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Un voyage d'où le passé surgit !
Par Tobby
Harry Potter  -  Humour/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 19     Les chapitres     23 Reviews    
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La guerre Poudlardienne !
Chapitre 19 : La guerre Poudlardienne !

« Lily ? »

Lily se tenait droite devant Herry, ne sachant pas comment lui dire ce qu’elle avait sur la conscience. C’était très difficile ; elle avait pourtant bien répété son texte dans sa tête, depuis ce fameux duel, mais là…c’était comme si tout n’avait été que fumée, tout était parti.

« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as vu l’heure ? »

Cette phrase fit tressauter Lily, elle, la préfète la plus sérieuse de Gryffondor, était dehors, enfin hors de son dortoir alors qu’il faisait déjà nuit.

« Je…je…
-Aurais-tu soudainement peur de moi, lança Harry blessé.
-Non, pourquoi aurais-je peur de mon frère ? »

Cette phrase résonna dans la tête d’Harry. Il avait entendu tous les mots que Lily avait prononcés, c’était des mots qu’il connaissait mais il n’arrivait tout simplement pas à les connecter entre eux, il avait aussi peur de le faire.

« Tu peux répéter s’il te plaît ?
-Pourquoi aurais-je peur de mon frère ?
-Tu n’as pas peur de moi ?
-Oh, allons Herry, je ne comprends même pas pourquoi tout le monde te haïs si cruellement, je suis juste blessée.
-Blessée ?
-Tu ne veux pas aller ailleurs pour parler ?
-Si. Viens, suis- moi et voyons voir si tu possèdes le légendaire courage des Gryffondors.
-Où va-t-on ?
-Dans un endroit magnifique.
-Je te suis. »

Herry et Lily partirent donc tous les deux dans le parc de Poudlard ; Lily ne voyait pas vraiment où il voulait aller jusqu’à ce que…

« On ne va quand même pas dans la forêt interdit, n’est-ce pas ? Parce que je n’ai pas peur mais, enfin tu vois c’est quand même interdit ?
-Lily, comme si les interdits allaient m’arrêter !!
-Non mais dans la forêt la nuit ? Je ne suis pas peureuse mais enfin tu vois, en fait si, là je suis peureuse !!
-C’est bien ce que je me disais, les Gryffondors n’ont pas de courage, ce n’était qu’une rumeur !!
-Si tu me prends par les sentiments, répondit Lily en fonçant tête baissée dans la forêt !!
-Attends-moi quand même, dit Harry en rigolant. »

Lily n’avait pas fait trois pas dans la forêt que déjà elle se cramponnait férocement aux bras de Herry !!

« Tu es sûr de toi sur ce coup là Herry ? Parce que là, vois-tu, je ne suis pas réellement…comment dire…rassurée !!
-Tu as confiance en moi Lily ?
-Je…quoi ? Mais c’est quoi cette question, il y a un piège c’est ça ?
-Réponds- moi Lily, tu as confiance en moi ?
-Bien sûr que j’ai confiance en toi Herry, même si il faut affronter toute la tour de Gryffondor pour le prouver !!
-Tu es sérieuse ?
-Bah avoir tous les Gryffondors contre moi n’est pas absolument nécessaire tout de même, hein ?
-Non, mais ne dis pas haut et fort que tu continues de me voir, parce que la réaction sera immédiate et surtout de la part de Potter et Black.
-Alors ça y est, tu les appelles déjà par leur nom de famille.
-N’as-tu pas entendu comment James m’a appelé Lily, je suis un traître pour lui.
-Non, je n’ai pas entendu, on ne vous entendait pas vraiment quand vous vous battiez.
-Tant mieux.
-Il t’a vraiment traité de traître ?
-Oui, et je l’ai mis ensuite en colère.
-Oui, alors ça, par contre, on a bien vu, enfin bref, je n’ai pas envie de parler de ça. Tu es sûr de toi là ? Parce que j’ai l’impression que tu ne sais absolument pas où… »

Lily avait subitement refermé sa bouche : elle était devant une magnifique petite clairière, et en son centre, on pouvait voir…
Non, elle ne rêvait pas, on pouvait voir une licorne, mais qu’est-ce qu’elle racontait, pas une, mais tout un troupeau.

« N’est-ce pas magnifique ?
-Mais, comment, elles vont fuir si on s’approche ?
-Peut-être, quand elles te verront.
-Sympa, merci, dis tout de suite que j’ai une figure à les faire fuir. En plus je te signale que les licornes sont des animaux mythologiques qui sont totalement purs, c’est pourquoi elles n’aiment pas les contacts avec le genre masculin et les filles qui…
-Vas-y, je t’en prie, j’adore entendre ton exposé à propos des licornes.
-Enfin, tu vois très bien de quoi je veux parler.
-Non, je ne vois absolument pas, j’aimerais d’ailleurs que tu continues ton exposé si instructif.
-Eh bien…les filles qui…qui…Oh, Herry, tu sais très bien de quoi je parle des filles qui ne possèdent plus leur virginité.
-Bah voilà, ce n’était pas si compliqué que ça quand même…
-Très drôle, franchement très drôle.
-Alors, maintenant laisse- moi te montrer quelque chose qui va mettre ton exposé par terre d’accord.
-Mon exposé par terre ? Mais de quoi parles-tu ? »

Harry sortit des buissons derrière lesquels ils s’étaient cachés et siffla. Les licornes levèrent leur tête pour voir qui était celui qui osait les déranger. Certaines se remirent à leur activité précédente, tandis que deux licornes arrivaient vers Harry.

L’une de ces licornes était de grande taille, avec un poitrail imposant et une corne à faire peur, tandis que l’autre était un tout petit poulain…
Enfin, par rapport à la dernière fois où Harry l’avait vu, il était immense.

« Hé, salut vous deux. »

Le petit poulain commença à ruer et faire quelques sauts pour impressionner son ami revenu et lui lécha affectueusement le visage.
Le mâle renifla Herry et lui fit une léchouille, puis il se mit à trépigner.

« Je ne peux pas vraiment courir avec toi aujourd’hui, par contre, j’ai une invité, j’aimerais que tu l’accueilles aussi bien que moi. »

Le mâle secoua la tête, puis fit un regard adorable vers Harry qui se mit à rigoler.

« Viens Lily s’il te plaît. »

Lily sortit tremblante du buisson, le poulain fut surpris et s’en alla vers le troupeau.

« Tu vois, le petit a eu peur de moi, non, c’est mieux que je m’en aille Herry.
-Reste un peu, regarde- le juste dans les yeux et tu verras. »

Lily tourna ses yeux émeraudes vers le mâle, et pendant au moins deux longues minutes, ils se dévisagèrent.
Lily n’arrivait pas à regarder ailleurs, ou simplement décrocher son regard des yeux de la licorne. Puis la licorne s’avança vers Lily. Cette dernière la caressa doucement au niveau des naseaux. Ce contact était si doux, et on sentait le souffle chaud de la licorne, c’était indescriptible.

« Tu es vraiment magnifique, fit Lily. »

Harry s’assit dans l’herbe et Lily le rejoignit.

« Bon très bien mon exposé est fichu par terre et elle éclata de rire.
-Je te l’avais bien dit. »

Harry, en écoutant le rire de Lily, ne put s’empêcher de la suivre dans son fou rire.

« Mais j’ai, dans ce cas- là, plusieurs questions à te poser : déjà comment se fait-il que les licornes t’acceptent ? Et je croyais qu’il n’existait que des femelles, et le poulain comment se fait-il qu’il t’aime autant alors que les jeunes ne quittent jamais leurs mères ?
-Ok, je crois que je peux répondre à une seule de tes questions : pourquoi elles m’acceptent, ça, c’est un vrai mystère, mais, avec elles, j’ai vraiment l’impression d’être enfin compris. Comment veux-tu qu’il n’y ait que des juments ? Comment se reproduisent-elles à ton avis ? Et pourquoi le poulain m’aime autant, c’est parce que je lui ai sauvé la vie en le mettant au monde.
-Tu, tu as mis au monde un poulain et pas n’importe quel poulain, mais un poulain de licorne ?
-Oui.
-Tu es vraiment quelqu’un d’exceptionnel petit frère.
-Comment ça petit frère ?
-Oui, j’en ai décidé ainsi, dit-elle en rigolant.
-Tu sais que c’est quand même à moi de te protéger, c’est mon rôle, lui répondit-il. »

Ils restèrent là à parler de tout et de rien, le spectacle qu’ils avaient sous les yeux leur fit oublier l’heure, et ce fût bien sûr la préfète qui rappela à l’ordre Herry.

« Il serait peut-être temps qu’on aille dans nos dortoirs respectifs, non ?
-Oui, tu as sûrement raison, mais je n’en ai aucune envie !! Je préfère de loin ce spectacle- là que le concert de ronflements auquel j’ai droit dans ma chambre.
-Je suis sûre que tu exagères.
-En tout cas, je te raccompagne jusqu’à la tour et ensuite, j’irai dans mon joli petit cachot, je préfère être sûr.
-C’est comme tu veux, si tu tombes sur un professeur, tu te feras enlever des points.
-Ne t’inquiète donc pas autant pour moi, je suis un grand garçon.
-Oui, un grand garçon qui, j’espère, n’a plus de secret pour moi…
-Allez, retourne dans ton dortoir. »

Ils se trouvaient déjà devant le portrait de la Grosse Dame, et Harry s’était bien gardé de répondre franchement à sa réponse, il voulait, mais il ne pouvait pas.
Lily rentrait dans la salle commune, et fut étonnée de constater qu’elle n’était pas la seule personne présente dans ces lieux.

