chien, une constellation très particulière appelée aussi Sirius. »
Harry se focalisa de nouveau sur le professeur. Il ne devait pas avoir plus de la vingtaine, il semblait vigoureux, il était plutôt grand, mince, une longue chevelure noire, comme s’il ne s’était pas coupé les cheveux depuis des années entières. Mais le cours fut interrompu par le professeur Bears.
« Excusez-moi professeur, mais j’aimerais vous prendre un élève quelques instants, est-ce possible ? -Euh… oui, bien sûr il faudra que cet élève rattrape le cours que je suis en train de faire, qui voulez-vous ? -Je souhaite que Mr Praott me suive. »
Harry ne s’y attendait pas du tout, mais pour échapper au cours d’astronomie il était prêt à tout. Il se leva et partit avec le professeur de soin aux créatures magiques.
« Que me voulez-vous professeur ? -Je te dirais ça quand on sera dehors, j’ai quelques petits problèmes et Hagrid n’est pas là pour m’aider. »
Une fois dehors Harry vit la classe que Mr Bears avait, c’était des élèves de quatrièmes années et d’après les couleurs c’était les Serdaigles et les Gryffondors.
« Bon, alors aujourd’hui nous allons étudier les licornes, vous savez tous bien sûr ce qu’est une licorne ? demanda le professeur en s’adressant à sa classe. Mr Praott et moi-même allons chercher une jument et un poulain. Par contre, je veux que vous soyez calme pendant mon absence. Je souhaite aussi qu’une fois que la licorne sera là, aucun d’entre vous n’essaie de la toucher. Ce sont des animaux très craintifs et s’ils se sentent en danger, ils fuient. Vous m’avez tous bien compris, continua-t-il sur un ton autoritaire. Bien Mr Praott on y va ? -Je vous suis professeur. »
Donc Harry savait maintenant que le professeur n’avait sûrement pas pu approcher des licornes, le mâle dominant ne l’avait sûrement pas laissé passer. Une fois qu’ils arrivèrent dans la clairière, Bears resta en arrière et Harry s’avança. Le mâle dominant, contrairement au professeur, lui fit la fête en galopant vers lui, il s’arrêta à sa hauteur et Harry pu lui flatter l’encolure.
« Bonjour mon grand… comment vas-tu ce matin, dit Harry qui laissa tomber son masque et lui fit un charmant sourire. »
L’étalon le regarda et une petite étincelle s’alluma dans ses yeux, Harry en était sûr l’étalon le comprenait, face à lui, il ne pouvait être que lui-même.
« Alors comme ça tu ne veux pas laisser passer le professeur ? Pourtant tu sais il a l’air gentil, même si c’est vrai que je ne le connais que depuis hier. Crois-tu qu’il pourrait faire du mal à l’une de tes juments ? Franchement je ne pense pas… mais j’ai confiance en ton jugement. Je te propose quelque chose, si tu reste pendant le cours avec le professeur et la jument pour la montrer aux élèves tu veux bien ? »
L’étalon regarda longuement Harry.
‘’’Franchement Harry, tu crois vraiment que les licornes comprennent nos paroles ? Crois-tu vraiment que cette licorne a compris ce que tu lui disais ?’’’
Mais au grand étonnement d’Harry, l’étalon secoua sa tête du bas vers le haut, signe qu’il était d’accord avec la proposition d’Harry. Il hennit et une licorne suivie de son poulain arriva à sa hauteur. Harry repartit vers le professeur suivi par les 3 licornes.
« Voilà professeur, il veut bien que vous fassiez cours avec cette licorne à la condition unique qu’il vous accompagne, êtes-vous d’accord ? -Bien… bien sûr, tu lui as parlé et il a compris ? -Je crois… mais je n’en suis pas encore tout à fait sûr, les licornes ne peuvent comprendre notre langage ? -C’est vrai, peut-être qu’il comprend en sondant votre âme, même si j’ai de sérieux doute là-dessus. De plus il existe plusieurs langues entre les animaux que les hommes ne possèderont jamais, sauf quelques exceptions tels que le fourchelangue. -Vous avez sûrement raison, répliqua Harry mal à l’aise à l’évocation de la langue des serpents !»
Lorsqu’ils sortirent de la forêt, les élèves s’émerveillèrent et Harry pu retourner en astronomie. Il était content pour deux choses. La première, il avait lié une certaine amitié entre lui et l’étalon, deuxièmement il n’avait plus que dix minutes de cours d’astronomie. Une fois qu’il fut revenu en classe, il s’assit et attendit les dix minutes patiemment. Le cours de potion fut vraiment plus agréable, même si Ringante et Snape vérifiaient ses moindres gestes. Pour l’une des première fois dans sa vie, sa potion fut pratiquement parfaite ! Aujourd’hui ils avaient étudié la potion contre les maux de tête. Mais d’une manière générale, ce qui avait été le plus drôle fut le moment où Pettigrow s’endormit sur ses ingrédients, ce qui provoqua une surchauffe de sa potion, où encore quand Sirius renversa son chaudron sans le vouloir. Seul James n’avait pas fait de grosses bêtises, mais sa potion n’avait pas la bonne texture.