« Je peux savoir où tu étais ? Je crois que le règlement, que tu chéris tant, dit qu’une fois le couvre feu passé, les élèves n’ont plus le droit de sortir de leur dortoirs, je me trompe ?
-Non tu ne te trompes pas, je suis étonnée que tu connaisses si bien le règlement, vu que tu ne le respectes jamais.
-Tu pourrais donc répondre à ma première question, où étais-tu ?
-Dehors, et si tu veux tout savoir, je ne regrette pas du tout d’avoir enfreint le règlement.
-Et tu étais seule ? Tu sais que tu aurais pu te faire prendre.
-Non, je n’étais pas seule, tu vas arrêter un peu cet interrogatoire Potter, tu commences légèrement à m’énerver.
-Et tu étais avec qui ?
-Ca ne te regarde absolument pas je vais avec qui bon me semble.
-N’importe qui sauf les Serpentards Lily, ce ne sont que des sales traîtres, ils t’attaquent toujours par derrière.
-Arrête de raconter n’importe quoi, d’accord certains Serpentards ne sont pas fréquentables, tout comme certains Poufsouffles ou encore certains Serdaigles…
-Je t’interdis de revoir Praott, est- ce que c’est bien clair ? Il se sert de toi pour m’atteindre, tu le sais ça ?
-…et à ma plus grande honte, certains Gryffondors. Comment oses-tu même dire ce que tu viens de me dire. Descends donc de ton piédestal, je crois que tu es beaucoup trop adulé par toutes ces « minettes » et tu as perdu la tête. Tu vois des complots contre toi, mais réveille- toi Potter, tu n’es pas le centre du monde et il faut bien que quelqu’un te le dise.
-Alors il a réussi à t’ensorceler, j’aurais vraiment dû l’empêcher de t’approcher, dit James en se levant de son fauteuil, alors qu’il perdait patience.
-Mais tu délires complètement, je ne suis absolument pas sous l’emprise d’un sortilège, ni d’une quelconque potion ou autres trucs farfelus que ton imagination à fait naître.
-Je crois que la seule personne qui délire ici, c’est toi Lily.
-Tu sais Potter, pendant quelques temps, j’ai vraiment cru voir quelqu’un d’autre, c’était sûrement la magie de Noël, qui n’opère plus cette fois. Tu n’es qu’un gosse de riche vraiment gâté qui se prend pour le centre du monde un jour le réveil risque d’être très dur.
-Mais tu ne comprends donc rien, James haussait le ton.
-Ce que je comprends Potter, c’est que tu es contre moi, Herry est quelqu’un de bien, tout simplement, et ça tu refuses de le voir.
-C’est un futur mage noir, cria James.
-Je ne t’autorise pas à me crier dessus, est ce que c’est bien compris Potter ? Cracha à son tour Lily.
-Ca ne signifie donc rien qu’il parle la langue des serpents ?
-Non, il a un don, c’est tout.
-C’est un monstre, hurla James.
-LE SEUL MONSTRE ICI POTTER, C’EST TOI !!
-Non mais ce n’est pas bientôt fini !! cria un Sirius en caleçon déboulant dans la salle commune.
-De toute façon, je m’en vais, lança Lily en montant directement dans son dortoir.
-Allez, viens dormir James.
-Mais qu’est- ce qu’elle est bornée comme fille !!
-Viens, on en parlera demain, répondit Sirius en étouffant un bâillement. »

Une fois que le portrait fût refermé, Harry prit la direction de la bibliothèque, il vit sur la carte que Lily n’était pas seule dans la salle commune, mais il ne s’en préoccupa pas, c’était une grande fille après tout…

Il passa directement dans la section Réserve, et alla vers le rayon où se trouvaient les livres sur la magie, disons sur la magie ni blanche ni noire, une sorte de magie approuvée par le ministère mais limite.
Il prit deux gros tomes avec lui et se dirigea enfin vers son dortoir.
Ce fut sans surprise qu’il trouva la salle commune vide et son dortoir complètement assoupi. Il trouva néanmoins sur sa table de chevet une fiole contenant la fameuse potion de Severus qui lui permettait d’être en forme le lendemain.
Il s’installa confortablement sur son lit et commença à ouvrir le gros livre. Les premiers sorts étaient vraiment inintéressants. C’étaient, pour la plupart, des sortilèges pour exterminer les mauvaises herbes, il y en avait même un pour faire exploser une fourmilière !! Non mais qu’est- ce qu’il ne fallait pas inventer…

Le livre commençait à devenir sérieux quand on abordait les sortilèges pour faire exploser les portes qu’on n’arrivait pas à ouvrir normalement ou magiquement. La formule était perabsumo. Harry nota sur un parchemin vierge le sortilège, ainsi que le mouvement exact de la baguette, et le résultat qu’on devait obtenir.
Il passa encore plusieurs pages où les sorts, bien qu’étant pratiques, n’étaient pas vraiment utiles pour lui.

En fait, ce livre contenait surtout des sortilèges plus du tout enseignés et donc complètement oubliés. Ce qui expliquait le fait que les sortilèges n’étaient pas interdits. Il tomba notamment sur le sort que Severus Snape, son professeur de potions, lui avait lancé : le sortilège de souffrance, laboris. Harry nota alors ce sort sur le parchemin, ainsi que toutes les informations qu’il lui fallait. Ce sort était beaucoup plus complexe, puisqu’on pouvait varier l’intensité de la douleur.
Il trouva avec un petit sourire le sortilège d’aveuglement que Remus lui avait enseigné, fulgur caecus. Harry ne prit pas la peine de noter ce sort, il le maîtrisait déjà, à bien y réfléchir, il aurait vraiment dû l’essayer lors du Duel, mais sa mémoire lui avait fait défaut !!

Harry ferma le livre, il n’y avait pas vraiment grand-chose, ça en devenait ridicule, horripilant. Il sentait la haine courir dans ses veines, il avait vraiment pensé que les maraudeurs comprendraient, et pourtant…
Qu’est- ce que son père pouvait être borné !! A la rigueur son père, il ne le connaissait pas, mais Sirius ?! Ca faisait encore plus mal. Par contre il bénissait sa mère intérieurement, elle n’avait été blessée que par le fait qu’il ne lui ait pas dit, elle ne l’avait jamais pris pour un ‘traître’.
Si seulement son père arrêtait d’avoir des préjugés ridicules, c’était sûrement la raison pour laquelle ils avaient pensé que Remus était le traître, et qu’ils ne s’étaient pas méfiés de Peter.

Après tout, Peter était le faible de la bande, celui qui est à Gryffondor et donc le parfait copain et voilà où cela les avait amenés. Les préjugés ridicules de son père et de Sirius les avaient amenés vers leur propre perte. C’était tellement ridicule quand on y pensait à tête reposée. Il n’avait jamais vu son père aussi bête que ça, le Snape de son époque avait entièrement raison et ça, ça faisait encore plus mal.

La nuit était déjà bien avancée, mais Harry n’avait absolument pas envie de dormir. Il voulait devenir plus puissant, il voulait enterrer Voldemort une bonne fois pour toutes et, surtout, il voulait que les maraudeurs reviennent vers lui, si seulement…

Il sortit du dortoir avec son parchemin, et alla dans une salle de classe vide, il allait enfin pouvoir déverser toute sa magie dans cette classe, il avait une furieuse envie de se défouler. Pourquoi fallait-il que son père soit si stupide, oui, c’était le mot, hélas.
Comment Lily pouvait-elle seulement vouloir de lui ? Comment se faisait-il qu’il soit né ? Qu’est- ce qui avait bien pu passer par la tête de Lily pour se marier avec son père ?
Il savait que son père n’était pas parfait mais de là à ce qu’il soit aussi stupide, borné, arrogant et prétentieux…
Pourtant, Natacha et Kevin étaient des gens vraiment très sympas, d’ailleurs, comment l’avait pris Kevin ? Il n’avait pas vu la réaction de son grand-père. Il fallait absolument qu’il lui parle demain, trouver un horaire possible avant qu’il parte.
Le tournoi étant fini, les Aurors partaient dans très peu de temps et Harry savait qu’il ne reverrait pas Kevin de si tôt.
Tout en réfléchissant, Harry n’avait même pas pris conscience que sa colère envers son père avait provoqué quelques petits désagréments pour la salle de classe. Les chaises étaient à quelques centimètres du sol, tandis que les tables commençaient elles aussi à se lever.
En constatant cela, Harry se calma, il ne voulait pas que tout explose dans la classe, cela aurait attiré beaucoup de monde.

« Je vois que tu possèdes tout de même une grande puissance magique Harry.
-Professeur Dumbledore, comment se fait-il que vous ne soyez pas couché à cette heure aussi tardive ?
-Un vieil homme comme moi ne dort plus beaucoup, et je dois dire que le fait que tu sois là, seul, était l’occasion parfaite pour te parler.
-Alors vous ne me fuyez pas, parce que je parle le fourchelangue et, qu’en plus, par-dessus le marché, je suis à Serpentard ?
-Non, d’une part parce qu’il était écrit dans la lettre que tu étais quelqu’un de très particulier et que j’allais avoir quelques surprises, et d’autre part, parce je te fais confiance. Je ne sais pas si tu as confiance en l’autre Dumbledore, mais je sais que je peux t’accorder ma confiance. Après tout, celui qui peut approcher les licornes comme tu le fais ne peut être que quelqu’un de confiance.
-Oh, comment savez- vous pour les licornes ? Non, ce n’est pas la peine de répondre, vous savez toujours tout et vous cachez les informations…
-Je sens un reproche dans ce que tu dis…
-Ce n’était pas pour vous. Je suis quand même étonné que vous acceptiez si facilement le fait que je sois un fourchelangue.
-Tu sais Harry, tout le monde pense que je suis un vieux fou, mais j’ai confiance en la nature humaine, sinon jamais je n’aurais accepté Remus ici.
-Oui, je vous ai toujours admiré pour cela. Mais ça fait tellement mal de constater que son propre père est aussi borné, stupide et aveuglé par ses préjugés qui ne tiennent même pas la route.
-Quand on est jeune, on fait souvent des erreurs.
-Mais je pensais qu’il avait finalement compris, quand on a passé Noël tous ensemble, mais non.
-Les idées de James sont gravées en lui, pour les enlever, il faut beaucoup de conviction. Je pense que Miss Evans va l’aider à remettre les pieds sur terre.
-J’aimerais beaucoup, mais pour l’instant, ça risque d’être tendu entre les maisons. Vous qui demandez à chaque fois des rapprochements entre les deux maisons, ça risque de tourner à la guerre.
-Je suis sûr que tu seras assez intelligent pour arrêter tout cela.
-Je ne sais pas, je n’ai pas vraiment pour habitude d’être patient, et si Potter me cherche ça risque de faire très mal.
-Je voulais juste te dire Harry d’être prudent.
-Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais me défendre.
-Mais tu n’es pas invincible, ne l’oublie jamais.
-Personne n’est invincible.
-Je le sais bien, mais beaucoup de monde l’oublie hélas !! »

Dumbledore laissa Harry seul dans la classe. Ce dernier en voulait beaucoup à son directeur à cause de la mort de Sirius, mais en même temps il lui était reconnaissant d’avoir confiance en lui. Ce n’était techniquement pas le même Dumbledore, mais quelque part, il se sentait un peu moins seul.
En y réfléchissant bien, il n’y avait que Severus qui était son ami. Lily était bien plus qu’une amie, c’était sa famille et son univers se concentrait seulement autour de ces deux personnes. En fait, il aurait presque été mieux en compagnie de Ron et d’Hermione, quoique…
Harry se demandait si ses copains se disputaient toujours autant. Qu’est- ce que Neville avait encore fait pour faire perdre des points à Gryffondor ? Snape était-il toujours aussi odieux ??
Mais aussi, est-ce que Voldemort avait attaqué le château ou était-il caché dans son coin ? Qu’avait dit le monde sorcier à propos de sa disparition ? Est-ce que tout le monde savait qu’il avait disparu ?

Rien qu’à l’évocation de tout ceci, Harry sentit les larmes monter, son monde, aussi noir qu’il était, lui manquait. Ici, il n’avait pas de repère, à chaque pas qu’il faisait, il ne savait pas s’il allait s’effondrer ou pas. Tout semblait précaire dans ce monde, rien n‘était acquis et comme parfait exemple, rien de mieux que de citer l’amitié des maraudeurs.

Harry resta dans cette salle de classe à ruminer, à se renfermer encore un peu plus sur lui-même, personne ne pouvait le comprendre ici que ce soit ici ou dans son monde. Rien ni personne ne pouvait comprendre cette solitude qui habitait son cœur depuis toujours.

Harry se décida d’aller dans les appartements de son grand-père pour parler avec lui, vers l’aube naissante. Grâce à la carte, il fit le chemin rapidement et arriva devant un tableau où était représenté un chevalier fier et droit sur sa belle monture.

« Mot de passe ?
-Si je vous dis que je n’en sais rien du tout ?
-Alors vous ne pouvez pas rentrer, il me faut le mot de passe.
-Bon, on peut jouer aux devinettes, peut-être ?
-A quel jeu ?
-Je dis tout ce qui me passe par la tête et dès que c’est le bon mot de passe, vous me laissez rentrer.
-Vous n’y arriverez jamais, le mot de passe est beaucoup trop compliqué. »

Harry sortit la carte des maraudeurs et là où se trouvait son nom, il vit en face un mot au niveau du tableau.

« Banane flambée.
-C’est le bon mot de passe, fit le chevalier déçu.
-Je suis sûr à cent pour cent que c’est Dumbledore qui a choisi le mot de passe !! »

Harry entra dans la chambre, enfin dans le petit salon. La salle était très accueillante et Harry se posa dans un fauteuil pour attendre son grand-père.
Il s’endormit sans le vouloir dans le fauteuil et fut réveillé par une légère secousse.

« Harry ? Qu’est- ce que tu fais dans mon appartement, dit Kevin d’une voix tendue.
-Il fallait absolument que je te vois, il faut que je sache.
-Que tu saches quoi ?
-Si tu me haïssais.
-Si je te haïssais ? Je, bien sûr que non je ne te hais pas mais avoue que c’est tout de même dur à avaler quand même. Mon petit-fils est un fourchelangue, alors qu’aucun de ses deux parents ne le sont. Je sais très bien que tu me l’avais dit lors de notre première rencontre. C’est juste intriguant et je sais que tu ne peux rien me dire.
-Il faut que tu saches que tous les fourchelangues ne sont pas de mauvaises personnes ou de futurs mages noirs, comme semble le penser ton fils.
-Je sais et sur ce point c’est ma faute, je l’ai éduqué comme ça. J’avais tellement de préjugés, mais j’ai compris la leçon Harry. En fait, je vois maintenant les ‘qualités’ que tu as pour être à Serpentard. C’est juste un peu dur à accepter pour l’instant. Mais j’ai compris, j’y ai réfléchi depuis plusieurs jours. Je crois que James comprendra aussi, mais il lui faut plus de temps, il est aussi borné que sa mère.
-Ouais, là je suis quand même beaucoup plus réservé que toi là-dessus.
-Ne te mine pas pour cela et si mon fils est trop borné, je te fais confiance pour le remettre un peu les pieds sur terre. Je crois que ça lui fera le plus grand bien.
-Attention à ce que tu me demandes, cela risque de mal tourner.
-J’ai confiance en toi Harry.
-Merci »

La dernière phrase de son grand-père réchauffa le cœur d’Harry. Ainsi son grand-père avait compris, il avait accepté, il ne lui en voulait pas. Harry savait que son grand père ne l’avait pas réellement cru lors du nouvel an maintenant il était devant le fait accompli, il ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas été prévenu…
Harry rentra dans le dortoir, alla directement se doucher. Une fois propre, il se sentit beaucoup mieux. Il s’habilla et regarda un instant le Serpent qui ornait sa cape. Oui il s’y était habitué mine de rien, les Serpentards étaient vraiment différents de ce qu’il pensait au début.

Il descendit dans la grande salle en compagnie de Severus et de Narcissa. Il savait que plus loin derrière lui se trouvaient les autres mangemorts, ces derniers restaient seulement en recul, ce qui n’était pas plus mal pour Harry.

Au petit déjeuner, il vit que Lily et Potter semblaient très fatigués. Seulement, une chose avait changé : Lily regardait Potter avec des yeux qui lançaient des Avada Kedavra. La nuit n’avait pas dû être bonne du tout dans la tour Gryffondor.



Pendant ce temps- là, dans un coin sombre de l’Angleterre, Voldemort s’ennuyait fortement lors de son conseil. Rien d’intéressant en vue enfin jusqu’à ce que le vieux Malfoy prenne la parole.
Qu’est- ce que ce vieil homme pouvait l’ennuyer. Il faisait uniquement partie de son cercle de mangemort parce que sa famille était influente en Angleterre et qu’il avait beaucoup d’argent, ce qui était un atout incontestable dans sa campagne au pouvoir.
Il n’écoutait que d’une oreille distraite, jusqu’à ce qu’un mot lui vienne à l’oreille.

« …fourchelangue.
-Qu’as-tu dis ? Répliqua-t-il sur un ton de colère pour ne pas faire remarquer qu’il n’avait rien écouté.
-Je disais que…il existe un fourchelangue à Poudlard.
-Et comment le sais-tu ?
-Mon fils est actuellement en septième année et le vieux fou a organisé un tournoi de Duel dans lequel l’un des élèves a parlé fourchelangue.
-Il étudie en quelle année ?
-Il est en sixième année et il paraît qu’il est puissant, bien plus que certains septièmes années.
-Son nom.
-Herry Praott.
-Sais-tu s’il est intéressé par devenir un serviteur de ma cause ?
-Oui il l’est, et il était présent lors de la réunion qui a eu lieu à Pré au Lard peu après la rentrée du nouvel an.
-Comment s’est passé la réunion ?
-…
-Tu ne veux donc pas répondre à ma question ?
-Ce n’est pas cela mon maître, dit Malfoy très mal à l’aise. »

Personne n’avait osé dire que la réunion avait été un fiasco total, dès que Malfoy avait reçu les baguettes, il s’était juste énervé contre les mangemorts incompétent. Il n’avait pas voulu se prendre la colère de Voldemort. Il avait donc rien dit. Aujourd’hui, cependant, il ne pouvait pas se taire. Tous savaient que Lord Voldemort pouvait savoir tous ce qu’ils pensaient grâce à la légilimencie.