Harry remercia à cet instant la potion miracle de Severus, il fallait absolument qu’il sache de quelle potion il s’agissait exactement, il pourrait en avoir grand besoin à nouveau d’ici la fin de l’année.
Pendant l’heure d’étude, Harry réussit à finir son devoir sur les épouvantards et sur sa peur de la peur, et attaqua même le devoir de botanique, mais il lui restait quand même encore beaucoup de travail. Et à tout cela venait se rajouter le travail de Ringante, il fallait décrire les différents effets secondaires d’une potion contre le mal de tête, au minimum un parchemin.
Harry, pour déjeuner, s’installa à côté de Sophie qui le fusilla de ses yeux devenus noir.
« Qu’est-ce que j’ai fait ? -Rien, répondit-elle sèchement. -En tout cas ça n’a vraiment pas l’air, tu m’en veux mais je ne sais vraiment pas pourquoi. -Oh ! Allez réfléchi un peu Herry, ce n’est pourtant pas si compliqué que ça ! -Je te jure que je ne sais pas de quoi tu parles. -Je parle du fait que tu joues avec moi et je déteste être manipulé Herry. Toute ma vie n’a été que manipulation, j’avais… j’avais cru trouver un ami en toi, mais tu es comme tous les autres, tu voulais seulement t’amuser avec moi. -Mais non, arrête de dire des âneries. -Alors pourquoi ? -Pourquoi quoi ? -Oh ! Laisse tomber. »
Sophie n’ouvrit plus la bouche du repas et Harry le passa à réfléchir sur ses paroles. Qu’avait-il fait pour la mettre si en colère ? Décidément les filles étaient toujours les mêmes, toujours aussi compliquée, un jour elles étaient amies avec vous et l’autre plus rien !
Le déjeuner fut légèrement revitalisant pour les trois maraudeurs, mais il fallait bien l’avouer, les garçons étaient morts de fatigue et cela s’était vraiment remarqué, surtout en cours de potion.
« Bon, alors il faut qu’on trouve quelque chose sur ce fameux lion non ? -Je suis bien d’accord avec toi James. Soit c’est un animal de la forêt, ce qui est fort probable, même si on ne l’a jamais vu, soit au contraire c’est un animagi et c’est donc un étudiant, ou pire un professeur. -Tu as raison Sirius, je suis entièrement d’accord avec toi, mais si c’est un animagi il ne peut être qu’à Gryffondor. -Pourquoi ? lança Peter. -Bah je suis désolé mais un lion comme celui-ci ne peut être qu’un Gryffondor, c’est la réplique exacte de notre emblème pratiquement. -Oh… imagine James que ce soit Godric Gryffondor lui-même qui revient du royaume des morts pour nous accompagner à Pré-au-Lard ? -Sirius, dis-moi, quand est-ce que tu arrêteras de raconter que des bêtises ? -Oulà, alors là tu n’es vraiment pas sorti de la galère, je crois bien que je vais en raconter jusqu’à ma mort. -Et si par le plus grand des hasards disons… que j’ai un couteau à porté de main et que par malheur il se plante dans ton cœur, ça serait grave ? -Franchement James, sans moi, Poudlard ne sera pas aussi drôle… -Tu as raison va, et tu n’es pas mon frère pour rien. -Si on allait voir Remus ? Ca pourrait être une bonne idée non ? -Excellente idée Peter… »
Les trois garçons se levèrent et allèrent directement à l’infirmerie, mais hélas, Mme Pomfresh refusa de les laisser passer, Mr Lupin avait besoin de repos et il n’était pas censé être là. Mme Pomfresh savait depuis bien longtemps que les trois garçons connaissaient la condition de Remus, mais elle faisait toujours semblant, ce qui exaspérait les trois Gryffondors.
Harry quant à lui, se plongeait dans les livres de la bibliothèque. C’était devenu son passe temps et si Hermione savait ça elle en serait vraiment fière ! Harry se passionnait pour la magie blanche de plus haut niveau, il était toujours aussi décidé à en apprendre le plus possible grâce aux livres. Pour le moment il tentait d’améliorer sa magie sans baguette qui n’était pas assez développée d’après lui. Il avait déjà lu beaucoup de livre dessus et tous répétaient la même chose : la magie sans baguette était beaucoup plus dur, demandait plus de puissance pour un même sort. Comment toujours il n’arrivait pas à faire des sorts plus puissants qu’un accio, et encore l’objet devait être près de lui. Il se promit de travailler cette magie pendant son temps libre.
Hélas pour lui, les cours reprirent bien vite. Autant il avait vraiment envie d’aller en Soin aux créatures magiques, autant Défense contre les forces du mal devenait de plus en plus ennuyant. Il se promit d’étudier quelques livres dans son coin.