« A vrai dire la réunion, eh bien elle…
-Parle où je vais moi-même te faire parler.
-Il a battu tous les mangemorts présents et les a ligotés avant de prendre leurs baguettes. Elles m’ont été envoyées par mon fils un peu plus tard. Nous avons trouvé les mangemorts dans un sale état. Il n’a pas voulu se mettre à genoux devant des sous-fifres d’après ses propres mots. Il a résisté à deux Doloris sans broncher. »

Plusieurs murmures secouèrent l’assemblée. Certains semblaient déjà très intéressés par l’enfant…

« Eh personne n’a eu envie de me mettre au courant de cela plus tôt ? Bande d’incapable. »

Voldemort soumis Malfoy au Doloris avant de reprendre en souriant.

« Bien, enfin une nouvelle très intéressante. De toute façon, je trouvais que Poudlard avait été beaucoup trop tranquille, je propose une attaque de peu d’envergure, juste histoire de dire à ce cher Dumbledore que je suis toujours bien présent et près à attaquer.
-Que fait-on pour les enfants de Serpentard ?
-Il suffit de les prévenir de rester loin de l’entrée, ils le comprendront sans doute s’ils ne sont pas idiots. Quand à notre jeune fourchelangue, j’aimerais beaucoup tester sa loyauté. Puissant dis-tu Malfoy ?
-D’après mon fils, il serait plus puissant que certains professeurs et tous les élèves, il a mis un Auror au tapis avant le tournoi.
-Vraiment très intéressant. Vous pouvez tous partir. »

Une fois que Voldemort se trouva seul.

« Il faudrait le tester au plus vite, je n’aimerais pas qu’un gamin devienne trop puissant, surtout s’il est avec Dumbledore. Par quelle magie peut-il parler fourchelangue alors que je suis l’unique descendant de Salazar ? Est-ce qu’il y aurait une menace contre moi avec ce gamin ? Non, un gamin n’est qu’une épine facile à supprimer. »

Voldemort ignorait encore à quel point il avait tort !! Mais ça, il ne le savait pas…



L’ambiance à Poudlard n’avait jamais été aussi ‘bonne’. La guerre était carrément déclarée entre les maraudeurs et Herry Praott et donc, par conséquent, contre le groupe des mangemorts en herbe. Il était fréquent, avant, de voir dans les couloirs des petites altercations entre Gryffondor et Serpentard, mais maintenant c’était de vrais duels auxquels on assistait.
Le pire étant bien sûr maraudeurs contre groupe de mangemorts, là, on pouvait réellement dire qu’il y avait des étincelles. Harry en voulait à mort à son père, et ce dernier était tellement borné que rien ne pouvait lui faire entendre raison. D’autant plus que Lily était contre lui sur ce coup- là.
La jalousie qui s’était bien cachée depuis Noël avait refait surface à une vitesse fulgurante !!
Les maraudeurs étaient passés en mode blagues vaseuses et nulles à souhait, comme Sirius savait les faire.
Cela allait du pus de certaines plantes non identifiées, aux douches froides car il semblerait que l’eau chaude ait subitement disparu, en passant bien sûr par tout ce qui était le plus ridiculisant possible, comme, par exemple, la nourriture qui donnait une jolie couleur aux cheveux, aux habits, au visage.
Enfin, que des trucs minables que les Serpentards ne manquaient pas de se prendre, mais en réponse à cela, les duels étaient beaucoup plus intenses et les points hélas, les points dégringolaient, que ce soit en faveur des Gryffondors ou des Serpentards.

Harry eut alors une idée de génie en ce qui concernait les maraudeurs, il était temps qu’il reprenne ses blagues, parce qu’il n’y avait pas répondu en pensant que les maraudeurs se lasseraient. Mais ces derniers semblaient de plus en plus sûrs d’eux et ça ils allaient le payer.
Il prit le fameux gant de la farce qu’on lui avait offert à son anniversaire, il allait sûrement lui servir. Il regarda sur la carte et vit avec plaisir que Peter se trouvait dans les toilettes du troisième étage et par miracle il était seul. La vengeance pouvait enfin commencer.

Arrivé au troisième étage, il rentra dans les toilettes et attendit avec plaisir que Peter sorte enfin. Harry émit un léger bruit pour attirer l’attention du rat.

« Qui est là ? James ? Sirius ? Remus ?
-Essaie encore, tu y es presque, répondit Harry de sa voix la plus glaciale.
-…
-Oh, allez Peter, je suis sûr que tu vas trouver…
-Praott ?
-Eh bien voilà, tu vois quand tu veux, tu peux répondre juste !! Moi qui croyais que ça ne viendrait jamais, comme quoi tout arrive dans une vie.
-Qu’est…qu’est…qu’est…
-Tu vas la formuler ta question !! Cracha Harry, sur le point de perdre sa patience.
-Qu’est- ce que tu me veux, dit Peter d’un coup.
-Waouh !! Autant de courage pour formuler une simple question, oui, tu as ta place chez les Gryffondors, dit Harry d’un ton rempli d’ironie.
-Réponds, cria presque Peter.
-Mais est-ce que tu perdrais patience ? Lâcha Harry de sa voix glaciale et dure, on pouvait voir des éclairs dans ses yeux. En plus, je déteste quand on me parle sur ce ton- là, personne ne me crie dessus, est-ce bien clair, continua Harry de sa voix dangereuse.
-Que me veux-tu ? Implora Peter, il était sur le point de se mettre à pleurer comme un bébé.
-Moi, mais je ne veux rien de toi, enfin seulement t’enfermer dans un placard, histoire d’être tranquille un petit moment, tu comprends ?
-N…non…
-C’est drôle, mais cette réponse ne m’étonne pas venant de ta part. »

Harry lança le sortilège du saucisson à Peter, le ligota au cas où, et l’enferma dans la dernière cabine des toilettes. Puis il créa une illusion pour qu’on pense qu’il y ait un mur à cette place- là. Maintenant, il fallait entrer en scène. Il mit le gant et pensa au visage et aux traits de Peter. Il se sentit rapetisser, devenir plus gras. Comment pouvait-on être dans la peau de Peter ? C’était une expérience qui ne se reproduirait pas se promit Harry.

Il retourna en direction de la tour et rencontra des Gryffondors de première année, il se glissa derrière eux et une fois devant la grosse dame, il put écouter le mot de passe qui était « courageux. » Vraiment pas très original et s’engouffra dans la salle commune.
Il l’avait déjà visité une fois, mais la revoir lui faisait toujours du bien, il s’installa dans le fauteuil près du feu et se perdit dans ses réflexions.

« Alors à quoi tu penses Queudvert, ricana une personne derrière lui. »

Harry ne réagit pas au nom, enfin si mais pas de la bonne manière, il était prêt à sauter sur le premier rat qu’il voyait puis la connexion se fit enfin…

« A rien, je pensais à rien.
-Ca m’étonne pas, tu n’as rien dans la tête, ricana Sirius. »

‘’’Vraiment sympathique mon parrain…j’adore !! Promis, je ne me remets plus jamais dans la peau du traître.’’’

« Merci Black.
-Waouh, qu’est-ce qu’il t’arrive, pourquoi tu m’appelles ainsi ? »

‘’’Et voilà, première erreur et d’une, oui Harry tu es vraiment nul parfois, faut le dire.’’’

« Non, je me sens pas très bien avec Praott et tous les Serpentard, tenta-t-il pour se justifier.
-Tu as raison, le traître et les mangemorts. Quand j’y pense tu étais le seul à ne pas être tombé dans le panneau.
-Ouais…

‘’’Cette conversation va mal se terminer si on continue sur cette pente.’’’

« De quoi vous parlez vous deux, dit James qui descendait du dortoir en compagnie de Remus. »

Remus semblait d’ailleurs très fatigué, il s’effondra sur le canapé et s’endormit pratiquement tout de suite. Harry se sentit soulagé, il avait peur que Remus soit le seul à le démasquer, mais ce dernier semblait complètement mort de fatigue.

« La pleine lune approche, chuchota James.
-Oui, d’ailleurs qu’allons- nous faire ? demanda Sirius.
-Comme d’habitude, Patmol, on l’accompagne, répondit James.
-Et si on revoit le lion.
-Je ne vois pas où est le problème, on fait comme d’habitude, en plus il me semble vraiment très sympathique, moi, ce lion. »

Harry constata tout de suite que Peter n’était pas vraiment important pour le clan des maraudeurs. C’était un ami mais quand il s’agissait de tout ce qu’il y avait à organiser il n’y prenait même pas part. Le fait que ni James ni Sirius ne soit étonné de son silence le conforta dans cette hypothèse. Il lança alors la discussion qu’il voulait entendre.