« Alors premièrement j’aimerais que vous me rendiez vos parchemins, ceux que je vous ai demandés de faire. Aujourd’hui, si vous avez fait correctement vos devoirs j’aimerais qu’on retourne voir les fées. Et que cette fois, au lieu de leur poser des questions sur leur habitat. J’aimerais que vous en appreniez beaucoup plus sur leur magie, parce qu’elle n’utilise pas la même magie que nous. J’aimerais que vous en compreniez les fondements. »
Les élèves hochèrent positivement la tête et tous allèrent de nouveau devant l’arbre des fées en compagnie du professeur et d’Hagrid qui avait réapparu. Le même spectacle se reproduisit, les fées préféraient vraiment les filles. Il faut dire qu’elles étaient beaucoup plus gentilles avec les animaux par rapport à certains garçons. Pourtant le seul garçon que les fées semblaient apprécier était Herry, il y en avait toujours une multitude devant lui quand il se présentait devant l’arbre.
« Tu as remarqué Lily, Herry semble vraiment être apprécié par les fées, tu crois que ça signifie qu’il n’est pas un mangemort ? -Anne, je te l’ai déjà dit, je ne pense pas qu’un garçon aussi gentil qu’Herry puisse être un mangemort. -Pourtant, je ne sais pas si tu as remarqué, mais il semble proche de Malfoy et lui je peux te l’assurer qu’il deviendra un mangemort. -Peut-être qu’il essaie d’être un espion pour Dumbledore ? -Gabrielle, je crois que tu racontes tellement d’histoire que tu ne fais plus la part des choses entre fiction et réalité ! -Pourquoi tu dis ça Anne ? -Sérieusement Gabrielle, je pense plutôt que ce garçon est quelqu’un de louche et qu’il faut absolument nous en méfier. -Arrête d’être aussi pessimiste Anne, dit Lily. Peut-être qu’il a une part encore un peu mystérieuse… et puis après tout il a bien le droit d’avoir des secrets quand même. -Je ne te parle pas de ça Lily, je te parle du fait qu’il a souvent une extinction de voix, ou peut-être le fait qu’il soit si fort en Défense contre les forces du mal, et cette facilité a être intégré aux Serpentards, peut-être aussi le fait qu’il retourne les blagues des maraudeurs contre eux… -Je crois surtout que tu ne l’aimes pas du tout et que tu recherches tous les petits détails pour rien, tu me déçois Anne. »
Lily passa devant l’arbre et la même fée que la veille s’installa sur son épaule. Le cours fût assez passionnant. Harry était vraiment intéressé par la magie que les fées maîtrisaient. En fait, pour l’expliquer simplement, Aurore lui fit une jolie petite démonstration : elle fit pousser une petite pousse de chêne qui grandit vite sous les yeux ébahis d’Harry et de ses camarades de classe. Après que tous purent admirer le jeune arbre, elle le fit disparaître. La magie des fées était basée un peu sur les quatre éléments. Elles étaient en quelques sortes les gardiennes de la forêt, elles veillaient sur elle et sur les animaux qui la peuplaient. Cette magie était réservée uniquement pour les fées, les sorciers ne pouvaient pas donner naissance à une forêt ou en faire disparaître une. Les fées représentaient pour les Moldus ‘Dame Nature’. Les deux heures passèrent tellement vite qu’Harry n’avait aucune envie de quitter Aurore et pourtant il le fallait bien, il fallait aller en Défense contre les forces du mal.
Arrivé devant la salle de classe, Harry hésita réellement à entrer, et s’il n’allait pas en cours ? Après tout Dumbledore ne pouvait pas le renvoyer de l’école, puisque ce n’était pas vraiment son époque. Cela lui rappela que s’il était là c’était pour une raison très précise. Il fallait qu’il retrouve le mangemort qui n’avait rien à faire à cette époque. Mais pour cela il fallait qu’il soit proche de Voldemort et la seule façon d’être proche de lui était de se rapprocher des Serpentards. Harry détestait les Serpentards, ceux de cette année encore plus que ceux qu’il connaissait. Peut-être était-ce le fait de savoir qu’ils deviendront de vrais tueurs sans aucune pitié. La seule chose qui le rassurait était de savoir que la plupart d’entre eux finiraient à Azkaban, même si ce n’était que pour treize ans, c’était déjà pas mal. Harry se trouvait toujours devant la porte et il décida de rebrousser chemin, il n’irait pas en Défense contre les forces du mal, ce cours devenait vraiment de plus en plus soporifique et sans intérêt.