« Quelle est la prochaine blague contre les Serpentards ?
-Oh Peter, tu es désespérant, on en a parlé hier soir, tu ne t’en souviens plus ? Soupira Sirius sur un ton désespéré.
-Bah non, dit Peter avec un demi-sourire.
-Grâce à la puissance de James et moi-même, on va créer un nuage de pluie magique sur les Serpentards au petit- déjeuner.
-De pluie magique ?
-Ne me dis pas que tu as aussi oublié cela, lança James, alors aussi dépité que Sirius.
-Bah si.
-Quand les Serpentards seront touchés par cette pluie, leur plus grande angoisse se réalisera, mais seulement dans leur tête, je crois que les réactions seront très drôles.
-Puéril, murmura Harry, ni James, ni Sirius n’avait entendu, mais Remus ouvrit soudain les yeux et regarda Peter avec un regard pénétrant.
-Eh, ça va Remus, tu es sorti du pays des rêves, plaisanta Sirius.
-Remus, tu es toujours avec nous, plaisanta James.
-Tu le connais James, il est toujours dans la lune, plaisanta Peter. »

Harry fit un clin d’œil à Remus, il savait que celui-ci se doutait de quelque chose, ou du moins, qu’il savait que quelque chose clochait. Il le sentait et il savait que cela venait de Peter.

« Bon les gars, ce n’est pas que votre présence m’indispose, mais je dois aller me soulager, répliqua Peter. »

Harry partit vite de la salle commune, il sentait le regard brûlant de Remus sur son dos.
Il alla directement dans les toilettes et libéra un Peter larmoyant.
Harry ne savait pas faire le sorti d’oublie, par contre il pouvait faire croire à Peter qu’il était seulement allé aux toilettes, il déguisait la vérité avec un sort peu dangereux et facile à défaire, mais il savait que Peter n’y arriverait pas.

Il rentra dans les cachots, heureux de savoir ce qu’allaient faire les maraudeurs parce que pour une fois, il allait en faire profiter tout le monde sauf les Serpentards.

Harry rentra dans son dortoir, prit avec lui le fameux parchemin où il avait marqué les sorts intéressants, et s’empara du deuxième livre qu’il n’avait pas encore ouvert. Il arriva dans une salle de classe vide et commença à travailler les différents sorts, apparemment il y arrivait facilement, mais il valait mieux les tester sur des personnes. Il le ferait dès qu’il serait en duel avec un mangemort ou autre.

Il commençait à se faire tard, mais Harry ne résista pas à ouvrir le deuxième livre, ce dernier se révéla d’ailleurs beaucoup plus intéressant que le premier : en effet, il avait trouvé la formule pour devenir invisible, et surtout, une formule pour lire dans les pensées.
Bien sûr, d’après le livre, c’était un sortilège très dangereux et s’il était mal lancé, il pouvait provoquer des dégâts irrémédiables au cerveau.
Rien qu’à cette idée, il avait bien envie de l’essayer sur Bellatrix !!

Il alla ranger le livre dans la Réserve de la bibliothèque et retourna dans son dortoir pour se coucher, demain serait une journée sûrement très intéressante.

Le lendemain matin, les maraudeurs étaient très excités, enfin ils allaient faire une énorme blague, seul Peter redemanda des explications.

« Peter, on te l’a pourtant expliqué hier soir et tu semblais avoir compris.
-Je…je m’en souviens plus !! Dit-il piteusement. »

Seul Remus sembla prendre conscience de cette réponse, James et Sirius levèrent les yeux au ciel !!

« Tu ne te rappelles pas quand Sirius t’a trouvé songeur devant le feu, assis sur un fauteuil seul ?
-Euh non, je déteste rester seul, ça ne m’aurait jamais arrivé… »

Cette fois- ci, Remus en était sûr, il y avait réellement quelque chose qui clochait !!

« Les gars…je la sens très mal cette blague, ne la faites surtout pas…je suis sûr que Praott est au courant.
-Comment pourrait-il l’être dit Sirius.
-J’en sais rien, mais Peter ne vous a pas semblé bizarre hier soir ?
-Non, répondirent les deux garçons en cœur.
-Oh, je vous en prie, ne la faites pas, mon instinct me dit que ça va mal tourner !!
-Mais non Remus, tu es beaucoup trop pessimiste !! lança James. »

James commença à réciter sa formule et les trois autres constatèrent que le ciel s’assombrissait légèrement.

« A toi Sirius »

Sirius commença alors à réciter des paroles en une langue inconnue. Ce qui eu pour effet que le ciel devint complètement noir, et la pluie semblait toute prêt à tomber, c’est à ce moment- là qu’Harry entra en action.
Il était en pleine discussion quand il vit la couleur des nuages.

« Par ma magie et par ma volonté, que le sortilège lancé se retourne contre l’envoyeur ainsi qu’à ceux à qui il n’était pas destiné. »

Harry fit ensuite brûler une plume sur laquelle il y avait déjà un peu de son sang.
Severus et Narcissa le regardait avec incompréhension !!

« Disons que je retourne la jolie blague que nos chers amis de Gryffondor ont tenté de nous lancer et je crois que la réaction risque d’être assez imprévue.
-Qu’est- ce qu’ils avaient préparés ? demanda Narcissa.
-Eh bien, nos chers amis avaient préparé de nous faire revivre nos angoisses et je crois qu’ils ne vont pas apprécier d’en être la cible. »

A peine Harry avait-il fini de parler qu’il se mit à pleuvoir dans la Grande Salle, mais étrangement, seuls les Serpentards n’étaient pas touchés et Harry regarda avec insistance James et Sirius.

Une fois mouillées, ou plutôt touché, parce que les personnes ne semblaient pas mouillées. Les personnes semblaient revivre des choses qui les faisaient crier, heureusement que ce n’était que temporaire et très peu dangereux, grâce à la présence de Remus.
On vit quelques Poufsouffle monter sur les tables en criant et montrant une souris imaginaire, d’autres qui se débattaient contre des monstres imaginaires.
James semblait faire face à une personne en colère et Harry paria intérieurement sur une Lily folle furieuse, Sirius apparemment c’était sa mère, Remus semblait terrifié par tout le monde.

Harry n’aimait pas réellement que les gens crient et aient peur de tout ce qui bouge. Il enleva donc le sort, sauf aux investigateurs de cette blague : les maraudeurs.

Ces derniers finirent d’ailleurs par sortir de la salle en courant. C’était d’ailleurs plus comique qu’autre chose. Les Serpentards avaient compris qu’Herry venaient de les sauver d’une humiliation, mais les autres élèves étaient dans l’incompréhension la plus totale.

Le soir, lors de la réunion des maraudeurs, le sujet mit sur le tapis était bien sûr la blague.

« Mais qu’est- ce qui a bien pu se passer, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je n’aime pas du tout ne plus rien maîtriser de la situation, répliqua James furieux.
-Je vous l’avais dit que quelque chose n’allait pas.
-Mais comment a-t-il fait pour savoir.
-C’est simple, il avait pris une potion pour ressembler à Peter hier dans la salle commune.
-Ah le traître !! s’écria James.
-Tu ne peux pas dire que je ne t’avais pas prévenu, je crois que Praott, enfin j’ai un drôle de pressentiment !!
-Oh Remus, il va vraiment falloir te faire interner auprès de Pomfresh, dit Sirius pour rigoler.
-Tu te rends compte s’il arrive à prendre la forme de quelqu’un, imagine un instant qu’il soit parmi nous, dit James, imagine si c’est toi Sirius !!
-Eh, les gars, on va sombrer dans la parano pure et dure là !! Je vous jure, ce n’est pas bon du tout, ce qu’il faut c’est une bonne blague aux Serpentards. Qu’est-ce qu’on n’a pas encore tenté sur eux ? On pourrait tous les transformer en animaux, quoique me retrouver face à des serpents très peu pour moi. Oh mon Dieu, je crois que mon imagination me fait défaut. Et si on condamnait leurs toilettes et leurs douches, ça pourrait être drôle.
-Franchement Sirius, ça craint, dit Remus.
-En ce moment, tu n’es vraiment pas drôle Remus.
-Bien, alors tu m’excuseras, mais faut que je prenne l’air.
-Mais le couvre feu est passé, lança Sirius.
-Sirius, depuis quand on respecte le couvre feu, dit James !!
-Ok, ne reviens pas trop tard Lunard.
-Promis. »

Remus était sorti de la salle commune légèrement en colère contre James et Sirius. Qu’est-ce qu’ils pouvaient être bornés des fois, ce qui l’étonnait le plus c’était que ni James, ni Sirius ne pardonne à Herry le fait qu’il soit fourchelangue. Pourtant, James avait accepté Sirius comme un frère, malgré le fait que toute sa famille soit tournée vers le Seigneur des Ténèbres. De même qu’il avait accepté Remus qui était un loup garou, jusqu’où la haine de James envers Serpentard pouvait aller ?
Le loup garou ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi James avait autant d’animosité envers les Serpentards, c’était plus qu’étrange.
Ses pas le guidèrent dans le parc de Poudlard où il faisait agréablement frais, il s’assit contre un arbre à la lisière de la forêt et regardait le ciel étoilé et la lune pratiquement pleine !!
Au bout d’une heure, il eut la surprise de voir Praott sortir du château et se diriger vers lui.
Le fait que Praott s’arrête d’un coup en le regardant permit à Remus d’en déduire que Praott ne venait pas pour lui, mais pour la forêt interdite.
Le Serpentard semblait hésiter entre continuer d’avancer et retourner au château, puis finalement il se décida et alla vers Remus d’un pas sûr.