« Praott, ce n’est pas dans cette direction la salle de classe, tu vois, elle est juste ici, dit James sur un ton presque ironique. -Je sais, mais là tu vois, je n’ai vraiment pas envie d’aller voir ce professeur, donc je vais aller… -Dans votre salle de cours comme Mr Potter vient si gentiment de vous le dire, dit une voix qu’Harry ne connaissait que trop bien. -Professeur Dumbledore… je ne me sens pas très bien et… -Je ne veux rien savoir Mr Praott, vous me semblez en pleine forme, je vous prie d’aller en cours. »
Harry se retourna rageusement vers James et fila droit sur lui, avec un regard vraiment mauvais. James ne bougea pas mais il n’était vraiment pas rassuré intérieurement. Harry entra dans la classe et s’assit rageusement au fond de la classe à côté de Severus.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? J’ai bien cru que tu t’étais perdu, tu en as mis du temps. -Mouais, j’aurais vraiment préféré me perdre. »
Harry sortit un livre sur les sortilèges puissants utilisé contre la magie noire et se mit à lire son livre. Le professeur entra dans la classe quelques secondes plus tard.
« Je vous prie de m’excuser, mais je me suis légèrement perdu, et j’ai une bonne nouvelle pour vous. Mais tout d’abord je ramasse les devoirs que je vous ai demandés. »
Une pile de parchemin se trouva sur le bureau du professeur quelques minutes plus tard.
« Très bien, aujourd’hui, on va travailler sur les épouvantards. Vous savez déjà tout sur eux, puisque c’était le sujet du devoir, vous devez aussi savoir en quoi va se transformer l’épouvantard. Très bien qui veut commencer ? Mlle Evans ? Approchez-vous de moi, j’ai placé l’épouvantard dans le placard que vous voyez au fond de la classe. Je vais ouvrir le placard et nous allons voir ce qui se passera. Je vous préviens, si Mlle Evans réussi son sortilège, l’épouvantard va vouloir aller voir quelqu’un d’autre donc soyez prêt. Je vous demande de tous vous levez et de rester à votre place, l’épouvantard se déplacera de lui-même. »
Toute la classe se leva, sauf Harry qui était plongé dans sa lecture, et Lily se plaça devant le placard. Le professeur ouvrit le placard et un vampire en sortit. Il était pâle comme un mort et on pouvait voir ses deux canines aussi blanches que de l’ivoire sortir de sa bouche.
« Riddikulus. »
Le vampire se retrouva avec une paire de défense aussi grande que celle des éléphants, les autres élèves éclatèrent de rire et l’épouvantard repéra sa nouvelle proie, il fonça sur Aline et se transforma en une énorme araignée, une mygale dix fois plus grande que la normale.
« Riddikulus. »
L’araignée, soudain se colora, elle était rose, rouge, verte, jaune, à chaque patte on pouvait voir des chaussures rouges trop longues et trouées, elle portait un chapeau de clowns. La plupart des Gryffondors rigolèrent, les Serpentards, quand à eux, trouvaient ridicule le fait d’avoir peur des araignées. L’épouvantard changea de nouveau de cible et fonça sur James. Le résultat fut déjà beaucoup plus surprenant, James avait peur de la mort. L’épouvantard s’était changé en une ombre opaque qui s’approchait avec une faux de James. Celui-ci mit plusieurs minutes avant de réagir.
« Riddikulus. »
L’ombre qui était noire devint blanche et se mit à chanter une comptine ridicule, ce qui fit rire les Gryffondors et les filles de Serpentards. L’épouvantard, se déplaça et alla droit sur les Serpentards, il se plaça devant Sophie et apparu un homme que personne ne semblait connaître. Il ressemblait à Sophie, il avait les mêmes cheveux et les mêmes yeux, cependant il avait un visage plus dur et ses traits semblaient beaucoup plus durcis.
« Riddikulus. »
L’homme se retrouva d’un ciré jaune et d’un joli parapluie rouge tout en se mettant à chanter « Je chante sous la pluie », la plupart des élèves se mirent à rire l’épouvantard changea de nouveau de côté et alla droit sur Peter. A la surprise de tous, l’épouvantard se changea en… Herry Praott. L’épouvantard avait le visage glacial et regardait Peter comme s’il allait le tuer. Cette apparition fit hurler de rire Harry intérieurement, il regardait Peter avec un sourire machiavélique. Il se leva et s’approcha de Peter.
On ne pouvait plus savoir qui était l’épouvantard et qui était Herry. Peter quand à lui semblait de plus en plus paniqué dans un dernier espoir il pointa sa baguette sur l’un des Herry et murmura un faible ‘Riddikulus.’
« Protego, Herry se protégea au dernier moment, cet idiot est incapable de reconnaître un épouvantard d’un humain, mais franchement qu’est-ce qu’il fait à l’école lui, il devrait se trouver avec les autres cracmol. -Mr Praott, je vous enlève vingt points pour avoir quitté votre place et pour avoir déstabiliser un élève. »
L’épouvantard, lui resta face à Peter et le regardait avec un regard dangereux dans les yeux bleu acier du jeune homme. Peter n’arrivait toujours pas à prononcer correctement le sort et James se plaça devant l’épouvantard, qui se changea aussitôt le spectre de la mort réapparu et comme avant James réussi sans problème le sortilège. L’épouvantard se déplaça alors sur Gabrielle, il se changea alors en une pierre tombale, dessus on pouvait voir le nom de Gabrielle, mais aussi une chose qui frappa Harry.