« Que me vaut l’honneur de ta visite, demanda gentiment Remus.
-Tu ne m’en veux pas ?
-Pourquoi ?
-Eh bien, commençons par le début, être à Serpentard, s’être fait ami avec toi, avoir partagé les vacances avec toi, être un fourchelangue et plus récemment avoir retourné votre blague contre vous.
-C’est sûr que résumer comme ça, pourquoi t’en voudrais-je ?
-Oh, c’était ironique cette phrase.
-Parlons sérieusement veux-tu.
-Oh, avec plaisir, mais à mon avis, si Black et Potter apprenne ce rendez-vous, ils t’en voudront à mort.
-De toute façon, je les trouve ridicule, leur réaction me désespère un peu !!
-Kevin m’a dit que c’était parce qu’il avait éduqué son fils comme ça et pour Black sûrement qu’il prend exemple sur le frère qu’est James.
-Quel est ton lien avec les Potter, à quel degré es-tu relié à eux ? Cousin, cousin éloigné ? Peut-être cousin germain !!
-Pardon, dit Harry sur le coup de la surprise.
-Tu peux tromper James et Sirius mais vois-tu, je sais que tu en connais beaucoup plus sur les Potter que tu ne le laisses paraître. De même que tu en sais beaucoup plus sur nous. Lily m’a même dit que le premier jour où elle t’avait parlé, tu semblais en savoir plus sur nous qu’elle en six ans. C’est étrange, n’est-ce pas ? De même, le loup que tu fais grâce à la métamorphose, je sais que tu sais ce qu’il représente. Et je pourrais aussi ajouter ton patronus, tu sais ce qu’il représente, n’est ce pas ? Et les peluches ensuite, un chien et un lion. Tu vois, il y a beaucoup trop de coïncidences, ne me prends pas pour un idiot, je n’en suis pas un, et James et Sirius non plus enfin habituellement. Ils en seraient arrivés aux mêmes conclusions s’ils n’étaient pas aussi étroits d’esprit par moment.
Ensuite, on ajoute à cela que tu n’as pas ta réelle apparence et le fait que tu ne finisses pas tes phrases est un parfait exemple d’un sortilège de vérité. Je sais donc que tu ne pourras pas répondre à mes questions !! Le facteur déclencheur a été le fait que Mr Potter te croit aussi vite et le fait que Dumbledore t’appelle Harry, au lieu d’Herry, j’ai cru à une erreur d’ailleurs, on était beaucoup trop sonnés.
Ensuite on sait que tu es relié à Voldemort avec ta cicatrice, tu prévois les grosses attaques, mais pas toutes bizarrement. Je crois que j’en ai assez dit, non ? »

Dire que Harry était sonné était un doux euphémisme, il ne savait pas quoi dire et si il disait tout à Remus ? Ce serait tellement plus simple, mais sans révéler le futur, si il lui disait tout seulement sur lui ?
Harry se concentra donc sur le sortilège de vérité qui était appliqué sur lui et bizarrement l’enleva très facilement, le fait d’avoir un potentiel de magie encore pus élevé devait en être la cause.

« Ma véritable apparence pourrait, je crois, te faire mourir d’une crise cardiaque Lunard, mais tu as raison sur toute la ligne.
-Lunard ? Tu connais ça aussi ?
-Je sais que tu es un loup garou au grand cœur, la meilleure personne au monde que je connaisse en vérité.
-Ca je me suis douté que tu savais, mais comment ?
-Je viens d’enlever le sort de vérité, qui est, soit dit en passant, très utile quand je suis en colère. Je ne peux pas tout te révéler, tu t’en doutes un peu, mais je ne suis pas un ennemi, au contraire même.
-Ca, je l’avais deviné depuis bien longtemps et je sais que ton vrai nom est Harry.
-Sur ce point- là, tu as tout à fait raison, quand à mon nom de famille, tu peux le deviner aisément, il suffit de faire joujou avec quelques lettres mais je t’en prie, ne dis rien à Patmol et Cornedrue.
-Je ne dirai rien, mais ça fait vraiment bizarre que tu nous appelles par notre nom secret, nous qui avons fait si bien attention pour ne pas les nommer devant toi.
-Je les connaissais.
-Tu me diras réellement qui tu es un jour ?
-Je le dirais, oui, mais après, il faudra que vous oubliiez. Ca risque d’être difficile, tu comprendras le moment venu Lunard, je te le promets.
-Une dernière chose Harry, demanda Remus, tu sais que les trois autres sont des animagi, mais est-ce que tu connais l’identité du lion ? Où est-ce un animal sauvage ? »

Sous les yeux de Remus, Harry décida de se transformer en lion et de lui lécher le visage.

« Un lion à Serpentard, tu sais que tu es étrange Harry ?
-Oui, je sais, mais je suis aussi fourchelangue.
-C’est un don, n’en ai pas honte.
-Seulement si tu acceptes ce que tu es Remus, la plus merveilleuse personne que je connaisse et la plus compréhensive aussi.
-Je vais essayer, dit Remus en rougissant.
-Tu veux voir quelque chose de magnifique ?
-Ca dépend de ce que c’est, dit Remus qui hésitait franchement.
-Allez, Lily a adoré, tu ne peux que aimer toi aussi, dit Harry tout joyeux.
-Lily ? Oh si James savait, dit Remus d’un ton catastrophé.
-Oh, mais il le sait, quand Lily est rentrée, il était dans la salle commune. Il ne sait pas ce qu’elle est allée voir c’est tout. Tu viens ou pas, dit Harry en se dirigeant droit dans la forêt, et ne me dis pas qu’elle te fait peur, tu la connais parfaitement.
-Très bien, je te suis, mais gare à toi s’il y a une entourloupe, le loup en moi arrive à tout sentir, dit-il sur le ton de la plaisanterie.
-Je te raconte pas ce que me dit mon lion alors, dit Harry en rigolant franchement et en prenant la main de Remus afin qu’il se presse un peu plus. »

Prendre la main de Remus lui fit une sensation bizarre mais il n’y fit pas attention, il avait beaucoup de tendresse envers Remus, surtout en ce moment.
Ils marchèrent cinq bonnes minutes et Remus n’était pas réellement rassuré, la nuit, tout semblait dangereux, ils aboutirent devant une clairière et Remus ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche de stupeur.

« Elles sont magnifiques, n’est-ce pas ?
-Elles vont avoir peur de moi, dit Remus.
-Je ne sais pas, mais le spectacle est de toute beauté. »

Harry se mit à siffler et un poulain se mit à galoper vers lui, le poussa doucement dans l’herbe et lui lécha le visage tendrement.
Harry rigolait, la langue râpeuse du poulain était un supplice pour lui qui était si chatouilleux.
Le poulain regarda Remus quelques instants et se décida à repartir vers sa mère.

« Tu vois que tu ne lui fais pas peur, il est juste petit, quelques mois à peine et il n’aime que moi, il n’a pas voulu aborder Lily.
-Je croyais que les licornes n’aimaient que les filles vertueuses, dirons-nous.
-Entre nous Remus, je le croyais aussi, mais il faut croire que je fais exception à la règle. Ah le voilà.
-Qui ça ?
-Le mâle dominant du troupeau.
-Parce qu’il y a un mâle ?
-Remus, tu savais que les bébés ne naissaient pas dans les choux ou dans les roses n’est ce pas ? Pareil pour les cigognes ?
-C’est vrai qu’en y repensant, c’est ridicule.
-Ils sont juste très rares, il n’y en a qu’un dans tout le troupeau et quand un nouveau mâle naît, le mâle dominant sait qu’il mourra bientôt, laissant la place au nouveau chef.
-Mais pourquoi il t’accepte toi alors ?
-Le poulain ? Parce que je l’ai aidé à naître, un soir où j’étais là pour les regarder, une jument a henni et je l’ai aidée. Salut mon grand, dit Harry au mâle qui était maintenant face à lui. »

Harry sentit l’air chaud qui sortait des naseaux du mâle sur sa figure, il lui fit plusieurs bisous sur ses naseaux si doux.

« Je te présente un ami très cher, n’ai pas peur, c’est un loup garou, mais le plus gentil que je connaisse. »

Le mâle regardait toujours Harry, puis se tourna vers Remus qui n’en menait pas vraiment large, il planta son regard dans les yeux ambre du Gryffondor et les minutes passèrent.
Au bout d’une dizaine de minutes, l’étalon s’avança vers Remus et se laissa caresser les naseaux et la tête.

« Tu es vraiment magnifique, lança Remus à l’étalon. »

Harry s’installa dans l’herbe et le poulain revint vers lui et se coucha à ses côtés.

« C’est le meilleure endroit pour penser et rêver, tu ne trouves pas Remus ?
-Je suis bien d’accord avec toi, la tour d’astronomie n’est pas mal non plus.
-Sauf si tu veux te faire déranger par tous les amoureux du coin.
-C’est vrai, dit Remus en pouffant. Ce qui me fait penser que tu connais très bien Poudlard aussi, tu ne t’es pas fait prendre une seule fois dans les couloirs, pourtant Rusard veille au grain, sans parler de miss Teigne.
-Oui, mais j’arrive à sentir quand ils arrivent du coup je fais demi-tour.
-Le fait d’être animagi apporte aussi des avantages mine de rien, dit Remus.
-Pas autant que d’être un loup garou, je sais très bien que tu m’as senti quand j’étais sous les traits de Peter.
-C’était un très joli coup, je l’avoue, qu’as-tu fais pour qu’il ne se souvienne de rien.
-Juste un sort de blocage sur une très courte période, c’est un sort très facile et réversible sans problème.
-Bien vu, je ne me ferais plus avoir, tu le sais ça ?
-Mais j’espère bien, mais il faut que tu saches que tant qu’ils n’arrêteront pas leurs blagues, je vais aussi continuer.
-J’en ai conscience, mais essaie d’arrêter Sirius et James toi, j’aimerais bien t’y voir.
-Ne me tente pas, je risque de te prendre aux mots.
-J’ai compris, mais quelle potion as-tu utilisé ?
-Ca, c’est un secret.
-Une autre question, comment fais-tu pour être en pleine forme le lendemain de la pleine lune ? Parce qu’on ne peut pas dire que James, Sirius et Peter soient en pleine forme.
-Severus est un maître en matière de potions.
-Qu’on est bête, pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt !!
-C’était facile hein, dit Harry en faisant un clin d’œil. Et toi, dit-il en s’adressant au poulain, une petite course, ça te dirait ? »

Le poulain releva la tête et se mit debout et commença à trépigner.

« Je prends ça pour un oui, dit Harry en rigolant. »

Harry se transforma en lion et commença à faire la course avec le poulain, il se dépensa vraiment, et le poulain finit par abandonner, vite remplacé par le mâle. Là Harry devait vraiment tout donner pour être à la même hauteur.
Remus lui se contentait de regarder un spectacle magnifique, la course entre un lion et une licorne.
Le mâle fini par gagner la course, uniquement parce qu’Harry était mort de fatigue.
Il alla directement vers Remus et se mit à lui sauter dessus.

« Harry, tu es lourd, tu le sais ça !! dit- il joyeusement.
-Oui je sais, répondit-il en se retransformant.
-Tu as des yeux magnifiques, enfin ton lion a des yeux magnifiques, je suppose que les yeux verts sont les tiens.
-C’est exact, on m’a toujours dit qu’ils étaient splendides.
-Eh bien, je confirme, ils ressemblent un peu à ceux de Lily.
-Tu trouves ?
-Oui, mais bon, il serait peut-être temps de rentrer.
-Tu as sans doute raison, rentre d’abord, je te suivrais dans quelques minutes, de cette manière, la carte ne te trahira pas.
-Tu sais pour la carte ?
-Remus, voyons…
-Tu as intérêt à tout me dire un jour ou l’autre, et plutôt rapidement.
-Promis, Lunard. »

Remus repartit dans la salle commune le sourire aux lèvres et se coucha en paix.
Harry fit de même une bonne demi-heure plus tard.



Le lendemain matin, Harry n’avait aucune envie d’aller en cours, tout le déprimait en ce moment et suivre les cours n’était pas vraiment bien pour remonter le moral. Enfin c’était sans compter sur Severus qui lui était bien décidé à avoir de la compagnie pendant les leçons.

« Allez marmotte, debout, dit Severus en secouant Harry comme un pommier.
-Non, veux pas aller en cours, fit Harry en remettant sa couverture sur sa tête.
-Alors là, c’est hors de question, tu m’entends, hors de question que tu restes dans ton lit et je suis capable de faire très fort.
-…
-Herry, allez bon sang, tu veux vraiment que je te réveille durement. Ah salut Bellatrix, tu ne veux pas m’aider à réveiller Herry s’il te plaît.
-Ca marche pas avec moi cette stupide blague, répondit le coussin.
-Mais sans aucun problème, fit la voix qu’Harry détestait le plus au monde. »

En un éclair, Herry se leva, prit la potion dans une main, sa tenue de Poudlard dans l’autre et alla s’enfermer dans la salle de bain.
Cinq secondes plus tard, on entendit un hurlement venant des douches.

« Là, il vient juste de s’apercevoir que Potter a encore trafiqué les douches pour qu’elles soient gelées. »

Severus pouffa, pour une fois que les blagues de Potter le faisait rire.
Un bon quart d’heure plus tard, un Harry extrêmement furieux et glacé sortit des douches, et là Severus explosa de rire. Harry n’avait plus ses cheveux noirs, non ils étaient blonds, et au lieu de la petite longueur qu’ils avaient normalement, ils lui arrivaient jusqu’au fesses.

« J’ai beau les couper, ils repoussent, dit Harry furieux à Severus.
-Tu veux que je te fasse une natte, peut-être ?
-Tu as intérêt à te dépêcher, j’ai faim moi maintenant. »

Severus tressa les cheveux d’Harry et ils descendirent tous les deux dans la salle commune, personne ne dit rien. Severus, quand à lui, était plié de rire, ce qui faisait un choc à toutes les personnes, étant donné qu’il était la personne qui n’avait jamais rigolé.
Harry était furieux, personne n’osait l’aborder dans les couloirs, même les Gryffondors ne riaient pas devant lui, ils riaient une fois qu’il était loin.

Arrivé dans la Grande Salle, tout le monde se tut et regarda Herry Praott qui semblait fulminer, et pour cause.
James avait du mal à se retenir de rire, de même que Sirius, Lily était stupéfaite et Remus lui riait franchement.
Harry alla s’asseoir la tête haute et les maraudeurs explosèrent finalement de rire, ce qui gagna la table des Gryffondors. Les autres tables reprirent leurs discussions et les Serpentards commencèrent à manger.
Harry n’en revenait pas, son père avait osé lui faire ça !! Alors là, déjà la douche froide mais en plus les cheveux. Ce n’était pas que le blond ne lui allait pas mais, en fait, si, le blond ne lui allait pas du tout, mais alors pas du tout du tout !! On aurait presque dit un Malfoy comme ça, sauf la couleur des yeux !! Non mais quelle horreur !!

« Tu sais tu es très joli en blond, moi j’aime bien ça te donne un certain charme, commença Narcissa.
-Ouais, c’est ça, je ressemble à Malfoy, lâcha-t-il.
-Moi je te trouve très mignon !
-J’approuve entièrement Narcissa, dit Severus toujours pas remis de sa crise de fou rire.
-Et moi j’ai envie de me défouler. »

Il agita sa baguette et de l’eau glacée se déversa sur les maraudeurs.

« Là je me sens légèrement mieux et encore.
-PRAOTT !! Espèce de…Hurla Potter.
-Praott, détention pendant un mois avec Rusard, hurla à son tour McGonagall.
-Ah ça y est, je me sens complètement mieux, lança Herry fier de lui.
-Un mois de détention avec Rusard et tu te sens mieux ? J’ai toujours su que Pomfresh rendait les malades encore plus malades psychologiquement.
-C’est le cas de le dire, je passe ma vie à l’infirmerie, d’ailleurs ça fait bien longtemps que je n’y ai pas été.
-N’oublie pas la réunion qui a lieu ce soir.
-Ce soir ? Où ?
-Dans une salle de classe abandonnée, au troisième étage.
-Très bien, j’y serai. »

Ils finirent leur petit déjeuner, les maraudeurs étaient partis depuis bien longtemps pour aller se changer et Harry avait vu avec plaisir que James et Sirius étaient furieux, tandis que Remus rigolait toujours et que Peter était mort de froid.

La journée fut horrible, les cours de défense contre les forces du mal devenaient insupportables, il n’existait pas un seul cours où le professeur ne se défoulait pas sur Herry.
En retour, celui-ci ignorait complètement le professeur ce qui faisait enrager ce dernier.
Le dernier cours avait été explosif et Harry avait vraiment cru qu’il allait envoyer le professeur à l’infirmerie, mais il s’était calmé à temps, grâce à la présence de Severus.
La seule chose à déplorer fut l’explosion subite et brutale du bureau du professeur. Le professeur avait ajouté que Herry n’était qu’un gamin rempli de magie noire, ce qui avait fait, si c’était possible, encore plus peur aux Gryffondors.
Herry avait répliqué qu’il était un professeur de défense contre les Forces du mal, non un professeur de divination et qu’il avait tout faux.
Le professeur avait semblé devenir fou et avait congédié toute la classe, au grand bonheur des étudiants.

Le soir dans la grande salle, ce fut un moment de joie immense quand Dumbledore annonça :

« J’ai le regret de vous informer que votre professeur de Défense contre les forces du mal a fait une dépression, il est soigné actuellement à l’hôpital St Mangouste et il ne reviendra pas.
Je n’ai pour l’instant trouvé aucun professeur pour le remplacer. »

Beaucoup d’élèves furent très heureux de cette nouvelle, seule Lily semblait catastrophée par le fait de ne plus avoir cours de Défense contre les forces du mal.

« Tu sais quoi, lança Severus, j’aimerais bien devenir professeur de Défense contre les forces du mal un jour.
-Entre nous, dit Harry, je suis sûr que tu ferais un merveilleux maître des potions.
-Ca, j’en suis sûr aussi, mais j’aimerais assez essayer l’autre poste, au moins une fois.
-Qui sait, répondit Harry en lui faisant un clin d’œil. »

Le soir même, les futurs mangemorts se réunirent dans la salle de classe et pour changer Malfoy prit la parole.