Morte seule au monde
Ainsi Gabrielle avec peur de mourir seule, elle ne supportait pas la solitude. Elle resta ainsi devant la pierre tombale sans bouger, de petites larmes naissaient au coin de ses yeux vert si magnifique. Anne se plaça alors devant la pierre tombale et l’épouvantard se changea en un mur de feu qui entoura complètement Anne. Mais Anne ne perdit pas confiance en elle et cria le sort, le feu devint instantanément bleu et les flammes ne brûlaient plus, elle passa au travers et les élève applaudirent. L’épouvantard se déplaça alors sur Herry qui lisait toujours. Mais par un sort très adroit Harry envoya l’épouvantard sur le professeur et celui-ci se changea en un magnifique boa. Harry rigola intérieurement, le professeur ne s’était pas du tout attendu à ce que l’épouvantard aille sur lui, il n’était pas prêt. Le boa s’approchait toujours de lui et lui disait : ‘Je vais t’étouffer jusqu’à ce que tu meurs, je pourrais alors ensuite te dévorer à mon aise.’
Harry ne bougeait pas, il attendait que le professeur fasse quelque chose, mais il était pétrifié par le serpent. Harry fit ce qui lui sembla juste, puisque personne n’osait faire quoi que ce soit. Il se plaça devant le boa, celui-ci se transforma alors en Détraqueur et comme d’habitude il vit Bellatrix pointé sa baguette sur Sirius, il voulut crier ‘Sirius’ mais se retint au dernier moment, il lança alors le sort : Riddikulus La classe rigola nerveusement, les visions qu’ils venaient d’avoir n’avaient vraiment pas été agréables, surtout pour certaines filles un peu trop sensibles. Harry envoya l’épouvantard dans le placard que James ferma immédiatement et il regarda intensément Herry. Le père et le fils se dévisagèrent en silence. James paraissait secoué par ce qu’il venait de voir, et Harry savait qu’il avait lui-même les larmes aux yeux. James rompit le lien qui les reliait et alla s’asseoir à sa place et Herry fit de même. Le professeur se remit debout et épousseta sa robe noire qui était devenue grise à cause de la poussière qu’il y avait sur l’estrade.
« Bon, eh bien ce n’était pas si mal que ça, seul quelques élèves n’arrivent pas encore à contrôler ce sort.. »
Le professeur fut interrompu par la soudaine toux d’Herry.
« Mr Praott avez-vous un problème ? -Seulement un mal de gorge qui m’a pris d’un coup, sûrement le sort que j’ai réussi à lancer contre le boa. »
Harry soulignait par là que le professeur n’avait pas pu lancer ce sortilège.
« J’accord donc vingt points à Gryffondor et vingt points à Serpentard pour les sortilèges réussi. J’aimerais maintenant passer à la pratique du patronus, est-ce que vous vous êtes entraîné ? J’aimerais que chaque élève me montre de quoi il est capable et je donnerais des points si je vois que vous avez progressé. »
Le professeur passa d’abord du côté des Gryffondors, Peter ne su rien faire du tout, Alec et Nicolas firent jaillir quelques étincelles, mais rien d’autre, Aline et Jeanne eurent droit à la même chose. Anne et Gabrielle n’eurent qu’une larme argentée. Sirius lui eut une sorte de mini nuage couleur argent, mais rien d’autre, James et Lily eurent un plus gros nuage, mais on ne pouvait pas deviner quelle forme prendrait leur patronus.
Le professeur accorda donc vingt points à Gryffondor grâce à Lily et James, puis il alla du côté des Serpentards. Narcissa et Ashley eurent des étincelles, Sylvain et Snape n’eurent rien du tout, apparemment ils n’avaient pas eu de moment heureux.
Bellatrix, Rosier et Lestrange eurent les larmes argentées et à la surprise de tous, Sophie eut un nuage aussi important que celui de Lily, elle fit gagné dix points à sa maison. Quand le professeur arriva au niveau d’Herry, celui-ci était toujours entrain de lire. Il leva la tête voyant que le professeur s’approchait de lui et lui fit un sourire dangereux. Il fit son sortilège et fit énorme nuage comparé à celui de James, son patronus avait presque pris sa vraie forme, mais Harry arrêta sa démonstration et regarda le professeur. Ce dernier, vraiment à contre cœur, lui accorda vingt points pour avoir travaillé sérieusement ce sortilège.
Le cours pris enfin fin. Harry sortit précipitamment de la salle de classe et alla dans une salle de classe vide, il scella la porte et transforma une vieille table en loup. Le loup le regarda et sauta sur lui en lui léchant le visage.
« Moi aussi je suis content de te revoir, tu m’as beaucoup manqué, mais aujourd’hui je vais m’entraîner un peu plus avec la magie sans baguette, ça peut m’être vraiment très utile. »
Il posa son gros livre sur la magie blanche et se concentra, il fit les mêmes gestes qu’avec sa baguette mais il ne se passa rien du tout, il réessaya, mais toujours rien, il essaya cette fois avec sa plume. Au bout d’une bonne demi-heure la plume décolla légèrement de quelques centimètres. Il fallait essayer quelque chose d’autre. Il vida complètement son esprit, il visionna la plume et imagina qu’il la prenait dans les mains pour la soulever, il ouvrit les yeux, mais la plume était toujours à la même place. Il regarda le loup et lui parla comme s’il était humain.
« Tu sais, je n’arrive vraiment pas à comprendre le mécanisme. Peut-être que je devrais seulement faire comme le accio, juste penser que toute ma magie est au bout de mes doigts pour que la plume s’envole. Enfin, je trouverais bien à un moment ou à un autre. »
Il regarda la plume à nouveau et imagina que sa magie était un fluide qui se situait au bout de ses doigts, il leva légèrement la main et à sa plus grande surprise la plume s’éleva. Il laissa tomber sa main et la plume descendit légèrement. Il réitéra l’expérience et constata que cela marchait parfaitement. Il essaya donc directement sur le livre, mais celui-ci refusa de bouger. Harry s’acharna dessus encore plus, mais la seule chose dont il fut capable était d’ouvrir le livre.
Après plus d’une heure et demie de travail, il était en sueur et ressentait la fatigue, la potion de Severus commençait à ne plus faire effet du tout. Il monta dans le dortoir et pris une bonne douche chaude. Il se sentit déjà beaucoup plus détendu en sortant de la salle de bain. Avant le dîner, il lui restait encore une heure, que pouvait-il faire ? Il décida d’aller voir la licorne et son troupeau.
Il entra dans la Forêt Interdite et alla jusqu’au troupeau. Il avait tout de même décidé de prendre le fameux sifflet qu’Hagrid lui avait offert pour son anniversaire, au cas ou… Il arriva dans la clairière sans problème et comme à son habitude, le mâle dominant le salua de toute sa hauteur en se cabrant devant lui, en frottant son museau sur le visage d’Harry.
Ce dernier lui fit un énorme sourire et le caressa largement. Il lui parla longuement de sa journée et de ses propres problèmes, il remarqua tout de même qu’il pouvait parler du futur à la licorne ce qui était encore plus étrange puisque Dumbledore avait dit que le sort était très puissant.
Il était perdu dans ses pensées quand il sentit quelque chose qui le taquinait au niveau de ses jambes. Il baissa la tête et remarqua un poulain, qui n’avait pas encore de corne, se frotter contre lui. Il voulait jouer avec ce nouveau copain qui avait rejoint le troupeau. Harry se décida à participer au jeu et couru derrière le poulain, autant vous dire que le poulain était vraiment rapide par rapport à Harry. Il décida de tricher légèrement, il se transforma en lion et couru derrière le poulain. Harry était persuadé que le poulain aurait peur de ce nouvel animal, surtout que c’était un prédateur, mais les licornes ne semblaient pas savoir peur. Elles reconnaissaient le lion sûrement grâce à la magie qu’il émettait, elles savaient que ce prédateur ne leur ferait jamais de mal.
Harry oublia totalement le temps et il se décida à partir. Il constata que l’heure du repas avait été largement dépassée de dix minutes, il couru donc vers le château et entra dans la grande salle, le rouge aux joues, ce qui lui donnait un air des plus sympathiques auxquelles certaines filles ne résistèrent pas. Il remarqua que Lupin était revenu, il avait l’air quand même moins fatigué que la veille au soir. Mme Pomfresh avait, comme à son habitude, fait des miracles. Il alla s’asseoir entre Severus et Sophie, l’une le regarda avec étonnement, l’autre le fusilla du regard.