« Mon père m’a dit que Voldemort allait attaquer Poudlard très bientôt et qu’il fallait absolument qu’on se cache quand l’attaque aura lieu. Il a dit qu’ils attaqueraient dans la soirée, pour surprendre le plus de monde possible.
-Et pourquoi est-ce qu’on ne peut pas se battre nous aussi, objecta Bellatrix.
-Es-tu absolument sûr de tes informations Malfoy ?
-Quelle question, crois-tu que je ne sais pas ce qu’il se passe en dehors de ces murs.
-Ne prends plus jamais ce ton là avec moi Malfoy, est-ce bien clair, cracha le Survivant sur un ton glacial.
-Très bien, dit-il à contre cœur, mais je suis sûr de mes informations.
-Et on doit se cacher, fit Herry avec dégoût !! Pourquoi attaquer en soirée, c’est stupide !
-Oui mais le maître sait ce qu’il fait, reste dans là où tu seras sans faire d’histoire.
-Je n’ai pas pour habitude de rester caché.
-Eh bien, il faudra que tu fasses avec, dit Malfoy d’une voix calme sans hausser le ton. »

La réunion prit fin et Severus entraîna Herry dans un coin.

« Que vas-tu faire ?
-Comme l’a si bien dit Malfoy, rester dans un coin et ne pas bouger.
-Ce n’est pas vraiment ton genre.
-Mais c’est ce que je ferais. »

Harry ne pouvait pas dire qu’il allait fatalement aider Dumbledore à repousser Voldemort, Severus était encore trop proche de la magie noire. Il pourrait en plus se faire prendre et Voldemort n’hésiterait pas à lire ses pensées, c’était trop dangereux.

La réunion n’avait duré qu’une petite demi-heure et tous étaient rentrés dans la salle commune. Harry et Severus parlaient tout simplement dans les couloirs, puis finalement se décidèrent à rentrer dans la salle commune une fois le couvre feu dépassé de quelques minutes.
Harry reprit le livre que Severus lui avait offert, s’assit dans un fauteuil en face du feu et se remit à lire.
Il finit par s’endormir devant le feu, la seule source de chaleur dans ce cachot.



Le reste de la semaine se passa sans déprime d’autres professeurs et sans remplaçant pour le professeur de Défense contre les forces du mal.
Harry était sur ses gardes, chaque fois il attendait, mais rien ne se passait, il avait fini par croire que Malfoy avait, une fois de plus, faux sur toute la ligne. La pleine lune s’était très bien déroulée, les maraudeurs l’avaient accepté sans problème sous sa forme de lion et ils s’étaient bien amusés dans la forêt.
Plusieurs fois, le loup voulut aller vers la clairière où logeaient les licornes mais Harry, ne voulant pas que James et Sirius découvrent l’endroit, le faisait bifurquer.

Harry décida donc de reprendre son travail sur les sorts plus ou moins interdits et de travailler son élément. Pourtant, quand il était à pleine puissance magique, Harry sentait un blocage en lui, une sorte de barrage qui ne voulait pas lâcher et il savait que si un jour il venait à céder, il deviendrait encore plus puissant.
Cela reviendrait à être aussi puissant que Dumbledore, c’était non négligeable.

Ses retenues avec Rusard étaient plus marrantes qu’autre chose, ce dernier lui demandait de nettoyer les trophées où les couloirs, sans magie bien sûr, mais Harry savait utiliser la magie sans baguette, donc tout allait toujours très vite et Rusard n’avait rien à y redire.

Et enfin, le fameux soir arriva, Harry eut soudain une douleur au front, il abandonna le couloir où il travaillait et alla dans le dortoir pour prendre sa cape et en ressortit sans être vu.
Il enfila sa cape et prévint Dumbledore comme quoi Voldemort allait attaquer Poudlard. La seule chose dont Harry était sûr était que Voldemort n’était pas présent dans cette attaque sa cicatrice ne lui faisant pas aussi mal que d’habitude.

Il testa la formule pour se rendre invisible et constata qu’elle marchait vraiment très bien, il était conscient que Dumbledore pouvait le voir, mais du moment que personne d’autre n’en était capable, il se sentait protégé.

Les premiers sortilèges commencèrent à cogner contre la grande porte et plusieurs professeurs sortirent, d’autres avaient pour mission de faire rentrer tous les élèves dans leur salle commune.
Harry constata quand même avec une certaine fierté que les maraudeurs étaient derrière les professeurs et qu’ils se battaient eux aussi. Anne était également de la partie, ainsi que quelques Serdaigles et des Gryffondors de septième année, Harry décida donc de prendre part au combat.
Il sortit du château et se positionna sur le côté de façon à avoir une belle vue sur les mangemorts, mais aussi une place qui lui permettait de ne pas trahir sa présence par les sortilèges qu’il jetterait.

Il attaqua donc à revers les mangemorts qui étaient tous concentrés sur Dumbledore. Il fit beaucoup de stupéfix, qui marchèrent sans aucun problème, puis les mangemorts intrigués commencèrent à lancer des sorts à l’aveuglette, Harry eut plus de mal à tous les éviter.
La situation était sous contrôle jusqu’à ce que les Détraqueurs débarquent.

Harry était pris entre les mangemorts d’un côté et les Détraqueurs de l’autre, le problème, c’était qu’il ne pouvait pas lancer un patronus, il se ferait repérer par les maraudeurs et les Serpentards apprendraient donc qu’il jouait un double jeu.
Heureusement pour lui, Dumbledore vint à son secours en lançant un patronus en forme de phénix.

Harry ligota plusieurs mangemorts et se prit en pleine figure un sortilège qui le rendit aveugle.
Ne voyant plus rien, il s’était reculé brutalement et accroupi dans un coin, loin des combats.
Il se sentait complètement perdu, déconnecté de la réalité. Il entendait les professeurs hurler et les mangemorts rires. Puis très lentement il re-distingua les formes, c’était très vague mais au moins, il voyait certaines choses qui bougeait. Au bout de dix longues minutes qui furent horrible pour Harry, il retrouva complètement la vue, autant dire que cette expérience avait été un véritable cauchemar.
Il apprit que les mangemorts commençaient à se sentir trop démoralisés à cause des Détraqueurs et qu’en plus les professeurs se défendaient plutôt bien, ainsi que les élèves.
Pour finir le combat, Harry fit exploser plusieurs branches, de ce fait les mangemorts ne savaient plus où se trouvait l’ennemi.
Lorsque les mangemorts constatèrent que tout était perdu, ils s’enfuirent comme les lâches qu’ils étaient.

Harry rentra avant la fin totale des combats, il se précipita à la bibliothèque, soigna les blessures apparentes et reprit son souffle normal. Il prit un livre sur la médecine sorcière et rentra dans la salle commune où se trouvaient beaucoup de Serpentards.

« Où étais-tu, l’apostropha Lucius.
-Si tu veux savoir, j’étais à la bibliothèque quand les professeurs ont commencé à dire de retourner dans notre salle commune, mais comme je cherchais mon livre, je ne les ai pas écoutés.
-Et pourquoi ne les as-tu pas écoutés ?
-Comme si je les écoutais d’habitude. »

A cette réplique, plusieurs Serpentards ricanèrent.

« Maintenant si tu veux bien m’excuser, j’ai de la lecture à faire et sincèrement, j’ai envie aussi d’être au calme. »

Pour Lucius, Herry était trop en ‘forme’ pour avoir participé au combat, de plus il ne portait aucune blessure apparente et il semblait plutôt calme, ce qui n’arrivait jamais après une bataille, aussi minime soit-elle.
Il laissa donc passer Herry pour que ce dernier aille dans son dortoir. Le couvre feu, de toute façon, allait arriver dans peu de temps.

De son côté, Dumbledore était intrigué, certes il avait confiance en Harry, la preuve puisqu’il avait combattu avec eux contre les mangemorts, mais d’un autre côté, il savait que Harry était très proches des Serpentards les plus susceptible, d’être de futurs mangemorts ! Il ne savait pas quoi faire, s’il allait parler avec Harry devant les Serpentards, ces derniers allaient se douter de quelque chose et il mettrait Harry en danger. Décidément, ce garçon allait le faire devenir chèvre, il avait bien remarqué qu’il s’était attaché uniquement aux futurs mangemorts et il devait le savoir puisqu’il venait du futur, que cherchait-il ?
D’un autre côté, cette attaque n’était qu’une façade et il le savait parfaitement, Voldemort avait mis quelques mangemorts expérimentés et quelques Détraqueurs, juste pour le prévenir qu’il était toujours actif, mais où allait-il frapper la prochaine fois ?

Les maraudeurs étaient fiers, voir les mangemorts détaler devant eux était une chose gravée dans la mémoire des trois garçons, Peter n’ayant pas participé au combat.
Tous avaient remarqué qu’aucun Serpentard n’était venu aider pour la défense du château, et cela renforça le sentiment d’animosité entre Herry Praott et James Potter.

La guerre faisait rage entre les forces du bien et du mal, mais la pire des guerres en ce moment était celle qui se déroulait à Poudlard : La guerre Poudlardienne, comme certains l’avaient nommée.

A suivre...
 
 
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