« Ou étais-tu passé, ça fait plusieurs heures que je te cherche ! Tu as carrément disparu depuis le cours de Défense contre les forces du mal. -Je suis allé dans un coin pour réfléchir, puis je me suis douché et j’ai fait un petit tour autour du lac avant de revenir ici. Tu veux savoir quelque chose d’autre papa ? -Très drôle, je ne savais pas où tu étais c’est tout ! -Tu t’inquiétais pour moi peut-être ? -Non… Severus aurait voulu être beaucoup plus convainquant mais la vérité était qu’il s’était vraiment inquiété pour son nouveau camarade de classe. -Les maraudeurs ne t’ont pas embêté tout de même ? -Je sais très bien me défendre tout seul. -Je n’ai jamais douté de toi Severus. Puis Harry se tourna vers Sophie. Et toi ? Tu n’es plus fâchée depuis ce matin ? -Je n’étais pas fâchée, je n’ai plus aucune confiance en toi, serpent. -Ce n’est pas très gentil ça ! Tu sais moi, j’arrive toujours pas à comprendre pourquoi tu m’en veux, qu’est-ce que j’ai fait ? -Tu es l’un des leurs n’est-ce pas ? dit-elle d’une toute petite voix dans un murmure que seul Harry capta. -Qu’est-ce qui te fait dire cela ? -La façon dont ils t’idolâtrent, tu ne peux faire parti que des leurs. Quand est-ce que tu auras ta marque ? Sûrement quand on sera parti d’ici. Quelle sera ta première mission ? Sûrement tuer un Sang-de-Bourbe. Tu vois, je n’adhère pas leurs idéaux, et je me suis battu toute ma vie pour ne pas devenir comme toi. -Si c’est ce que tu penses Sophie, alors je suis vraiment déçu, j’avais cru voir en toi quelqu’un d’intelligent, et je m’aperçois que je me suis lourdement trompé. Tu t’es battu toute ta vie ? Qui était l’homme qui est apparu en cours ? -C’est… mon… père. »
Sophie se leva brusquement de sa chaise. On pouvait remarquer qu’elle pleurait. Elle courut vers les portes et quitta définitivement de la grande salle. Tous les regards regardèrent Herry. Celui-ci les ignora royalement et se tourna vers Severus, ce dernier au contraire avait un large sourire.
« Je savais bien que tu verrais tout de suite qui sont les bons Serpentards des mauvais. -Sais-tu seulement de quoi tu parles Severus ? -Bien sûr ! -Je n’en suis pas aussi sûr que toi ! »
Harry ne participa à la conversation, pourtant Ashley ne le quittait pas des yeux. Elle le dévorait littéralement et Harry détestait cette sensation d’être un objet de foire que l’on expose. Il mangea encore plus vite et quitta la grande salle avec les premiers élèves qui avaient fini de manger. Il se sentait las et il était exténué, il laissa ses pieds le guider jusqu’à sa salle commune.
« Praott ?! Qu’est-ce que tu fous là ? Cette voix, c’était James bien sûr. -Je pourrais te poser la même question, Potter. -Tu n’as rien à faire ici, la salle commune des Serpentards se trouve beaucoup plus bas. -Comment... Harry constata que ses propres pas l’avaient trahi. Il se trouvait devant le portrait de la Grosse Dame, l’habitude était vraiment une ennemie. »
Il fit demi-tour et se dirigea vers une destination qu’il avait beaucoup moins empruntée depuis qu’il était à Poudlard. Il se dirigea vers la salle commune des Serpentards, dit le mot de passe et alla s’installer devant le feu. Ce fut Malfoy qui le sortie de ses songes.
« Un lit, c’est beaucoup mieux pour dormir. -Je réfléchi. -Non ça t’arrive ? -Qu’est-ce que tu veux Malfoy, dit agressivement Herry. -Range tes griffes, je suis juste venu me coucher. »
Sur ce, Malfoy monta dans son propre dortoir. Harry n’arrivait pas à se lever, il avait vraiment la flemme, son lit lui paraissait à des lieux d’ici.
« Alors on dort devant le feu ? dit une voix douce. -Salut Narcissa. -Alors tu t’es remis de cette semaine ? -Elle n’est pas encore tout à fait terminée, il reste encore samedi et dimanche. -Bah, le week-end ça passe toujours trop vite. -Oui, je suis bien de ton avis. -Alors comment trouves-tu Poudlard ? -Très grand, je me suis perdu pas mal de fois, mentit-il. -Oui, au début c’est assez dur. Une fois je me suis perdue et j’ai trouvé une salle magnifique, elle me rappelait beaucoup ma chambre, mais depuis impossible de mettre la main dessus. -Si en plus les salles bougent… »
Harry rigola légèrement tandis que Narcissa riait vraiment. Elle avait un très jolie rire, il était très plaisant aux oreilles, il paraissait vraiment sincère. Qui aurait pu croire qu’une si gentille jeune fille aurait un fils tel que Draco ? Narcissa et Harry discutèrent jusque tard dans la soirée, personne n’osant déranger la fiancé de Malfoy ainsi que le seul Serpentard capable de faire des blagues sur les maraudeurs.
Harry s’aperçut qu’il aimait bien Narcissa, elle était vraiment différente des autres Serpentards avec Sophie bien sûr. Quand il l’avait vu à la finale de Quidditch, elle avait cet air sévère et dur, rien à voir avec la jeune fille qui se trouvait devant lui. Harry se décida à monter dans son dortoir, se mit rapidement en pyjama et s’endormit d’un coup sur son lit. Il fit une nuit sans rêve, une nuit réparatrice.
Du côté des Gryffondors, le retour de Lupin avait enchanté les trois autres garçons et ils avaient décidé de parler entre eux dans une salle où ils seraient seuls et d’où on ne pourrait les entendre. Ils s’enfermèrent dans une salle de classe et commencèrent à parler de la soirée.
« Alors Remus est-ce que tu te souviens de la nuit dernière ? -Plus ou moins bien, je ne sais jamais si c’est réel ou pas. En tout cas ce dont je me souviens, c’est d’un autre animal. Le loup l’avait senti quand il jouait avec Patmol. -En fait tu as raison, il y a bien eu un autre animal et pour tout te dire c’était un lion. -Un lion ? Il y aurait un lion qui habite dans la Forêt Interdite ? -Après tout pourquoi pas ? Tu sais ce qu’on dit, il y a de tout dans cette forêt. -Oui, mais Sirius réfléchi, un lion marque son territoire, donc nous l’avons franchi. -Attend Remus, il y a quelque chose qui cloche dans ton raisonnement. Au moment où vous jouiez, on était juste à proximité du saule cogneur, donc si on avait vraiment été dans son territoire, on l’aurait vu bien avant ce soir. -Tu as raison James, alors comment est-ce possible ? Dumbledore l’aurait fait venir cet été ? -Pourquoi pas, dit Sirius, mais j’ai aussi une théorie : et si ce n’était pas un lion ? -Qu’est-ce que tu veux dire Sirius, lança Remus. -Il veut… dire que… c’est peut-être un… comme nous… -Peter tu veux bien faire des phrases un peu mieux construites ? -Ce que Peter veut dire Remus, c’est que c’est peut-être un animagi, comme nous trois. -Crois-tu vraiment qu’il y ait quelqu’un de plus puissant que vous pour se transformer en animagi ? -Entre nous Remus, Peter n’est pas un sorcier très puissant, sans t’offenser bien sûr Peter. -C’est vrai, qu’est-ce qu’il avait de particulier ? -Je pense que c’est une personne de Gryffondor, parce que c’est exactement le lion que l’on a sur notre emblème, il a même la crinière rouge et or et des yeux… -Quoi ses yeux ? -Tu as raison Sirius, dit James pensivement. -Mais qu’est-ce que vous me cacher, tous les deux ? -Remus, le lion avait des yeux verts. -C’est sûrement une piste, qui est-ce qui a les yeux verts et qui est à Gryffondor ? -Il y a Lily, dit James précipitamment. -Oui, dit Remus toujours aussi calme, mais il y a aussi Aline et Gabrielle, il ne faut pas les oublier. -Et elles sont toutes les trois assez puissantes pour être des animagi. -Il faudrait qu’on les questionne, dit James. Remus je propose que tu parles avec Gabrielle, tu as l’air d’avoir une touche avec elle et Sirius faudrait que tu te charges de Lily, quand à moi, faudrait que j’interroge Aline. -Je ne vois vraiment pas ce que tu veux dire par « j’ai l’air d’avoir une touche » dit Remus sur un ton faussement offusqué. -Quoi tu me laisses Evans, James ? -Soyons réaliste, elle ne me parlera jamais à moi, encore moins pour m’avouer que c’est une animagi non déclaré. -C’est sûr mais qu’est-ce qui te fait dire que j’y arriverais ? -Rien du tout, je suis sûr que tu n’y arriveras pas. -Donc on abandonne le cas Praott pour le moment ? dit Remus. -Oui, attendons d’en savoir plus sur lui, je suis sûr qu’on finira par trouver quelque chose d’autre. -Au fait, une des trois filles étaient fatiguée aujourd’hui ? demanda Remus. -Pourquoi tu demandes ça ? dit Sirius. -C’est logique Sirius, regarde-nous. On était endormi toute la journée, donc le lion aussi fatalement, dit James. J’ai trouvé que Lily, n’avait pas beaucoup participé. -Gabrielle n’a pas réagi en Défense contre les forces du mal, quand à Aline elle n’avait pas de signe particulier montrant une quelconque fatigue. -Tu savais Remus que la plus grande peur de Gabrielle était de mourir seule ? -Non, pourquoi tu me dis ça ? -On a travaillé sur les épouvantards et le professeur en a libéré un dans la classe. -Ca devait être vraiment bien, mais je vois ça plutôt dans une classe de troisième année non ? -Oui, enfin bref…Gabrielle a peur de mourir seule, Anne d’un mur de feu, James de la mort elle-même, le professeur des serpents, Sophie d’un homme que je ne connais absolument pas, et… Peter de… Herry Praott. -Pourquoi tu rigoles Sirius ? demanda Lupin. -Parce que dès que Praott a vu ça, il s’est approché de Peter et on avait deux Praott identiques, seulement Peter a lancé un sort sur le ‘mauvais’ Praott. »
Après plus de deux heures de discutions, les quatre Gryffondors rentrèrent dans leur dortoir et s’endormirent tous d’un coup.
A suivre... |